Du haut de 85 ans, le Chef de l’Etat a reçu debout, pendant plus de deux heures, les vœux du corps diplomatique accrédité au Cameroun ainsi que des corps constitués nationaux. Ce n’était pas donné. C’est un exploit en soi.
Comme cela est de tradition, Paul BIYA a reçu ce jeudi à Yaoundé, les vœux du corps diplomatique et des corps constitués nationaux. Pour le protocole du Chef de l’Etat, cet exercice est devenu depuis quelques années un jeu de tous les risques. C’est le branle-bas dans les services. Les différentes équipes médicales et de secours sont en alerte rouge. Certes de façon générale, pour des évènements qui rassemblent autant de personnalités, des mesures particulières sont prévues en cas de malaise ou d’autres problèmes qui surviendraient à l’un des convives.
Mais pour le Chef de l’Etat, le dispositif ce jour était encore plus renforcé. Ambulance médicalisée affrétée, une salle aménagée pour les premières prises en charge, des urgentistes et des médecins de haut vol sont réquisitionnés. La face visible de ce dispositif de l’ombre est le siège disposé tout près du Président de la République pour parer à toute éventualité. On n’est jamais sûr à 100% que le Nkukuma tiendra jusqu’à la fin de la cérémonie. Et c’est une fois de plus avec brio que le Président de la République a déjoué les craintes de ses collaborateurs.
Il ne faut pas oublier que le Président est un être humain et son âge est aujourd’hui plus avancé qu’hier. De ce fait, il est susceptible d’être plus fragile physiquement aujourd’hui que ce qu’il a été hier. Paul BIYA a donc réussi cet autre pari, cet autre challenge, pendant plus d’une heure il a sacrifié au rituel de la réception des vœux du Cameroun diplomatique et administratif. Le prochain défi majeur du même acabit sera le 20 Mai prochain, à la faveur de la cérémonie de la parade militaire des troupes à pieds sur le Boulevard éponyme. Comme à son habitude, il ne manquera pas de déjouer les pronostics. D’ici là, les médecins et les spécialistes de la présidence de la République gardent un œil attentif sur le premier camerounais.
Stéphane NZESSEU