Le Chef d’état-major des armées, René Claude Meka a fait le point sur la situation sécuritaire dans cette région militaire qui couvre les régions du Nord et de l’Adamaoua. C’était ce mercredi, 28 octobre 2020 à Garoua au cours du contrôle opérationnel qu’il vient d’effectuer.
Le point culminant de cette visite de contrôle opérationnel effectuée dans la troisième Région militaire interarmées (RMIA 3) par le Chef d’état-major des armées, c’est la rencontre tenue à huit clos avec les hauts responsables des forces de défense et de sécurité. Occasion pour René Claude Meka d’examiner de fond en comble la situation sécuritaire dans la région militaire qui couvre les régions du Nord et de l’Adamaoua.
« Dans l’ensemble, la situation est maîtrisée. Nous sommes dans une région où le pays partage les frontières communes avec plusieurs autres pays voisins. Très souvent, les ressortissants de ces pays entrent sur notre territoire pour commettre des forfaits. C’est souvent soit des bandits de grands chemins, soit des orpailleurs clandestins, soit des bergers oudah. Ça doit nous interpeller parce que c’est souvent des personnes qui véhiculent beaucoup de problèmes. Il y a des preneurs d’otages, des assassinats sans compter ceux qui viennent piller nos ressources naturelles », note le Général des corps d’armées René Claude Meka.
La visite de contrôle opérationnel a également permis au Chef d’état-major des armées d’apprécier le travail abattu par les forces de défense et de sécurité sur le terrain. Même si la situation sécuritaire reste maîtrisée, René Claude Meka n’a pas hésité de passer des recommandations aux troupes. « La situation est bien tenue par les différents responsables qui sont ici à la RMIA 3 », a-t-il rassuré.
Il convient de relever qu’avant la rencontre avec les forces de défense et de sécurité, le Chef d’état-major des armées a eu des échanges avec le Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i.
Innocent D H
René Claude Meka préside ce jeudi à Bamenda une réunion qui a pour toile de fond, la sécurisation du processus du double scrutin prochain dans cette partie du pays où les combattants séparatistes ambazoniens ne cessent depuis quelques temps de faire peser des menaces de boycott. Au tour du général des corps d’armées, des chefs militaires de la région du Nord-Ouest.
C’est une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire dans la région du Nord-Ouest qui se tient au poste de commandement de la 5ème région militaire interarmées à Bamenda. Sous les auspices du chef d’Etat-major des armées René Claude Meka, les assises se font à huis clos. Il est question pour le général des corps d’armées de s’enquérir des mouvements séparatistes, et du moral des troupes sur le terrain opérationnel. Une réunion qui est loin d’être anodine, selon des sources bien informées. Elle intervient à quelques jours de la tenue des élections locales du 09 février prochain.
Depuis quelques temps, les séparatistes menacent de boycotter le double scrutin dans cette partie du pays, les forces de défense et de sécurité sont donc attendues sur le terrain. Ils doivent relever le défi en assurant la sécurisation de l’organe en charge des élections, du matériel électoral, des bureaux de vote ainsi que des populations appelées à exercer librement leur droit civique en se rendant aux urnes le jour dit.
L’on apprend des sources sécuritaires, qu’un important renfort militaire est annoncé. Déjà la semaine dernière, 350 gendarmes ont été déployés dans le Nord-Ouest pour les besoins de la cause.
Il faut faire remarquer que dans cet important exercice, le chef d’Etat-major des armées est accompagné par le chef d’état-major de l’armée de terre, le directeur central à la coordination de la gendarmerie nationale, et le commandant du corps national des sapeurs-pompiers.
En rappel, lors de son message à la nation le 31 décembre 2019, le Chef de l’Etat Paul Biya avait précisé que le dispositif sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest devrait être renforcé afin de garantir la tenue des législatives et municipales dans cette partie du pays au même titre que dans les huit autres régions.
Innocent D H
« Tous les efforts sont mis en place pour éradiquer ces terroristes. La population doit décider de tourner le dos à ces gens. Ils ne sont que des voleurs et des gangsters qui troublent la paix publique », déclare le chef d’état-major de l’armée camerounaise, le général René Claude Meka, lors d’une récente visite à Bamenda. Il était prioritairement question, d'évaluer la performance des militaires de la région face à l’escalade de la guerre sociopolitique.
Le chef d’état-major de la Défense était accompagné pour la circonstance, de trois autres généraux. Le général Elokobi, coordinateur de la gendarmerie nationale. Le chef d’état-major de l’infanterie, le général Baba Soule et le général Ahmed Mohammed.
La remobilisation des troupes
Selon le chef d'état major, l’objectif principal de sa visite était de voir comment les troupes déployées dans la région du Nord-Ouest peuvent mieux combattre le mouvement sécessionniste.
Le général René Claude Meka a dit que l’opération de contrôle est le résultat des ravages causés par les combattants séparatistes, la crise ayant entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes dans la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vers d’autres villes et même au-delà des frontières nationales.
« La crise a également entraîné la mort des membres des forces de défense et de sécurité », reconnait le général. Il a donné l'assurance à la population que la situation dans la région du Nord-Ouest était sous contrôle. Il a aussi exhorté la population à collaborer avec l’armée pour combattre les combattants indépendantistes et mettre fin à leurs activités sécessionnistes.
Innocent D H