Depuis le mois de novembre 2019, rien ne va plus entre Maurice Kamto et son ancien directeur de campagne. Bien que la déchirure entre les deux hommes soient consommés, Paul Eric Kingue, le Maire de la ville de Djombé Penja ne cesse de faire l’actualité par des sorties sporadiques sur son compte Facebook, où il fait des piques en réponse aux attaques de certains sympathisants du MRC. Dans l’une de ces réponses ce mercredi matin sur une radio de Douala, il affirme qu’il s’est rendu compte que depuis toujours Maurice Kamto s’est juste contenté de se servir de lui.
La raison de son animosité contre Kamto
Paul Eric Kingué n’a pas digéré la méprise du leader du MRC quant à l’accord passé avec lui. Accord qui énonçait entre autre que à l’occasion d’une élection locale, la coalition soutiendra le parti qui est le plus implanté dans une circonscription. Ce que visiblement n’a pas respecté Maurice Kamto. Au contraire, le président du Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau, a vu son allié (alors que le contrat qui les lie n’est pas encore rompu), procéder à l’investiture de candidats aux élections locales dans les arrondissements de Djombé Penja.
Pire, lorsque le Président du MRC a décidé de boycotter les élections au lieu pour ses partisans de se joindre à Paul Eric Kingué qui était leur allié politique jusqu’à lors, ces militants du MRC choisissent de faire une coalition avec le SDF, dit-il « dans le seul but de me faire tomber. Mais je les ai tous battu ». Paul Eric Kingué cite le représentant du MRC dans sa localité, Antoine Nguetou comme étant le bras utiliser par Maurice Kamto pour le déstabiliser. Ce dernier aurait mené la campagne électorale pour les municipales et les législatives aux côtés du SDF en arborant les effigies officielles du parti de la renaissance.
Dans la suite de son propos, il va enchaîner une série de déclarations fortes, mettant en accusation le président du MRC. Il affirmera entre autre : « Kamto voulait m’utiliser. Il voulait m’empêcher de m’en sortir ». Faisant ainsi allusion au fait que le président du MRC soit venu le chercher avant les élections, dans le simple but d’exploiter sa popularité et sa liberté de ton.
Il dira d’ailleurs que « Kamto et Fogue sont venus chez moi. Ils m’ont fait la cour comme si j’étais une petite fille de 14 ans ». Il poursuit en faisant savoir : « Je crois que Paul BIYA est mieux que Kamto. Parce que BELO BOUBA est dans son gouvernement depuis mille ans. Depuis qu’il fait des gouvernements ; il n’a jamais rompu l’alliance qu’il avait avec Belo Bouba ».
Car pour lui, « que vaut un homme qui ne peut pas respecter ses propres engagements ? Quand vous signez une convention, vous devez le respecter. » Les punchlines de Paul Eric Kingué ne sont visiblement qu’à leurs débuts si l’on croit qu’il dit vrai en annonçant dans les jours à venir des « révélations » plus désobligeantes sur Maurice Kamto et ses anciens amis d’hier.
Stéphane NZESSEU
Réagissant sur les antennes de ABK Radio ce mercredi matin, Paul Eric Kingue s’indigne de ce que les cadre du MRC, Maurice Kamto et Alain Fogue ont reçu énormément d’argent pendant qu’ils étaient en prison. Au point où le jour où ils sortaient de pison, les deux précités avaient entre les mains la rondelette somme de 36 millions de FCFA qu’ils se sont partagés sans tenir compte de lui, Paul Eric Kingue.
Au cours d’une interview fleuve, menée par l’irrévérencieux Luc Ngatcha, l’ancien directeur de campagne de Maurice Kamto pendant la présidentielle de 2018 a fait de nouvelles « révélations » sur les faits qui ont mis du sable dans la relation qu’il entretenait avec le leader du MRC. Alors qu’à plusieurs reprises, il lui est demandé pourquoi il en veut autant au président du MRC, celui qui a décidé de se faire appeler le « Donald Trump de la politique camerounaise », dans un ton proche de l’accès de colère, choisit pour répondre à la question en proposant quelques anecdotes illustratives.
« La veille du jour où on devait sortir de prison, nous avons fait la comptabilité de ce qui a été géré comme argent pendant notre séjour en prison. Et au terme des comptes, il restait plus de 36 millions de FCFA. Et le lendemain, Maurice Kamto et Alain Fogue ont mis cet argent dans leurs poches. Sans tenir compte que moi aussi j’ai passé des mois avec eux en prison et que je pouvais avoir quelques factures impayées. » Des déclarations empreintes de déceptions. Comme pour signifier que les leaders du MRC ont été égoïstes, incapables de soutenir et d’accompagner leur partenaire politique mis en difficulté avec eux.
Par ailleurs, le Maire de la Commune de Djombé Penja a fait savoir que pendant leur séjour en prison « Patrice Nganang a vraiment mouillé le maillot ». Il a contribué à nourrir la centaine de militants du MRC incarcérés dans les geôles de Kondengui.
Au cours de la même interview, Paul Eric Kingue annonce des « révélations » plus cinglantes. De nature à mettre à mal le mouvement pour la renaissance du Cameroun et son leader. Des « révélations » qu’il se réserve de verser sur la place publique instamment. Pour l’instant, il se contente d’arborer sa nouvelle casquette autoproclamée, celle de « Donald Trump de la politique camerounaise ».
Stéphane NZESSEU
Edith Kah Walla la présidente de Cameroon people’s party pense, qu’en maintenant la réclamation de la victoire des dernières élections, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun ne réussira pas à fédérer toutes les énergies derrière lui.
Pour Edith Kah Walla la présidente de Cameroon people’s party (Cpp), il est temps pour le parti politique de Maurice Kamto de laisser l’histoire du hold up électoral. Cette réclamation selon Kah Walla, ne sert pas au mieux les intérêts du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Elle ne permet pas une coalition des énergies et des forces vives du pays. « Il va être difficile de mettre toutes les différence forces au Cameroun, (partis politiques, société civile et Église) ensemble si le Mrc ne quitte pas cette histoire d’élections », déclare l'ancienne militante du Social democratic front, dans une réaction diffusée sur les réseaux sociaux le 10 mai 2020.
Edith Kah Walla pense que l’histoire de l’élection présidentielle de 2018 doit être mise de côté, pour porter une attention particulière sur la question de l’alternance au sommet de l’Etat. « L'enjeu actuellement est national. Les élections ont eu lieu. Elles étaient de mauvaises élections. Quand un jeu est mauvais, on ne reste pas à dire c’est moi qui ai gagné le jeu qui était mauvais. On a tous vu que l’élection était mal organisée, on a tous vu ce qui s’est passé pendant ces élections, et nous disons aujourd’hui l’enjeu pour le Cameroun est un enjeu national... Si vous restez dans la position du "président élu" vous n'allez pas rassembler les forces vives », affirme le leader de Stand Up for Cameroon.
La Présidente du Cpp appelle Maurice Kamto et le Mrc à se consacrer sur un programme de fondation de la nation. “Tous les pays qui sont passés par là, c’est ce qu’ils ont fait. Si vous regardez aujourd’hui, le Soudan est en train de se refonder, le Burkina l’a fait, la Tunisie l’a fait, l’Algérie est en train de se battre pour le faire. C’est la refondation du pays dont il s’agit. C’est la capacité de s'asseoir ensemble et de mettre en place d’autres règles, c’est la capacité de se mettre ensemble et de traiter le problème anglophone”, ajoute-t-elle. La Présidente de la Cpp, pense qu’il s’agit là des enjeux de l’heure vers lesquels toutes les forces vives du pays doivent converger.
Liliane N.
Hassana Tchiroma le président de l’Association pour la Défense des Droits des Opprimés pense que dans la gestion de la pandémie du Coronavirus, le parti au pouvoir met de côté les autres formations politiques.
Hassana Tchiroma est une figure politique reconnue dans le septentrion. Il a été invité par une chaîne régionale basée dans la ville de Garoua, région du Nord. En sa qualité de président de l’Association pour la Défense des Droits des Opprimés (Ado), il s’est exprimé sur la gestion actuellement faite de la pandémie du Coronavirus dans notre pays. Pour lui, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) n’intègre pas les autres formations politiques. Peut-être cela est fait, pour que tout le mérite lui revienne, une fois que cette crise sanitaire sera dépassée.
« Le Coronavirus est une pandémie qui ne choisit pas une formation politique. Tous les Camerounais sont intéressés par le Coronavirus(…) J’ai comme l’impression que le RDPC semble vouloir gérer cette pandémie tout seul, peut-être pour bomber le torse et dire, ‘‘c’est nous qui avons gagné’’ lorsque la pandémie sera vaincue », a-t-il déclaré sur les antennes de la chaîne Mctv.
Hassana Tchiroma a profité de la tribune qui lui était donnée pour demander aux autorités de mêler tous les partis politiques, dans la gestion de la pandémie du Coronavirus. Pour lui, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) doit être intégré. Il demande aussi que les leaders d’opinion, les forces vives soient impliqués.
Hassana Tchiroma plaide également pour la création d’une commission. « On devait faire une commission dans laquelle est impliqué Maurice Kamto. Tout ce qu’il a eu comme fonds, s’il était dans une commission, allait-il remettre l’argent au ministre de la Santé ? Non ! Il allait le remettre à cette commission », a déclaré le président de l’Ado.
A titre informatif, il faut noter que les dernières données concernant le Coronavirus et rendues publiques par le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé font état de 2579 cas positifs, 1465 cas guéris, 114 cas décédés, 121 cas hospitalisés et 28 cas sous assistance respiratoire.
Liliane N.
Sous la conduite de Me Yondo Black, l’initiative Survie Cameroon Survival Initiative a fait un important don de matériel de prévention du Covid 19 à Monseigneur Samuel Kleda.
Ce lundi 04 mai 2020, une cérémonie de donation en faveur de la lutte contre le Covid 19 s’est déroulée dans les murs de l’archevêché de l’église catholique de Douala. Une délégation SCSI (Survie Cameroon Survival Initiative) s’est rendue auprès de Mgr Samuel Kleda pour lui remettre un don de matériel anti Covid 19 constitué comme suit : 2.000 masques chirurgicaux, 300 tests COVID 19, 3.850 masques barrières.
La délégation SCSI est conduite par le bâtonnier YONDO BLACK MADENGUE, Président de la commission de parrainage SCSI. Cette délégation est constituée du Docteur en médecine Modeste Ngono, de M. Bapeck et de M. Alain Boutchang. La collaboration entre Mgr Samuel Kleda et Survie Cameroun Survival Initiative (SCSI) est officielle. Il ressort de cette rencontre de ce jour, que le prêtre et SCSI entendent poursuivre leur entente pour mieux lutter contre le coronavirus dans notre pays.
Rappelons que Maurice Kamto a salué la recherche effectuée par Mgr Kleda pour ce qui est du traitement à donner aux personnes atteintes par le coronavirus. Dans un de ses communiqués rendus publics il y a quelques jours maintenant, il avait indiqué que le leadership de SCSI devait se rapprocher du prélat, dans le cadre d’une collaboration.
Maurice Kamto indiquait qu’il fallait étudier de quelle manière, on peut apporter une aide à Mgr Kleda pour mettre sa solution à la disposition des personnes atteintes par le Covid-19. Cette remise est le début d’une série de donations qui suivra son cours dans les jours à venir. SCSI a saisi cette occasion pour remercier l’Archevêché de Douala pour son accueil et sa disponibilité à utiliser les dons remis, en vue d’apporter un plus dans l’aide accordée aux populations dans la lutte contre le Covid 19, à travers le système médico-social à la réputation bien établie dont dispose l’Archevêché.
C’est le lieu de rappeler que Mgr Kleda a conçu une potion faite à base des plantes grâce à laquelle, de nombreuses personnes testées positives au virus du Covid-19, ont retrouvé la santé. Une initiative que les camerounais via l’initiative SCSI saluent et soutiennent. L’archevêché de Douala attend encore que son médicament soit homologué par l’Etat du Cameroun.
Traitement du Coronavirus : Mgr Samuel Kleda n’a donné sa recette à personne
Stéphane NZESSEU
Ce dimanche, 03 mai 2020, le Cameroun s’est joint au reste du monde pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse. Le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a saisi le prétexte pour plaider en faveur d’une « presse libre et dotée de ressources adéquates ».
« Je soutiens une presse libre et dotée de ressources adéquates. Comme d’autres critiques de M. Biya et de son régime au Cameroun. Les journalistes mettent souvent leur vie en jeu. Il est inadmissible que des journalistes et militants pro démocratie soient injustement détenus », écrit Maurice Kamto sur son compte Twitter.
Par ce message, l’ancien candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2018 rend un vibrant hommage aux hommes et femmes de médias. Il vante le journalisme qui reste et demeure un pilier fondamental de la démocratie, la presse l’un des signes forts de bonne gouvernance dans un Etat.
Cette 27ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse a lieu dans un contexte particulier où la crise du coronavirus menace la planète toute entière. Ce lundi, 04 mai 2020 les éditeurs de presse ont décidé de lancer une journée dite de « presse morte ». Ne sont en kiosque ce jour que des journaux ayant un positionnement politique proche du pouvoir de Yaoundé, apprend-on. Les patrons de presse veulent ainsi dénoncer plusieurs problèmes auxquels ils font face. Sont évoqués entre autres, l’aide publique à la presse privée qui est une vraie chimère, mais également le non-respect de la convention de florence.
Ces patrons de presse dénoncent aussi, les arrestations arbitraires des journalistes dans le cadre de l’exercice de leur métier. Le maintien des peines privatives de liberté pour les délits de presse au mépris des standards et engagements internationaux du Cameroun, est aussi décrié.
Innocent D H
La polémique autour de l’authenticité de l’audio qui met en scène la voix de Jean De Dieu Momo continue d’entretenir les discours sur les réseaux sociaux. Dans la nuit de mardi, le ministre concerné a fait une publication comme pour renier son timbre vocal et le son de sa voix. Pour trancher la question, Daniel Claude ABATE dit avoir des éléments qui prouvent qu’il s’agit bel et bien de la voix de Jean De Dieu Momo.
Nos multiples tentatives de joindre Daniel Claude ABATE se sont avérées vaines. Impossible de rencontrer celui qui dit avoir une vidéo et des éléments qui prouvent qu’effectivement, la voix entendue dans cet enregistrement d’une conversation entre une voix similaire à celle du ministre Jean De Dieu Momo et celle de son interlocutrice. Nous allons nous contenter de cette publication faite ce mercredi par Mr ABATE. Il dit précisément, « l’audio en circulation est bel et bien la voix du ministre. Nous avons déjà la vidéo complète et le visage de son interlocuteur. » Une vidéo que les observateurs de cette situation espèrent pouvoir regarder.
Si cela s’avérait exact, ce serait vraiment grave pour Me Jean De Dieu Momo. D’abord cela voudrait dire qu’en réalité, il n’a jamais trahi ses convictions profondes. Celles qui l’ont amené à se battre aux côtés d’autres organisations de la société civile pour réclamer une enquête sur les 09 disparu de Bepanda. Cette ardeur qui l’amenait à demander à tue-tête le départ de Paul BIYA de la tête du Cameroun. Un zèle qui l’avait transformé en un chanteur hors pair.
C’est donc à croire que le Ministre Momo a chanté les louanges de Paul BIYA et de son pouvoir uniquement pour de bas intérêts. Ce qui d’une manière ou d’une autre, est un véritable coup dur pour le régime ces aveux de Momo sur l'honnêteté du professeur Kamto. Après avoir essayé vainement de faire passer cet audio pour un fake, alors qu'on n'imite pas le rire d'une personne, les faits se confirment. Selon les enquêtes du Tgv, Momo ne savait pas qu'il passait en direct. Il essayait d'établir un rapport avec la sublime jeune activiste dénommé la twins. Certainement dans une démarche séductrice.
Consternation : Jean De Dieu Momo a-t-il pris la défense de Maurice Kamto ?
Il est évident que du côté du pouvoir, ils mènent aussi leurs enquêtes pour s’assurer que cet enregistrement n’est pas authentique. Sinon, il faudra tirer les conséquences.
Stéphane NZESSEU
Célestin MONGA revient sur la sellette. Très subtilement, il a choisi sa rampe de relance sur l’échiquier politique : Maurice Kamto. Qui de mieux pour très rapidement nous inscrire au chapitre des sujets d’actualités. Et visiblement, Célectin Monga a calculé juste. Il est désormais sous le feu des projecteurs. Dans les jours qui suivent, il sera le chouchou des médias proches du pouvoir.
Célestin Monga est un économiste camerounais, né en 1960. Il a exercé des fonctions dans le secteur bancaire puis comme enseignant d’université et intègre ensuite différentes organisations internationales.
La stratégie pour l’économiste a consisté à insinuer l’illégitimité d’opposant à BIYA, à Maurice Kamto. Pour la seule raison qu’il aurait travaillé pendant un certain temps comme ministre de Paul BIYA. Et dans ses publications, il indexe très souvent Maurice Kamto comme « l’ancien ministre ». Le tweet qui le relance, le débat avec, c’est celui publié lundi dernier à l’occasion de l’anniversaire de l’épouse de MONGO BETI.
On peut lire : « Odile Tobner-BIYIDI, 83 ans ce jour (dimanche 26 avril 2020), humaniste, femme-courage, veuve Mongo Beti. Dans 100 ans, quand les historiens du futur raconteront notre lutte, son nom sera en tête de liste. Pas les opportunistes zélés qui prétendent aujourd’hui combattre les régimes qu’ils servaient hier. »
Une publication qui n’est pas passée inaperçue. Et très vite les acteurs politiques te des leaders de la société civile ont très rapidement compris le jeu de l’économiste. Pour Me Ntimbane Bomo « Célestin Monga a toujours négocié sa place auprès du régime de Yaoundé depuis le temps où il était à la Bicic. Plus tard, quand on nomme un certain Nana Sinkam comme ministre délégué au Minfi qui décline le poste au profit du Professeur Ngankou, il est très déçu et le fait savoir à son parrain Akame.
Quand on nomme Essimi Menye, il est encore déçu. Etant à la BAD, il faisait des mains et pieds pour que Kaberuka, le Président de la BAD, le présente à BIYA. Il effectuera d’ailleurs un voyage dans ce sens à Yaoundé. Actuellement, il est à la retraite et certains lui auraient proposé de combattre Maurice Kamto que Momo n’a pas pu déstabiliser pour rejoindre la mangeoire. Ce n’est que le début. Il va s’agiter davantage pour être nommé dans le prochain gouvernement. Dites à Momo qu’il a un concurrent sérieux. »
Dans le même ordre d’idée, mais dans une tonalité plus modérée, le journaliste de Jeune Afrique, le camerounais Georges Dougueli n’est pas resté indifférent face à la « pique » de Célestin Monga à l’endroit d’un acteur politique à qui le seul reproche est d’avoir travaillé à une époque avec Paul BIYA.
Il s’interroge et s’étonne. « Que veut dire "travailler pour le régime" ? N'est-il pas temps d'arrêter de nous bassiner avec ce péché originel ? Cher tous, laissez le peuple en juger, au cas par cas... C'est ainsi que s'exprime sa souveraineté. Quelle hypocrisie que de faire croire qu'après Biya, on écartera toute personne ayant travaillé avec le régime ! Le RDPC n'est pas le Parti Baas irakien ! Et même en Irak, on a vu le résultat de l'erreur de Paul Bremer ! Et puis, si on jouait à la chasse aux sorcières, qui en sortirait indemne ? Quand on a été chef d'agence d'une banque à capitaux majoritairement publics, (la Bicic), quand on y a été recruté et formé par son mentor Edouard Akame Mfoumou et que personne ne vous en fait le reproche, est-il judicieux d'aller soi-même fouiller dans le passé des autres ? »
De toutes évidence, plusieurs voient claire dans l’approche choisie par Célestin Monga. Par ailleurs, constatant que Jean De Dieu Momo s’est épuisé et que c’est le Pr Fame Ndongo qui est chargé de répondre politiquement à Maurice Kamto depuis un certain temps, il serait possible que le pouvoir en place trouve en Célestin Monga un contradicteur qui fasse le poids au Président du MRC. En tout cas, la suite nous renseignera.
Stéphane NZESSEU
Une bande audio est en circulation depuis ce mardi soir sur les réseaux sociaux. Une bande audio qui fait l’objet de controverses tellement le contenu peut être ahurissant. Une voix, celle de Jean De Dieu MOMO, invitant son interlocutrice à contribuer dans la cagnotte du MRC. Une posture qui semble très éloignée de celui qui est entré au gouvernement pour « donner la réplique » à Maurice Kamto.
La bande audio dure 3 minutes 17 secondes. On entend une voix qui ressemble fort opportunément à celle du ministre Jean De Dieu Momo. En intégrant ses éléments de langage, ses expressions de rire et autres attitudes verbales, on a de fortes raisons de croire qu’il pourrait s’agir du président du Paddec. Mais ce sont les propos tenus qui sont bouleversants. Jean De Dieu Momo, le pourfendeur de Maurice Kamto, qui soutient l’action de collecte de fonds qu’encourage le MRC et ses alliés. Ce serait la fin de la carrière politique, voire de ministre pour Jean De Dieu Momo. On peut entendre cette voix dire à son interlocutrice dans la bande audio :
« Beaucoup de vos combattants me connaissent, je vais vous écrire en inbox, je vais vous donner des références et vous allez leur poser des questions. Les détails que je vais vous donner, vous pouvez vérifier, vous allez me voir mais ne publiez pas ma photo (rire). Dans ton inbox, tu remarqueras que je t’avais déjà écrit et tu m’as répondu. En contribuant vous soutenez une cause juste.
Qu’on fasse croire aux gens que le président Maurice Kamto va détourner cet argent. Je ne crois pas qu’il soit à 1 million d’euros près pour pouvoir détourner cet argent. Regardons l’homme, regardons son parcours, pas seulement politique. Qui est-il réellement ? Quand nous nous posons cette question et que nous avons la réponse, j’encourage tout le monde à pouvoir contribuer. Il n’est pas à 1 million d’euros près. Si Maurice Kamto avait besoin de 5 millions, 10 millions, 20 millions d’euros pour ne pas aller plus loin. Rien que lors de ses récentes sorties avec des milliers de personnes qu’il a eu à emballer au Canada, aux Etats Unis. S’il demandait à chacun de venir mettre 100-100 euros chacun devait le mettre dans la cagnotte, sans réfléchir deux fois.
S’il a fait sept ans dans ce gouvernement sans détourner un seul « sous », alors qu’il en avait les moyens. Ce n’est pas des millions qu’il va venir détourner aujourd’hui. »
Dans un environnement politique où Momo a quelque peu battu en retraite et que c’est le Pr Jacques Fame Ndongo qui au front avec Maurice Kamto, un environnement où Célestin Monga se réveille, on pourrait s’imaginer que des personnes auraient intérêt à ternir de la sorte le ministre délégué au ministre de la Justice. De toutes façons, la suite nous en dira davantage.
Stéphane NZESSEU
Dans un contexte d'union sacrée pour la lutte contre le Covid-19, l'avocat au Barreau du Cameroun, pense que personne ne doit être exclue de cette synergie d'actions quelque soit son bord socio-politique. Me Yondo Black monte au créneau pour s'exprimer sur les attaques récurrentes ces derniers temps contre Maurice Kamto.
Dans un texte, l'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats du Cameroun écrit, "non Maurice Kamto n'est pas un ennemi de la Nation. Il vient encore d'apporter la preuve de sa disponibilité à la servir". Dans le même sillage, il s'interroge, "qui aujourd'hui oserait sérieusement soutenir que sa mise en demeure à l'adresse du président de l'Assemblée nationale de saisir le Conseil constitutionnel pour faire constater la vacance du pouvoir n'a pas porté?".
L'homme de Droit pense que l'union sacrée pour la vaincre la pandémie de Covid-19 posée comme une nécessité n'est que "normal". Cependant, elle ne doit pas être "une camisole de force destinée à entraver les contre-pouvoirs dans les pays où la corruption est endémique", fait-il savoir. A propos justement de la corruption, Me Yondo Black évoque, un certain nombre d'événements, notamment, "des milliards de francs englouties pour une CAN, pour laquelle le Président de la République s'était engagé en personne", "des milliards de francs CFA détournés pour une autoroute Yaoundé-Douala dont les travaux qui sont bien loin de parvenir à termes durent depuis plus de dix ans!", de ces milliers morts enterrés dans le NoSo suite à une guerre civile.
Au regard de tous ces éléments, il affirme que le Cameroun se trouve en situation d'urgence, jamais vécue dans son histoire. A cette situation, Me Yondo Black propose des solutions urgentes, car selon lui, "il y va de la vie ou de la mort des citoyens".
"Avant de fustiger le comportement des uns ou des autres, il faut encore savoir qui se trouve à la tête des opérations de survie. Une question qui ne se serait pas posée en temps normal car c'est naturellement le Président de la République, Chef de l'Etat, Chef des armées(...)", souligne l'avocat.
Innocent D H