Ce dimanche, 03 mai 2020, le Cameroun s’est joint au reste du monde pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse. Le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a saisi le prétexte pour plaider en faveur d’une « presse libre et dotée de ressources adéquates ».
« Je soutiens une presse libre et dotée de ressources adéquates. Comme d’autres critiques de M. Biya et de son régime au Cameroun. Les journalistes mettent souvent leur vie en jeu. Il est inadmissible que des journalistes et militants pro démocratie soient injustement détenus », écrit Maurice Kamto sur son compte Twitter.
Par ce message, l’ancien candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2018 rend un vibrant hommage aux hommes et femmes de médias. Il vante le journalisme qui reste et demeure un pilier fondamental de la démocratie, la presse l’un des signes forts de bonne gouvernance dans un Etat.
Cette 27ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse a lieu dans un contexte particulier où la crise du coronavirus menace la planète toute entière. Ce lundi, 04 mai 2020 les éditeurs de presse ont décidé de lancer une journée dite de « presse morte ». Ne sont en kiosque ce jour que des journaux ayant un positionnement politique proche du pouvoir de Yaoundé, apprend-on. Les patrons de presse veulent ainsi dénoncer plusieurs problèmes auxquels ils font face. Sont évoqués entre autres, l’aide publique à la presse privée qui est une vraie chimère, mais également le non-respect de la convention de florence.
Ces patrons de presse dénoncent aussi, les arrestations arbitraires des journalistes dans le cadre de l’exercice de leur métier. Le maintien des peines privatives de liberté pour les délits de presse au mépris des standards et engagements internationaux du Cameroun, est aussi décrié.
Innocent D H