Les hommes politiques Banda Kani, Abel Elimbi Lobe et Anicet Ekane condamnent les manifestations publiques, que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun compte organiser à partir du 22 septembre 2020.
C’est sur les antennes de la Crtv la chaîne à capitaux publics, que Banda Kani le président national du Nouveau Mouvement Populaire (NMP), Abel Elimbi Lobe ancien militant du Social democratic front (Sdf) et Anicet Ekane le leader du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et de la Démocratie (Manidem) ont réagi par rapport aux manifestations publiques que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), entend organiser en riposte de la convocation des collèges électoraux qui doivent élire les conseillers régionaux.
Pour Banda Kani, c’est incompréhensible l’appel au départ du Président de la République Paul Biya lancé par Maurice Kamto. «L’intérêt général au Cameroun est garanti par l’Etat à la tête duquel se trouve le Chef de l’Etat, Paul Biya, qui été élu par les Camerounais en 2018. On ne comprend donc pas, comment sur la base d’une démarche partisane, les gens peuvent appeler au renversement de l’Etat et à l’insurrection», a déclaré le président du NMP.
Abel Elimbi Lobè, demande aux camerounais de ne pas suivre l’appel de Maurice Kamto. Car pour lui, le suivre signifie refuser de participer aux élections régionales du 6 décembre 2020. Surtout que de son point de vue, ces mots d’ordre viennent «des impénitents du mal», a-t-il déclaré. Anicet Ekanè du Manidem appelle au patriotisme. «Dans l’hymne national, nous chantons: ‘‘chère partie, terre chérie, tu es notre seul bonheur et vrai bonheur’’. Ça a un sens, il faut aimer son pays», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le consultant média et grand analyste de la scène politique camerounaise émet une série de questionnements. Il essaye ainsi de comprendre pourquoi le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) reste présent dans le jeu politique malgré les multiples bavures qui lui sont reprochées.
Sur la page de son compte Facebook, l’analyste du landerneau politique camerounais rappelle : « Les gens du pouvoir au Cameroun et tous leurs alliés claironnent à longueur de journées et depuis quelques années, que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, parti politique dirigé par Maurice Kamto, est très violent, qu’il menace en permanence l’ordre public, et prépare une insurrection ». Charles Mongue-Mouyeme est convaincu que les autorités camerounaises détiennent une liste des faits incriminant le MRC de plusieurs actes illégaux. Ce qui confirme selon lui, que le parti de Maurice Kamto soit dangereux pour la paix et la sécurité au Cameroun.
Ainsi, le consultant média formule des questionnements. « Pourquoi le pouvoir de Yaoundé, qui serait donc en possession de preuves patentes du caractère violent, dangereux, et donc nuisible du MRC pour le pays, ne dissout pas purement et simplement ce parti politique alors que la loi lui en donne le pouvoir ? », veut comprendre Charles Mongue-Mouyeme. L’analyste politique se démande également, « Qu’est-ce qui retient le Minat, depuis que le MRC est réputé violent avec des velléités insurrectionnelles, de le dissoudre, au lieu de mobiliser des moyens colossaux en hommes, en équipements, en argent et en temps pour contrecarrer la moindre de ses actions ? ».
Au lendemain de la présidentielle de 2018 au Cameroun, le MRC s’est illustré par des démarches anticonstitutionnelles notamment la proclamation d’une victoire fictive de Maurice Kamto avant le verdict du Conseil constitutionnel. A cette atteinte, s’ajoute l’organisation d’une manifestation aux mépris des lois et règlements en vigueur. Ce qui avait d’ailleurs poussé le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji à envisager la dissolution de ce parti politique. Cependant, deux ans plus tard, le MRC reste présent dans le jeu politique camerounais. Seule une tolérance administrative large pour justifier la continuité des activités du parti de Maurice Kamto sur la scène politique camerounaise.
Innocent D H
Les deux hommes, responsables de parti politique (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun et Mouvement pour la Démocratie et l’Interdépendance) ont eu un entretien en tête à tête au siège du Mrc dans la ville aux sept collines le 09 Septembre dernier.
Au sortir de ce dernier, Dominique Djeukam Tchameni a tenu ces propos : « Avec le Professeur Maurice Kamto, nous avons parlé de la construction d'une collaboration MDI-MRC en vue de la mutualisation de toutes les forces politiques et sociales du Cameroun et de la Diaspora, afin d'obtenir la Paix dans le NOSO et un code électorale consensuel et ce, par tous les moyens légitimes et pacifiques. L'unité fera notre force… ».
Crise sécuritaire dans le Noso et révision du Code Electoral : Prétexte insurrectionnel ?
A quelques jours de la marche (républicaine) programmée par le Mrc, ils sont nombreux, au sein de l’opinion nationale et même de la diaspora, qui pensent que les deux hommes ont un objectif autre que celui qui est affiché.
Code Electoral consensuel
Révisé en Avril 2012, le code électoral, objet de tous les débats a été utilisé lors des élections locales de 2013 ; scrutin qui a vu la participation très active du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun et au cours de laquelle cette formation politique a remporté un siège à l’Assemblée Nationale et quelques place de conseillers municipaux par ci, par là.
C’est avec ce même code que le président du Mrc réclame à cor et à cri, la victoire à l’issue de l’élection présidentielle d’Octobre 2018. D’aucuns, même si cela reste à vérifier, le désignent d’ailleurs comme le « rédacteur », de ce code électoral.
Ce sont les mêmes qui, dans les réseaux sociaux posent ces questions
Si Maurice Kamto avait été proclamé vainqueur au lendemain de l’élection présidentielle de 2018, ce sujet aurait – il été à l’ordre du jour ?
Le code électoral se révise t –il dans la rue ?
Si l’insurrection annoncée dans quelques jours amène à la destitution du Chef de l’Etat Camerounais et que les tractations qui vont suivre ne donnent pas les résultats escomptés (Maurice Kamto à Etoudi comme président de la République) ; Va t- on définitivement clore ce débat ?
Crise sécuritaire dans les Régions du Nord et du Sud Ouest
Les Camerounais, dans leur immense majorité s’accordent et reconnaissent que depuis l’avènement de la crise sécuritaire dans les Régions du Nord et Sud Ouest, des efforts ont été faits, dans le but d’apaiser les tensions.
Avant l’organisation du Grand Dialogue National, tous ceux qui avaient des propositions à faire ont été reçu, au plus haut niveau de l’Etat, sans qu’on ne tienne compte des obédiences politiques ; A aucun moment, il n’a été stipulé que ces assises ne sont ouvertes qu’à ceux qui éprouvent de l’affection ou un attachement quelconque à la personne du Président Paul Biya.
Si on peut déplorer le fait l’implémentation des résolutions tarde à prendre corps, ceux qui accusent le Gouvernement de faire pérenniser les violences au Noso, font preuve de mauvaise foi.
Au cours des échanges entre Camerounais sur les réseaux sociaux, ces interrogations sont faites :
Qui arme les sécessionnistes dans les régions du Nord et du Sud Ouest ?
Qui leur donne les moyens financiers dont ils disposent qui leur permet de s’acheter des armes de pointe avec lesquelles ils enlèvent, violent, assassinent sauvagement hommes – femmes et enfants ?
Ceux qui prennent pour prétexte cette guerre, pour justifier leur désir de s’installer au pouvoir se sont rendus combien de fois sur le terrain, afin de toucher du doigt, les réalités que vivent les Camerounais de ce côté qui aujourd’hui n’aspirent qu’à renouer avec leur vie d’antan ?
Il est important de faire preuve d’honnêteté
Bien que certains affirment que pour réussir en politique, « il faut avoir des talents de mythomane), il est quelque foi primordial que les hommes politiques fassent preuve d’une certaine honnêteté intellectuelle.
Chaque être humain aspire à la réussite sociale ; chaque individu, tout au long de sa vie, lutte afin de laisser à ses descendants, un héritage qui leur assurent un épanouissement certain.
Bien que la repentance soit une probabilité et qu’il est inconvenant de douter de l’honorabilité de ceux qui appellent leurs compatriotes à poser tel ou tel autre acte, il est cependant logique d’interpeller ceux qui ont travaillé au sein du Gouvernement qu’ils accusent de tous les maux aujourd’hui ; il est raisonnable de leur demander ce qu’ils ont concrètement fait pour ceux qui sont invités à rejoindre leur lutte et qui va au-delà des proclamations politiciennes.
A eux aussi, on doit demander des comptes lorsqu’on se rend compte que la mutualisation des forces de changement dont ils parlent converge vers la destruction des Institutions Camerounaises au-delà des frontières nationales ; concourt à l’incivisme à outrance sur les réseaux sociaux ; attise le tribalisme ainsi que le repli identitaire…
Des réflexions qui paraissent basiques mais qui meublent le quotidien de ces Camerounais qui ne comprennent pas les raisons de cette lutte que mènent certains hommes politiques, juste pour accéder à la magistrature suprême.
Nicole Ricci Minyem
Paul Eric Kingue le Maire de la Commune de Djombé-Penja affirme qu’il faut prendre toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire, les personnes qui veulent mettre en mal la cohésion du Cameroun.
En sa qualité d’homme politique, Paul Eric Kingue s’est exprimé au micro de la chaîne de télévision privée Canal 2 international, sur les élections régionales programmées pour le 6 décembre 2020. Maurice Kamto qui a été l’allié du Maire de Djombé-Penja avant le décret du Président de la République qui a rendu public la date de déroulement de ces élections, avait déjà menacé de lancer un nouveau Plan de résistance nationale, au cas où le corps électoral est convoqué. Tout en riant de celui dont il fut le Directeur de campagne lors de l’élection présidentielle de 2018, Paul Eric Kingue recommande aux autorités de ne pas prendre à la légère la menace du leader du Mrc.
« Ça me fait rire que quelqu’un qui n’a pas été à une élection municipale décide de boycotter une élection régionale. Ça n’a pas de sens. Parce que, pour aller à une élection régionale, il faut avoir été à l’élection municipale, car les votants de l’élection régionale sont les conseillers municipaux des communes… J’interpelle les autorités de ce pays à ne pas négliger ce que Monsieur Kamto est en train de faire. Et de prendre toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui veulent mettre à mal la cohésion de ce pays », a déclaré le Maire de Djombé-Penja.
Hors mis cela, Paul Eric Kingue salue l’avenue de ces élections régionales. Pour lui, la régionalisation va compléter la décentralisation.
« Je suis très satisfait, parce qu’enfin, le Cameroun va traverser une nouvelle étape qui est celle de la régionalisation, qui vient compléter l’arsenal de la décentralisation. Il fallait commencer par les communes et achever par les régionales. Maintenant, nous y sommes […] La décentralisation est une chance que le Président Paul Biya est en train de vouloir léguer aux Camerounais. Car, avec la décentralisation, les populations prennent elles-mêmes leur destin entre les mains », a déclaré le Maire de Djombé-Penja.
Liliane N.
Mamadou Koulibaly (MK) et Maurice Kamto (MK) sont des leaders politiques qui visent la magistrature suprême dans leur pays respectif. Tous deux, ont été membres des gouvernements qu’ils veulent remplacer et pour atteindre leurs objectifs, il leur faut, au-delà de tous les autres électeurs, convaincre la jeunesse.
Ce n’est pas l’unique trait que Mamadou Koulibaly et Maurice Kamto partagent en commun. Ils sont des Enseignants d’Université, donc en charge de l’éducation de cette masse critique qui fonde cet avenir qu’ils entendent accompagner et à qui ils promettent un mieux être social visible, concret et qui tranche complètement avec ce qu’ils vivent actuellement.
Seulement, la ressemblance entre les deux leaders politiques s’arrête là. Mamadou Koulibaly - Professeur Titulaire d’Université depuis 30 ans a choisi de dispenser des cours à l’Université, un sacerdoce qu’il raconte devant les Hommes des médias.
« Après mon passage à l’Assemblée Nationale et au sein du Gouvernement, j’ai initié un courrier à l’adresse de madame Lira Mata à l’époque – présidente de l’Université à l’époque.
Je lui ai dit : Madame, avec mon expérience d’Enseignant chercheur à l’Université, j’ai terminé et maintenant, je reprends mon travail mais, je vais travailler gratuitement pour éduquer les enfants de ce pays mais aussi les enfants des autres pays Africains, qui pourraient avoir besoin de mon expérience d’enseignant…
Après des années, j’ai reçu un coup de fil de la Direction de la Solde, qui m’a proposé de régulariser ma situation. Ils envisageaient de me payer ce qu’ils considèrent comme des arriérés de salaire en tant qu’Enseignant ; Une somme de 45 voire 50 millions, mais, je leur ai fait parvenir la lettre que j’ai écrite il y’a près d’une décennie, pour leur dire que j’avais fait une promesse et je vais la tenir jusqu’au bout…
Si j’étais un truand, j’aurais pris cela et j’aurais mis dans mon compte ».
A contrario, Le professeur Maurice Kamto - Universitaire – Enseignant à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun perçoit toujours un salaire indu, alors que cela fait des années qu’il n’a dispensé le moindre cours.
Invité sur un plateau télé par David Atemkem, le président du Mouvement pour le Renaissance du Cameroun estime que si la situation est ainsi, le tort revient entièrement « à ceux qui ne me mettent pas en capacité d’enseigner…Ils ne me permettent pas de faire correspondre mon salaire à une prestation de service…Je ne veux pas refuser un salaire alors que je ne demande qu’à enseigner… ».
La faute est toujours celle des autres mais jamais la sienne
Le professeur Maurice Kamto qui, pour certains, apparaît comme le « messie, le membre du gouvernement qui n’a strictement rien à se reprocher et qui est sorti de la "sardinarvie" » après une démission dont ses militants et sympathisants n’ont de cesse de se vanter, perçoit toujours le salaire pour des cours qu’il n’a pas dispensé depuis des lustres.
Ce sont ces jeunes qu’il aurait dû instruire, lui qui est avocat international et qui ne manque pas de faire allusion à l’apport des puissances étrangères pour venir régler les problèmes du Cameroun, dont le principal est la présence du Président Paul Biya à la magistrature suprême.
Manque criard de patriotisme
Le patriotisme du leader du Mrc se limite à des appels aux boycotts des élections, sous le fallacieux prétexte de la révision du code électoral ou alors de la crise sécuritaire dans le Noso.
Une crise qui à la base, avait été initiée par ses collègues enseignants dont certains travaillent dans des conditions peu enviables, pour un salaire de catéchèse.
Quel exemple donne t–il à ces jeunes qui lui font confiance ? Certainement celui de pointer un doigt accusateur sur les autres en leur attribuant leurs propres fautes et en justifiant ce qui, sous d’autres cieux, est une aberration.
L’instruction est le fondement de tout
Tout comme l’éducation, ce sont les deux éléments qui constituent la base de tout être humain. Malheureusement, pendant que d’un côté, un homme ayant des visées politique forme ses jeunes concitoyens, afin que ces derniers disposent des « armes » pour affronter leur avenir, construire leur pays et en faire un exemple dans ce continent toujours présenté comme le plus pauvre de tous.
De l’autre, on a à faire à un président de parti qui surfe sur la souffrance de ses jeunes concitoyens, mettant toujours en exergue les côtés obscurs de ce pays qu’il veut diriger.
Ses militants et sympathisants sont considérés par leurs concitoyens comme les « professionnels des insultes et des fake news » qui traitent le Président de la République, les ministres et autres membres du gouvernement, les élus de la Nation de tous les noms d’oiseau, qu’il faut absolument écarter afin d’asseoir sur le fauteuil présidentiel le président du Mrc.
Le regard de Serge Aimé BIKOI sur la nouvelle technostructure du MRC
Le Cameroun mérite t-il d’être dirigé par un homme qui, après avoir été à la « mangeoire » pendant les années, ne compte pourtant à son actif, aucune réalisation concrète, aucun fait d’arme qu’on soit en mesure de prendre en exemple et qui aujourd’hui profiterait à ses concitoyens ?
Le Cameroun doit – il être confié à un leader politique, qui n’est jamais responsable de rien, n’assume rien et ne peut être confronté à aucun de ses échecs tout simplement parce que la faute doit toujours incomber aux autres ?
L’avenir des Camerounais doit – il être confié à un homme qui perçoit sans aucun état d’âme, un salaire versé depuis des années, alors qu’il refuse de transmettre des connaissances à ces jeunes dont il prétend pourtant défendre les intérêts ?
La réponse est « Non »
Il est toujours important de scruter les hommes politiques, au-delà des discours propagandistes, surtout lorsqu’ils prétendent lutter contre un système qu’ils ont longtemps servi.
Les programmes et projets présentés à l’aube d’un scrutin électoral, doivent être accompagnés par des actes et, c’est sur la base de ces derniers que les électeurs doivent choisir leur candidat.
C’est ce qui est primordial, et non pas l’appartenance à telle ou telle autre ethnie, à une telle aire géographique contrairement à une autre.
Si une enquête était menée ce jour à l’université de Côte d’Ivoire, les jeunes Africains qui bénéficient depuis neuf ans, des connaissances de Mamadou Koulibaly ne sont assurément pas militants de sa formation politique, ils ne viennent pas de son village ou de sa province d’origine.
Le Cameroun, tout comme les autres pays africains, mérite d’avoir des hommes politiques capables de consentir des sacrifices et non pas de grands discoureurs qui, à la moindre occasion, menacent de faire appel à la communauté internationale, pour faciliter leur accession à la fonction de Président de la République.
Nicole Ricci Minyem
Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a choisi Joseph Emmanuel Ateba comme le nouveau Secrétaire national chargé de la Communication, de son parti politique.
Maurice Kamto a procédé à des changements au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Parmi ces changements, il y a celui qui touche le Secrétariat national chargé de la communication de son parti politique. Cet organe était dirigé par Sosthène Médard Lipot désigné Conseiller spécial lors des premières nominations effectuées le 18 août 2020. Pour certains observateurs ce changement au niveau du Secrétariat national chargé de la communication du Mrc vient mettre fin d’une façon définitive aux querelles qui ont souvent existé entre Sosthène Médard Lipot et Olivier Bibou Nissack le porte-parole de Maurice Kamto. Il est parfois arrivé qu’après des communications faites par celui-ci, l’ancien Secrétaire national Médard Lipot le reprenne en précisant qu’il est la seule personne habileté à communiquer au nom du Mrc.
Dans ces nouvelles nominations, Maurice Kamto a également choisi de renouveller sa confiance à Célestin Djamen, pourtant présenté comme un caillou dans la chaussure du Mrc, du fait de ses positions opposées depuis un certain temps à celles du leader. On se rappelle bien que Célestin Djamen fait partie des cadres du Mrc qui ont publiquement démontré qu’ils n’ont pas été d’accord avec le boycott des élections législatives et municipales du 9 février 2020. Et tout récemment, il s’est opposé au projet de lancement d’un nouveau plan de résistance nationale voulu par Maurice Kamto au cas où les élections régionales sont organisées.
Sur les antennes de Dynamo Fm, il a déclaré le 28 août dernier «je répète que le boycott est une véritable stupidité. Aujourd’hui on est au quartier et la suite c’est quoi ? », s’est-il demandé. Revenant sur le boycott du double scrutin il a déclaré «au contraire, on a permis au RDPC d’avoir plus de 150 sièges. La voie des urnes est la seule voie en république. Il faut que les gens le comprennent définitivement ». Tout compte fait Célestin Djamen reste le Secrétaire national chargé des Droits de l’Homme et de la Gouvernance. Cependant il aura à ses côtés, un Secrétaire national délégué, en la personne de Désiré Sikati.
Liliane N.
Me Alice Nkom la militante des Droits de l‘homme apporte tout son soutien à Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Me Alice Nkom est prête à descendre dans la rue dans le cadre d’une marche que Maurice Kamto organiserait. Il convient de rappeler que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a indiqué que dans le cas où le corps électoral est convoqué, en ce temps où la crise anglophone persiste, il appellera au départ de Paul Biya et il lancera un nouveau Plan de résistance. Si depuis le 24 août 2020, cette sortie lui a valu de vifs reproches, l’avocate internationale salue pour sa part la démarche politique de celui-ci. De son point de vue, il est tout à fait normal que Kamto demande des comptes au Président de la République.
«Monsieur Maurice Kamto non seulement est un citoyen averti, mais aussi un leader de parti politique. Tout le monde l'a vu se battre pour les droits de l'homme dans ce pays. S'il constate que le Président Paul Biya ne respecte pas ce pour quoi il a été élu, il a le droit et le devoir de lui demander des comptes et défendre nos droits et nos libertés… Je soutiendrai ce mouvement d'un moyen ou d'un autre, même si moi-même je n'ai plus mes pieds pour marcher», a déclaré Me Nkom sur les antennes d’ABK Radio le 31 août 2020.
La déclaration susmentionnée de Maurice Kamto a été perçue par bon nombre d’hommes politiques et observateurs comme un appel à insurrection. Maximilienne Ngo Mbe du Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale qui a récemment réagi, a tout comme Alice Nkom pris une position qui passe pour être favorable à Maurice Kamto.
«J’ai écouté et réécouté la sortie du Pr. Kamto Maurice, je n’ai pas entendu le mot « insurrection ». J’ai lu son texte dans lequel il réclame son droit à la liberté d’opinion et de manifestation et depuis sa sortie on assiste à la sorcellerie pure et simple au grand jour. Tout le monde en tout cas, la plupart exprès ou inconsciemment, ont transformé cette sortie en lui attribuant ce qu’il n’a pas dit», peut-on lire dans sa publication faite sur Facebook le 30 août 2020.
Liliane N.
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais par le biais du Pr Jacques Fame Ndongo son Secrétaire national à la Communication, fait savoir à Maurice Kamto que ses appels anti-constitutionnels ne retiennent guère l’attention des partenaires bilatéraux ou multilatéraux du Cameroun et non plus de l’ensemble de la communauté internationale.
Après que certains de ses cadres aient séparément réagi à la menace d’appel au départ de Paul Biya et au lancement d’un nouveau Plan de résistance nationale, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a sorti une réponse officielle. Pour le Rdpc, les déclarations de Maurice Kamto montrent que «les troubadours de la jactance apocalyptique sont de retour». Le parti au pouvoir remarque que ces troubadours se recrutent «dans la galaxie lunaire du Mrc (Mouvement pour la renaissance du Cameroun Ndlr)». Ils sont entre le réel et l’irréel. Ils pensent toujours que l’enfer c’est les autres. Par la plume du Pr Jacques Fame Ndongo, le Rdpc remarque qu’en réalité le Mrc ne fait que payer les conséquences de sa démarche contradictoire et son envie de toujours violer les lois de la République.
«Avec un aveuglement paranoïaque, le Mrc et tous ceux qui participent de cet univers imaginaire se complaisent dans l’obsession du délire et l’ire. Ils se vautrent dans la négation narcissique des lois et règlements de la République. Ils s’abreuvent à l’incandescence d’une imagination vagabonde et immonde. Or, en politique il ne suffit pas de rêver, de pérorer ou d’aligner des affirmations gratuites. Encore faut-il être capable de rassurer l’électorat fidèle, persuader l’électorat flottant et séduire l’électorat hostile, en s’appuyant non pas sur des incantations ubuesques mais sur une stratégie cohérente, un programme convaincant, et une vision claire de l’avenir. Car, le peuple n’est pas dupe. Il est lucide, mûr et responsable. Il veut la paix et le mieux être. Il abhorre la gesticulation et les promesses fallacieuses ou démagogiques. Voilà pourquoi les élucubrations scabreuses et répétitives des adeptes de l’insurrection, qui font fi de la Constitution ne suscitent qu’indifférence, dérision ou violente réprobation des camerounais de l’intérieur et de la diaspora, au grand dam de ceux qui veulent voir le Cameroun à feu et à sang et qui prêchent dans le désert», a écrit le Rpdc qui dit non à la jactance.
Liliane N.
Le Pr Mathias Eric Owona Nguini affirme que le Pr Maurice Kamto expose le Cameroun à une guerre civile.
Si Maximilienne Ngo Mbe la Directrice exécutive du Réseau de défense des droits humains en Afrique Centrale (Redhac) trouve que dans sa déclaration du 24 août dernier, Maurice Kamto n’appelle pas à l’insurrection, le Pr Mathias Eric Owona Nguini affirme pour sa part, que c’est pas ce moyen que l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 pense accéder au pouvoir. Pour lui, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ne fait qu’exposer le Cameroun à une guerre civile. Le politologue indique que l’avocat agrégé de Droit ne fait que prendre comme prétexte la crise anglophone pour se lancer dans la manifestation et la provocation explosive.
Retrouvez ci-dessous l’analyse du Pr Mathias Eric Owona Nguini
Comment incapable de peser électoralement, le Pr Kamto croit prendre le pouvoir par le raccourci insurrectionnel: les égarements d’un apprenti-sorcier qui expose le Cameroun à une guerre civile.
En politicien empresse, le Pr Maurice Kamto se met derechef dans la peau d’un trublion prêt à tout pour accéder à la magistrature suprême. Fatigué d’attendre le concours pour devenir « bulu», il recourt encore à des manœuvres politiciennes relevant de la surenchère irresponsable.
Ainsi l’éminent juriste conforte son image de politicien sans scrupules cumulant machiavélisme et égotisme pour se créer un couloir vers le pouvoir suprême dont il pense que la tunique présidentielle est taille à sa mesure!
Le voilà évoquant des motivations purement fallacieuses pour recommencer au nom de la légitime capacité de s’opposer le jeu de la provocation abrasive , de la manipulation dolosive et de la contestation explosive en entendant lancer une campagne pour le départ du président Paul Biya, au motif que celui-ci et son appareil gouvernant ne veulent ou ne peuvent résoudre la crise dite anglophone et accepter de négocier un code électoral consensuel.
Les candides que la rhétorique démocratique qu’instrumentalise ce spéculateur politique compulsif séduit, ne mesurent pas le degré d’aventurisme d’une telle initiative essentiellement modelée par une logique ressortissant du bluff.
En effet, pour qui observe la conjoncture politique camerounaise avec attention et sérieux, une escalade peut être fatale compte tenu notamment d’un niveau de crispation identitaire élevé et d’articulation rugueuse de la segmentation communautaire du pays.
Les rivaux et ennemis du régime las d’attendre une alternance électorale qui ne viennent pas, sont tentes de faire du passage en force une solution qu’ils croient commode. Or, il est évident qu’une telle campagne fonctionnera comme une réactualisation du mécanisme de ruse utilise par les aventuriers fanatiques de l’ambazonisme pour créer une crise armée au Cameroun.
Le leader du Mrc s’appuyant sur des réseaux aveugles par le populisme de village, croit qu’il pourrait accéder au pouvoir par la force, avec une incroyable naïveté pour une personnalité de ce calibre intellectuel.
Il dit compter sur le peuple, ce peuple dont il a évité la sanction en fuyant l’épreuve du suffrage universel et qu’il croit conforme à la configuration ethnique dominante de ses partisans, faisant abstraction d’une analyse lucide de la crispation identitaire qui a saisi le jeu politique camerounais.
Le peuple camerounais ne correspond en rien au jeu disperse de ses différents segments et des différentes sections, fractions ou factions qui leur sont lies. C’est comme cela que les apprentis sorciers ambazoniens se sont leurres sur le fait que leur mobilisation sectaire entrainerait une adhésion massive des camerounais venant d’autres foyers camerounais que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Leur aventurisme irresponsable a conduit à un cheminement infernal essentiellement traumatique et dramatique pour les couches populaires qui les ont suivis avec ingénuité.
La logique de Maurice Kamto et de ses affidés, c’est de porter le combat pour la conquête insurrectionnelle du pouvoir au cœur de la citadelle-capitale en y inscrivant durablement un mouvement de renversement du pouvoir.
Il faut ainsi ambazoniser Yaoundé mais aussi Douala pour arracher par la force le pouvoir qu’on ne peut obtenir par les urnes en évoquant l’excuse commode de la fraude électorale quand l’inconsistance criarde des machines politiques concurrentes du bloc gouvernant saute à l’œil.
En opérant de la sorte, le chef du parti-tontine escompte un bain de sang qu’il pourrait exploiter à l’international contre les gouvernants en faisant croire avec un cynisme remarquablement hypocrite qu’il ne s’agit que d’une démarche pacifique de contestation.
C’est un aventurisme politique complètement irresponsable. Seulement à force de jouer avec le feu, les mrcistes doivent se préparer à en subir les conséquences. Ils sont avertis…
Abel Elimbi Lobe l’ancien Conseiller municipal de Douala 5e affirme que Maurice Kamto aurait dû rester avec le régime actuel.
Décidément Abel Elimbi Lobe ancien militant du Social democratic front, ne comprend pas la démarche politique de Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). En menaçant le pouvoir de lancer un nouveau Plan de résistance nationale et d’appeler au départ de Paul Biya le leader du Mrc n’a pas aidé l’ex-Conseiller municipal de Douala 5e, dans sa perception de lui en tant qu’homme politique. Pour lui, ce dernier est un mauvais homme politique. Il a affirmé sur les antennes d’Abk radio.
«C’est une énième bêtise que ce monsieur fait et qui le caractérise de façon permanente comme un très mauvais homme politique que nous regrettons d’avoir dans l’opposition. Je ne sais pas ce qu’il est venu faire dans l’opposition. Il aurait dû rester où il était. Il était dans le régime des années durant…Un doyen de faculté est un homme du régime. Autrement vous ne pouvez pas être doyen. Même si vous avez tous les diplômes. Le monsieur qui vous fait ministre est le même qui vous fait doyen. Ce sont donc des postes techniques mais politiques que monsieur Kamto a eu à assumer. Vous connaissez un doyen qui est chef d’un parti de l’opposition ? Vous ne pouvez pas être doyen si vous êtes opposé au Chef de l’Etat », a déclaré Abel Elimbi Lobe.
La stratégie de Kamto
L’ancien conseiller municipal à la Commune de Douala 5e pense que Maurice Kamto a une démarche politique qui remet en question les intelligences qui composent le Mrc. Pour lui, la nécessité d’un cessez-le-feu pour pouvoir aller aux élections ne se pose pas seulement aujourd’hui. Même en 2018 lorsque Kamto s’est présenté à l’élection présidentielle, elle se posait déjà.
« Il fait des choses qui donnent l’impression que dans ce parti personne ne réfléchit. En l’état actuel des choses, pour être aux élections régionales il faut avoir des conseillers municipaux. Ce sont eux qui votent. Monsieur Kamto n’a aucun conseiller municipal. Il veut peut-être qu’on lui fabrique une loi qui lui permette d’être aux élections régionales sans avoir des conseillers ? C’est ça l’objectif de tout ce bavardage ? », a déclaré Abel Elimbi Lobe.
Abel Elimbi Lobe : « Maurice Kamto est incapable de mobiliser sur le terrain et de battre le Rdpc au pouvoir »
Liliane N.