C’est dans un document de six pages, avec comme titre : « Maurice Kamto désormais confiné dans son manuel de politique – fiction que le Secrétaire à la Communication du Comité Central du RDPC a réagi à la dernière sortie (1er Juin) du président du Mrc. Un résumé fait par les médias Camerounais.
« Le Pr Jacques Fame Ndongo, comme il aime bien le faire, a choisi un registre de langue on ne peut plus soutenu, pas aisé à la compréhension du Camerounais lambda, et un style hermétique pour battre en brèche « La succession de gré à gré » qui serait en préparation dont a fait allusion Maurice Kamto dans son dernier discours.
Pour le chef supérieur de Nkolandom, le « Gré à gré » n'existe pas dans la constitution camerounaise et n'est pas à l'ordre du jour au RDPC ou au sein du régime Paul Biya - Président de la République du Cameroun.
Le ministre d’Etat – ministre de l’Enseignement Supérieur a évoqué la genèse de cette locution qui selon ses allégations est un substantif qui fonctionne merveilleusement bien dans le lexique économique et commercial et connote le copinage, le népotisme, le choix quasi discrétionnaire, sinon arbitraire dans l'imagerie populaire.
Il poursuit en précisant que l'auteur de « L'Urgence de la pensée » a subrepticement introduit ce terme dans le champ politique, vu que cela est anticonstitutionnel : « Le gré à gré successoral n'existe pas dans notre constitution. Il ne peut donc être utilisé par qui que ce soit, à fortiori par le président Paul Biya, légaliste pur et dur qui est à la tête d'un État de droit qu'il a façonné inlassablement depuis son accession à la magistrature suprême », peut on lire dans ce document.
Il considère donc in fine cela comme une « imagination féconde et vagabonde » de Maurice Kamto. Pour lui ce n'est rien d'autre qu' « Une ruse sans muse ni écluse par le mécanisme de la « Concaténation » du mot gré à gré de l'économie à la politique.
Le ministre d’Etat – ministre de l’Enseignement Supérieur croit savoir que le leader du Mrc se livre à un combat picaresque contre une pieuvre fantasque sortie du magma effervescent et incandescent de son imagination féconde et vagabonde.
En ce qui concerne la crise anglophone, l'auteur de « Ils ont mangé mon fils » affirme qu'elle est en train d'être "résolue avec tous et pour tous" à travers le grand dialogue national.
Sur la réforme du système électoral, le Secrétaire à la Communication du Comité Central du RDPC indique que cela passe par un projet de loi ou une proposition de loi. Il pense dès lors que Maurice Kamto en exigeant cette réforme alors qu'il n'a ni député ni sénateur parce qu'il a refusé d'aller aux élections locales; « Caquette, guette, quête mais rejette les Urnes ».
Pour terminer, le Dramaturge fulmine qu' « Il ne faut pas jouer avec le Cameroun » qui d'après lui n'est ni un califat, ni une monarchie, ni une autocratie, ni une oligarchie, ni une ploutocratie, mais une démocratie avancée ».
N.R.M
Depuis la création de ce parti, il a eu du mal à définir une logique propre de fonctionnement. De frustrations en frustrations, ils sont nombreux qui claquent la porte ou alors qui cessent de s’impliquer dans les activités du MRC.
Premièrement, le MRC n’a pas encore réussi à se départir de son statut de parti d’élites. Au départ, on se serait dit que c’était d’un grand avantage qu’un tel mouvement politique regorge d’autant d’intellectuels et de juristes. Mais finalement, ils ont caporalisé le parti. Certaines classes n’ont pas leur mot à dire. Même s’ils figurent sur les documents du parti, c’est juste pour faire bonne figure. Au moment de prendre les décisions, ce sont à quelque chose près les mêmes personnes qui décident. Or le plus souvent, ce ne sont pas des politiciens de carrière. Ils ont pour seul atout leurs brillantes carrières et leur talent oratoire. Et les choix proposés ne sont pas toujours bénéfiques dans la communication d’une bonne image du parti.
L’un des faits qui illustre bien ce qui est dit plus haut, c’est la guéguerre qui persiste jusqu’aujourd’hui entre le patron de la communication du parti et le porte-parole de Maurice Kamto. Une superposition de rôle qui a participé à faire éclater au jour une des nombreuses dissensions qui couvent au sein de ce parti.
Ils sont nombreux les militants qui croient que le Président est embrigadé par cette élite du parti qui se réjouit des multiples procès que le MRC engage sur le plan national et même à l’international. Ils ont proposé que Maurice Kamto s’associe les efforts des autres forces de l’opposition. Mais l'orgueil de ses conseillers à toujours tout fait foirer. Pour la simple et unique raison qu’il faut faire passer les intérêts de Maurice Kamto avant ceux des camerounais. Car si des alliances sereines et sincères sont établies avec les véritables acteurs politiques de terrain, le MRC aurait pu reconstituer la force qui avait fait mordre la poussière au système BIYA en 1992. Mais hélas ! Il se complait dans son solo.
La dernière actualité autour du boycott des élections a fini de convaincre plusieurs de l’égoïsme qui anime les hommes du sommet du mouvement. Tout pour le seul Président et rien pour les autres. « Puisqu’ils ont déjà gagné leurs vies, et que leurs familles sont bien situées, ils peuvent se permettre de faire ce qu’ils veulent même si ce n’est pas efficace », nous fait savoir un militant rencontré à l’entrée du siège du MRC à Odza.
Un militant dépité qui est prêt lui aussi à jeter le tablier comme de nombreux autres qui l’ont fait sans crier gare. « Vous savez, si nous nous engageons en politique c’est parce qu’on croit à un Cameroun différent. Mais quand vous constatez que les « vieux » d’ici reproduisent souvent les mêmes schémas dans la gestion interne, il y a des raisons de s’interroger. » Et la dernière sortie de Maurice KAMTO demandant aux militants d’aller à nouveau s’inscrire sur les listes électorales ne va pas pour arranger les choses.
Stéphane NZESSEU
Le président du MRC dans un récent discours a appelé ses militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Or dans le même discours, il dénonce le code électoral et le dispositif électoral actuel. Une contradiction et il y en a plus, qui donnent de s’interroger sur la cohérence de la logique stratégique du leadership du MRC.
Novembre 2019, alors que de nombreux militants du MRC se préparent à déposer leurs dossiers de candidatures pour les législatives et municipales annoncées, Maurice Kamto sort de sa réserve et prend tous les membres de son parti à contre pied en annonçant que le parti boycotte lesdites élections. Ce qui fâche c’est que le Président ait choisi le jour même de clôture des dépôts pour faire cette annonce. Or quelques jours plus tôt, il était confiant et donnait les raisons pour lesquelles il fallait prendre part à cette élection. Des contradictions qui se poursuivent encore aujourd’hui.
Alors que le patron du MRC entrevoit une certaine modification du code électoral, il fait une déclaration. Seulement, dans sa déclaration politique il se livre à des contradictions incompréhensibles pour un juriste de son calibre. Comment demander à ses militants d’aller s’inscrire sur des listes électorales alors que quelques jours auparavant on portait des critiques à l’endroit de ce système électoral ? Et c’est en se fondant sur ces critiques qu’il a dit ne pas participer à ces doubles élections. Comment comprendre ces logiques à géométries variables.
Si le président du MRC a raison en croyant qu’il y aura effectivement une élection présidentielle anticipée, il va de soi qu’il se prépare déjà pour candidater. D’où cet appel pour ses militants de s’inscrire à nouveau dans un processus électoral qu’il les a amenés à vomir. Une instrumentalisation des électeurs qui trahit les réelles intentions de ce leader politique. Serait-il un homme politique égoïste ? Qui ne pense qu’à sa propre élection ? Qui n’a eu aucun dédain à sacrifier l’ambition électorale de ses militants et accompagnateurs ? Qui est véritablement Maurice KAMTO ?
Considérer ses accompagnateurs comme du bétail électoral ne serait finalement pas que le propre des occupants actuels du pouvoir de Yaoundé. Si ces soupçons se confirment, il va de soi que ce sera la déchéance politique de Maurice KAMTO et du rêve qu’a fait naître le MRC chez certains camerounais. La suite nous le dira.
Stéphane NZESSEU
Dans un discours vidéo ce 01er juin 2020 devenu viral sur les réseaux sociaux, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun fait savoir qu’une succession de « gré à gré » est en gestation au Cameroun. Maurice Kamto exclut toutes pistes de nouvelles élections populaires dans le pays sans résolution préalable de la crise anglophone, mais aussi de la réforme consensuelle du système électoral.
Dès l’entame de son allocution, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) parle des manœuvres visant selon lui, à organiser la succession de gré à gré à la tête de l’Etat.
« Je puis vous dire aujourd’hui que les choses se précisent. Les artisans du gré à gré sont plus que jamais à l’œuvre. Par ce biais, ils veulent accélérer le cours de l’histoire à leurs fins, au mépris de toutes les règles démocratiques de dévolution du pouvoir et des souffrances du peuple camerounais, je voulais dire de vos souffrances », exprime Maurice Kamto.
L’opposant politique camerounais souligne qu’aucune forme de succession de gré à gré ne saurait être acceptée. « Nous nous dresserons contre toute manipulation, même constitutionnelle, tendant à l’accession à la fonction suprême par des moyens autres qu’effectifs. Nous nous mobiliserons contre l’organisation de nouvelles élections populaires au Cameroun sans que soient remplis les deux préalables majeurs que sont la résolution du conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et la réforme consensuelle du système électoral. Rien ni aucune circonstance politique, même exceptionnelle, ne pourra être invoquée pour organiser de nouvelles élections sans le respect de ces deux préalables. Nous n’avons cessé de faire des propositions concrètes de l’une et l’autre crises », prévient-il.
Présidentielle de 2018
Le candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, n’a décidément pas tourné la page de ce scrutin. Il rappelle à sa guise, les circonstances ayant entouré l’élection notamment le contentieux post électoral avec l’entrée en scène du Conseil électoral. « Le Conseil électoral a porté un coup dur à la démocratie camerounaise, en déclarant vainqueur un candidat qui n’avait pas réuni la majorité des suffrages dans leurs urnes », lance Maurice Kamto.
L’homme politique ne fait pas abstraction, de la brutalité et de la torture qu’ont subies des militants et sympathisants du Mrc avant d’être jetés en prison pour avoir protesté pacifiquement contre ce « hold-up électoral », contre la crise dans le NoSo et contre la prévarication des ressources dédiées à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, finalement retirée au Cameroun.
Maurice Kamto note les efforts de ses compatriotes qui, dit-il sont restés debout, fiers de mener le combat pour la libération du pays. Il fait allusion à leur adhésion à l’appel au boycott du double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 que le Mrc a lancé le 25 novembre 2019. « Nous sommes rendus à un tournant de notre histoire. Il s’agit de ces moments où chaque peuple doit trouver au fond de lui le ressort et le sursaut indispensable pour choisir le cours de son destin. Par notre vigilance collective et notre sens du devoir patriotique, nous devons épargner à notre pays un nouveau désastre de presqu’un demi-siècle qu’on lui prépare à travers l’usurpation du pouvoir », ajoute Kamto.
Contexte de Covid-19
« Trop c’est trop ! Le peuple camerounais a assez souffert de la gloutonnerie de quelques personnes dont toute l’incompétence, l’irresponsabilité et le cynisme s’étalent encore de façon dramatique à la face du monde dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, et qui croient pouvoir conserver éternellement le pouvoir uniquement par la terreur d’Etat. Il est temps que la dévolution du pouvoir dans notre pays passe enfin par des processus démocratiques admis dans toutes les sociétés modernes ; que le peuple camerounais ait la possibilité de se donner librement et dans la transparence des dirigeants légitimes, qui sont tenus de lui rendre comptes sur la gestion des affaires publiques. Nous sommes prêts ! Les tortures, les emprisonnements arbitraires et les humiliations, nous les connaissons déjà ! Quinze d’entre nous, dont le premier Vice-président du Mrc, Mamadou Yacouba Mota, sont encore en prison. Et si la mort doit venir pour cette cause, qu’elle vienne ! », s’exclame le président du Mrc.
Pour finir, Maurice Kamto déclare, « tenez-vous prêts, mes chers compatriotes, afin qu’ensemble nous engagions la phase ultime de la lutte pour la libération du Cameroun et l’avènement de la démocratie dans la vie politique de notre pays. Vous devez enfin pouvoir peser sur le destin de notre nation, compter sur un meilleur avenir pour vos enfants, construire un pays fort et lui assurer un rayonnement international ».
Le Mrc porte plainte contre Orange et Mtn Cameroon en Côte d’ivoire
Innocent D H
Le Président du MRC a fait une sortie ce mardi après-midi à Yaoundé pour rappeler combien il est contre e tribalisme et qu’il condamne avec la dernière énergie tous les actes de violence qu’on observe sur la scène politique en ce moment.
24 heures après que des camerounais se soient présentés à l’entrée de son domicile à Yaoundé, le Président du MRC Maurice Kamto a pris la parole pour rappeler ce qu’il a toujours eu à dire chaque fois qu’il est taxé de tribaliste. Le Professeur de Droit est clair, il n’est pas tribaliste. C’est étonnant que chaque jour on taxe quelqu’un de quelque chose qu’il n’est pas.
Le seul argument évoqué pour pointer Mr Kamto comme tribaliste reste son intervention devant le Conseil Constitutionnel où il faisait remarquer aux juges qu’il ne faudrait pas le condamner parce qu’il est « Bamiléké ». En affirmant à l’époque que personne n’a choisi de naître où il est né. Personne n’a choisi la famille dans laquelle il est venu au monde.
Une réaction en réponse aux accusations qui avaient déjà arrosées la campagne puis le vote et semblait rejaillir à la faveur du contentieux. Depuis cette prise de parole, où il est manifestement impossible d’entre voir des germes de tribalistes, ses accusateurs ont vites changer d’argumentaires
Cette fois, Maurice Kamto est tribaliste parce que certaines personnes qui se réclament de lui procèdent à quelques actes de vandalismes à l’étranger. En s’attaquant précisément aux ambassades du Cameroun dans les pays amis. A ce sujet, l’enseignant d’université s’est toujours désolidariser de ces casseurs et semeurs de troubles. Arguant qu’aucune action du MRC ou de ses militants n’est empreint de violence.
Mais quand on lui rétorque « ces personnes se réclament de vous », le professeur répond : « moi-même quand j’étais jeune étudiant, j’avais dans ma chambre une photo de Cheikh Anta Diop. Je l’admirais. Mais ce n’est pas pour autant qu’il était responsable de tout ce que je pouvais faire ».
Des arguments et bien d’autres présentés par le Président du MRC qui traduisent les ramifications manipulatrices qui veulent à tous les prix lui coller les faits poser par d’autres personnes qui sont pourtant identifiables et identifiés pour la plupart. Des hommes et femmes qui mènent leur combat pour un "Cameroun meilleur". Une volonté assimilable à celle du MRC et de plusieurs partis politiques mais cont les moyens mis en œuvre pour y parvenir diffèrent.
Stéphane NZESSEU
Dans une publication faites quelques heures après la survenue de cet évènement malheureux, le porte-parole de Maurice Kamto a furtivement pointé le doigt sur certains responsables du RDPC dont les images sont associées à celle de cette association, le Mouvement Patriotique. Il présente les résultats des premiers compte rendu fait par les militants du MRC sur l’identité de cette association et tire des conclusions.
La première conclusion à laquelle parvient très rapidement Olivier Bibou Nissack, c’est que « le régime illégitime de Yaoundé a orchestré ce jour, de lundi 25 mai 2020, une attaque ciblée contre le domicile privé du Président Élu Maurice KAMTO à Yaoundé. En effet, les résultats obtenus jusqu’à présent de l’enquête minutieuse menée par la Résistance Nationale Pacifique permettent de dire sans aucun doute possible que des responsables publics identifiables ont commandité ce forfait inacceptable ». Des conclusions qui semblent hâtives et s’appuyant sur des considérations qui ne suffisent pas pour parler d’attaque ciblée contre le Président Maurice KAMTO au point de laisser croire que la vie du leader u MRC était en danger.
Les preuves que le porte-parole du MRC verse au dossier d’accusation, « des captures d’écran, tirée le jour-même du compte Facebook de cette organisation violente et haineuse, attestent non seulement de son parti pris pour la violence, mais aussi de la tolérance sinon de l’endossement de ses actions par le régime de Yaoundé, car aucun démenti n’a jamais été fait quant à l’utilisation par cette association des images de personnalités publiques connues. L’organisation qui a opéré ce jour au domicile du Président Élu Maurice KAMTO porte donc dans ses publications Facebook, la signature de ses commanditaires.
- L’objet de cette association d’intimidation et de terreur tel que déclaré auprès des services de la préfecture est de « …soutenir l’action gouvernementale… », ainsi qu’en fait foi son récépissé de déclaration ci-joint.
- Cette association a également fait l’objet d’une déclaration à la Préfecture du Mfoundi seulement le 11 mai 2020. La responsabilité du MINAT est donc ici clairement engagée, car le forfait ainsi commis ce jour a été signé et estampillé par une association dont il ressort clairement un parrainage ayant sans doute motivé sa légalisation, son objet revendiqué étant en outre ‘’l’accompagnement du Gouvernement »
Manifestations devant le domicile de Maurice KAMTO : Pourquoi ces menaces de mort ?
Toutefois, il faut reconnaître que « le Président Maurice KAMTO a toujours démenti, y compris par écrits et déclarations verbales, tous liens avec des organisations activistes autonomes quelconques lorsqu’on a orchestré la confusion suite à des actions menées par ces organisations. Qui plus est, les manifestations du MRC, de ses alliés et celles de la Résistance Nationale Pacifique telles que promues par le Président Élu Maurice KAMTO n’ont jamais ciblé les individus à titre personnel, ni fait de leurs lieux de résidence privée l'objet d’attaques d’activistes politiques. Les actions politiques sous l’impulsion du Président Élu Maurice KAMTO, ont toujours été faites publiquement, dans le strict exercice et respect des libertés et droits consacrés par la Constitution Camerounaise. »
Gare à l’accentuation de l’escalade politique sur le sol camerounais. Vivement que la paix regagne les cœurs et que le patriotisme soit notre leitmotiv.
Stéphane NZESSEU
Le domicile du Président du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) a été pris d’assaut ce lundi matin par une vingtaine de jeunes camerounais qui en avaient manifestement pour ambition de porter atteinte à l’intégrité physique de Maurice KAMTO.
La journée de lundi 25 Mai restera marquée dans l’esprit de Maurice Kamto et les siens. Depuis les arrestations et les emprisonnements de la période post-électorale, jamais le président du MRC n’avait fait face à une attaque de la sorte. Ici il n’était pas question d’une intimidation des forces de l’ordre, situation à laquelle il serait déjà habitué.
Ce lundi, ce sont des jeunes citoyens qui se sont spontanément levés et se sont rendus au domicile de l’homme politique protester, l’accusant de vouloir déstabiliser le Cameroun. Pour un homme politique, être pris à partie par les populations qu’il compte représenter, n'y a pas pire. A la limite, c’est un signe de désaveux.
Mais on l’aurait compris s’il s’agissait de militants du MRC ou de sympathisants de ce parti politique. Il n’en est rien. Le mouvement qui se fait appeler le « Mouvement des patriotes » est le même qui était allé il y a quelques semaines devant les ambassades de France à Yaoundé et à Douala revendiquer après la sortie d’Emmanuel Macron devant Calibri Calibro.
Le Mouvement des patriotes reproche à Maurice Kamto « d’être le chantre du Tribalisme » et ils accusent les militants du MRC d’être les auteurs des casses dans les ambassades du Cameroun à l’étranger. Pour eux « Maurice Kamto a un mépris pour la Nation. Il dit parler pour la Nation et pourtant il n’a aucun représentant dans les institutions représentatives ». Dans un message prononcé devant son domicile, ils ont déclaré « Maurice Kamto, on vous dit non, au tribalisme et contre le casse des ambassades à l’étranger ». Le mouvement des patriotes se veut apolitique, mais s’investit sur le champ politique.
Bien que l’image soit saisissante et que l’action soit inédite en soi, il faut reconnaître que le Chef de l’Etat Paul BIYA est régulièrement l’objet de pareilles attaques lors de ses séjours à l’étranger. Comme quoi ce n’est pas nouveau qu’au Cameroun certains acteurs de la société en veuillent aux hommes politiques. Reste à savoir si Maurice Kamto lui aussi est prêt à subir ce que vit d’habitude le Président de la République lorsqu’il est à l’étranger. Mais attention à l'escalade.
Stéphane NZESSEU
Le Député du Social democratic front indique qu’il s’est agi d’une intimidation du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Jean Michel Nintcheu le Député du Social democratic front (Sdf) dit condamner avec la dernière énergie, les manifestations organisées hier 25 mai 2020, par des jeunes se revendiquant du Mouvement des Patriotes (Mp) devant la résidence privée de Maurice Kamto. Cette résidence se trouve dans la ville de Yaoundé et précisément au quartier Santa Barbara. Dans le message de dénonciation que l‘Honorable a posté sur sa page Facebook, il qualifie les organisateurs de cette manifestation d’ ”illuminés d’autre genre”.
Dans sa publication, Jean Minchel Nintcheu s’en prend non pas seulement aux organisateurs de la manifestation, mais aussi aux Forces de l’ordre appelées sur les lieux, pour une intervention. De son point de vue, celles-ci ont plutôt été passives. Et leur attitude n’est pas le fait du hasard. Elle révèle et traduit quelque chose. Elle est "manifestement révélatrice des sombres desseins inavoués projetés sur les responsables des partis politiques de l'opposition en cette période délicate et hautement sensible de la vie du Cameroun", écrit le Député du Sdf.
Le Député Jean Michel Nintcheu pointe un doigt accusateur en direction de Paul Biya le Président de la République. Pour lui, il est le responsable de ce qui se passe actuellement au Cameroun. Il est pour "principal responsable de tout acte de violence physique ou d'assassinat qui pourrait survenir à la suite de cette tentative manquée".
Liliane N.
Pour une sortie définitive des crises sociopolitiques auxquelles fait face le Cameroun, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) met en avant de nouvelles propositions qu’il estime pertinentes. Aux rangs de celles-ci, la mise sur pied d’un comité politique chapeauté par un ancien chef d’Etat.
Ces dernières années ne sont pas de tout pour le Cameroun. Le pays est engagé sur plusieurs fronts dans la recherche des solutions pour venir à bout des crises socio-politiques. Il s’agit notamment de la résurgence de Boko Haram dans le Septentrion, des attaques séparatistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest dont l’ampleur de la situation reste perceptible sur le terrain. Pour ce dernier cas, le Président de la République avait convoqué du 30 septembre au 04 octobre 2020, un Grand dialogue national dans le sillage de trouver des réponses justes et de jeter les bases d’un Cameroun nouveau.
Pour le président du MRC, malgré ces initiatives, les crises persistent. Il présente ses nouvelles propositions pour contenir les différents maux qui gangrènent le climat sociopolitique au Cameroun. Selon les explications de Maurice Kamto, « l’unité de notre peuple et de notre Nation est en péril dans un contexte d’incertitude du moment. Je propose un cadre de résolution de la crise dans le NoSo (Nord-Ouest, ndlr) et de la crise post-électorale comprenant un comité politique de haut niveau, appuyé par un comité sous technique ».
Ce haut comité technique dont la mise en place est souhaitée par le candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2018, doit jouer un rôle primordial. « Ces mécanismes ont besoin de la communauté internationale sur le plan politique, technique et financier. Je lance un appel pour un cessez-le-feu, même provisoire, à convenir, sans délai, entre les protagonistes du conflit armé avec l’assistance de l’Onu et l’Union africaine », poursuit-il.
L’opposant politique camerounais conclut non sans donner le profil des différentes personnes qui peuvent assurer la conduite du comité. « Ce comité politique de haut niveau, sera dirigé par un président ou un ancien président africain, assisté par le groupe de sages de l’Union africaine. De concert avec le gouvernement camerounais et tous les principaux protagonistes (détenus y compris), œuvrera pour l’arrêt des violences », ambitionne Maurice Kamto.
Innocent D H
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun après sa rencontre avortée au ministère de l’Administration territoriale, s’est dirigé au marché Mokolo, pour remettre aux populations le matériel issu du fonds de son opération Survie Cameroun Survival Initiative.
Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est allé lui-même distribué des masques de protection contre le Coronavirus, au marché Mokolo sis à Yaoundé. La distribution n’a duré que quelques minutes. Mais avant, le leader du Mrc a eu droit à un bain de foule. Il n’a pas été inquiété par la police, contrairement aux six bénévoles de son opération, qui avaient été arrêtés le 11 mai 2020.
Il faut rappeler que ces derniers avaient été interpellés par la police alors qu’ils distribuaient les solutions hydro alcooliques et les masques aux personnes, se trouvant au marché Mokolo. Après leur arrestation, ils ont été maintenus captifs et accusés de rébellion et organisation d’une manifestation sans autorisation. Toutefois, les six bénévoles ont fini par être relaxés, après cinq jours d’incarcération. Leur remise en liberté a été annoncée par Christian Penda Ekoka le président du comité de gestion de Survie Cameroun Survival Initiative.
Il faut par ailleurs rappelé que l’opération de collecte de fonds pour le Coronavirus lancée par Maurice Kamto est jugée illégale par Paul Atanga Nji le ministre de l’Administration territoriale.
Liliane N.