La campagne « Open School Now » entendez « ouvrez les écoles maintenant », bat son plein depuis le 27 août sur les réseaux sociaux. En effet, des citoyens de toutes obédiences appellent au retour effectif des enfants à l’école dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
La campagne « Open Schools Now », qui a débuté sur les réseaux sociaux la semaine dernière se déporte déjà sur le terrain. En effet, il est difficile de dire avec certitude combien de de tweets ont été lancé depuis mardi.
De l’artiste Koppo en passant par Mama K-Tino, le Directeur général de la CRTV, Charles Ndongo, Amat Pierrot etc. Le message est plutôt clair. Il faut une reprise effective des classes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie aux menaces des sécessionnistes depuis octobre 2016. Il est donc question ici de permettre aux jeunes camerounais de ces régions, de jouir du droit à l’éducation qui est un droit fondamental de l’homme.
C’est dans cette mouvance que des internautes, de presque toutes les villes du pays, soucieux du futur des jeunes de ces régions, ont décidé de dénoncer, à travers cette campagne et des messages poignants sur leurs différents comptes Twitter, Facebook, Instagram et même sur WhatsApp, la crise anglophone. « L’école n’est pas un champ de bataille. L’école ne peut pas constituer une base de terroristes. Libérez les campus scolaires aux écoliers et aux enseignants » ; « Ne pas aller à l’école ou empêcher un autre de ne pas y aller est un crime contre la société » ; « En aucun cas, pour aucune raison, nos propres enfants doivent être des cibles d’une bande d’égarés ». C’est autant de messages qui sont postés sur les réseaux sociaux.
« Svp laissez nos enfants reprendre l'école, cette situation me rend si triste... please open School now. Bonne rentrée des classes à tous », a renchérit K-Tino sur sa page Facebook. #OpenSchoolsNow - #237Stand4Education - LetUsBackToSchool - #BackToSchool sont entre autres hashtag créés pour mener cette campagne sur les réseaux sociaux.
Pour rappel, près de 4 500 établissements ont fermé leurs portes depuis le début du conflit, d’après des chiffres rendus publics par la branche locale de l’Unicef. Le gouvernement camerounais indique que 27 attaques ont été perpétrées contre le système éducatif dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-ouest entre janvier et août 2019. Dix-neuf enseignants et 58 étudiants ont également été kidnappés au cours de cette période. Des chiffres qui illustrent le drame, et font de l’éducation l’un des secteurs les plus touchés par la crise.
La campagne « Open Schools Now », va sans doute s’intensifier surtout que le train de la rentrée scolaire a quitté la gare ce lundi 02 septembre 2019.
Danielle Ngono Efondo