Sur ordre du Chef de l’Etat, Chef des armées et ministre de la Défense au Cameroun, le ministre délégué à la Présidence de la République en charge de la Défense, Joseph BETI ASSOMO était ce vendredi 17 avril matin au chevet des soldats camerounais blessés sur les différents fronts de guerre en cours impliquant notre armée.
Ils viennent de Bamenda, de Buéa, de l’Extrême Nord du Cameroun et de bien d’autres contrées où notre armée est sollicitée pour défendre le territoire camerounais. Des hommes et femmes qui souffrent de divers maux. Des traumatismes de divers ordres, des fractures.
Certains soldats ne remarcheront plus jamais, la jambe amputée parce que fortement endommagée alors qu’ils défendaient les couleurs de la patrie. Pour d’autres, ce sont d’autres parties du corps qui est amputée. Des images difficiles à voir. Des images qui illustrent bien le niveau de sacrifice consenti par ces fils et filles de la Nation pour la défense de notre intégrité territoriale.
Joseph BETI ASSOMO a fait le tour de l’hôpital Militaire de Yaoundé. Il était question pour le ministre délégué à la défense de s’assurer que les soldats sont pris en charge dans de bonnes conditions. De plus en cette période de crise sanitaire, en considérant la propension du Covid 19, il était important que ces camerounais ne soient pas contaminés par ce virus au sein de l’hôpital.
Joseph Beti Assomo est venu « leur demander de se conformer aux mesures mises en places par les médecins et le personnel soignant. Des mesures qui sont mis en place pour le bien des soldats, des visiteurs à l’hôpital, mais aussi pour les familles ».
Le ministre était également porteur d’un message du Président de la République aux soldats. « Pour le Chef de l’Etat, il souhaite que chacun de vous recouvre sa santé et que vous rejoignez vos camarades sur le champ de combat pour ceux à même de la faire »
Le Colonel BIBI Didier, le Directeur de l’hôpital Militaire de Yaoundé s’est dit satisfait par cette visite du ministre délégué au sein de l’institution dont il a la charge. Pour sa part, il ne lésine sur aucun moyen pour assurer la sécurité sanitaire des patients militaires, mais aussi civils qu’il accueil dans l’hôpital. Une attention qui a grandement rassuré les hommes de rang actuellement malades.
Stéphane NZESSEU
A l’heure où les regards sont tournés vers le plateau technique du Cameroun qui s’attend à faire face à une accélération du nombre de patients mis sous oxygène. En considérant que le déficit est déjà criard. La solution est disponible. C’est le génie de jeunes camerounais sortie de l’université des Montagnes de Banganté au Cameroun. Il s’agit d’une unité tropicalisée de production d’oxygène pour les hôpitaux. Ces jeunes sont regroupés au sein de la Start up SING AFRICA.
ACP : D’où est partie l’ambition de ce projet ?
Sing Africa : L’ambition de ce projet global du projet SING AFRICA est de mettre en lumière le savoir-faire de nos talents locaux dans les secteurs tels que celui de la santé, l’éducation et bien d’autres Mais celui de notre unité d’oxygène part du principe selon lequel l’accès aux soins en oxygène est assez complexe de par son indisponibilité dans les zones reculées généralement à forte concentration démographique, mais également son accessibilité en terme de coût. Pourtant la nature nous offre de l'air gratuitement et cet air contient 21% d'oxygène. Il y a donc des procédés permettant de récupérer cet oxygène avec une pureté d'au moins 92%.
Les machines conventionnelles capable d'extraire l'oxygène existent sur le marché mais sont assez coûteuse (en moyenne $1337 soit 800.000 fcfa) et ne pouvant être utilisé que pour un patient. Si nous nous retrouvons dans un cas d’espèce comme celui que nous vivons avec plusieurs patients étant dans un besoin urgent d’oxygène il faudrait faire recours à plusieurs machines ou devoir regarder certains patients perdre leurs vies.
ACP : Comment fonctionne cette machine ?
Sing Africa : Notre machine dispose d’un dispositif permettant d’aspirer l'air dans l'environnement, filtre cet air afin d’éliminer les grosses particules, les moyennes et les petites comme les bactéries. L'air filtré est ensuite tamisé pour fixer l'azote et les gaz rares puis humidifier et stocké puis admis directement au patient nécessiteux.
ACP : Quelle est la réceptivité de votre équipement par le ministère de la santé, celui de la recherche scientifique et les infrastructures sanitaires ?
Sing Africa : Nous avons présenté cette machine au ministère de la santé publique ainsi que son apport dans la lutte contre le covid-19. La réaction du Minsanté a été très positive et nous étudions la possibilité et le mettre en service pour aider les patients. Pour celui de la recherche scientifique et l’innovation, nous n’avons pas encore à ce jour été contacté par les services compétents. Certains hôpitaux utilisent déjà cette machine et sont très satisfaits des résultats. La bonne nouvelle étant que la qualité de l'oxygène produit peut être vérifié par un analyseur d'oxygène.
ACP : Quelles sont vos besoins précis à ce stade du projet ?
Sing Africa : À ce stade du projet nous espérons que les pouvoirs publics et la société civile nous encourageront à réaliser notre objectif ultime qui est celui de le produire localement grâce aux accompagnements financiers et autres diverses formes d’aides.
Par Stéphane NZESSEU
Par la voix de Me Emmanuel Simh le 3ème vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, le parti politique de Maurice Kamto affirme que, celui-ci n’est pas actuellement interné à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale.
Depuis hier mardi 14 avril 2020, une rumeur qui annonce Maurice Kamto interné à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), circule sur la toile. D’après ladite rumeur, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) aurait été contaminé par le virus du Covid-19. Me Emmanuel Simh le 3ème vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), a fait un démenti. Il affirme qu’il n’en est rien de tel. Maurice Kamto va bien. “Bonjour ! Cette information est purement et simplement fausse, créée certainement dans le but de détourner les camerounais des objectifs républicains du parti. Le président Kamto se porte bien !”, a-t-il répondu par tweet à un internaute qui a voulu en savoir plus.
A titre de rappel, depuis une semaine, Maurice Kamto, le Mrc et ses alliés sont lancés dans un nouveau jeu de ping pong avec Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat). L’objet de la discorde cette fois-ci porte sur l’opération de collecte de fonds initiée par Kamto pour le Coronavirus. L’opération baptisée “Survie Cameroun” n’a pas reçu l’onction du gouvernement.
Dans sa première sortie relative à cette affaire, le Minat indiquait que l’initiative est illégale. Il a cité la loi N°83/002 du 21 juillet 1983 qui réglemente les appels à la générosité publique. « Les dispositions de ce texte interdisent formellement à tout individu et à toute organisation de quelque nature que ce soit de faire appel à la générosité publique sans au préalable avoir obtenu l’autorisation du ministre en charge de l’Administration territoriale », avait précisé Paul Atanga Nji dans un communiqué publié le mardi 07 avril 2020.
De nombreuses sources informent qu’une inquiétude grandissante sévit dans ce pénitencier à cause du Covid-19. Des prisonniers pleurent l’absence des mesures de lutte contre la propagation de cette pandémie et font savoir qu’une centaine de personnes seraient déjà contaminées.
La peur s’est emparée des locataires de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Un pensionnaire qui a requis l’anonymat confie, « nous ici, nous vivons déjà la peur au ventre. Aucune disposition n’est prise par l’administration pénitentiaire pour épargner les détenus. Pas de masques, pas de désinfectants ».
Il est révélé que dans de ce milieu carcéral, les prisonniers entassés pour plus du quadruple des capacités d’accueil, déplorent une contamination massive. « Nous sommes déjà à plus 100 contaminés dans la prison centrale », crie un autre détenu tout en ajoutant, « l’infirmerie de la prison est plein à craquer ». Même si en ce moment, certaines langues avancent qu’il y aurait déjà eu trois morts, cependant aucune donnée réelle ne permet de confirmer cette information. « C’est possible, si ce n’est plus », s’efforce de certifier un autre pensionnaire.
Du fait de la surpopulation, la prison centrale de Yaoundé à Kondengui suscite moult inquiétudes quant à la propagation du coronavirus.
L’on apprend dans la foulée que le régisseur de la prison de Mbanga dans la région du littoral à travers une note, mettait en quarantaine une quinzaine de gardiens de prison, et pour cause, ceux-ci étaient l’objet de soupçons d’être contaminés au Covid-19.
Innocent D H
Le président de l'ordre des médecins du Cameroun (ONMC) a provisoirement fait don d'un bâtiment de son Hospice situé à Douala – Bonapriso
Un cadre décent et facilement accessible, un bâtiment de trois niveaux, pour une capacité de 50 lits. Bref, une infrastructure largement équipée qui va servir à la prise en charge des médecins et personnels sanitaires camerounais affectés par le Covid-19 ainsi que des membres de leurs familles.
Un engagement et un accompagnement salués par le ministre de la Santé Publique qui a marqué son accord à travers un courrier signé il y’a quelques heures : « J’ai l’honneur de vous témoigner ma satisfaction pour cette marque de sollicitude et cet acte de patriotisme qui démontre, si besoin en était, votre sens élevé du devoir et de la protection du personnel de santé… ».
Le Dr Manaouda Malachie a par ailleurs invité les responsables de cette structure sanitaire à se rapprocher du coordonnateur régional pour le Littoral de la riposte contre le Covid-19, afin d'arrêter les modalités de mise en œuvre de cette initiative. Celle – ci
sera coordonnée par deux spécialistes des maladies pulmonaires dont le Dr Teugang, pneumologue clinicien basé dans la capitale économique du Cameroun qui entend, dans les plus brefs délais, se rendre disponible et recevoir les patients infectés.
Il faut rappeler que la décision du patron de la clinique de l’aéroport est une contribution personnelle découlant du constat des difficultés de prise en charge des personnels médicaux, révélées par le décès la semaine dernière du Dr Michel Tchouamo - médecin spécialiste de l'ORL.
Les circonstances de sa mort ont été brièvement et froidement mentionnées dans le communiqué rédigé par le président de l'ordre des médecins du Cameroun : « Etat de santé détérioré en raison de l'accueil tardif dans les principaux centres publics dédiés ».
Un constat qui avait atterré l'ensemble des membres de cette profession. C’est dans la même veine que le représentant du président de l'ONMC pour le région de l'Ouest, Dr Hilaire Foka a décidé d'accompagner l'initiative de Guy Sandjon en mettant à disposition un étage de sa clinique à Bafoussam.
Comme la clinique de Bonapriso à Douala, l'infrastructure médicale privée de Bafoussam entend accorder des soins gratuits aux personnels médicaux et sanitaires de la région de l'Ouest.
Il faut également souligner qu’afin d’assurer le plus rapidement possible l'opérationnalisation de ces initiatives, il y’a eu concertation entre le président de l'ONMC, le Dr Ndjebet - président du syndicat des médecins du privé et toutes les autres parties prenantes.
Nicole Ricci Minyem
Telle est la quintessence de la publication faite par Daniel Claude Abate il y’a quelques heures sur sa page Facebook
« Dans une situation de famine tu ne peux dire à un affamé ne prends pas le pain que t'offre mon ennemi ou adversaire alors que toi même tu ne lui proposes rien de concret ou de consistant en retour (si tant est même qu'il faille encore lui imposer un tel choix en pareilles circonstances).
Face au COVID-19, nous avons fait preuve d'attentisme dès le départ (en continuant par exemple à recevoir ces vols de trop en provenance de France alors que ce pays était déjà officiellement passé depuis plusieurs jours au stade 3 ultime de gravité). Mais c'est passé et on va se consoler en nous disant qu'il n'est jamais trop tard.
Mais ce qui nous fait encore cruellement défaut aujourd'hui c'est une véritable stratégie précise, coordonnée et cohérente de notre riposte avec un chef d'orchestre opérationnel pour mettre véritablement en musique la partition écrite et définie par le Chef de l'Etat.
Hélas-nous en sommes même encore au stade où le SG/PM, sur instructions du PM, en est encore à mettre de l'ordre dans la cacophonie gouvernementale aujourd'hui). Conséquence l'actualité politique et les esprits en sont à épiloguer sur l'action légale ou justifiée ou pas d'un opposant politique et à lui créer un espace médiatique ou public pour décliner ses provocations et appels au soulèvement populaire.
Toutefois, au delà des querelles juridiques ou calculs politiciens, quelle justification morale ou politique pourrait-on donner pour empêcher la distribution gratuite de masques ou du savon et autres objets à nos concitoyens, fusse t-elle à l'initiative d'un adversaire politique illuminé, si nous ne faisons rien ou peu nous mêmes? Nous avons pourtant les moyens de faire beaucoup plus et bien mieux !
Si nous nous occupions d'ailleurs à faire ce que nous devrions faire dans les circonstances actuelles et avec l'ampleur qu'il faut au regard de la force de frappe potentielle qui est la nôtre, on n'aurait même pas le temps de s'occuper des initiatives de nos adversaires ou à épiloguer sur l'opportunité de les interdire.
Si on faisait déjà essentiellement ce qui est attendu de nous, on ne donnerait pas, par notre reflexe réactionnaire habituel, autant de visibilité ou de fixation à des initiatives qui n'en méritent pas tant. Ces initiatives apparaîtraient plutôt aux yeux de l'opinion comme des appoints ou des contributions complémentaires à la grande initiative de riposte nationale décidée et menée par les pouvoirs publics !!
Depuis la mise en place du fonds de solidarité COVID-19 créé par le Chef de l'Etat, que de timides manifestations de solidarité de notre bord politique et institutionnel pour dynamiser, amplifier et densifier le tocsin de la mobilisation générale donnée par le Président de la République, Président national du RDPC (ou est son parti?? ) et Chef de l'Etat (où sont les grandes institutions de la République?
Les démembrements de l'Etat? Les collectivités territoriales décentralisées ? Etc.). Quelques uns heureusement, élites politiques, collectivités territoriales, Entreprises citoyennes ont déjà spontanément réagi, soit localement par des dons de kits de protection ou d'hygiène aux populations, soit par une contribution financière directe au fonds national de solidarité, ils méritent d'être salués ici.
Mais nous pouvons encore faire plus et mieux, individuellement, collectivement et institutionnellement pour donner plus d'ampleur et de consistance au plan riposte national face à cette grave pandémie.
Une mobilisation digne et forte pour une riposte robuste et rassurante aux yeux de nos concitoyens. Ans yes we can!
Faute de le faire, et de bien le faire, nous risquons nous mêmes transformer nos adversaires politiques de "grenouilles" qu'ils sont (encore) aujourd'hui à « bœufs » demain. Il est grand temps de se secouer un peu. Cette léthargie dans l'action publique devant les grands rendez vous devient de plus en plus suffocante...et le meilleur « boulevard » du démagogue et activiste principal de l'insurrection et du renversement des institutions par la rue dans notre pays.
Si on continue comme ça on risque le lui servir sur un plateau d'argent. Et même nos "muscles" n'y pourront rien. À l'ère de la "guerre des intelligences" chère à Laurent Alexandre (Ed. JC Lattès, 2017), on combat d'abord justement avec intelligence et en stratège.
Avons-nous une véritable veille stratégique au RDPC et savons-nous mobiliser nos intelligences pour les combats et défis qui sont les nôtres ? That's the question !
La nature, elle, a horreur du vide…Wake up folks » !
N.R.M
Elles ont été développées par Jean Yves le Drian – ministre des Affaires Etrangères lors d’une audition à l’Assemblée nationale française
« En introduction de cette partie sur l’Afrique, je souhaite dire qu’on a dit beaucoup de bêtises sur l’épidémie de COVID-19 en Afrique ces derniers jours.
J’ai lu des propos choquants et même moralement et humainement scandaleux, sur des expérimentations qui, supposément, devraient se faire sur des Africains. Et je voudrais vous dire que je condamne très fermement ces propos.
J’ai eu connaissance de certaines prédictions catastrophistes, que je ne partage pas du tout – même lorsqu'elles émanent de certains services de mon Ministère.
Ceci étant, il faut garder une extrême vigilance. Pourquoi ?
1) La vague n’a pas encore totalement atteint l’Afrique. Mais elle monte. C’est un fait : l’Afrique est entrée plus tardivement que nous dans la pandémie, mais aujourd’hui la quasi-totalité des pays sont touchés (52 sur 54), avec une forte augmentation du nombre des cas, et ça s’accélère. Il faut bien intégrer ces données.
2) Parce que les systèmes de santé africains sont fragiles, avec une offre de soin limitée, des difficultés d’approvisionnement pharmaceutique et un criant manque de ressources – y compris sur le plan humain.
3) Et enfin parce que la stratégie de confinement risque d’impacter très durement les Africains dans des pays où certains habitants vivent au jour le jour et où cette stratégie sera difficile à mettre en œuvre.
Dans ces conditions, notre devoir et notre intérêt sont d’agir pour aider l’Afrique à faire face. Au nom, d’abord, de l’impératif de solidarité internationale vis-à-vis de pays amis et voisins, auxquels nous rattachent tant de liens si puissants.
Au nom, ensuite, de l’impératif sanitaire.
Aider l’Afrique aujourd’hui, c’est écarter la menace d’un effet de retour, d’un effet boomerang, d’une deuxième vague qui viendrait nous frapper demain, alors que nous serons en phase de récupération et dé-confinement.
Au nom, enfin, d’un impératif sécuritaire.
Les terroristes, eux, ne sont pas confinés. Et ils continuent à frapper : encore récemment au Mali, autour du Lac Tchad et au Niger. Il n’est pas question d’abandonner nos amis du Sahel dans l’adversité. Le nombre de personnes déplacés nécessite une grande vigilance.
Alors, comment pouvons-nous aider l’Afrique à tenir ? Il s’agit d’un objectif majeur.
1) D’abord – et c’est une évidence – en soutenant les efforts africains eux-mêmes, qui sont importants.
C’est pourquoi le Président de la République multiplie les appels à ses homologues africains et il a participé vendredi dernier à une visioconférence rassemblant une dizaine de chefs d’Etats africains et le Président de la Commission de l’Union africaine qui est un acteur important de la réponse.
Dans les débats : Il y aura une présentation prochaine de cette initiative de la France par le Président de la République dans les prochains jours.
Je souhaite que nous soyons au rendez-vous de l’exemplarité : on parle beaucoup de certaines puissances qui profitent de la crise pour renforcer leur influence. Notre approche, c’est un vrai partenariat, une aide dans la durée et pas un coup de projecteur sur telle ou telle opération à vocation médiatique.
Notre démarche c’est une posture d’humilité, pas de donneur de leçons, avec de l’accompagnement, du partenariat, une mobilisation financière sur des objets précis et très concrets.
2) Ensuite, en mobilisant d’importants moyens financiers pour construire la réponse sanitaire qui s’impose.
Les besoins sont immenses : il faut renforcer les systèmes de soin, il faut renforcer les capacités de détection et de recherche scientifique en appuyant la recherche africaine, il faut mener des actions de sensibilisation des communautés aux gestes barrières et assurer une mobilisation financière considérable.
- Au niveau bilatéral nous prendrons part à cet effort en réorientant une partie substantielle de notre aide au développement sur les enjeux de santé et les enjeux alimentaires pour près de 1,2 milliards d’euros, via l’AFD et via mon ministère, enveloppe qui a été validée par le Président de la République.
(Dans le débat) : Je tiens régulièrement réunion liées à l’Afrique sur la nécessité d’actions immédiates. Hier, nous avons acté plusieurs projets concrets comme :
- Un soutien à l’ONG Alima au Sénégal, en Guinée, au Burkina Faso, en RCA pour améliorer la prise en charge des malades.
- Un soutien à l’ONG Médecins du Monde en RDC pour améliorer la prise en charge des patients dans l’hôpital de Kinshasa désigné pour prendre en charge les patients aigus.
- Renforcer les capacités des laboratoires de référence de l’Institut Pasteur au Cameroun, en RCA, à Madagascar, en Guinée, au Sénégal.
(Dans le débat) : la France soutient l’Alliance pour le vaccin (Gavi). Quand le vaccin sera découvert, il sera essentiel qu’il soit largement diffusé dans les pays vulnérables.
- Il faut aussi que l’Europe y contribue. Cette après-midi, il y a une réunion importante du Conseil des affaires étrangères de l’UE pour le développement à laquelle me représente JB Lemoyne, avec la mobilisation de 15 milliards d’euros annoncée hier pour l’Afrique par la Commission européenne, à la fois au niveau sanitaire et alimentaire.
(Dans le débat) : la question de l’accès humanitaire est centrale et il faudra sans doute envisager l’organisation d’un pont aérien humanitaire à partir de l’Europe pour transporter de l’aide.
- Il y a bien sûr l’OMS, et aujourd’hui au Conseil des ministres, le PR a insisté fortement sur cette collaboration, et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme contre la pandémie de COVID-19 car ce fonds dispose de financements et de nombreux relais sur le territoire africain
3) Face à l’urgence humanitaire, il est très important d’assurer la sécurité alimentaire. La fermeture des marchés et le blocage des chaines d’approvisionnement pourraient avoir des conséquences très difficiles. J’ai dit hier au Secrétaire général des Nations unies que nous soutenons ses initiatives, en particulier du Programme alimentaire mondial (PAM).
4) Enfin, au plan économique, il faut répondre aux demandes d’initiatives sur la dette en envisageant un moratoire sur les intérêts et même il faut, de mon point de vue, entendre les appels aux annulations et à la restructuration pour aider les Etats à assurer leur mission.
(Dans le débat : l’ensemble des acteurs doivent se prêter à l’exercice, y compris les Chinois).
Il faut aussi soutenir les plans de soutien aux économies africaines qui sont en train de se mettre en place, sous l’égide du FMI et de la Banque mondiale.
Voilà en gros les éléments essentiels de l’initiative que nous portons pour l’Afrique, et d’abord pour les plus vulnérables des pays du continent. Et nous invitons nos partenaires du G7 et du G20 à se mobiliser avec nous autour de ces quatre piliers, pour qu’il y ait le plus possible de mesures concrètes ». /
N.R.M
Quelques heures après avoir annoncé dans un communiqué conjointement signé la reprise des cours pour le 22 Avril prochain les ministres en charge des questions d’éducation reviennent sur leur décision
« Le Ministre de l’Education de Base et le Ministre des Enseignements Secondaires portent à l’attention de la Communauté éducative, qu’en cette période de pandémie Covid – 19, les Décisions concernant la marche des secteurs éducatifs sont exclusivement prises par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, sur très hautes prescriptions du Chef de l’Etat.
Par conséquent, les textes qui circulent actuellement dans les réseaux sociaux à ce sujet n’ont aucune valeur.
Les parents et les élèves doivent donc attendre les prescriptions du gouvernement dans ce sens ».
La polémique
Les critiques faites par les Camerounais ont inondé la toile, d’autant plus que les proportions prises par la pandémie sont inquiétantes. Cinq des dix régions sont désormais concernées et nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur l’opportunité de renvoyer les enfants à l’école alors que les messages aussi bien de l’Organisation Mondiale de la Santé et du ministère de la Santé Publique incitent les Camerounais à rester dans leur domicile respectif mais surtout, de ne sortir qu’en cas de nécessité absolue.
Quelques réactions
Dieudonné Essomba : « On ne peut prendre aucune décision de cette nature tant que le pic de l’épidémie n’est pas atteint ! Cela relève du simple bon sens ! C’est le Gouvernement, agissant au nom du Chef de l’Etat, qui a décidé de suspendre les classes. Ce ne sont pas les Ministres.
C’est donc le Gouvernement qui doit d’abord proclamer la fin prochaine de l’épidémie. Les Ministres de Biya, rongés par l’oisiveté imposée par le coronavirus, n’ont de cesse que se faire voir pour se rappeler à leur chef » !
Constantin Boyo : « Je pense que c'est une projection. Il fallait d'abord y penser. Mais, dans le document, c'est mentionné que cela dépendra de l'évolution du Covid 19. En administration, il le faut. Il ne faut toujours pas imiter l'extérieur sur ce coup. Il y a deux semaines devant nous. Nous allons observer la situation. Si cette situation n'a pas été maîtrisée, eh bien, on sera obligé de tout abandonner ».
Jean Arsène Ndongo : « Il y a vraiment un problème dans la coordination de l'action et de la communication gouvernementale. Il y a deux jours, le Minsante nous annonçait que nous rentrons dans la phase 2 de l'épidémie, celle dite de la contamination communautaire. Comment dans ce contexte, ses collègues de l'éducation de base et des enseignements secondaires peuvent imaginer que les enfants vont retourner à l'école dans 12 jours? Quel parent pourra laisser son enfant sortir de la maison dans 12 jours? Le Ministre de la Santé qui est au front pour la lutte contre le Covid 19 a-t-il été consulté pour l'élaboration de ce calendrier ou alors dans ce gouvernement c'est chacun qui fait ce qu'il veut »?
Nicole Ricci Minyem
La bonne nouvelle est tombée ce mardi. Un communiqué signé par le ministre de la santé donne permission au ministère de la recherche scientifique de produire l’hydroxy chloroquine et l’azythromicine pour accompagner le traitement des camerounais souffrant de Covid 19.
C’est une bonne nouvelle qui était, elle aussi, précédée d’une autre, l’annonce de la guérison totale de plus de 40 citoyens. Ceux-ci ont quitté les différents hôpitaux du Cameroun où ils étaient internés. Une bonne nouvelle qui prouve la pertinence et la qualité des soins appliqués avec la chloroquine et l’azythromicine. Un constat qui montre à suffisance combien ce protocole de soin adopté par le Cameroun porte ses fruits.
Maintenant, le centre de l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales (IMPM) de Yaoundé peut commencer la production des comprimés. D’après les annonces, ce sera 05 millions comprimés d’azythromicine, et 05 millions de comprimés d’hydroxy chloroquine. En plus de ces comprimés, le centre se dit également capable de produire 5.000 tests de détection du coronavirus par jour. Des équipements nécessaires à la politique de lutte contre ce virus.
Seulement, l y a un problème. Oui l’accord de production est donné. Mais à quand les moyens financiers et à quand le démarrage de la production ? Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas pour un avenir proche. Puisqu’il faudra dans un premier temps entrer en possession des fonds affecté à ce projet. Procéder à une révision des machines pour une mise à jour. Etant donné que ces machines n’ont pratiquement jamais fonctionnées.
Par la suite il sera question pour le ministère de la recherche scientifique de passer les commandes des intrants à ses partenaires internationaux. Il va encore falloir attendre quelques jours pour acheminer sur le territoire les intrants. Enfin, on pourra lancer la production des comprimés. Connaissant les lenteurs administratives au sein du ministère de la recherche scientifique, il n’est pas exclu qu’on attende un mois avant de commencer à voir sortir des machines du Minresi.
Quid de la qualité de ces médicaments qui seront produits par le ministère de la recherche scientifique ? C’est pour s’en assurer que le ministre de la santé a précisé que cette production se fera sous le contrôle scientifique du ministère de la santé. Une surveillance qu’on espère pointue pour que les comprimés camerounais connaissent aussi un bon accueil dans les pays voisins.
Stéphane NZESSEU