Telle est la quintessence de la publication faite par Daniel Claude Abate il y’a quelques heures sur sa page Facebook
« Dans une situation de famine tu ne peux dire à un affamé ne prends pas le pain que t'offre mon ennemi ou adversaire alors que toi même tu ne lui proposes rien de concret ou de consistant en retour (si tant est même qu'il faille encore lui imposer un tel choix en pareilles circonstances).
Face au COVID-19, nous avons fait preuve d'attentisme dès le départ (en continuant par exemple à recevoir ces vols de trop en provenance de France alors que ce pays était déjà officiellement passé depuis plusieurs jours au stade 3 ultime de gravité). Mais c'est passé et on va se consoler en nous disant qu'il n'est jamais trop tard.
Mais ce qui nous fait encore cruellement défaut aujourd'hui c'est une véritable stratégie précise, coordonnée et cohérente de notre riposte avec un chef d'orchestre opérationnel pour mettre véritablement en musique la partition écrite et définie par le Chef de l'Etat.
Hélas-nous en sommes même encore au stade où le SG/PM, sur instructions du PM, en est encore à mettre de l'ordre dans la cacophonie gouvernementale aujourd'hui). Conséquence l'actualité politique et les esprits en sont à épiloguer sur l'action légale ou justifiée ou pas d'un opposant politique et à lui créer un espace médiatique ou public pour décliner ses provocations et appels au soulèvement populaire.
Toutefois, au delà des querelles juridiques ou calculs politiciens, quelle justification morale ou politique pourrait-on donner pour empêcher la distribution gratuite de masques ou du savon et autres objets à nos concitoyens, fusse t-elle à l'initiative d'un adversaire politique illuminé, si nous ne faisons rien ou peu nous mêmes? Nous avons pourtant les moyens de faire beaucoup plus et bien mieux !
Si nous nous occupions d'ailleurs à faire ce que nous devrions faire dans les circonstances actuelles et avec l'ampleur qu'il faut au regard de la force de frappe potentielle qui est la nôtre, on n'aurait même pas le temps de s'occuper des initiatives de nos adversaires ou à épiloguer sur l'opportunité de les interdire.
Si on faisait déjà essentiellement ce qui est attendu de nous, on ne donnerait pas, par notre reflexe réactionnaire habituel, autant de visibilité ou de fixation à des initiatives qui n'en méritent pas tant. Ces initiatives apparaîtraient plutôt aux yeux de l'opinion comme des appoints ou des contributions complémentaires à la grande initiative de riposte nationale décidée et menée par les pouvoirs publics !!
Depuis la mise en place du fonds de solidarité COVID-19 créé par le Chef de l'Etat, que de timides manifestations de solidarité de notre bord politique et institutionnel pour dynamiser, amplifier et densifier le tocsin de la mobilisation générale donnée par le Président de la République, Président national du RDPC (ou est son parti?? ) et Chef de l'Etat (où sont les grandes institutions de la République?
Les démembrements de l'Etat? Les collectivités territoriales décentralisées ? Etc.). Quelques uns heureusement, élites politiques, collectivités territoriales, Entreprises citoyennes ont déjà spontanément réagi, soit localement par des dons de kits de protection ou d'hygiène aux populations, soit par une contribution financière directe au fonds national de solidarité, ils méritent d'être salués ici.
Mais nous pouvons encore faire plus et mieux, individuellement, collectivement et institutionnellement pour donner plus d'ampleur et de consistance au plan riposte national face à cette grave pandémie.
Une mobilisation digne et forte pour une riposte robuste et rassurante aux yeux de nos concitoyens. Ans yes we can!
Faute de le faire, et de bien le faire, nous risquons nous mêmes transformer nos adversaires politiques de "grenouilles" qu'ils sont (encore) aujourd'hui à « bœufs » demain. Il est grand temps de se secouer un peu. Cette léthargie dans l'action publique devant les grands rendez vous devient de plus en plus suffocante...et le meilleur « boulevard » du démagogue et activiste principal de l'insurrection et du renversement des institutions par la rue dans notre pays.
Si on continue comme ça on risque le lui servir sur un plateau d'argent. Et même nos "muscles" n'y pourront rien. À l'ère de la "guerre des intelligences" chère à Laurent Alexandre (Ed. JC Lattès, 2017), on combat d'abord justement avec intelligence et en stratège.
Avons-nous une véritable veille stratégique au RDPC et savons-nous mobiliser nos intelligences pour les combats et défis qui sont les nôtres ? That's the question !
La nature, elle, a horreur du vide…Wake up folks » !
N.R.M