Essentiellement consacrée à la nomination du président, le Peuple attend que leurs élus se préoccupent de la crise sécuritaire qui, au fil des années est devenue une affaire de grand banditisme, car entretenue par des gangs de hors la loi, qui y trouvent leur profit.
De cette crise sécuritaire justement, l’honorable Koa Mfegue Laurentine epse Mbede, doyenne d’âge, présidente de la session de ce jeudi y a largement fait mention, revenant de manière particulière sur l’assassinat de trois chefs traditionnels dans la nuit du 13 au 14 février dernier à Essoh-Attat, dans le Département du Lebialem, région du Sud-Ouest :
« A la vérité, aucune cause sécessionniste ne saurait justifier une barbarie aussi aveugle. Une telle sauvagerie innommable. Des actes que la Représentation Nationale dénonce et condamne avec la dernière énergie. S’attaquer à l’autorité traditionnelle, quel sacrilège !!! Quelle ignominie !!! Les faits sont suffisamment graves… ».
Une ignominie qui nécessite que des mesures drastiques soient prises
Sur ce point précis, l’honorable Koa Mfegue Laurentine s’est voulue précise : « J’exhorte les services compétents à traquer les auteurs sans ménagement et à les traduire devant les juridictions pour des sanctions des plus exemplaires… ».
Il en est de même de l’horreur due à l’insécurité routière de plus en plus grandissante
« Il est urgent que des mesures appropriées soient prises par le Gouvernement, afin de sensibiliser les conducteurs eux – mêmes et d’encadrer le trafic de nuit sur certains de nos axes routiers à haut risque… ».
Crise sanitaire
Autre point important développé par madame le député dans son allocution de circonstance. Elle estime que cette nouvelle escalade de contamination est causée par l’incivisme de certains Camerounais qui refusent de croire à l’existence du Covid-19 ;
Ils adoptent ainsi des comportements qui favorisent la contamination, mettant en danger leurs concitoyens. De l’avis de l’honorable Koa Mfegue Laurentine, cette crise « pourrait être pire que la crise sécuritaire qui embrase certaines Régions du Cameroun », si les uns et les autres n’adoptent pas les comportements responsables.
Dans la phase de bons points, l’élue de la Nation n’a pas manqué de se féliciter entre autres, de l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations, en terre Camerounaise, complimentant les lionceaux qui, bien qu’éliminés n’ont pas démérité.
De son point de vue, « Nous sommes prêts à relever les défis futurs, notamment avec l’organisation dans quelques mois, de la Coupe d’Afrique des Nations… ».
Hommage
La doyenne d’âge en a rendu un vibrant à l’honorable Djibrila Kaou, décédé le 12 février 2021.
Nicole Ricci Minyem
Ils ont intégré la communauté villageoise de Malende, dans le Fako et, mise au parfum, l’armée camerounaise a tenté de les appréhender mais, elle a été accueillie par un feu nourri.
« Je suis revenu chez moi aux alentours de 22h30, avec ma femme, mes enfants et les autres membres de ma famille et, nous ne sommes pas les seuls. Les militaires qu’on a croisé partout nous ont beaucoup interrogé et c’est quand ils ont compris que nous n’avons rien à voir avec les autres qui tuent, violent et veulent interdire que nos enfants repartent à l’école, qu’ils nous ont laissé rentrer… », raconte le pasteur Mbeng Théodore, que nous avons pu joindre, grâce à un confrère présent sur les lieux.
Avec le concours de ce journaliste indépendant, nous avons aussi pu avoir le témoignage de Samuel, un chasseur qui raconte : « Je suis encore sous le choc, cette fois, j’ai vécu ça en direct et, j’ai cru que ma dernière est arrivée. On ne sait pas comment ils ont su mais, je me préparais à aller visiter mes pièges lorsque j’ai entendu les premiers coups de feu. Ceux qui tiraient étaient parmi nous, dans les maisons et, de l’autre côté, vers l’entrée du village mais, on ne savait pas qu’ils font partie de ces gens là. Comme les autres, je me suis mis à courir, en tenant par les bras, mes deux derniers, on a tous fui dans la brousse et c’est quand la nuit voulait déjà tomber que nous sommes revenus mais, il y’a encore beaucoup de gens en brousse et, on ne sait même pas s’ils vont revenir maintenant. Les militaires sont partout… ».
Tout mettre en œuvre en installant la psychose et empêcher la rentrée des classes
Certaines sources indiquent que les terroristes, comme lors des années précédentes, veulent empêcher aux enfants de ces zones de reprendre le chemin des classes le 02 Septembre prochain. Parce que ce n’est pas écrit sur leur front « Terroriste – ambazonien – sécessionniste… », ils réussissent à se joindre à la communauté villageoise : « Ils agissent aujourd’hui presqu’en douceur, faisant prévaloir la carte de la persuasion », nous confie notre confrère parce qu’ils restent dans la logique de la « sécession, la division des ces deux régions avec le reste du Cameroun ».
Les sources sécuritaires font état du décès d’un civil et du décès d’un autre. Il y’a eu des arrestations et, les personnes interpellées sont interrogées. Les populations quant à elles, se sentent en sécurité, grâce à la présence des forces de défense et de sécurité.
Nicole Ricci Minyem
Les réseaux sociaux se sont chargés de diffuser les premières images de la Société nationale de raffinerie (Sonora) en proie aux flammes, dans la nuit de vendredi 31 mai 2019. En effet, aux environs de 21 heures, une forte explosion en provenance de cette société d'État chargée du raffinement du pétrole brut a plongé les habitants de Limbe dans le département du Fako, région du Sud- Ouest, dans une peur effroyable. Après cette détonation, les flammes ont jailli dans les installations de la Sonara, témoigne une riveraine. « Nous vous informons de la survenance d’une explosion suivie d’un incendie grave dans nos unités de production le 31 mai 2019 aux environs de 21 heures 30 minutes, entraînant des dégâts et un arrêt de production de toutes nos unités pour une période à déterminer », a indiqué le directeur général de la Sonara, Jean-Paul Simo Djonou, dans une note d’information ayant pour objet « Déclaration de force majeure », adressée aux partenaires de cette structure, ce samedi 1er juin 2019.
Par conséquent, explique-t-il, « nous déclarons un cas de force de majeure, et la suspension provisoire de nos engagements contractuels, en attendant l’évaluation définitive des dégâts ». Dans cette correspondance qui ne donne aucun détail sur l’origine réelle de cette explosion à la Sonora, située dans une zone en proie à une crise sociopolitique, dite anglophone, le directeur général annonce la cessation de ce cas de Force majeure en temps utile. « Nous vous assurons de tous nos efforts pour la reprise de nos activités dans les meilleurs détails », souligne Jean-Paul Simo Djonou.
Revendication par les leaders ambazoniens
Même si la cause réelle de cet incendie n’a pas encore été dévoilée, Mark Bareta, l’un des leaders du mouvement sécessionniste n’a pas tardé à le revendiquer, dans un message publié sur son mur Facebook au moment de l’incendie. «To build we must destroy. To go to heaven, you must die. To build Ambazonia, we must send Cameroun out of Ambazonia. Thank you Victoria silent warriors-The Black Cats », peut-on lire. Ce qui signifie en français, « Pour construire, il faut détruire, pour aller au paradis, il faut mourir, pour construire l’Ambazonie il faut chasser le Cameroun hors du territoire ambazonien. Merci aux victorieux soldats du silence-The blacks cats ». Aux environs de 11 heures ce samedi, il a encore écrit : « Toutes les opérations de Sonara sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. La tenue francophone qui bénéficie des ressources de l'Ambazonie depuis 50 ans s'est fermée. Que les dieux le ferment jusqu'à ce que nous ayons le contrôle. Après tout en ce moment, les camerounais du Sud n'en bénéficient pas du tout. Les occupants et les tueurs en profitent. C'est fini. Au revoir ».
La réaction du gouvernement, qui probablement donnera la cause exacte et dressera un bilan financier et matériel de cette tragédie reste attendue. La Sonara possède une capacité de production d'environ 2,2 millions de tonnes par an pour un capital de 23 milliards F Cfa. Les produits pétroliers commercialisés sont entre autres, le butane, le kérosène, le gasoil total.
Marie MGUE
Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, le porte parole du gouvernement affirme que : « Le gouvernement dément formellement ces allégations mensongères et précise, à la lumière des informations soigneusement recoupées par les services spécialisés de l’Etat que cet acte abominable a été perpétré par des individus issus des bandes armées criminelles, lesquelles, prises de court par la dynamique d’apaisement et de reprise en main de la situation dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, s’emploient de façon pernicieuse à maintenir un climat de terreur et de désolation parmi les populations… ».
Le repenti des anciens ambazoniens suscitent la colère de leurs anciens compagnons
Pour René Emmanuel Sadi, « C’est dans cette optique qu’un groupe d’individus, armés de fusils de chasse de calibre 12 et d’armes blanches a investi le domicile d’un ancien rebelle sécessionniste, aujourd’hui repenti et réinstallé chez lui, au quartier Makanga à Muyuka… Ce père de famille, alerté de l’imminence d’une expédition punitive de ses anciens compagnons de guerre et, pris de panique a dû quitter précipitamment son domicile avec son épouse et deux de ses enfants, sans avoir pu emmener avec eux, leur fillette âgée de quatre mois. C’est ainsi que les assaillants vont s’acharner sur cette âme innocente et l’assassiner froidement… ».
Les causes du décès du bébé
Dans le communiqué du ministre de la communication, il est écrit que : « Par ailleurs, l’analyse minutieuse de la vidéo, effectuée par des spécialistes, indique clairement que la blessure sur la tête de la fillette a été infligée à l’aide d’une arme blanche et non pas d’une munition, dont l’impact sur la tête d’une enfant de moins d’un an aurait été totalement différent… ».
Les déclarations de la dame en pleurs dans la vidéo
Poursuivant ses explications, le membre du gouvernement précise que : « Il y’a ensuite et surtout, les déclarations de la femme en pleurs, supposée être la mère de la fillette assassinée et, celles de l’individu qui lui pose les questions. Tous les deux n’apparaissent à aucun moment sur la vidéo.
Le jeu de rôle clairement établi, met en lumière les réponses mécaniques et instrumentalisées de la mère supposée de la fillette, manifestement contrainte d’affirmer que ce sont les militaires de l’armée camerounaise qui ont assassiné son enfant.
La présentation de ces faits selon René Emmanuel Sadi entraîne une seule position : « Le Gouvernement condamne avec la dernière énergie, ces actes répétés de barbarie qui surviennent au moment où le Chef de l’Etat entreprend de mettre en place toutes les mesures nécessaires au retour à la paix dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, particulièrement, dans la perspective du dialogue inclusif sur les grands enjeux de l’heure, qui interpellent la Nation.
Le Gouvernement tient à réitérer que les Forces Armées Camerounaises sont rompues à la tâche, conscientes de leurs responsabilités et entièrement vouées au service de l’Etat et de ses populations… ».
Dans son communiqué, le porte parole du gouvernement appelle les populations à plus de vigilance et, à ne point succomber à la supercherie de ceux qui n’ont de cesse de diaboliser les Forces Armées et de Défense… ».
Quelques interrogations
A la lecture du communiqué du ministre de la communication, on ne peut s’empêcher de se poser quelques questions, en partant du fait que nombreux sont ceux qui veulent que la crise sécuritaire perdure dans ces deux régions.
- Quelles sont les raisons qui ont poussé ces parents à abandonner leur bébé de quatre mois, en emmenant ceux qui peut être sont plus grands ?
- Où sont–ils aujourd’hui ?
- Qu’à t- on fait de la dame dont on voit l’image à la Une de certains journaux depuis l’annonce de ce crime barbare ?
- Est–elle la complice des meurtriers de cette fillette ?
En répondant à ces questions ainsi qu’à toutes celles qui taraudent l’esprit de ceux qui pleurent, en solidarité avec les parents, le gouvernement va mieux conforter la position de ceux qui soutiennent cette armée républicaine, dont on loue les actes de bravoure.
Par ailleurs, les réponses du Gouvernement vont donner d’autres arguments à tous ceux qui se souviennent que chaque fois qu’un soldat a été sauvagement assassiné et décapité, l’on n’a jamais retrouvé auprès du cadavre, la tenue portée par les terroristes. Des tenues qui sont plus tard, arborées par ces meurtriers qui n’hésitent pas à narguer toutes ces populations qui n’aspirent qu’à vivre en paix.
Nicole Ricci Minyem
L’organisation des droits de l’Homme, Human rights watch, a publié ce 28 mars 2019 un rapport sur la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun. Dans ce rapport, HRW fait un bilan de ladite crise depuis son début et établit les responsabilités des différentes parties au conflit à savoir l’Etat et les séparatistes.
Un fait remarquable dans ledit rapport est l’acharnement de HRW sur le gouvernement et les forces de sécurité et une couverture plus ou moins perceptible sur les sécessionnistes. C’est à se demander si ces derniers ne sont pas les commanditaires de ce rapport. Tout porte d’ailleurs à le croire étant donné qu’il a été rédigé par Félix Agbor Balla, avocat camerounais spécialisé dans les droits de l’Homme. Les ressources exploitées pour la rédaction de ce document seraient le fruit des recherches menées par Ilaria Allegrozi, chercheuse spécialisée dans les droits de l’Homme.
Dans des publications faites sur Twitter, ces deux acteurs se remercient mutuellement d’avoir contribué à l’aboutissement de ces recherches. « Je remercie Félix Agbor Balla et le staff du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA) de m’avoir aidé à mener les recherches qui ont servi de ressource dans le dernier rapport de HRW sur la crise anglophone au Cameroun », a tweeté Ilaria Allegrozi. La réponse de l’activiste éclaircit davantage l’éventualité d’une sollicitation préalable de cette collecte : « Nous vous remercions également ainsi que HRW d’avoir cru en nos capacités et notre professionnalisme ».
Ce rapport, fruit des efforts conjoints des partisans du sécessionnisme n’a donc que raison de léser les pertes de l’Etat et de mettre en avant celles des rebelles, tout en rendant les FDS responsables des dommages causés aux populations civiles.
Notons qu’en janvier 2017, Félix Agbor Balla a été arrêté et déféré à la prison centrale de Kondengui pour actes de terrorisme et rébellion entres autres chefs d’accusation. Il avait été arrêté avec 71 autres leaders du consortium anglophone et tous risquaient la peine de mort. Il a été libéré après huit mois de détention et a repris ses activités, poursuivant son combat pour la radicalisation du mouvement anglophone alors que les premiers groupes armés voyaient le jour.
Le rapport de HRW qui a donc été rédigé par cet activiste semble donc de toute évidence être en droite ligne avec sa détermination à voir son objectif atteint. HRW aurait-il été manipulé par ces mécènes de la diaspora qui essaient par tous les moyens de financer le conflit, perpétuer leurs idées et diviser le pays ?
L’acharnement du rapport sur les forces de défense est étrange. « Les forces gouvernementales ont tué plusieurs dizaines de civils, recouru à la force de manière indiscriminée et incendié des centaines d’habitations au cours des six derniers mois dans les régions anglophones du Cameroun… Depuis le mois d’octobre, au moins 170 civils ont été tués lors de plus de 220 incidents qui se sont produits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Ces déclarations trouvent leur propre faille dans le même rapport lorsqu'il indique la difficulté de collecter les informations dans ces zones en conflit « étant donné la persistance des affrontements et la difficulté à obtenir des informations dans des zones reculées ». Comment donc comprendre qu’une organisation internationale ait pu se baser sur de telles références pour rédiger un rapport sur une situation pour le moins sensible ? Des données collectées par des personnes vivant à l’étranger et craignant de retourner mener le combat sur le territoire national parce reniés par les siens ? Sur quelle base ces données ont-elles été établies ? Telles sont entre autres questions auxquelles tous ces oiseleurs qui sont les seuls à apprécier de part et d’autre le fruit de leur collaboration sont appelés à apporter des réponses.
Les mesures prises par les forces de sécurité camerounaises qui s’acharnent depuis près de deux ans à rétablir la paix et la stabilité dans les régions en crises, sont ici qualifiées de « réaction disproportionnée qui est contre-productive et risque de provoquer davantage de violence ». Le gouvernement camerounais saurait-il laisser ses citoyens entre les mains de rebelles sécessionnistes qui ont clairement montré leur manque d’intérêt à la recherche pacifique de la situation ? HRW et les rédacteurs de ce rapport semblent avoir un penchant pour ces combattants pour qui les pertes semblent plus élevées que celles subies par l’Etat et les populations. Il s’agit notamment des infrastructures telles que les écoles, les voies publiques et tout récemment encore, les hôpitaux vandalisés par les séparatistes comptent pour peu aux yeux de cette organisation. Il ne reste plus qu’à espérer que la manipulation de ces mécènes malveillants de la diaspora n’ait pas atteint les organisations internationales humanitaires.