Après la super coupe de la finale de la confédération africaine de football à Doua, le président de la Confédération Africaine de Football a échangé avec nos confrères d’Afrique Média. Il donne les raisons pour lesquelles le Cameroun sera présent en Egypte, malgré la plainte déposée au TAS par les Comores.
Bonsoir président et merci de nous faire cet honneur
- Bonsoir, au contraire, c’est moi qui vous remercie de sortir aussi de notre continent, pour assurer la couverture médiatique de nos événements. J’estime que ce sont des gestes louables de la part de votre média, personnellement, je suis très reconnaissant face à tous ces efforts qui sont les vôtres.
Cette finale qui a vu la victoire du Rajah de Casablanca, contre l’Espérance de Tunis, deux buts contre un est un moment important pour la Confédération Africaine de Football, on a vu une rencontre riche en couleurs, mais surtout, avec une ambiance très qatarie ?
- Tout d’abord, je tiens à remercie nos frères, de la fédération de football de Qatar, qui dans le cadre de notre accord de partenariat a bien voulu mettre en œuvre, à travers cette super coupe. Cela cadre dans le prolongement des réformes que nous avons entreprises, depuis notre élection. Comme j’ai toujours annoncé, ça n’enchante pas beaucoup de gens, des réformes, surtout. Mais, nous y tenons, convaincus de la bonne démarche que nous avons entreprise, et que nous estimons profitable à long terme (nous sommes dans le sport, ce n’est pas aujourd'hui que nous pouvons espérer les résultats). Mais, du moment qu’il y’a des indications, des signes très forts, dans l’organisation, ça nous encourage d’aller de l’avant.
Et la question que se pose tous les africains, pourquoi avoir choisi le Qatar, pour l’organisation de la finale de cette super coupe Egypte qui organise dans quelques mois, la Coupe d’Afrique des Nations, pouvait bien recevoir la compétition, cela lui aurait permis de jauger ses capacités ?
- Vous savez que ce n’est pas nous, il faut qu’on soit honnête, qui avons entrepris ce mémorandum d’entente avec la fédération du Qatar, mais, nous estimons que c’est une bonne chose, que nos prédécesseurs ont mis en place, même si la mise en œuvre était restée théorique. Aujourd'hui, je remercie la partie qatarie, qui à travers nos discussions, ont accepté d’aller en profondeur et, de mettre en œuvre, ce partenariat. Pourquoi le Qatar, c’est parce qu’il y’a cet accord de partenariat et, parce qu’ils se sont manifestés aussi. En plus, il y’a une dividende, même si c’est infime pour le moment, mais qui augmente petit à petit, les ressources au sein de la Confédération.
Et justement, vous parlez d’un partenariat, entre la Confédération Africaine de Football et la fédération de football du qatarie, pouvez vous, en dire un peu plus, sur les termes de ces accords qui lient les deux instances ?
- Déjà, il y’a une prise en charge de toute l’organisation, mais en plus, un cachet comme dans tous les événements, qu’ils versent directement à la Confédération. Malgré ce que vous entendez ici et là, depuis mon arrivée à la tête de la Confédération Africaine de Football, il y’a plusieurs réunions du comité exécutif, il y’a plusieurs réunions du comité d’urgence, àa démontre qu’il y’a une consultation permanente, entre le président et, le comité exécutif. On ne parle pas, des congrès qu’on a eu à organiser…C’est le statut de la Confédération, ce sont les obligations en tant que président, que je dois honorer.
Et, que prévoit ce nouveau partenariat, dans les tous prochains jours ?
- Nous avons convenu déjà que les deux équipes techniques vont faire une évaluation. A partir de cette dernière, dans quels termes peut se poursuivre ce partenariat, lors des prochaines éditions. Les sportifs du continent vont bénéficier d’un apport technique, échange en matière d’arbitrage, échange en matière de camp d’entrainement pour les jeunes ou même pour les équipes professionnelles. Vous allez entendre bientôt, il y’aura des équipes africaines, avant même le début de la CAN, qui vont aller au Qatar, pour se préparer. En plus, quoi qu’on dise, il y’aura au moins cinq pays africains qui vont se prendre part à la Coupe du monde 2022 et, le fait de se familiariser avec la température, l’ambiance ce sera un plus pour nos équipes.
Parlons maintenant, président des éliminatoires de la CAN qui se joue en Egypte, ces dernières qui ont vu la qualification de toutes les équipes qui étaient attendues. C’est dans ce cadre qu’il y’a une plainte qui a été déposée contre la Confédération Africaine de Football par les Comores, qui demande que le Cameroun ne puisse pas prendre part à la compétition. Comment est ce que ça va se passer ?
- Tout d’abord, je tiens à féliciter les vingt quatre équipes qui se sont qualifiées, ça démontre une fois de plus ce changement majeur que nous avons apporté, c'est-à-dire l’augmentation du nombre d’équipes qui participent à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. C’est un indicateur et, un signal fort que nous sommes dans le droit chemin, pour réaliser ce défi très important qui est l’organisation de la CAN, déjà en 2019, à 24 équipes.
Je tiens surtout à remercier nos Chefs d’Etat africain, dont le Président Paul Biya, du Cameroun le Président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et le Président Alpha Conde de Guinée, qui par solidarité et, par une haute compréhension de la réalité africaine, ont accepté la proposition de la Confédération Africaine de Football, de décaler par rapport à la préparation, les CAN. Et, en même temps, je remercie le Président de l’Egypte qui a accepté ce challenge, parce que c’en est un en cinq mois, d’accepter d’accueillir la Coupe d’Afrique des Nations. Et, j’espère par son engagement personnel, que ce sera une très belle fête, du football africain.
Quant à votre question, vous savez ça me fait rire, quelquefois, parce que ça ne fait que renforcer ma foi. Vous savez que je suis quelqu'un de très croyant, j’ai ma religion et, il ne faut pas trop parler, sans savoir exactement ce qui vous attend. J’ai toujours adopté cette attitude parce que certains de vos confrères, pour diverses raisons, qui nous incriminent maladroitement, ils ne voient même pas encore l’issue de notre démarche, qu’ils nous accusent, qui disent tous les maux du monde, contre la CAF. Je remercie le bon Dieu, parce qu’ils ne sont pas arrivés à leur fin, jusqu'à ce jour. Que c’est toujours la vérité et la sincérité qui gagnent.
Aujourd'hui, est ce que ce pays qui a fait trop de tapage, va continuer avec le TAS ? Ils sont derniers, dans le groupe, peut être qu’ils vont travailler, dépenser pour le Malawi maintenant. Il faut qu’ils changent un peu leur discours, parce qu’ils sont 4ème aujourd’hui. Même s’ils estiment que le Cameroun ne mérite pas.
Le Cameroun vient de démontrer sur le tapis, sur la pelouse, que c’est une très grande nation de football, qui mérite sa qualification à la Coupe d’Afrique des Nations. Tout doit au préalable se jouer d’abord sur le terrain. Quant à la victoire sur le papier, il faut vraiment des irrégularités, bien précises, pour qu’on puisse prendre en compte. Je n’ai rien dit mais, c’est clair, le règlement. L’article 92, de nos règlements de compétition, est très clair. S’il y’a un retrait ou, s’il y’a désistement. Juridiquement, ce n’est pas le cas. C’est la CAF, qui a décidé de reporter, de faire ce glissement, par conséquent, le Cameroun n’est pas frappé par cet article qu’ils veulent utiliser. Et, faute de textes bien clairs là-dessus, c’est le comité exécutif qui prend la décision.
Nous, nous avons pris la décision que ce groupe, auquel appartient le Cameroun, a deux qualifiés et, le groupe où est inclus l’Egypte, pays organisateur, n’a qu’un seul qualifié. Et, c’est la Tunisie qui l’est, dans ce groupe là. Et, dans le groupe où il y’a le Cameroun, le Maroc, le Malawi et les Comores, il y’a deux qualifiés dont le Cameroun et le Maroc qui sont les deux premiers de la poule.
Comment ne pas être aujourd'hui, bien motivé d’aller de l’avant, si on voit déjà ces pays émergents dans le cadre du football, ce qui peut être différent, si l’on parle d’économie. On verra aussi, pendant la phase finale, comment ils vont tous réagir, face aux géants du football africain, qui sont pour la plupart qualifiés aujourd'hui, sauf le Burkina Faso, finalement.
Entretien retranscrit par Nicole Ricci Minyem