La cérémonie d’inauguration sera présidée par Joseph Dion Ngute le Premier ministre.
Même si l’usine de Cimencam située dans la localité de Nomayos ne sera qu’officiellement inaugurée le 02 avril prochain, il faut souligner qu’elle a déjà produit son premier ciment de type CEM II 42.5 (Robust). C’était le 28 janvier dernier. Ayant perdu le monopole dans le marché du ciment au Cameroun, avec cette nouvelle usine, Cimencam va essayer de remonter la pente. Avec ses 500 000 tonnes attendues, Nomayos va faire passer la capacité totale de production de Cimencam à 2 200 000 si on rajoute les 1 500 000 et les 300 000 tonnes déjà produites respectivement à Douala et Figuil. Il faut savoir que la maturation et la concrétisation de l’usine de Nomayos a duré 10 années.
Cimencam n’attend pas s’arrêter là. L’entreprise dont l’actionnaire majoritaire est le groupe Lafarge Holcim entend déjà procéder à la construction d’une autre usine. Le top management a demandé que lui soit soumis un plan en vue de la construction de la 4e usine de production de ciment à Figuil dans la région de l’Extrême-Nord. « Nomayos est un passage intermédiaire et Figuil nous permettra de passer un cap supplémentaire », fait savoir Noe Ikoue le Directeur général de Cimencam. La capacité de production de ladite usine n’a pas encore été indiquée mais d’après nos sources, elle doit dépasser le million de tonnes.
Créé en 1963, Cimencam a été depuis un bon nombre d’années, le leader des matériaux de la construction au Cameroun et en Afrique Centrale. Avec une équipe de plusieurs centaines d’hommes et femmes, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 85 milliards de FCFA en 2013. Sur la place portuaire de Douala ou se trouve l’actuelle Direction générale de l’usine on confesse que «Cimencam fait sa mue par s’adapter aux nouvelles exigences du marché de plus en plus concurrentiel».
Seulement le marché du ciment est devenu un secteur assez convoité au Cameroun. Ces quatre dernières années, il y a eu l’arrivée de sérieux concurrents à l’instar de Dangote. Lesdits concurrents ont profité de la loi d’avril 2013 « fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun » pour investir lourdement dans le secteur. A l’heure actuelle on compte les Turcs, les Marocains et les Nigérians.
Liliane N.