Cette assurance de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale du Français Somdiaa, est contentenue dans une récente note rendue publique par l'entreprise.
Dans cette note d'information, la Sosucam renseigne : « Le contexte économique mondial est fragilisé par la forte hausse des prix des intrants agricoles et industriels dont les effets sont déjà significatifs sur nos coûts de production du sucre, au regard des échéances à venir pour le pays et ses consommateurs. La Sosucam a pris la mesure de l’exigence de disponibilité du sucre avec l’accompagnement dynamique de l’État du Cameroun ».
Ces dispositions permettront un bon approvisionnement du marché national, à l’approche des fêtes, de la Coupe d’Afrique des nations de football 2021 et tout au long de l’année 2022, promet la société. Des mesures ont été également prises pour lutter contre la fraude et la contrebande du sucre. Il est question par cette démarche, de protéger les intérêts de la filière sucre camerounaise.
Il convient de noter que la sortie de la Société sucrière du Cameroun intervient dans un contexte où, les ménagères se plaignent de la flambée généralisée et la rareté des produits de grande consommation, dont le sucre. Généralement vendu à 750 FCFA le carton d’un kilogramme de sucre en morceaux, le même produit est actuellement vendu dans certains à environ 900 FCFA du fait de sa rareté.
S'agissant de la hausse des prix des intrants sur le marché international, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a indiqué dans un communiqué publié le 9 novembre dernier que « les entreprises de divers secteurs d’activités sont exposées à la hausse sans précédent des prix des produits à l’importation et du fret maritime avec des augmentations variant 20 à 400% ». L’organisation patronale situe l’inflation des intrants entre 15 et 50%, selon les secteurs d’activités. De l’avis des patrons camerounais, cette difficile conjoncture fait peser « de graves menaces » sur la « rentabilité et la survie » des entreprises.
Innocent D H
Mardi 7 juin 2021, 250 employés de la compagnie ont été informés de leur licenciement au sein de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam). Dans la foulée, le collectif des employés de la Sosucam remerciés a saisi le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona pour arbitrage.
Si le top management de l’entreprise évoque des « insuffisances professionnelles » pour justifier ces licenciements en cascade, les employés quant à eux, dénoncent des décisions stratégiques « maladroites ». Ces derniers ont d’ailleurs, saisi le Ministre Grégoire Owona aux fins d’arbitrage. C’est à l’issue de de la rencontre statutaire mensuelle de la compagnie qui s’est tenue en début de cette semaine.
En clair, selon les responsables de la Sosucam, ce licenciement massif tire son origine dans la difficile situation financière de l’entreprise, et aurait été motivé par de performances médiocres ayant eu des effets sur les résultats engrangés par la compagnie lors de la dernière campagne sucrière. En effet, au courant du 4ème trimestre de l’exercice 2020, les chiffres de la Sosucam avait connu une chute drastique. Une période qui a été marquée par la baisse d’activité liée au Covid-19 ainsi que les importations de contrebandes venues du Nigéria avaient été évoqués pour apporter des justificatifs à cette situation.
Position des employés
Dans le camp des employés, les raisons avancées par le top management de la compagnie ne sont pas fondées. Pour eux, le licenciement massif intervenu, nait d’une série de décisions managériales controversées à l’origine de la crise sociale actuelle. Il s’agit entre autres selon ces employés, de l’externalisation à des coûts élevés de certaines activités, les lourds investissements tels que l’irrigation dont le choix interroge dans une zone pluvieuse, la braderie du stock de matériels de l’entreprise, qui serait ensuite reloué par la Sosucam à des prix élevés, apprend-on.
Innocent D H
Le marché camerounais du sucre ne connaîtra pas de pénurie dans les mois à venir. Les assurances sont de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) qui a ouvert ses installations mercredi à la presse. La visite des magasins de ses usines de Mbandjock et de Nkoteng a permis de constater surplace près de 50 000 tonnes de sucre stockées.
Pour les responsables de l’entreprise, cette cargaison va permettre de couvrir les grandes périodes de consommation de cette denrée qui s’étalent sur plusieurs mois, lit-on dans les colonnes de Cameroon Tribune.
« Cette disponibilité est une garantie de couverture des différents marchés à l’approche des grandes échéances comme la période du jeûne de Ramadan, la période festive aux alentours de la fête de l’Unité, les entrées en production de toutes les grosses unités brassicoles, les fabricants de biscuits, les producteurs de yaourts et de jus », souligne Jean-François Ntsama, directeur commercial et marketing de la Sosucam.
La Sosucam tient à rassurer les consommateurs sur l’augmentation du volume de production compte tenu de ce qu’elle dispose encore de plusieurs mois de campagne devant elle.
Au-delà d’une simple visite d’entreprise, indique le journal, cette descente des hommes des médias à Mbandjock et à Nkoteng aura servi de prétexte au tout nouveau directeur général adjoint de la Sosucam, arrivé le 26 novembre 2018, de prendre contact avec la presse.
Samuel Second Libock s’est davantage voulu rassurant quant à la modernisation continue de l’outil de production en vue de la hausse permanente de la productivité, la disponibilité des stocks sur le marché et la qualité des produits de son entreprise qui, selon lui, atteignent les standards internationaux en la matière.
Une visite de la chaîne de production a permis de constater que la structure a créé une sorte de pluie artificielle en adaptant un système d’irrigation par aspersion au moyen d’une rampe pivotante. Longue de 602 m, elle permet d’arroser 100 ha de plantation à la ronde.
Grâce à cette technologie, « finies les longues périodes de sécheresse qu’elle a connues par le passé. Au moyen d’une récolteuse mécanique, d’importantes quantités de canne à sucre sont convoyées à l’usinage où toutes les conditions sont réunies pour un meilleur rendement ».
Otric N.