La nouvelle variété de ciment est mise sur le marché depuis le 1er novembre 2021 par cette entreprise. Appelée Dangote Falcon, cette variété de ciment, qui est également commercialisé dans des sacs de 50 kg.
Selon l’entreprise Dangote Cément Cameroon, cette nouveauté répond à un besoin d’adaptation du producteur de ciment face à la flambée des prix du clinker (matière première rentrant dans la production du ciment) sur le marché international. Au journal Défis Actuels, le responsable marketing de cette société, Emmanuel Ngando explique : « L’un des moyens pour résoudre ce problème (flambée des prix) était une action d’atténuation. Ainsi, nous avons décidé d’introduire le ciment de grade 32.5, afin de réduire le volume de clinker utilisé. Cette mesure permettra de maintenir les performances en termes de volume, tout en améliorant la rentabilité ».
Qualités spécifiques du ciment
S'agissant des qualités spécifiques de ce ciment, l'on apprend des responsables que le produit est adapté à plusieurs types de travaux. Bertrand Mbouck, le DG de Dangote Cement Cameroon soutient fort opportunément, « Falcon a une multifonction et un prix accessible. Il permet de faire tout type d’ouvrages. Que ce soit domestique, que ce soit les infrastructures publiques, des maisons, et même des barrages peuvent répondre à l’utilisation de Falcon. C’est le fruit de nos recherches ».
Dangote Falcon devrait être commercialisé au prix de 4300 FCFA, auquel il faut ajouter une marge pour le transport en fonction des sites de distribution, informe l'entreprise.
Innocent D H
Le projet qui vise à produire des engrais à destination de l’Afrique de l’Ouest, est estimé à deux milliards de dollars. Des engrais à obtenir à partir des ressources présentes dans le sous-sol togolais.
Dangote Industries Limited, dirigé par le nigérian Aliko Dangote avec le Gouvernement togolais, ont annoncé le 07 novembre 2019, la conclusion d’un partenariat pour développer au Togo une filière de transformation du phosphate en engrais. Selon les révélations de Jeune Afrique Business, ce projet dont le coût d’investissement global est estimé à deux milliards de dollars va être matérialisé par deux partenaires. Le projet est destiné à couvrir une partie des besoins en engrais phosphatés de l’Afrique occidentale, et de permettre la création de plusieurs milliers d’emplois directs. Les travaux d’aménagement devraient débuter avant la fin de l’année en cours.
L’accord de partenariat est adossé sur la complémentarité des deux parties (Gouvernement togolais et Dangote). Le Togo figure parmi les premiers producteurs de phosphate du continent africain. Le pays détient ainsi plus de deux milliards de tonnes de phosphate dans son sous-sol.
Ce groupe pourra se targuer de sa fortune usine d’ammoniac et durée basée à Igebu-Lekki (Lagos), sa mise en service étant annoncée en 2020. Selon le communiqué de Dangote, « l’ammoniac est un ingrédient essentiel dans la transformation du phosphate en engrais dérivés de phosphates ». Le même communiqué ajoute, « le Togo fournira l’accès aux ressources en phosphates et le groupe Dangote donnera l’accès à l’ammoniac ainsi qu’au marché nigérian ».
Le Togo compte bénéficier de l’expertise et de la capacité d’investissement de l’un des plus grands industriels africains que représente Dangote, dont les revenus avoisinaient 5 milliards de dollars en 2018. « En transformant notre phosphate, nous allons non seulement créer des emplois, mais nous pourrions également mettre à la disposition de nos agriculteurs des engrais de bonne qualité et à un coût abordable », mentionne Faure Essozimna, Président togolais.
Pour sa part, Aliko Dangote souligne : « ce partenariat s’inscrit dans le cadre de notre programme de transformation visant à créer la prospérité et à renforcer le développement économique non seulement au Togo, mais aussi en Afrique ».
Innocent D H
La production du ciment semble depuis un temps faire beaucoup de bien au Cameroun. Car avec la concurrence qui s’est installée, la revue à la hausse de l’offre a drainé avec elle, des conséquences jugées positives par des observateurs. Il convient de souligner qu’après de longues années de leadership, soit une quarantaine d’années pour être plus précise, les Cimenteries du Cameroun (Cimencam) ont été retrouvées sur le marché camerounais, par d’autres opérateurs à l’instar de Dangote cement, Cimaf, Mecdem et Egin S.A.
La concurrence s’étant installée, ces opérateurs suscités mettent le paquet dans la qualité et la quantité du ciment à produire. Ce qui favorise entre autres la de nouveaux emplois et de nouvelles zones économiques On se rappelle qu’au mois de Cimencam a procédé le 2 avril 2019 en présence de Gabriel Dodo Ndoke Ministre des Mines de l’Industrie et du Développement technologique représentant le chef de l’Etat, à l’inauguration de sa troisième usine, située à Nomayos, une localité située près de Yaoundé. L’entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires de 70,7 milliards de FCFA en 2018, espère se repositionner avec cette autre usine. Il a été dit que l’usine de Nomayos de Cimencam doit produire chaque année 500 000 tonnes de plus de ciment. Cette production va s’ajouter à celle d’1,5 million de tonnes déjà fourni. Ce qui fait dire aux responsables, qu’on est à même d’attendre au cours des prochains mois, une augmentation de la capacité de production de l’unité de Figuil de 120 000 tonnes à 150 000 tonnes.
Il n’y a pas que la mise en place de nouvelles usines qui est à l’ordre du jour, le tout se joue aussi sur la diversification des produits offerts notamment avec le lancement de la production du ciment blanc baptisé « Sublime », et du « Multix », un ciment à plusieurs usages. Pour brièvement parler de Dangoté Cement principal challenger de Cimencam, il faut relever qu’il a réalisé en 2018, un chiffre d’affaires de 86,4 milliards de FCFA. Dans un rapport comptant pour l’année 2018 qu’il a publié au mois de février dernier, Dangote révélait que 1,2 million de tonnes de ciment ont été commercialisés sur une production de 1,5 million de tonnes. Et ces chiffres sont prévus s’accroître avec la construction d’une nouvelle usine dans une banlieue de la capitale.
Tout compte fait, même si on peut constater que le secteur ciment est en mouvement au Cameroun, il reste que les utilisateurs de ce produit espèrent que tout cela conduise à une révision des prix de vente. Le Cameroun enregistre une production qui tourne autour de quatre millions de tonnes répartis entre les opérateurs suscités.
Liliane N.
Dangote Cement n’a pas que fait des heureux depuis son entrée sur le marché du ciment au Cameroun. L’entreprise du richissime nigérian a en effet relégué au second plan depuis 2017, Cimencam qui jusqu’ici régnait en maître. Le consortium franco-maroco-suisse se montre déterminé à reprendre la tête du peloton.
Cette détermination du consortium franco-maroco-suisse LafargeHolcim Maroc Afrique (LHMA) s’illustre par l’inauguration le 02 avril 2019, d’une nouvelle cimenterie d’une capacité de production de plus de 500.000 tonnes dans la localité de Nomayos, distante de près de 18,1 Kilomètres de Yaoundé la capitale Camerounaise.
L’usine de Nomayos engendrant de fait une augmentation de la production, la détermination du consortium s’illustre plus encore par l’augmentation, de l’ordre de 25%, des capacités de production de son usine de Figuil dans le Nord Cameroun. La production estimée de cette dernière à l’horizon 2020 est de 190.000 tonnes. En plus de l’augmentation quantitative de la production de ciment, la stratégie de reconquête du leadership sur ce marché au Cameroun repose aussi avons-nous appris, sur la diversification de la gamme des produits.
En effet, Cimencam annonce entre autre le lancement de la production dans son usine de Nomayos, du ciment blanc baptisé « Sublime », dédié aux travaux de décoration des ouvrages, ainsi que la commercialisation prochaine du « MultiX », un nouveau type de ciment à multiples usages.
La stratégie de reconquête du leadership perdu ne s’arrête pas là. Elle passe aussi par la production du béton prêt à l’emploi initiée par la cimenterie. Cette activité selon les responsables de l’entreprise permet déjà à Cimencam de se positionner sur les grands projets d’infrastructures en cours dans le pays.
L’usine de Nomayos, selon Benoît Galichet, le Directeur général (Dg) de Cimencam n’est que la première étape de la transformation de son entreprise en une nouvelle, plus performante.
Emmanuel Rigaux, l’administrateur directeur général de LafargeHolcim Maroc Afrique a indiqué pour sa part que « Cette nouvelle usine marque un tournant décisif, non pas parce qu’elle est l’une des plus modernes de notre groupe, mais parce qu’elle remet Cimencam sur le chemin de la croissance ».
Quoi qu’il en soit, l’entreprise affirme avoir vu la courbe de ses ventes progresser de façon fulgurante depuis le mois de janvier 2019. Selon Benoît Galichet, celle-ci a cru de 30% au premier trimestre 2019, par rapport à la même période en 2018.
La réaction de Dangote Cement reste attendue. Vive la concurrence !