Un tour dans les points de vente de cette boisson d'un autre genre suffit pour s'apercevoir de l'affluence peu ordinaire causée par les consommateurs. Cas pratique, nous sommes au quartier Plateau à Garoua, dans un point improvisé de vente. Ici, le jeune Timothé Maliki se ravitaille. Avec 500 francs Cfa, il reçoit 5 sachets de " fighters ". Nous le contactons tout de suite. Dès le premier abord, il se précipite d'expliquer: " Nous n'avons plus d'autres issues que celle de se retourner vers ce type de boisson. La raison est simple, les prix de bières actuellement sont intenables. Il est même devenu quasiment impossible de se référer à un bar pour étancher sa soif avec une bouteille ".
Comme ce jeune, plusieurs autres personnes vivant dans la cité capitale de la région du Nord, disent ne plus être à mesure de s'offrir de la bière, surtout quand elles sont en groupe. Elles avouent qu'en fonction des points de vente, une bière coûte 700, 750, voire 800 francs Cfa, des boissons qui coûtaient 500 francs autrefois. Compte tenu de ces montants qu'elles jugent exorbitants, bienvenus donc le whisky en sachet. Lion d'or, fighter font alors la bonne affaire. C'est ainsi que vous entendez ce message venir avec force : "ouvre le sachet et vides le contenu", un jargon bien connu des amateurs de cette liqueur.
Le whisky en sachet qui est l'objet depuis un certain temps d'interdictions de commercialisation refait donc surface. L'on préfère ne pas parler de leurs méfaits innombrables sur la santé humaine.
Face à un tel constat, une question parait légitime à savoir si la hausse du prix de bière n'est pas venue mettre de l'huile au feu? Cette question est formulée pour la simple raison que la plupart des personnes interrogées dans les artères de la ville de Garoua invoquent la hausse des prix de bières pour justifier leur changement de comportement en faveur du whisky en sachet.
Innocent D.H