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Le Professeur d’université et enseignant de science politique se réjouit de la victoire du jeune prodige camerounais au terme de son combat pour la ceinture de Champion du Monde du MMA de la league UFC.

 

« The Predator » comme on l’appelle a brisé le champion en titre, l’américain Stipe Miocic au cours du combat Poids lourds UFC 260, dans le huis clos de l’Apex de LAS VEGAS ce dimanche matin. Francis Ngannou (34 ans, 15 victoires -11 K.-O.-, 3 défaites) a réalisé son rêve. Celui de devenir champion des poids lourds de l'UFC. Après une série de coups qui a ébranlé l'Américain Stipe Miocic (38 ans, 20 victoires -dont 15 K.-O. -, 4 défaites), le Camerounais a littéralement électrocuté l'ancien champion d'un crochet gauche. L'arbitre de la rencontre, Herb Dean, n'avait d'autre choix que de mettre un terme au combat... Une victoire qui a suscité une grande joie au sein de toute la communauté camerounaise de par le monde. Mais davantage à tous les africains. Le professeur Messanga Nyamding n’était pas en reste.

 

Ce matin, il a tenu à dire ses félicitations au guerrier Francis Ngannou. « Un athlète exemplaire, un guerrier des temps modernes qui a su hisser le Cameroun ?? et le l'Afrique sur le toit du monde suite à l'obtention du titre mondial poids lourds UFC (Ultimate Fighting Championship). Cela est tout simplement HISTORIQUE. Merci encore à Mr NGANNOU FRANCIS qui fait la fierté de tout un continent. Je reste convaincu que le mixed martial arts (MMA) demeure une discipline sportive d'avenir en Afrique. Ainsi nous avons donc l'illustration parfaite d'un combattant qui a su allier PERSÉVÉRANCE et ABNÉGATION pour atteindre ses idéaux... Cela constitue un beau message d'espoir pour tous. »

 

Tout s’est joué en seulement 52 secondes pour Francis Ngannou dans le second round. Il a fait parler la foudre après un premier round remporté facilement où il a été à deux doigts, déjà, de plier le combat. Les statistiques du combat parlent pour lui : 58 coups lancés pour 36 significatifs, une amenée au sol, deux knock-down. Alors que de son côté, Stipe Miocic a simplement essayé de survivre durant 6 minutes avec pour lui 12 coups significatifs sur 13 lancés. Il est évident que le gap ave la furie de coups de Ngannou est flagrant. C’est tout naturellement que le champion camerounais a remporté la partie.

 

Stéphane NZESSEU

Published in Société

Dans une lettre ouverte adressée à son patron, l’expert en économie de la santé dit sa déception quant à la politique de gestion de la santé publique mise en place par Manaouda Malachie. Il s’offusque et dénonce les maux dont souffrent de plus en plus les hôpitaux et leurs personnels.

Dr Albert Ze est Lauréat du Prix Africain de l’Excellence pour l’année 2019 qu'il a reçu en Côte d'Ivoire le 5 octobre 2019. Un prix décerné en Côte d'Ivoire par le Comité scientifique du Super Prix africain de l'Excellence (SPADE), il a honoré le Cameroun en recevant la distinction de "Meilleur chercheur en santé pour le Développement 2019". Munie d'un parcours assez atypique, ce jeune chercheur et natif d'Ebolowa (région du Sud Cameroun), est titulaire d’un Doctorat PhD en Economie, Mathématiques et Econométrie, spécialisé en Economie de la Santé (avec mention Très honorable et félicitations du Jury) depuis 2011. 

 

Monsieur le Ministre,

C’est avec une profonde tristesse et un sentiment de déception que je vous adresse une fois de plus ces mots. A votre arrivée à la tête de ce département ministériel qui est sans doute l’un des plus importants dans un pays, vous nous avez présenté votre vision très ambitieuse fondée sur l’humanisation des soins.

En effet, après avoir présenté le contenu de votre vision sur la chaine nationale, il est apparu que vous aviez une connaissance limitée sur le sujet dont vous êtes l’auteur; ce qui n’est pas un problème parce que vous n’êtes pas expert dans ce domaine.

L’ayant ainsi constaté, je vous ai fait un ensemble de propositions, allant premièrement de la définition du concept d’humanisation des soins à son implémentation. Mais comme vous avez décidé de foncer tête baissé grâce à vos visites inopinées et vos sanctions sur le personnel en évitant de plonger sur les vraies difficultés qui détruisent le système de santé au quotidien.

Je ne voudrais pas revenir sur l’explication de votre vision, mais je voudrais juste vous faire part du fait que depuis votre arrivée, il y a 2 ans, notre système de santé, qui fonctionnait déjà dans un état perturbé, est dans une profonde décroissante et en agonie.

- Comment comprendre que, dans une vision d’humanisation des soins, on retrouve à mainte reprise des vidéos et des images d’un patient sur les réseaux sociaux?

- Pourquoi avoir puni certains personnels de santé pour ces mêmes faits et rester silencieux depuis que les images de votre patient le Prof Mendo Ze, font le Buzz?

- Est-ce à dire que vous avez définitivement abandonné le système de santé ou alors votre enthousiasme est fini?

Par ailleurs:

- Dois-je rappeler que les patients ayant besoin d’hémodialyse sont toujours livrés à la mort?

- Les nouveaux nés continuent de mourir faute de couveuses

- Le choléra est de retour, bien que ce soit désormais une habitude même avant vous

Les centres de santé restent fermés dans plusieurs localités faute de personnel alors que vous avez annoncé un recrutement important à votre arrivée, mais hélas !!!

Tout ce que vous avez annoncé, comme promesse n’a jamais vu le jour, pendant ce temps le système se dégrade.

Votre équipe de fanatiques dira que vous avez, sans doute, été perturbé par la crise sanitaire, mais la gestion de ce chapitre ne vous dédouane non plus sur plusieurs éléments dont je ne reviendrais plus ici.

Monsieur le Ministre, ayant constaté que vous n’êtes pas prêt à collaborer avec ceux qui ont des idées pour améliorer ce système de santé, je m’abstiens désormais de vous faire des propositions, mais je ne manquerais pas très souvent de relever à chaque fois les manquements de votre parcours à la tête de notre santé.

Bonne semaine à vous et à tout le Cameroun.

 

Albert ZE, Economiste de la santé

Published in Tribune Libre

Presque parvenu en fin de mandat, quelles sont, en direction de l’Afrique,  les visées réelles du Chef de l’Etat français ? Peut-on encore considérer qu’il en ait jamais vraiment eues ? Au regard de ses nombreux atermoiements, louvoiements et autres interminables questionnements, Emmanuel Macron a fini par nous laisser perplexes. Manifestement, il convient, sur cette affaire des rapports françafricains, de cesser de chercher midi là où se trouve quatorze heures.

 

La mystique des missions

Après les missions déjà confiées précédemment à quelques intellectuels africains et français sur la question de la mémoire et de l’histoire africaines dans son rapport à la France, le président français a remis ça avec une nouvelle mission confiée à notre compatriote, l’historien Achille Mbembe. Nous apprenons que cette autre initiative participe d’une opération prélude à une rencontre prévue avec des jeunes Africains lors du sommet Afrique-France de juillet 2021 à Montpellier, en vue d’une « redéfinition des fondamentaux de la relation France Afrique ». Nous ne pouvons alors nous empêcher de nous rappeler d’un forum similaire avec les diasporas africaines en juillet 2019 sous les ors de l’Elysée en compagnie du Président ghanéen Nana Akoufo Ado, cible de séduction cette année-là. Deux années auparavant à Ouagadougou, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron organisait sa première agora de mystification de la jeunesse africaine dans un amphithéâtre bondé en compagnie de son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui devrait s’en souvenir encore… Franchement un peu bluffé à l’époque par le discours aux allures volontaristes de ce jeune président, je lui adressai une lettre dont je vous livre un petit extrait :

« Monsieur le Président, je voudrais d’entrée de jeu vous dire sincèrement que malgré le scepticisme rattaché depuis quelques décennies aux discours et déclarations d’intention de vos prédécesseurs sur les mutations de la relation franco-africaine,  vous nous donnez l’impression, en raison de la nature singulière et des fondements historiques de ladite relation, d’incarner une belle opportunité de modification positive de la trajectoire africaine….. En ma qualité de leader politique œuvrant avec beaucoup de peine pour l’affranchissement de son pays d’une multitude de facteurs d’obstruction à l’épanouissement de sa jeunesse et de toutes ses populations, je veux vous encourager à aller dans le sens de cette amitié constructive et mutuellement bénéfique à laquelle vous avez fort opportunément fait allusion à Ouaga. Une amitié revisitée et renouvelée entre la France et l’Afrique francophone peut, en effet, être l’occasion historique d’un nouveau départ. Je suis persuadé que nous en avons la belle opportunité aujourd’hui ».

Quatre ans plus tard, force est de constater que rien de substantiel n’a été accompli dans ce chantier. L’un des rares et plutôt mauvais souvenirs que l’on peut en garder est cette tentative avortée de hold-up en 2020 du projet de monnaie Eco de la Cedeao. Le jeu trouble d’Emmanuel Macron et d’Alassane Ouattara sur ce dossier reste vivace dans nos esprits. Les réformettes envisagées par la France dans ce cadre sont demeurées du domaine du cosmétique, enlisées qu’elles sont restées dans les fondamentaux du système de fonctionnement de la zone franc.

Privilégiant l’approche technocratique des missions ainsi que celle de vastes opérations de mise en scène de débats dont il demeure lui-même l’acteur central, Emmanuel Macron est visiblement englué dans une logique de faire-semblant qui n’échappe plus à personne. L’échéance électorale de 2022 pourrait aussi receler quelques bonnes visées électoralistes à l’endroit de l’important électorat afro-descendant. S’agissant du débat qu’il affectionne particulièrement, chacun peut aisément constater que le président français aime bien, dans ses arènes arrangées pour les besoins de la cause, ferrailler avec ceux de nos jeunes qui pensent et lui rappellent sans cesse que les principales misères de l’Afrique sont issues de cette décolonisation ratée car jamais vraiment désirée. Je voudrais, au passage, lui suggérer que nous ayions, lui et moi,  un véritable débat de fond sur une chaîne de télévision française de son choix. Cela lui permettrait, au reste, de préparer son prochain débat de deuxième tour de la présidentielle française… Avec lui-même ou l’un des membres de son gouvernement, la clarté pourra ainsi être définitivement faite sur ce que je considère comme la source profonde des malheurs des pays d’Afrique membres de la zone franc (PAZF). Les misères de cette partie du continent noir sont essentiellement dues à trois formes de servitude pour le moins redoutables subies depuis de bien longues décennies. La servitude culturelle et philosophique, la servitude monétaire et économique et la servitude politique, toutes d’extraction française.

La servitude monétaire et économique

En réalité, Emmanuel Macron sait exactement ce qu’il faut faire afin de mettre fin à ladite servitude néocoloniale mais rechigne à s’y engager. Sans doute, les intérêts supérieurs, aussi bien géopolitiques que géoéconomiques de la France l’en dissuadent-il. Parmi la pléthore de notes, rapports, lettres et contributions de toute nature reçus sur cette question, ma lettre sus-citée lui indiquait encore ce qui suit, sur le chapitre de la servitude monétaire :

« La rareté et les pénuries diverses sont le lot quotidien de nos concitoyens. Cet environnement d’austérité est tributaire de la mal gouvernance en vigueur, d’un système d’éducation et de formation inadapté, mais aussi et surtout des effets considérablement atrophiants de la mécanique du Franc CFA, symbole significatif, s’il en est, de la survivance de la françafrique et plus généralement, du pacte colonial. Le déficit abyssal en matière de mobilisation de nos forces productives est en grande partie lié à ladite mécanique. Nous avons en cette matière, vitalement besoin d’appliquer les prescriptions de deux savants faisant depuis longtemps unanime autorité en la matière : Jacques Rueff qui nous rappelle que  ‘le destin de l’homme se joue sur la monnaie’, lorsque dans la même veine, Joseph Tchundjang Pouémi nous instruit de ce que  la superstructure monétaire précède l’infrastructure économique et sociale. Mais alors, quel destin, quelle infrastructure économique et sociale pouvons-nous construire sans une monnaie créée à cet effet ? ».

La servitude sociopolitique

S’agissant de la servitude sociopolitique, je lui rappelai les faits ci-après : « Dans un autre registre, nos dispositifs politiques et électoraux viciés, nos constitutions sans cesse profanées, nos velléités de pouvoir perpétuel, de successions dynastiques, confirment que ‘nos démocraties sont en effet  mal parties’ ». 

Il faut dire que nos sociétés rentrent chaque jour dans des processus de déréliction et de chaos nourris par le défaut de cadres institutionnels pertinents d’expression de la démocratie. Il y a lieu de rappeler que c’est bien la France, à travers François Mitterrand, qui instruisit l’approche démocratique aux chefs d’Etat africains. Trente ans plus tard, on en vient à constater que cette démocratie à l’africaine fut simplement subtilement pensée ainsi afin de favoriser les potentats aux ordres dont chacun peut observer la perpétuité à la tête de nos Etats.  Le dispositif institutionnel vicié du « parti-Etat » en œuvre partout dans nos pays est, en effet, en addition aux diverses techniques plus prosaïques de fraude et de corruption électorale, la fondation stratégique sur laquelle repose l’une des plus grandes escroqueries politiques jamais accomplies en ce monde. Qui en est à l’origine, quand on connaît le rôle traditionnel des conseillers français auprès des palais africains ? Je suis désormais convaincu que ce mécanisme fut malicieusement introduit par la France afin d’assurer son contrôle politico-administratif indéfectible sur nos Etats. En tout état de cause, au lieu de cet ersatz de démocratie confiscatoire, les Africains ont droit à une véritable Démocratie telle que promise par le lointain prédécesseur François Mitterrand. Sur le plan social, j’attirai également l’attention du président français sur les faits suivants :

« L’actualité médiatique alimentée par les drames épouvantables de l’immigration en Méditerranée mais aussi de la traite d’Africains subsahariens par d’autres Africains est au centre des préoccupations de la communauté africaine et internationale. La pauvreté et la misère, nourries par le chômage de masse des jeunes africains, est le quotidien de l’écrasante majorité de nos populations. Les Africains sont profondément fatigués d’une situation de moins en moins supportable. L’insoutenabilité de cette réalité sociale brise chaque jour les rares ressorts de résistance éthique et morale qui nous restaient. La corruption se généralise, les mentalités se dégradent davantage, les déviances et autres contre-pratiques sociales de toute nature se démultiplient ».

Chacun peut donc constater à quel point la tragédie existentielle des pays africains membres de la zone franc est tributaire de leurs liens historiques à la France. Les tergiversations d’Emmanuel Macron relativement à une déconstruction desdits liens attestent bien d’une incapacité d’initiatives franches dans ce sens. Elles sont, en fait, une fin de non-recevoir à l’impératif et l’exigence de mettre un terme à des rapports profondément surannés.   Il faut dire qu’aujourd’hui comme hier, les réalités de cette relation mafieuse ont occasionné et occasionnent l’appauvrissement croissant de l’Afrique, le brisement de destins politiques, de carrières professionnelles, de vies humaines et de familles entières. Nos Etats se trouvent, dans la conjoncture crisogène actuelle, dans une situation de bérézina généralisée.

Africains, prenons notre destin en main !

 Malgré cela, je dois dire que l’Afrique n’a pas besoin de cette aide perfusée et à dose homéopathique qu’on lui brandit, souvent en chantage, depuis des décennies. Nos Etats ont besoin d’accéder à une pleine et totale autodétermination. Cette dernière est le seul gage d’une gouvernance renouvelée et fondée sur la quête de la performance de la part des pouvoirs publics. Face à leur destin et non plus sous le parapluie tutélaire français, nos gouvernements seront obligés de mettre en œuvre les politiques publiques les plus appropriées et les plus innovantes permettant de faire fonctionner les Etats de façon convenable. Ils seront tous obligés d’apprendre à le faire tout en promouvant ainsi la culture de la justice sociale dans toutes les sphères de la cité. De tels Etats deviendraient mécaniquement des partenaires économiques crédibles et dignes d’intérêt pour la France. Cette dernière serait ainsi affranchie de cette image indélébile de « colonisateur impénitent et profiteur » qui lui colle à la peau. De la même manière, les phénomènes de déclin socioéconomique qui la travaillent, qui sont aussi consubstantiels de ladite image, pourraient connaitre un reflux bénéfique.

Cela étant dit, je ne me fais aucune illusion ni sur la capacité ni sur la volonté d’Emmanuel Macron à démanteler le redoutable édifice restant de la françafrique. Il se complaira, comme je l’ai déjà démontré, à poser des actes superficiels de faire-semblant au service de son agenda politique intérieur. Pour lui, il faut juste essayer de redéfinir ou de réformer en surface ces liens tombés en désuétude depuis bien longtemps. Pour nous, il est simplement question de dénoncer et saborder les accords, traités et conventions, connus ou secrets, signés avec la France. En raison de nos évidentes différences d’approche, toutes les initiatives macroniennes ne peuvent être que des opérations de distraction des Africains.

A ces derniers, je prescris une action politique solidaire, intelligente et sage, afin d’accomplir le sabordage des derniers et infiniment subtils et nuisibles bastions de l’ordre néocolonial. D’où l’urgence de voir émerger dans l’espace public africain, un nouveau leasdership, patriote, libérateur et émancipateur, déterminé à affranchir nos Etats de cette servitude coloniale inacceptable en plein 21e siècle. C’est, assurément, la seule voie d’avenir pour nos Etats.

 

Que Dieu libère et bénisse l’Afrique.

Par Pr Olivier BILE, Universitaire et Homme politique camerounais et africain

Président du Mouvement pour l’Emancipation et l’Intégration Monétaires de l’Afrique (MEIMA)

Published in Tribune Libre

Un mouvement qui dit soutenir la candidature de Franck Emmanuel Biya, fils de l’actuel Chef de l’Etat, pour la prochaine présidentielle, a récemment vu le jour. Qui se cache derrière ce mouvement ? Pour quels intérêts ?

 

Que les choses soient claires. Jusqu’à cet instant, les informations recueillies de très bonnes sources font savoir que le fils du Chef de l’Etat est très loin, mais alors très très loin de ces mouvements qui naissent en son nom ci et là. A plusieurs reprises, Franck BIYA a clairement affirmé qu’il n’est pas du tout intéressé par le pouvoir politique, pire de diriger le Cameroun en remplacement de son Papa.

L’entrepreneur prospère qu’il est n’a jamais voulu associer son image à celui de la Présidence de la République du Cameroun et il a toujours tout fait pour mener sa vie et ses activités bien loin des choses de la politique et précisément de la Présidence de la République du Cameroun. Clairement, Franck BIYA ne veut pas être Président de la République du Cameroun, ce n’est pas ce à quoi il pense en se rasant.

  L'élection de 2025 "est certaine, mais encore lointaine. Il faut être choisi par le bon Dieu pour occuper ce prestigieux poste", Franck Biya

Maintenant que cela est dit, l’opinion publique sait aujourd’hui que c’est un groupe de camerounais qui est derrière cette idée de créer un mouvement pour appeler à la candidature de Franck BIYA pour les prochaines échéances électorales. Et il est de notoriété aujourd’hui que le leader de cette mascarade n’est nul autre qu’un certain Alain OWONA. Cet agent en service dans les bureaux de MTN Cameroun est simplement dans une démarche mercantile qui ne dit pas son nom. C’est le meilleur « business » que ce dernier et sa bande ont trouvé pour se faire un peu d’argent. Il suffit de faire croire à certains hommes politiques qu’on est mandaté par le fils du président pour faire des sondages en vue d’une éventuelle prochaine équipe gouvernante pour avoir un accès direct aux poches de ceux-ci.

 

De plus, c’est une entreprise maladroite. Comment ouvrir une telle campagne alors que le Chef de l’Etat est encore en fonction ? Le Chef de l’Etat qui est encore aux manettes de l’administration de l’Etat est un républicain. Et à chaque fois qu’il en a eu l’occasion, il a rappelé qu’il respectera toujours les dispositions légales dans le jeu politique. Or, en l’état, Franck BIYA n’est ni ministre de la défense, ni élu au sein du parlement, encore moins président et candidat naturel du RDPC, bref aucune fonction qui laisse envisager qu’il soit en cours de préparation pour un quelconque exercice du pouvoir. Le mouvement des franckistes n’est ni plus ni moins qu’une arnaque de trop autour de la famille présidentielle comme l’a été en son temps la Presby, la Jachaby et la Brendaby.

 

Stéphane NZESSEU

Published in Parti politiques

Au cours d’une sortie dans le journal Cameroon Tribune du 18 mars 2021, le Secrétaire Général du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) propose un glissement sémantique. Au lieu d’utiliser l’expression « transition », Jean Kuete fait le choix de parler de « cohabitation » générationnelle. A y regarder de près, c’est précisément le concept qui sied au contexte et à la volonté politique du Chef de l’Etat.

 

Le dicton est célèbre : « Si jeunesse savais et si vieillesse pouvait ». Une phrase qui illustre à merveille ce qu’est véritablement la société camerounaise actuelle. A l’écoute du discours des médias et des hommes politiques qui y interviennent ces derniers jours, il semblerait qu’il faudrait vouer les plus âgées dans nos administrations aux gémonies, les brûler au buché, les envoyer à la guillotine pour laisser enfin ces jeunes marginalisés occuper toutes les fonctions de l’Etat. Bref, ils décrivent un monde administratif sans « vieux ». Ce discours installe au sein de l’opinion publique un climat de conflit entre les moins âgés et les plus âgés. Un véritable conflit de génération.

 

Mais la question à laquelle personne ne répond est celle de savoir : « à quelle âge est-on illégitime pour une fonction élective ? » Puisque pour les agents de l’Etat, le statut de la fonction publique et les textes qui organisent les carrières des agents de l’état règlent les question d’âges y compris des exceptions autorisées. Mais pour les fonctions électives, la loi prescrit juste les âges minimaux pour prendre part aux élections dans notre pays. A côté, le pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat n’intègre pas les spécifications en termes d’âges pour le choix d’une personnalité à une fonction nominative. Dès lors, difficile de dire objectivement à quel moment précisément on peut exclure une personne de la gestion de la chose publique.

  Transition Générationnelle, des critiques de mauvaises foi

D’aucuns parlent de l’incapacité physique à assurer certaines fonctions. Seulement, si l’on met sur la table la question des performances physiques et de l’état de santé, on verra très rapidement qu’il y a des personnes de 90 ans bien conservées et d’autres de 30 ans que la vie à très vite transformé en légume. Là encore, c’est aléatoire. Ce dont l’état a le plus besoin, c’est ce savant dosage entre la fougue de la jeunesse et la sagesse et le recul des aînés pour atteindre les objectifs de développement. De sorte que par la jeunesse, vieillesse pourra et par les moins jeunes, jeunesse saura. D’où la « cohabitation » générationnelle plutôt que qu’une transition absolue qui expurgera à terme ceux qui ne sont pas considéré comme « jeunes ».

 

Stéphane NZESSEU

Published in Parti politiques

Le Dr Malachie Manaouda le ministre de la Santé précise qu’après les recommandations du Conseil scientifique, le Cameroun n’a adopté aucun vaccin.

Contrairement à ce qui se dit depuis des semaines, le Cameroun n’a pas adopté le vaccin russe Sputnik V en lieu et place de celui britannique AstraZeneca. Après la réunion hebdomadaire d’évaluation de la stratégie nationale de riposte au coronavirus, qui s’est tenue le 25 mars 2021 au Premier ministère, le Dr Malachie Manaouda patron de la Santé a apporté des précisions sur cette affaire.

«Il n’y a pas un vaccin qui a été adopté après les recommandations du conseil scientifique», a déclaré le ministre Manaouda. Le membre du gouvernement a fait savoir que la réflexion se poursuit sur le choix des vaccins tels AstraZeneca, Sputnik V, Moderna, etc.

Il convient de rappeler que le Cameroun était d’abord parti sur le choix du vaccin britannique AstraZeneca. Alors qu’on attendait les premières doses dudit vaccin, le ministre de la Santé a annoncé que le pays a suspendu la livraison de ce produit. La raison étant que dans des pays de l’occident comme le Danemark qui ont administré AstraZeneca, on a observé la formation des caillots sanguins chez des personnes vaccinées. Et par mesure de précaution et de prudence, ils ont décidé de suspendre son utilisation.

Toutefois, les nouvelles données par rapport à ce vaccin britannique AstraZeneca  font état de ce que l’Agence européenne des médicaments l’a finalement jugé efficace contre le Covid-19. Elle encourage même les Etats à reprendre son administration.

On se demande donc si le Cameroun va à nouveau solliciter ce vaccin qu’il a choisi dans le cadre du mécanisme Covax. Ou alors, il aura recours au vaccin russe Sputnik V.

Liliane N.

Published in Corona Virus

L’organisation humanitaire médicale internationale et indépendante y a pris ses quartiers depuis un peu plus de cinq ans maintenant et, les spécialistes en tout genre s’attèlent au quotidien à offrir des soins de santé de qualité aux personnes diverses. Médecins Sans Frontières (MSF) s'est installé depuis quelques années à l'hôpital régional de Maroua, aux fins de fournir divers services. Une assistance humanitaire aux personnes touchées par l'insécurité qui règne dans cette région, en manque d'infrastructures sanitaires et de personnels qualifiés. 

 

Les services fournis par les équipes MSF vont de la chirurgie traumatologique d'urgence pour les personnes victimes du conflit entre les groupes armés et les militaires, aux soins chirurgicaux et de réadaptation de longue durée pour les personnes impliquées dans des accidents de voiture et aux soins psychologiques.

A ceux là, il faut ajouter le soutien dans le cadre de l’assistance medico-obstétrico-chirurgicale, le soutien psychosocial aux populations victimes du conflit (directes ou indirectes) de même qu’aux populations autochtones sans aucune discrimination de sexe, religion, appartenance politique.

les équipes accompagnent également la prise en charge des patients souffrant de fractures compliquées, de graves infections des tissus mous et de l'abdomen, ou de brûlures et fournissent des soins gratuits pour les urgences chirurgicales 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, des soins postopératoires, des consultations psychologiques et des activités de promotion de la santé, afin d'aider les patients à se rétablir et à reprendre leur vie quotidienne. 

 

En somme, plus de 14000 interventions chirurgicales sont mis à l’actif des médecins travaillant au sein de cette organisation humanitaire qui, en outre, ont assuré plus de 8000 consultations en santé mentale à Maroua depuis 2016.

Les équipes MSF ont également répondu à diverses épidémies de maladies dans la région de l'Extrême-Nord, notamment la rougeole, le choléra et le COVID-19.

Un impact physique et psychologique

Hawa Haman - 16 ans : « C’était un mercredi, je rentrais de l’école avec mon amie, une voiture nous a percuté, mon amie est morte sur le champ et moi j’ai perdu connaissance. J’ai été transportée à l’hôpital régional de Maroua où ma jambe a été amputée. Quand je me suis réveillée et j’ai constaté que je n’avais plus ma jambe, j’avais très mal, je pleurais, et je n’arrivais plus à regarder mon pied. J’ai passée plus de sept mois en hospitalisation et par la suite j’ai  reçu une prothèse ».

Hawa n'est pas le seul patient à avoir passé autant de temps à l'hôpital. Certains patients passent plus de deux ans sous traitement continu. Qu'il s'agisse d'un grave accident de voiture, d'une brûlure ou d'une blessure par balle, les options de chirurgie et de soins médicaux complexes, y compris les soins psychologiques, dans l'Extrême-Nord sont rares, ce qui rend le traitement fourni à Maroua encore plus précieux.

Ibrahim Abdulahi - 24 ans, a fui le Nigeria pour échapper aux groupes armés. Il a perdu plusieurs frères et sa mère dans une attaque. Il a été orienté vers MSF, présentant des signes de stress post-traumatique.

« Des attaques se produisaient tous les jours", se souvient-il. “ Je suis constamment sur les nerfs, quand quelqu'un ferme une porte, je pense que c'est une arme. Je ne peux pas être avec les gens, je ne peux pas dormir. J'ai perdu beaucoup de frères, ma mère aussi, tous dans des attaques. Les gens ont évité les coups de feu jusqu'à ce qu'ils deviennent fous…

Ça me perturbait aussi mentalement parce que je ne pouvais pas dormir. J'ai été envoyé ici à MSF. Quand je suis arrivé, j'ai dit que je ne savais pas pourquoi je vivais sur terre maintenant. Mais avec le traitement que je suis depuis, je vais mieux. Sur le plan de la santé, j'ai récupéré un peu de sommeil, je peux dormir un peu ».

Crise sécuritaire et santé mentale

Un sujet qui est très peu abordé mais dont l’impact n’est pourtant pas à négliger, révèle Raëlle Miamekongo, superviseur santé mentale Maroua, qui ajoute :

« L'an dernier seulement, nos équipes médicales ont dispensé 2 400 consultations en santé mentale à des patients de Maroua et Mora. Un accompagnement psychosocial est proposé à tous les patients et soignants pour les aider pendant leur traitement…

Dès notre arrivée à Maroua, on a eu une pléiade de types de cas. On a rencontré autant des cas de troubles mentaux modérés que des troubles mentaux sévères.

En parlant de troubles,  on peut citer ici des cas de troubles de l’humeur, des troubles anxieux, des troubles psychotiques ou psychiatriques sans oublier un grand nombre de cas de consommation de substances ou d’abus de substances. A cela s’ajoute notamment les cas de tentative de suicide».

Besoins continus et soins continus

Après avoir achevé la  réhabilitation d’une unité de soins intensifs et formé de nouvelles équipes chirurgicales, MSF a pris l’option de transférer ses services au ministère de la Santé, tout en gardant à l’esprit que les besoins de santé dans la région restent importants.

D’ailleurs pour y répondre, de nouveaux projets sont aujourd’hui lancés dans les zones voisines de Mora et Kolofata.  

À Kolofata, les équipes MSF vont fournir des soins de santé de base, y compris le traitement de la malnutrition infantile, du paludisme et de la diarrhée.

À Mora, MSF compte bientôt  proposer des interventions chirurgicales d’urgence, pour les accouchements complexes et les patients présentant des traumatismes, y compris des blessures par balle.

Ces nouveaux services reflètent le besoin non seulement de soins continus, mais aussi de services plus spécialisés dans une région qui connaît des violences fréquentes.

L'ajout d’une prise en charge chirurgicale à Mora est particulièrement pertinent, car c'est de plus en plus le point à partir duquel de nombreux patients nécessitant une intervention chirurgicale d'urgence sont orientés vers Maroua.

Dr Modeste Tamakloe, chef de mission MSF au Cameroun : «Avec l'augmentation de la capacité de l'hôpital général de Maroua, et l'ajout de services chirurgicaux à Mora et de soins primaires à Kolofata, notre objectif est d'élargir la disponibilité des soins de santé pour les populations à un moment où les conflits armés, un climat changeant, de la nourriture et de l'eau l'insécurité impose des difficultés persistantes à ceux de l'Extrême Nord».

 

N.R.M

 

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24 mars 2020 – 24 mars 2021, un an déjà que le monument de la World Music, Manu DIBANGO s’est éteint. Un an plus tard, le souvenir reste vivace, bien que les camerounais n’aient pas encore eu l’occasion de faire le deuil.

 

Dans les rues de Douala ce mercredi 24 mars, on entend par endroit, depuis certains bars et quelques magasins, de sonorités au saxophone qui rappellent bien le Père de « Soul Makossa ». Est-ce intentionnel ou pure coïncidence ? Difficile de savoir. Toujours est-il que certains camerounais auraient voulu marquer le souvenir de cette date du 24 mars, jour du décès de l’artiste camerounais, de suite de Covid-19, dans un hôpital en France.

Pour ceux que nous avons rencontré dans les artères d’Akwa, ils ont un regret, le peuple camerounais n’a pas encore fait le deuil du départ de ce génie. Calvin FOPA déplore « vous avez vu aux Etats Unis quand Micheal Jackson est mort, souvenez-vous de la mobilisation qu’il a eue derrière. De l’évènement et de tous ce qui s’est passé. On a organisé des évènements pour permettre au moins à ses fans de faire le deuil du départ de leur icône. Au Cameroun on enterre nos idoles comme a comme si de rien n’était. La seule fois où j’ai vu ici un vrai deuil d’une star de la musique c’éatit Kotto BASS et là encore, je crois que c’était même une initiative spontanée des populations qui ont fait un cortège jusqu’au cimetière à Bonabéri. Nous on n’a pas encore vraiment fait le deuil du grand Manu DIBANGO. » Et juste derrière lui, un de ses accompagnateurs qui écoute notre conversation se sent l’envie de réagir « il faut aussi citer Johny Halliday en France. Ses obsèques étaient du venez voir. Et pourtant, Manu Dibango était plus grand que Micheal Jackson qui avait même piraté une de ses chansons. Mais on ne fait rien ».

Nos chers compatriotes sont bien d’accord que jusqu’ici, la Covid continue de sévir au Cameroun et dans le monde et que dans l’état des choses il n’est pas très évident d’organiser des évènements en sa mémoire selon son rang et la considération qu’il avait auprès des camerounais, des africains et du monde entier. De plus, il ne faut pas négliger l’équation « avis de la famille » dans le processus. On se souvient qu’à l’époque de son décès, la famille s’était opposé aux initiatives de l’artiste Papillon qui devant la lenteur des autorités de la culture avait voulu organiser une série d’évènements en guise d’obsèques de Manu DIBANGO au Cameroun.

En attendant, continuons de savourer la riche discographie qu’il nous a laissé en héritage.

 

Stéphane NZESSEU

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Une nouvelle rendue publique par la cellule de communication de la Chambre Basse du Parlement Camerounais. 

 

« Député de la Nation de la circonscription électorale de la Boumba et Ngoko, région de l’Est et membre de la Commission des Affaires Economiques, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire. Décès survenu le Mercredi 24 mars 2021 de suite de maladie à l’Hôpital Général de Yaoundé.

En cette triste circonstance, le président de l’Assemblée Nationale adresse à la famille éprouvée et aux populations de sa circonscription électorale si durement éprouvées, les condoléances de la Chambre entière auxquelles il associe l’expression de sa sincère compassion… », indique le communiqué publié par la cellule de communication de l'Assemblé nationale du Cameroun.   

Le parlementaire qui avait placé son mandat sous le signe de la « Marche pour la Différence », ce qui de sont point de vue impliquait une « vision objective pour le développement intégré du département de la Boumba et Ngoko » a contribué comme ses pairs à la lutte contre la pandémie du Coronavirus dans sa circonscription électorale.

On l’a également vu, très engagé dans la lutte pour la pour la bonne gouvernance dans le secteur des ressources extractives au Cameroun. L'objectif général étant, la gestion durable et transparente des ressources extractives, pour une réparation juste et équitable, des revenus des industries extractives, en vue de la préservation de la paix et la cohésion sociale.

Un extrait de son engagement, quelques semaines après son arrivée à l’Assemblée Nationale

Honorable Prince Mikodi  Ange Gilbert : « Ce sera un mandat d’action. Il faut à cet effet préciser que je suis gêné d’être appelé honorable.

Je serai honoré lorsque j’aurais atteint mes objectifs et d’avoir le sentiment d’avoir abouti. Ainsi je serai fier de porter cette distinction. Je suis fier de tous, et je rends grâce à Dieu qui a permis que je puisse affronter ce chemin.

Je place ainsi ce mandat sous l’investissement intellectuel. Il était urgent de faire comprendre à nos élites que nous avons à faire à un changement de mentalité, de travailler sur la moralité de nos cadets.

Pour atteindre l’objectif de la moralité et du civisme, il faudrait commencer par les plus petits à savoir nos petits frères  et nous observerons les résultats après cinq ans.

Cet investissement intellectuel ne sera pas pour enseigner, mais pour inculquer des valeurs. Ce travail se fera par un renforcement des capacités avant leur départ de la Boumba et Ngoko. Nous mettrons à profit nos élites qui sont des enseignants de lycée, du primaire, des directeurs.

Il sera donc question de transmettre ces valeurs. Nous n’oublierons pas nos traditions et nos cultures car c’est la base du développement en Afrique. Le développement traine à cause de la négligence de nos traditions.

S’ils sont mis en avant, on comprendra où on va. Pour atteindre ainsi ce développement, il faudra associer le vivre ensemble qui est la conséquence de notre attachement à nos traditions, la cohésion sociale est active, et par conséquent le développement suivra.

Nos cadets doivent comprendre le plaidoyer du président de la République qui a toujours privilégié l’intérêt général en matière sanitaire, d’éducation et bien d’autres.

L’exemple est pris à travers la mesure du chef de l’Etat qui a décidé des mesures fermes telles que la fermeture des écoles qui témoigne de l’intérêt général ».

Paix à son âme

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Face aux multiples déviances, dépravations des mœurs et autres perversions dans lesquelles semblent de plus en plus plonger la jeunesse scolarisée, l’homme des médias arbore sa casquette d’enseignant, d’éducateur afin de faire une froide critique de la situation et proposer ce qui lui semble la solution la mieux adaptée afin de sortir de ce malheur.  

 

« L'environnement socio-éducatif au Cameroun est, de plus en plus, pollué par des déviances sociales. Délinquance, criminalité, consommation des drogues, tournage des vidéos érotiques et pornographiques sont, entre autres, des pratiques a-sociales auxquelles les jeunes se livrent sans discontinuer. 

En dépit des sanctions infligées, de temps en temps, à ces jeunes, les excroissances sociales continuent de perdurer dans plusieurs milieux socio-éducatifs.

Ces dernières années, la société camerounaise contemporaine est marquée par la perdition des jeunes sans que des mécanismes coercitifs de contrôle social appliqués n'aient un impact social positif sur la mutation de leurs comportements. 

Au quotidien, l'on affuble des étiquettes négatives, voire péjoratives à cette jeunesse qui ne demande qu'une seule chose : être bien éduquée. Question de se conformer à la morale sociale et à l'éthique républicaine.

Savons-nous que c'est la société qui, d'un animal borné et stupide, fit un être rationnel et intelligible ? Cette question cruciale incline, sans conteste, à soutenir la thèse suivant laquelle la progéniture scolaire, aujourd'hui vouée aux gémonies, est le reflet des échecs quotidiens.

La jeunesse scolaire, aujourd'hui condamnée, est le prototype d'une société de contre-valeurs, où l'interdit s'est érigé en permis. Ces adolescents sont la conséquence de l'abandon par des parents englués dans leurs contraintes socioprofessionnelles quotidiennes.

Du coup, les enfants, à la base, sont exposés aux médias, aux technos médias, ainsi qu'aux groupes de pairs générateurs de nouvelles normes de socialisation et de fantasmes érotiques et pornographiques.

Dans un monde globalisé, où les jeunes ont une capacité d'éveil critique, ils ont la propension à découvrir, à expérimenter et à théâtraliser une pluralité de modalités liées à la perversité mondaine: proxénétisme ; prostitution ; schilling; partouze ; homosexualité ; lesbianisme ; jeux de hasard et, pour couronner le tout, banditisme. 

 Dépravation des mœurs au Cameroun : Un réseau d'élèves présumés acteurs de partouze démantelé à Yaoundé

Dans un contexte où l'école, instance de socialisation secondaire, ne dispose plus des enseignements de la morale d'antan, lesquels sont, aujourd'hui, rem- placés par des cours d'éducation à la citoyenneté, des cadets sociaux reflètent l'échec de la socialisation des parents, des éducateurs et des auxiliaires de l'éducation. 

Ces échecs qui, une fois de plus, ont, par exemple, arraché la vie à des adolescents au lycée bilingue de Pk21, l'un mort et l'autre condamné à vivre avec le sang sur ses mains, celui de son camarade de classe qu'il a poignardé à mort. 

Face à cette triste réalité, il devient plus qu'urgent de saisir le taureau par les cornes, en proposant des solutions susceptibles de remédier au délitement de la morale et de l'éthique de la société. Le réarmement moral s'impose à l'ensemble des maillons de la chaîne éducative ».

 

N.R.M

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01