En conférence de presse ce jeudi sur les sujets internationaux, le président Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane au Sahel dans le cadre d’une « transformation profonde » de la présence militaire de la France dans la région qui sera désormais concentrée sur la lutte contre les mouvements djihadistes au sein des missions européennes et de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Ce qu'Emmanuel Macron a dit sur l'opération "Barkhane"
Le président français, Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi, la fin de l’opération militaire Barkhane au Sahel dans le cadre d’une « transformation profonde » de la présence militaire française dans la région en proie à l’insécurité.
Pour le chef de l’Elysée, l’intervention française ne correspond plus aux réalités du terrain. "La forme de notre présence, celle d'opérations extérieures engageant plus de 5 000 hommes, maintenant depuis plusieurs années, n'est plus adaptée à la réalité des combats", a-t-il expliqué.
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Emmanuel Macron assure que la France est au sahel afin d’aider les pays africains à lutter contre le terrorisme et non se substituer à ces Etats. La décision de la France n’est pas fondée sur les derniers développements politiques au Mali et au Tchad, à en croire le Président français.
Il s’agit ainsi d’une nouvelle étape dans le bras de fer entre Bamako et Paris, relèvent certains observateurs avertis. Rappelons que l'hexagone a suspendu la semaine dernière ses opérations militaires avec l’armée malienne juste après le deuxième coup d’Etat du Colonel Assimi Goita, devenu chef de la transition. Des indicateurs qui ne trompent pas, mais plutôt permettent de lire le signe des temps par rapport à l'influence française qui semble disparaitre dans le Sahel.
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Jugé ce jeudi en comparution immédiate, Damien Tarel a été déclaré coupable des faits. Il a écopé d'une peine de 18 mois de prison, dont 14 mois assortis d'un sursis.
Âgé de 28 ans, Damien Tarel, l'agresseur d'Emmanuel Macron, a été présenté ce jeudi matin devant le procureur de la République en vue de sa comparution immédiate cette après-midi, pour « violences sans incapacité sur personne dépositaire de l'autorité publique », a indiqué dans un communiqué le procureur de la République Alex Perrin. Le « gifleur » a reconnu les faits et a demandé à être jugé immédiatement. Emmanuel Macron, lui, a choisi de ne pas porter plainte et, interrogé par BFMTV, a appelé à « relativiser » : « ne faisons pas dire à cet acte imbécile et violent plus qu'il ne faut lui en faire dire », a-t-il déclaré. Le président a également invité à « ne rien banaliser » même si « ce n'est pas grave de recevoir une gifle quand on va vers une foule ».
Après 45 minutes de délibération, Damien Tarel a été déclaré coupable des faits. Il a écopé d'une peine de 18 mois de prison avec mandat de dépôt, dont 14 mois assortis d'un sursis probatoire de 2 ans, avec privation des droits civiques durant 3 ans, interdiction de détenir des armes pendant 5 ans et obligation de recevoir des soins psychologiques. Ce jugement s'est avéré moins sévère que ce qui avait été requis par le procureur, qui avait demandé 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Damien Tarel a 10 jours pour faire appel.
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Lors de son audition, qui a duré deux jours, Damien Tarel, « en couple, sans enfant, sans profession », a reconnu « avoir porté un coup au chef de l'État et avoir prononcé des paroles dénonçant la politique », a indiqué dans un communiqué le procureur. Il s'est également dit proche de « la mouvance des gilets jaunes » et partageant des « convictions politiques traditionnelles de droite ou d'ultra-droite » sans être « d'aucun parti ni militantisme exprimé ». Concernant ses motivations, il a affirmé avoir « agi d'instinct et 'sans réfléchir' pour exprimer son mécontentement ». Résidant à Saint-Vallier, au nord de Valence, Damien T. s'est aussi dit membre d'associations de sa commune « en lien avec les arts martiaux, le Moyen-Âge et l'univers mangas », a souligné le magistrat.
« On avait envisagé de faire quelque chose de marquant »
Arrêté immédiatement après les faits, Damien Tarel s'est présenté dans le box vêtu comme le jour de son arrestation, en t-shirt vert, selon l'AFP. « Vous n'avez pas contesté ce geste ? », demande la présidente au prévenu. « Non, pas du tout », a-t-il répondu, parlant distinctement. Alors que le prévenu découvre les images de son geste pour la première fois, ce dernier dit estimer que sa « réaction était un petit peu impulsive », « mais mes paroles ont eu un impact pour Macron, pour tous les gilets jaunes et les patriotes », a-t-il ajouté, précisant que le cri « Montjoie ! Saint-Denis ! », prononcé au moment de la gifle, « fait référence au cri de ralliement des chevaliers. C'est un slogan patriote », a-t-il précisé.
Si le procureur n'a pas retenu la préméditation, la présidente a toutefois interrogé le prévenu sur les motivations de son geste, rapporte l'AFP. Damien Tarel a répondu en toute transparence avoir « envisagé de faire quelque chose de marquant, d'interpeller le président sur des sujets politiques » alors qu'il « attendait dans la voiture » avec ses camarades. Ce dernier a également avoué avoir, quelques jours avant l'intervention du président, « envisagé de lancer un œuf ou une tarte à la crème ». Mais, d'après l'agresseur, la gifle n'était absolument pas préméditée : il a assuré avoir été « surpris » de voir le président arriver vers lui. « Quand j'ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi un électeur, j'étais rempli de dégoût », a-t-il expliqué.
« J'ai agi instinctivement. (...) L'acte est regrettable, mais je n'ai aucunement envisagé de le commettre »
Damien Tarel a par ailleurs reconnu que cette gifle était pour lui un symbole, affirmant que « beaucoup de monde ressent cette injustice » : « je ne voudrais pas faire le procès de notre démocratie, mais je pense qu'il [Emmanuel Macron, ndlr] n'a pas été élu par l'ensemble de la population française. (...) Je pense qu'Emmanuel Macron représente très bien la déchéance de notre pays », a-t-il affirmé. « Je me sentais investi par ce que représentent les gilets jaunes qui avaient été expulsés avant et par le peuple français en général. J'estime que les gilets jaunes et le peuple français s'expriment, mais ne sont pas écoutés », a commenté le prévenu.
Interrogé par la suite par le procureur, Damien Tarel a assuré qu'il ne commettra pas de nouveau ce geste, et a avoué, à demi-mot, le regretter : « j'ai agi instinctivement. (...) L'acte est regrettable, mais je n'ai aucunement envisagé de le commettre ». L'avocate du prévenu, Me Elodie Guellier, a souligné que si son client avait giflé un citoyen lambda, celui-ci ne risquerait « que 750 euros d'amende ». Le procureur de la République a de son côté déclaré voir dans cette gifle une « expression politique », soulignant que ce geste n'était «pas qu'une volonté de frapper », mais aussi une « volonté d'humilier ».
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Son camarade, qui a filmé l'agression du chef de l'État, Arthur C., «va se voir délivrer une convocation en justice pour la fin du second semestre 2022 pour répondre des infractions en lien avec les armes détenues illégalement» trouvées à son domicile, a précisé le magistrat dans le communiqué.
Après avoir reçu cette gifle, Emmanuel Macron le président français a demandé de ne pas céder à la violence, en particulier contre ceux qui représentent la chose publique.
C’est l’une des vidéos qui a fait le tour du monde ce mardi 08 juin 2021. Emmanuel Macron le président de la République française giflé par un individu à Valence dans le Drôme de son pays.
Le président y était pour rencontrer des restaurateurs et des agriculteurs. Après son agression qui s’est produite au moment de son bain de foule, il a plutôt lancé un message de paix.
« Il ne faut rien céder à la violence, en particulier contre tous les représentants de la chose publique », a-t-il déclaré en rassurant sur le fait qu’il ira toujours partout.
Toutefois, Emmanuel Macron a précisé qu’« il y a de la bêtise, et quand la bêtise s'allie à la violence elle est inacceptable ». Il a ajouté que « la colère démocratiquement elle s'exprime. Je vais toujours au contact, à portée d’engueulade, et j'y tiens ». Il parle d'une colère légitime parfois, mais « la bêtise et la violence non, pas en démocratie ».
Un proche de l’agresseur du président Emmanuel Macron s’est étonné du comportement de son ami.
« Ce n'est pas quelqu'un qui a un tempérament violent, c'est quelqu'un qui a un tempérament très réfléchi. On m'aurait dit 'Damien est capable de gifler le président', je vous aurais dit non », a-t-il déclaré à BFMTV.
On apprend que le domicile du principal suspect, actuellement en garde à vue pour violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, a été perquisitionné ce mardi soir, selon les informations de BFMTV.
Liliane N.
Caroline Doris Meva est écrivaine et épouse de l’ancien ministre des finances du Cameroun, Polycarpe Abah Abah. Diplômée d’études supérieures de littérature et de philosophie, elle déploie sa plume pour fustiger le dialogue annoncé entre l’actuel président français et le politologue Achille Mbembe.
Un sommet France - Afrique se tiendra à Montpellier du 08 au 10 juillet 2021. Cette fois, ce ne sont pas des Chefs d'État africains qui y sont conviés, mais un panel d'intellectuels africains, conduits par Achille Mbembe, qu'on ne présente plus. Il s'agit de personnalités connues pour leur engagement en faveur de l'Afrique, leurs prises de position franches et parfois critiques vis-à-vis de la politique africaine de la France.
Cette rencontre est consécutive à un constat : le sentiment de rejet de plus en plus marqué des jeunes générations africaines vis-à-vis de la France. Cette dernière est progressivement supplantée dans son pré carré africain (sa chasse gardée jusqu'ici) par d'autres États, notamment la Russie, la Chine, l'Allemagne, la Turquie, le Brésil, le Japon, etc ...
L'enjeu de ce sommet est capital pour la France ; c'est l'avenir des relations entre la France et l'Afrique qui se joue ici. Macron souhaite instaurer une relation équitable et un véritable partenariat avec les africains ; mettre en avant les jeunes (plus de la moitié de la population de l'Afrique) qui incarnent le renouvellement générationnel, sur les plans politique, économique et social ; ces jeunes qui seront amenés à bâtir l'Afrique de demain.
Bien que constituant la majorité de la population, les jeunes se considèrent comme des laissés-pour-compte ; ils jouent un rôle de second plan, quand ils ne sont pas tout simplement oubliés, ignorés par les dirigeants de leur pays. Cette jeunesse sans espoir, sans perspectives d'avenir, va grossir les rangs des migrants qui frappent aux portes de l'Europe, en quête d'une vie meilleure. Ne vous y trompez pas, ces jeunes ne sont ni insensés, ni ignorants : leur fuite vers l'Europe est un geste de désespoir, par instinct de survie, une tentative ultime pour ne pas mourir à petit feu et sombrer définitivement dans leur pays d'origine.
Nombreux sont ceux qui réussissent en fin de compte, à l'exemple du boxeur camerounais Ngannou, qui a remporté récemment un trophée mondial. Ces jeunes migrants font fi de de tous les dangers, parce qu'ils se considèrent comme étant déjà "morts". Si ces jeunes trouvaient les conditions idoines pour mener une vie décente dans leur pays d'origine, nul doute que le nombre des candidats à l'émigration se réduirait comme peau de chagrin.
La jeunesse africaine subit de plein fouet le chômage, la paupérisation, la corruption, le manque de considération et le non-respect des libertés fondamentales dans leur pays d'origine. Ils estiment que la France, complice de leurs dirigeants africains, est le principal responsable de leurs malheurs. Le dernier exemple en date qui illustre le rejet de la France par la jeunesse africaine, c'est lors des émeutes qui ont suivi l'arrestation de l'opposant Ousmane Sonko au Sénégal le 03 mars 2021 ; lors de ces manifestations, les intérêts français ont particulièrement été visés par les saccages et les pillages, notamment 14 supermarchés Auchan, des boutiques de l'opérateur de téléphonie Orange, et les stations Total. Les populations africaines, et surtout les jeunes sont les principales victimes des conséquences du joug économique et politique que la France fait peser sur les pays africains.
PAR REFERENCE A L'AFFAIRE GEORGE FLOYD, LE "GENOU" DE LA FRANCE EST POSE SUR LE "COU" DE L'AFRIQUE
Le constat est clair : les pays africains du pré carré français et de la Françafrique ne connaissent que des indépendances de façade, et n'ont jamais cessé d'être sous la domination de la France, malgré les discours "politiquement corrects", et les dénégations véhémentes de la France. La réalité incontournable est que la jeunesse africaine se meurt, asphyxiée peu à peu par le poids des relations déséquilibrées entre la France et les pays africains, dans tous les domaines.
De manière métaphorique, en évoquant l'affaire George Floyd aux États-Unis, qui a embrasé le monde en mai 2020, nous sommes portés à penser que, tout comme le genou du policier Derek Chauvin, a causé la mort par strangulation de George Floyd, de même, le 'genou" de la France est posé sur le 'cou" des pays africains et les tue à petit feu.
Les soubresauts de la jeunesse africaine pour échapper à une mort certaine à terme, ont amené la France à prendre conscience de la gravité de la situation. L'organisation du sommet de juillet prochain résonne comme une tentative de lever le pied (le genou) afin d'éviter la mort par asphyxie de ses partenaires africains ; de ne pas tuer la poule aux œufs d'or, ou de voir celle-ci s'envoler vers des cieux plus cléments. Mais cette initiative est-elle appropriée ? Le remède proposé est-il à la hauteur de la gravité du mal ?
UN DIALOGUE SANS OBJET
Le dialogue proposé par Macron me semble inapproprié pour deux raisons :
1) - Le choix des intellectuels comme interlocuteurs pose un problèmes d'écoute et de représentativité de ceux-ci auprès des jeunes, pauvres, sans emploi et sans perspectives d'avenir. La plupart des intellectuels africains sont perçus comme des privilégiés, proches et complices des dirigeants africains, rejetés pour la plupart par ces jeunes générations. Ils sont coupés du bas peuple et ne connaissent pas les mêmes préoccupations que lui.
2) - Macron et les intellectuels africains SAVENT pertinemment quels sont les problèmes que subit la jeunesse africaine. Nul n'est besoin d'organiser un sommet dont on connaît les résultats d'avance : l'on prononcerait de beaux discours ; l'on fera des promesses et des recommandations qui resteront des vœux pieux rangés dans les tiroirs, et qui ne seront pas suivis d'actes concrets. Brefs on remuera du vent, au son des vuvuzelas des médias internationaux. L'organisation de ce sommet est comme une diversion, destinée à gagner du temps, et à retarder l'échéance fatidique d'une prise de décisions douloureuses mais salvatrice, tant pour la France, que pour les pays africains. Ce sommet est comme un pansement que l'on appose sur une plaie purulente, dont l'effet, à terme, sera d'aggraver le mal. Monsieur Macron doit prendre son courage à deux mains, enlever le pansement, curer la plaie, afin qu'elle ait une chance de guérir. Il devrait réinstaurer une relation de confiance réelle avec la jeunesse africaine, et pour cela il devrait ôter le "genou" de la France qui pèse lourdement sur le "cou" des relations françafricaines, en prenant les décisions courageuses suivantes, sans hypocrisie, sans langue de bois, sans complaisance :
- Supprimer la taxe coloniale.
- Revoir les conditions injustes et abusives de la dette bilatérale, sous laquelle ploient les pays africains ; ce qui leur permettrait de disposer d'un complément de ressources pour financer leurs projets de développement.
- Décoloniser la monnaie, notamment le franc des colonies françaises d'Afrique (CFA), contrôlé par la France.
- Dépoussiérer des accords de coopération vieux de plus de 50 ans, établis essentiellement en faveur de la France, au détriment des pays africains.
- Remplacer le système d'exploitation de la Françafrique par une relation égalitaire, fondée sur le respect mutuel entre les partenaires.
- Lever la main-mise de la France sur le contrôle de la politique et des économies africaines.
Un changement radical de stratégie, l'implémentation d'un logiciel nouveau pour la gestion des relations entre la France et ses partenaires africains s'impose, sinon celle-ci perdra progressivement et irrémédiablement son influence en Afrique.
Presque parvenu en fin de mandat, quelles sont, en direction de l’Afrique, les visées réelles du Chef de l’Etat français ? Peut-on encore considérer qu’il en ait jamais vraiment eues ? Au regard de ses nombreux atermoiements, louvoiements et autres interminables questionnements, Emmanuel Macron a fini par nous laisser perplexes. Manifestement, il convient, sur cette affaire des rapports françafricains, de cesser de chercher midi là où se trouve quatorze heures.
La mystique des missions
Après les missions déjà confiées précédemment à quelques intellectuels africains et français sur la question de la mémoire et de l’histoire africaines dans son rapport à la France, le président français a remis ça avec une nouvelle mission confiée à notre compatriote, l’historien Achille Mbembe. Nous apprenons que cette autre initiative participe d’une opération prélude à une rencontre prévue avec des jeunes Africains lors du sommet Afrique-France de juillet 2021 à Montpellier, en vue d’une « redéfinition des fondamentaux de la relation France Afrique ». Nous ne pouvons alors nous empêcher de nous rappeler d’un forum similaire avec les diasporas africaines en juillet 2019 sous les ors de l’Elysée en compagnie du Président ghanéen Nana Akoufo Ado, cible de séduction cette année-là. Deux années auparavant à Ouagadougou, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron organisait sa première agora de mystification de la jeunesse africaine dans un amphithéâtre bondé en compagnie de son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui devrait s’en souvenir encore… Franchement un peu bluffé à l’époque par le discours aux allures volontaristes de ce jeune président, je lui adressai une lettre dont je vous livre un petit extrait :
« Monsieur le Président, je voudrais d’entrée de jeu vous dire sincèrement que malgré le scepticisme rattaché depuis quelques décennies aux discours et déclarations d’intention de vos prédécesseurs sur les mutations de la relation franco-africaine, vous nous donnez l’impression, en raison de la nature singulière et des fondements historiques de ladite relation, d’incarner une belle opportunité de modification positive de la trajectoire africaine….. En ma qualité de leader politique œuvrant avec beaucoup de peine pour l’affranchissement de son pays d’une multitude de facteurs d’obstruction à l’épanouissement de sa jeunesse et de toutes ses populations, je veux vous encourager à aller dans le sens de cette amitié constructive et mutuellement bénéfique à laquelle vous avez fort opportunément fait allusion à Ouaga. Une amitié revisitée et renouvelée entre la France et l’Afrique francophone peut, en effet, être l’occasion historique d’un nouveau départ. Je suis persuadé que nous en avons la belle opportunité aujourd’hui ».
Quatre ans plus tard, force est de constater que rien de substantiel n’a été accompli dans ce chantier. L’un des rares et plutôt mauvais souvenirs que l’on peut en garder est cette tentative avortée de hold-up en 2020 du projet de monnaie Eco de la Cedeao. Le jeu trouble d’Emmanuel Macron et d’Alassane Ouattara sur ce dossier reste vivace dans nos esprits. Les réformettes envisagées par la France dans ce cadre sont demeurées du domaine du cosmétique, enlisées qu’elles sont restées dans les fondamentaux du système de fonctionnement de la zone franc.
Privilégiant l’approche technocratique des missions ainsi que celle de vastes opérations de mise en scène de débats dont il demeure lui-même l’acteur central, Emmanuel Macron est visiblement englué dans une logique de faire-semblant qui n’échappe plus à personne. L’échéance électorale de 2022 pourrait aussi receler quelques bonnes visées électoralistes à l’endroit de l’important électorat afro-descendant. S’agissant du débat qu’il affectionne particulièrement, chacun peut aisément constater que le président français aime bien, dans ses arènes arrangées pour les besoins de la cause, ferrailler avec ceux de nos jeunes qui pensent et lui rappellent sans cesse que les principales misères de l’Afrique sont issues de cette décolonisation ratée car jamais vraiment désirée. Je voudrais, au passage, lui suggérer que nous ayions, lui et moi, un véritable débat de fond sur une chaîne de télévision française de son choix. Cela lui permettrait, au reste, de préparer son prochain débat de deuxième tour de la présidentielle française… Avec lui-même ou l’un des membres de son gouvernement, la clarté pourra ainsi être définitivement faite sur ce que je considère comme la source profonde des malheurs des pays d’Afrique membres de la zone franc (PAZF). Les misères de cette partie du continent noir sont essentiellement dues à trois formes de servitude pour le moins redoutables subies depuis de bien longues décennies. La servitude culturelle et philosophique, la servitude monétaire et économique et la servitude politique, toutes d’extraction française.
La servitude monétaire et économique
En réalité, Emmanuel Macron sait exactement ce qu’il faut faire afin de mettre fin à ladite servitude néocoloniale mais rechigne à s’y engager. Sans doute, les intérêts supérieurs, aussi bien géopolitiques que géoéconomiques de la France l’en dissuadent-il. Parmi la pléthore de notes, rapports, lettres et contributions de toute nature reçus sur cette question, ma lettre sus-citée lui indiquait encore ce qui suit, sur le chapitre de la servitude monétaire :
« La rareté et les pénuries diverses sont le lot quotidien de nos concitoyens. Cet environnement d’austérité est tributaire de la mal gouvernance en vigueur, d’un système d’éducation et de formation inadapté, mais aussi et surtout des effets considérablement atrophiants de la mécanique du Franc CFA, symbole significatif, s’il en est, de la survivance de la françafrique et plus généralement, du pacte colonial. Le déficit abyssal en matière de mobilisation de nos forces productives est en grande partie lié à ladite mécanique. Nous avons en cette matière, vitalement besoin d’appliquer les prescriptions de deux savants faisant depuis longtemps unanime autorité en la matière : Jacques Rueff qui nous rappelle que ‘le destin de l’homme se joue sur la monnaie’, lorsque dans la même veine, Joseph Tchundjang Pouémi nous instruit de ce que la superstructure monétaire précède l’infrastructure économique et sociale. Mais alors, quel destin, quelle infrastructure économique et sociale pouvons-nous construire sans une monnaie créée à cet effet ? ».
La servitude sociopolitique
S’agissant de la servitude sociopolitique, je lui rappelai les faits ci-après : « Dans un autre registre, nos dispositifs politiques et électoraux viciés, nos constitutions sans cesse profanées, nos velléités de pouvoir perpétuel, de successions dynastiques, confirment que ‘nos démocraties sont en effet mal parties’ ».
Il faut dire que nos sociétés rentrent chaque jour dans des processus de déréliction et de chaos nourris par le défaut de cadres institutionnels pertinents d’expression de la démocratie. Il y a lieu de rappeler que c’est bien la France, à travers François Mitterrand, qui instruisit l’approche démocratique aux chefs d’Etat africains. Trente ans plus tard, on en vient à constater que cette démocratie à l’africaine fut simplement subtilement pensée ainsi afin de favoriser les potentats aux ordres dont chacun peut observer la perpétuité à la tête de nos Etats. Le dispositif institutionnel vicié du « parti-Etat » en œuvre partout dans nos pays est, en effet, en addition aux diverses techniques plus prosaïques de fraude et de corruption électorale, la fondation stratégique sur laquelle repose l’une des plus grandes escroqueries politiques jamais accomplies en ce monde. Qui en est à l’origine, quand on connaît le rôle traditionnel des conseillers français auprès des palais africains ? Je suis désormais convaincu que ce mécanisme fut malicieusement introduit par la France afin d’assurer son contrôle politico-administratif indéfectible sur nos Etats. En tout état de cause, au lieu de cet ersatz de démocratie confiscatoire, les Africains ont droit à une véritable Démocratie telle que promise par le lointain prédécesseur François Mitterrand. Sur le plan social, j’attirai également l’attention du président français sur les faits suivants :
« L’actualité médiatique alimentée par les drames épouvantables de l’immigration en Méditerranée mais aussi de la traite d’Africains subsahariens par d’autres Africains est au centre des préoccupations de la communauté africaine et internationale. La pauvreté et la misère, nourries par le chômage de masse des jeunes africains, est le quotidien de l’écrasante majorité de nos populations. Les Africains sont profondément fatigués d’une situation de moins en moins supportable. L’insoutenabilité de cette réalité sociale brise chaque jour les rares ressorts de résistance éthique et morale qui nous restaient. La corruption se généralise, les mentalités se dégradent davantage, les déviances et autres contre-pratiques sociales de toute nature se démultiplient ».
Chacun peut donc constater à quel point la tragédie existentielle des pays africains membres de la zone franc est tributaire de leurs liens historiques à la France. Les tergiversations d’Emmanuel Macron relativement à une déconstruction desdits liens attestent bien d’une incapacité d’initiatives franches dans ce sens. Elles sont, en fait, une fin de non-recevoir à l’impératif et l’exigence de mettre un terme à des rapports profondément surannés. Il faut dire qu’aujourd’hui comme hier, les réalités de cette relation mafieuse ont occasionné et occasionnent l’appauvrissement croissant de l’Afrique, le brisement de destins politiques, de carrières professionnelles, de vies humaines et de familles entières. Nos Etats se trouvent, dans la conjoncture crisogène actuelle, dans une situation de bérézina généralisée.
Africains, prenons notre destin en main !
Malgré cela, je dois dire que l’Afrique n’a pas besoin de cette aide perfusée et à dose homéopathique qu’on lui brandit, souvent en chantage, depuis des décennies. Nos Etats ont besoin d’accéder à une pleine et totale autodétermination. Cette dernière est le seul gage d’une gouvernance renouvelée et fondée sur la quête de la performance de la part des pouvoirs publics. Face à leur destin et non plus sous le parapluie tutélaire français, nos gouvernements seront obligés de mettre en œuvre les politiques publiques les plus appropriées et les plus innovantes permettant de faire fonctionner les Etats de façon convenable. Ils seront tous obligés d’apprendre à le faire tout en promouvant ainsi la culture de la justice sociale dans toutes les sphères de la cité. De tels Etats deviendraient mécaniquement des partenaires économiques crédibles et dignes d’intérêt pour la France. Cette dernière serait ainsi affranchie de cette image indélébile de « colonisateur impénitent et profiteur » qui lui colle à la peau. De la même manière, les phénomènes de déclin socioéconomique qui la travaillent, qui sont aussi consubstantiels de ladite image, pourraient connaitre un reflux bénéfique.
Cela étant dit, je ne me fais aucune illusion ni sur la capacité ni sur la volonté d’Emmanuel Macron à démanteler le redoutable édifice restant de la françafrique. Il se complaira, comme je l’ai déjà démontré, à poser des actes superficiels de faire-semblant au service de son agenda politique intérieur. Pour lui, il faut juste essayer de redéfinir ou de réformer en surface ces liens tombés en désuétude depuis bien longtemps. Pour nous, il est simplement question de dénoncer et saborder les accords, traités et conventions, connus ou secrets, signés avec la France. En raison de nos évidentes différences d’approche, toutes les initiatives macroniennes ne peuvent être que des opérations de distraction des Africains.
A ces derniers, je prescris une action politique solidaire, intelligente et sage, afin d’accomplir le sabordage des derniers et infiniment subtils et nuisibles bastions de l’ordre néocolonial. D’où l’urgence de voir émerger dans l’espace public africain, un nouveau leasdership, patriote, libérateur et émancipateur, déterminé à affranchir nos Etats de cette servitude coloniale inacceptable en plein 21e siècle. C’est, assurément, la seule voie d’avenir pour nos Etats.
Que Dieu libère et bénisse l’Afrique.
Par Pr Olivier BILE, Universitaire et Homme politique camerounais et africain
Président du Mouvement pour l’Emancipation et l’Intégration Monétaires de l’Afrique (MEIMA)
Le Député Rdpc du Mbam et Inoubou n’a pas voulu laisser passer cette énième provocation du président français qui, le 16 novembre dernier, dans un entretien accordé aux journalistes Benjamin Roger et Marwane Ben Yahmed, travaillant pour le compte de Jeune Afrique, s’est laissé aller à une attitude paternaliste, condescendante, vis-à-vis du Président de la République du Cameroun.
Interrogé sur la question de la crise sécuritaire dans le Nord et le Sud Ouest, de même que sur les mesures préventives prises par le Gouvernement Camerounais par rapport à Maurice Kamto, Macron répond :
« Pendant très longtemps, le Président Biya n’est pas venu en visite officielle en France. Nous avions eu des contacts par voie téléphonique, mais je lui avais demandé des gestes de confiance avant sa venue à Lyon, en octobre 2019…
Il les avait faits, il y a un an, avec un certain nombre de libérations. La situation s’est de nouveau tendue et j’invite le Président BIYA à effectuer des gestes d’ouverture. Lui aussi doit préparer le renouvellement et pacifier son pays, d’autant plus qu’il a un autre défi beaucoup plus grand : celui de l’avancée de boko haram…
La France n’a pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays, il vante les modèles gouvernants Ethiopien avec Abiy Ahmed, Rwandais avec Kagame et Ivoirien avec Alassane Dramane Ouattara ».
Poursuivant dans la même logique, Emmanuel Macron instruit « il instruit l’Union Africaine de trouver des solutions pour un renouvellement rapide de la classe dirigeante Africaine et de militer en faveur des alternances démocratiques… ».
L’élu de la Nation, président du Réseau des Parlementaires pour les Energies Renouvelables, à la lecture de cet entretien a réagi, en affirmant qu’il s’est senti outré et humilié.
« De quel droit ? De quelle légitimité ? De quelle compétence le président Emmanuel Macron se permet-il de parler du Président Paul BIYA avec condescendance et désinvolture?
L’homme que le peuple souverain Camerounais a plébiscité le 07 octobre 2018 avec 72% de suffrages exprimés en sa faveur pour un mandat de 7 ans ne mérite pas pareille outrance venant de quelqu’un qui prend plaisir à héberger tous les casseurs des Ambassades Africaines et qui paradoxalement a maté avec délectation les mouvements des gilets jaunes en France.
De mémoire, le Président Paul BIYA n’a jamais eu recours aux assassinats pour accéder au pouvoir tel que l’on l’a vécu en Côte-d’Ivoire encore moins à la persécution des opposants pour s’y maintenir. Il est constant que tous les opposants Camerounais y compris les plus virulents vivent au Cameroun et participent joyeusement aux débats publics et aux élections.
C’est bien sous l’ère BIYA qu’on a noté le retour en masse de tous les exilés politiques. Contrairement aux châtiments les plus cruels qui sont réservés aux séparatistes en Ethiopie, ou aux opposants au Rwanda, l’on découvre parfois avec grand étonnement que les criminels arrêtés en zone anglophone reçoivent un traitement digne et sont présentés devant des tribunaux compétents pour répondre de leurs forfaits.
Il serait donc politiquement et intellectuellement malhonnête et inacceptable de la part du Président Français, de prendre l’Ethiopie, le Rwanda et la Côte-d’Ivoire en modèle de démocratie et de respect des droits de l’homme en Afrique.
Par contre, nous avons encore à l’esprit les horribles événements de la politique expansionniste meurtrière de la France dans certains pays Africains ; notamment en Lybie, au Mali, en Centrafrique, etc…
Le Président Paul BIYA, en sage Africain, respectueux des conventions internationales et de la souveraineté des peuples ne s’immisce jamais dans les affaires internes des pays frères et amis.
Dans la même veine, les représentations diplomatiques et consulaires installées sur notre territoire ont toujours bénéficié de la totale protection de nos forces de sécurité et de défense et d’une oreille diplomatique attentive de Yaoundé.
En tant que député de la nation, je dénonce et condamne cette énième ingérence du président Emmanuel Macron dans les affaires de notre pays. Le Cameroun est un Etat libre et indépendant depuis 1960.
Notre souveraineté est non négociable. L’époque des élites vassales et autres satrapes qui prenaient leurs instructions au Quai D’Orsay ou à l’Elysée est révolue. Les dirigeants Africains et leurs peuples méritent respect et considération. J’ai dit ».
N.R.M
Ce dimanche 15 novembre 2020, le Président français a adressé une lettre de félicitation au Président Alassane Ouattara pour sa réélection à la tête de la Côte d’Ivoire à l’issue de la présidentielle du 31 octobre dernier.
Emmanuel Macron écrit à Alassane Ouattara : « A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre, aussi qu’au peuple ivoirien, tous mes vœux de succès ».
Pour conclure sa lettre, le Président français rassure du soutien de la France envers l’Etat ivoirien, « La côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement économique et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie ».
Précisons qu’avant Emmanuel Macron, plusieurs autres dirigeants ont adressé leur lettre de félicitation à ADO pour sa réélection. Des messages de félicitation qui arrivent alors que l’opposition ivoirienne, ne reconnait pas la victoire de Ouattara. Elle a d’ailleurs créé le Conseil national de transition (CNT) dirigé par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Henri Konan Bédié.
Ouattara et Konan Bédié se sont rencontrés mercredi dernier en fin de journée dans un salon de l’hôtel du Golf, plus de deux ans après. Le Chef de l’Etat ivoirien est arrivé le 1er, peu avant 17 heures GMT, suivi de son aîné quinze minutes plus tard. « Et comment va Dominique ? », a d’abord demandé Bédié. « Dominique va bien », a répondu Ouattara.
Les deux anciens alliés ont échangé pendant 45 minutes en présence de Fidèle Sarrassoro, le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, et du général Ouassénan Koné, l’un des vice-présidents du PDCI. Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont ensuite isolés quelques minutes avant de s’adresser à la presse.
Le premier a évoqué « un entretien fraternel pour rétablir la confiance ». « Nous avons convenu que la paix est la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens. Ceci était une première rencontre pour briser la glace et rétablir la confiance. Nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré. La confiance est rétablie », a affirmé le Président ivoirien.
Innocent D H
Paul Biya le Président de la République rassure le Chef d’Etat de la France sur son engagement à œuvrer pour d’excellentes relations entre le Cameroun et son pays.
Paul Biya le Président de la République n’a pas dérogé à la règle. En ce jour de 14 juillet 2020 où la France commémore sa fête nationale, il a adressé une correspondance à Emmanuel Macron, Président de la République française.
« Monsieur le Président, il m’est agréable de vous adresser à l’occasion de la commémoration de la Fête nationale française le 14 juillet, mes vives et chaleureuses félicitations. J’y associe mes souhaits de santé et bonheur pour vous-même et pour le peuple français», peut-on lire dans la correspondance du Chef de l’Etat.
Profitant de cette correspondance, Paul Biya a tenu à rassurer Emmanuel Macron sur son désir d’œuvrer davantage pour bâtir d’excellents rapports entre le Cameroun et la France.
« Dans l’intérêt et le respect mutuels, la France et le Cameroun ont tissé au fil de l’histoire, des liens étroits, denses et multiformes. Soyez rassuré de ma disponibilité à œuvrer davantage avec vous-même, à la consolidation et la promotion continue d’excellentes relations d’amitié et de coopération qui existent entre nos deux pays », peut-on lire dans la correspondance du Président de la République.
Liliane N.
L’Elysée a depuis démenti cette information selon laquelle le chef de l’Etat se serait exprimé sur sa démission lors d’une visioconférence avec son cercle de donateurs de Londres
Reprendre la main dans une période troublée. C’est dans cet objectif que le chef de l’Etat aurait envisagé la possibilité de présenter sa démission, pour provoquer une élection présidentielle anticipée…
Une information depuis démentie par l’Elysée
Si l’hypothèse semble improbable du côté du milieu politique, où l’on évoque davantage un changement de Premier ministre, elle ne serait pas pour autant totalement exclue par le président de la République, a assuré le journal le Figaro il y’a quelques heures.
« Je suis sûr de gagner car il n’ y a personne en face »
Le quotidien assure en tout cas qu’Emmanuel Macron l’a évoquée lui-même il y a une quinzaine de jours, lors d’une visioconférence avec le premier cercle des donateurs de 2017 à Londres. Devant ce cercle très restreint, Emmanuel Macron aurait ajouté : « Je suis sûr de gagner car il n’y a personne en face. »
Contacté par Le Figaro, l’Elysée explique que « par principe, nous n’écartons aucune hypothèse », mais ajoute que celle-ci « n’a jamais été à l’ordre du jour ni même évoquée dans une réunion à l’Élysée ».
Depuis la publication de cet article, l’Elysée a indiqué que « le Président de la République n’avait jamais participé à une visioconférence avec des donateurs », et « n’a par ailleurs jamais évoqué sa possible démission »
Dans le même article, le journal français estime qu’Emmanuel Macron s’interroge sur sa capacité à reprendre politiquement la main au regard des problèmes auxquels il se trouve confronté depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.
Selon le Figaro, « Plusieurs possibilités institutionnelles s’offrent à lui: un changement de premier ministre, une dissolution de l’Assemblée nationale, un recours au référendum, une démission ».
Alors que cette dernière éventualité est avancée par certains et contestée par d’autres, le président français quant à lui envisage de s’adresser à ses compatriotes le 14 Juin prochain.
Au cours de cette allocution, qui intervient un mois presque jour pour jour après le début du déconfinement, qui a commencé le 11 mai dernier, le chef de l'État pourrait profiter de cette prise de parole pour saluer l'amélioration de la situation épidémique dans le pays.
Et peut-être aussi formuler les «premières» propositions qu'il s'est engagé à soumettre aux Français, «dans un esprit de concorde nationale».
N.R.M
La décision a été prise ce Lundi par le conseil d’administration de l’instance financière et la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a fait une déclaration à propos
« Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer que notre conseil d’administration a approuvé un allègement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres du FMI au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que le FMI prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.
Nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale.
Le fonds fiduciaire ARC peut actuellement fournir un allégement du service de la dette sous forme de dons à hauteur d’environ 500 millions de dollars, y compris les 185 millions de dollars promis récemment par le Royaume-Uni et les 100 millions de dollars fournis par le Japon comme ressources immédiatement disponibles.
D'autres pays, parmi lesquels la Chine et les Pays-Bas, s’apprêtent également à apporter des contributions importantes. J’engage d’autres donateurs à nous aider à reconstituer les ressources du fonds fiduciaire et à renforcer davantage notre capacité à offrir à nos pays membres les plus pauvres un allégement supplémentaire du service de la dette pendant pas moins de deux ans. »
Les pays qui bénéficieront d’un allégement du service de leur dette sont les suivants : Afghanistan, Bénin, Burkina Faso, Comores, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Haïti, Îles Solomon, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Népal, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Tadjikistan, Tchad, Togo et Yémen.
Emmanuel Macron l’a suggéré lui aussi dans son discours du 13 Avril mais, pour de nombreux Africains, il ne s’agit que d’un piège. Les raisons évoquées sont nombreuses.
En fait la dette c'est quoi depuis 1985? (année de la détérioration des termes de l'échange). C'est le fait qu'on te prête de l'argent qui normalement devrait se retrouver dans ton porte monnaie, mais se retrouve dans la poche de celui qui vient te le prêter parce que c'est lui qui vend les fruits de ton champ, mais ne te donne que le 10ème de ce qu'ils valent vraiment, parce que pour consommer ça, il faut d'abord les transformer avant d'en profiter. Comme tu ne peux pas transformer, il le fait à ta place et revient encore te vendre ça pour finir avec le petit 10ème qu'il t'a filé là.
Un autre exemple
Lorsqu’un pays a besoin de construire des routes mais ne dispose pas des fonds, l’une des « grandes puissances » propose de donner les l’argent nécessaire pour la réalisation du projet. Sauf que le financement provient de ce qu’il aura au préalable gagné dans le cadre d’un autre projet exécuté dans le pays à qui on propose cette nouvelle aide en plus des bénéfices générés par les 10% qui lui revienne, sans oublier l’épargne gardé dans les succursales des banques de ces supposés accompagnateurs ou prêteurs. Sauf que l’une des clauses du contrat stipule que le pays demandeur va rembourser ce nouvel emprunt avec son propre argent.
Ça ne profite même pas à son économie mais plutôt à celle du prêteur. Il faut en outre préciser qu’ils vont exiger d’exploiter les routes aussi longtemps qu’ils le voudront sans tenir compte des conséquences…
Nicole Ricci Minyem