Combler le gap du personnel enseignant et soignant dans les régions du septentrion. C’est le fil conducteur des échanges qui ont lieu au cours d’une audience que le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative Joseph LE, a accordé à Côme Dechery, responsable équipe projet gouvernance financière à l’Agence française de Développement (AFD) mercredi, 3 juillet 2019 à Yaoundé.
« Nous sommes venus au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative pour discuter d’un projet stratégique qui consiste à investir 60 milliards de F pour les trois prochaines années. Ceci pour dynamiser l’accès aux services de base dans trois régions du septentrion », a confié Côme Dechery, rapporte Cameroon Tribune.
Pour mener à bien ce projet, le responsable équipe projet gouvernance financière à l’AFD et les experts qui l’accompagnent vont conduire toute cette semaine des échanges fructueux avec les ministères de la Santé publique, de l’Education de base et des Finances. Pour ce qui est de la Fonction publique et de la Réforme administrative, il a été question d’étudier comment mobiliser les ressources humaines de l’Etat qui constitue la plus grande richesse du Cameroun.
L’objectif étant de multiplier les enseignants dans les salles de classes, les sages-femmes dans les centre de santé dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est aussi peut-être dans la perspective d’ améliorer le taux de scolarisation des enfants, le taux d’accouchements assistés pour les femmes enceintes et bien sûr réduire la pauvreté.
« Nous avons trouvé un partenaire ouvert et à l’écoute. Avec lequel, nous avons abordé les ambitions du Cameroun notamment en termes de recrutement à la Fonction public pour combler le déficit en termes d’enseignants dans les écoles, le personnel soignant dans les formations sanitaires », a conclu Côme Dechery.
Rappelons que le Cameroun et l’Agence Française de Développement entretiennent des relations privilégiées et nourrissent un partenariat très dense. Ces relations sont anciennes, l’AFD ayant accompagné le développement du Cameroun depuis 1960, dans les périodes de prospérité comme de difficultés.
Les financements accordés par l’AFD sont importants en volume, le Cameroun étant traditionnellement l’un des principaux bénéficiaires des financements de l’AFD en Afrique. En moyenne annuelle, les engagements du groupe AFD ont représenté près de 150 Mds FCFA (230,75 M€) par an en moyenne depuis 2002.
Les secteurs d’intervention de l’AFD sont diversifiés agriculture, secteur forestier, infrastructures, éducation, santé, énergie, secteur privé... Les instruments financiers mobilisés sont variés : prêts, subventions, Contrat de désendettement et développement (C2D), prises de participation….
Otric N.
Le phénomène des produits contrefaits ou issus de la contrebande fait beaucoup de dégâts à l’économie nationale. La Chambre de commerce de l'industrie, des mines et de l'artisanat du Cameroun dans un rapport publié le 29 août 2014, parle de 255 milliards de FCFA que le pays a enregistré comme perte. C’est dire que la lutte engagée pour mettre fin audit phénomène est importante.
Tout récemment un importateur exclusif d'une marque de téléphone a interpellé les autorités notamment celles du Ministère du Commerce (Mincommerce). Ce dernier s'est plaint de la prolifération de ladite marque dans les espaces commerciaux. Tenant compte de ladite plainte, une équipe d'inspection du Mincommerce a effectué une descente sur le terrain. La descente a permis de découvrir une centaine d'appareils mobiles sur les présentoirs des boutiques visitées. Les appareils ont été emportés pour vérification de leur authenticité. L'équipe d'inspection a même pu relever que certaines boutiques affichent illégalement le logo des marques dont elles ne sont pas dépositaires.
Le Cameroun ne fait pas seulement face au problème des fausses marques qui mettent en mal le secteur de la téléphonie mobile et des appareils électroniques. Il faut ajouter audit problème, la fraude, la contrebande et la contrefaçon qui perturbent les autres secteurs comme la minoterie, de la savonnerie, l'huilerie, le matériel de construction, les boissons, les produits de beauté, la maroquinerie, les médicaments. Difficile de trouver un secteur qui n’est pas affecté.
En 2016, le Ministère des Mines, de l'industrie et du développement technologique a évalué les pertes à 300 milliards de francs par an. Il n’y a pas que les caisses de l'Etat qui subissent des répercussions de ces fausses marques, les industries locales aussi paient les pots cassés. La conséquence c’est que l'innovation, l'efficacité et la recherche de l'excellence sont mises en mal.
Liliane N.
Les axes prioritaires de cet évêché ont été déroulés le lundi 24 juin dernier par Mgr Joseph Marie Ndi-Okalla à l’occasion de la 3e édition des états généraux de l’éducation.
Les états généraux de l’éducation sont devenus un rituel au diocèse de Mbalmayo, département du Nyong-et-So’o. Pour la troisième édition, comme à l’accoutumée, Mgr Joseph Marie Ndi-Okalla, évêque de ce diocèse a d’abord confié le déroulement des travaux à Dieu à travers une messe pontificale en la cathédrale Notre-Dame du Perpétuel secours de Mbalmayo.
Au cours de cette eucharistie, le prélat a invité tous les maillons de la chaîne de l’éducation que sont les parents, les fidèles et les enseignants, à ne pas se dérober de leurs missions dans l’éducation des enfants. C’est pourquoi au cours de cette rencontre, Mgr Joseph-Marie-Ndi-Okalla s’est appuyé sur les associations des parents d’élèves pour le renforcement des capacités du personnel dans le cadre de la gouvernance administrative, pédagogique et financière des structures scolaires et les infrastructures pour une action efficace.
Avant le début des travaux, l’évêque de Mbalmayo dans son mot de bienvenue a dressé l’état de lieux de l’éducation dans son évêché. « Notre diocèse par ses écoles, ses collèges et institutions de l’éducation apporte sa contribution à l’Etat, à travers la transformation et l’édification des citoyens », a rappelé le prélat. Avec ses propres ressources et grâce à l’évangile et à la foi, les maillons impliqués unissent leurs intelligences pour trouver des solutions aux problèmes de cet ordre d’enseignement.
Pendant les travaux, il a été question d’évaluer le chemin parcouru depuis la première édition au cours de laquelle l’on a défini la vision et les termes de référence. Ainsi, toute la communauté éducative sous la houlette de Mgr Joseph Marie Ndi-Okalla a ciblé les champs partagés avec les autres à travers la mutualisation des expériences et la révision de la ressource humaine qui est le premier capital, la pédagogie, la didactique qui est le cœur de l’éducation, les infrastructures et la maintenance.
« Nous n’avons pas de laboratoire d’informatique, de science, nos salles de classe son mal fichus », a relevé l’évêque. La gouvernance managériale n’était pas en reste.
Otric N.
L’heure est au bilan à la Conférence épiscopale nationale du Cameroun. Quelques jours après les examens de fin d’année, les secrétaires à l’éducation catholique se sont retrouvés le 04 juillet 2019 au siège de la CENC à Yaoundé pour l’évaluation de l’année scolaire 2018-2019 et poser les jalons de l’année à venir. A cet effet, les représentants des diocèses en charge de l’éducation ont planché sur les défis de l’enseignement catholique et tablé sur l’année qui s’achève sur les plans administratif, pédagogique et les questions liées aux finances.
Selon l’abbé Benoît Marie Ndongo Andengue, secrétaire national de l’enseignement catholique, les résultats sont plutôt satisfaisants, malgré certains écueils. « Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes dans les diocèses pour que les activités scolaires soient bien menées. Que ce soit au niveau des diocèses qu’au niveau national, les sessions de formation, des séminaires, d’ateliers de renforcement des capacités et des activités de suivi de coordination ont été conduits de bout en bout durant toute l’année scolaire et les premiers résultats qui nous parviennent en ce qui concerne le concours d’entrée en 6e et le CAP sont très encourageants. On remarque que les établissements catholiques se démarquent par rapport aux autres établissements scolaires », a-t-il indiqué dans les colonnes de Cameroon Tribune.
Il a cependant déploré les crises socio-politiques qui affectent l’éducation dans certaines régions. Notamment celles de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes pour que la flamme ne s’éteigne pas, et les pouvoirs publics ont pris certaines mesures nécessaires pour assurer un bon déroulement des examens sur l’ensemble du pays », a souligné l’abbé Benoit Marie Ndongo Andengue.
Autre point à l’ordre du jour, la qualité de la formation au regard des mutations de la société. « Il y a un vaste programme qui exprime cette préoccupation des évêques sur la vie de l’éducation catholique au Cameroun et cela tient des mutations qui affectent notre société. Notre église a non seulement le devoir d’affiner ses propres stratégies à partir de l’évangile mais aussi de répondre aux attentes de la formation en général. Ceci afin que la formation soit intégrale et donne la possibilité à chaque être de vivre sa dignité d’enfant de Dieu et celle d’acteur de la société », a souligné Mgr Benoît Kala, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun.
Otric N.
Le 04 juillet 2019, Joseph Dion Ngute le Premier Ministre en compagnie des membres du gouvernement et des partenaires internationaux, s’est penché sur la question relative à la gestion de l’assistance humanitaire d’urgence destinée pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les deux régions anglophones paralysées par la crise sociopolitique. La rencontre a permis de procéder à l’évaluation des actions humanitaires qui sont menées dans les régions suscitées. Il a également été question de mettre en place une meilleure coordination desdites actions.
Joseph Dion Ngute et l’ensemble des acteurs intervenant dans la conduite de cette opération, se sont entendus sur le fait que les actions humanitaires doivent respecter le principe de la souveraineté du Cameroun. Il a également été question de remobiliser les partenaires du Cameroun pour une accélération du Plan d'assistance humanitaire.
La réunion a été suivie par une vingtaine de membres du gouvernement, des Ambassadeurs, des Hauts commissaires et des responsables du Système des Nations unies en poste au Cameroun. Cette réunion a permis au Premier Ministre de transmettre aux partenaires du Cameroun, la gratitude du Président de la République. Le Plan d'assistance humanitaire a été décidé par le Chef de l’Etat, il y a un peu plus d'un an. Et lesdits partenaires ont montré leur solidarité depuis le 20 juin 2018, date à laquelle ce Plan a été lancé.
« Il est indispensable que les initiatives engagées par le gouvernement et ses partenaires en faveur des populations cibles soient mieux coordonnées » a déclaré Joseph Dion Ngute. Une action qui, de son point de vue, devrait permettre d'« améliorer la qualité de l'action humanitaire », non seulement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également dans celles de l'Extrême-Nord et de l'Est où les préoccupations humanitaires demeurent, en raison d'une part des exactions de la secte terroriste Boko Haram et des actions de rebelles venus de la République centrafricaine.
Ayant pris part à cette réunion, Allegra Maria Del Pilar Baiocchi, le coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun n'a pas caché sa satisfaction, d'abord sur l'initiative du Premier ministre de regrouper les différents acteurs de cette action et sur la volonté affichée par les partenaires du Cameroun d'accroître leur aide selon les lois du pays et les normes internationales adoptées par l'Assemblée générale des Nations unies en la matière.
Joseph Dion Ngute a pris la résolution que cette rencontre revêt désormais un caractère trimestriel.
Liliane N.
Pendant que des efforts sont conjugués à Genève pour résoudre la crise, des leaders séparatistes seraient en train de contester la légitimité des personnalités présentes aux négociations de Genève tandis que d’autres qualifient la rencontre de Saint-Luc d'un non-évènement.
Prenant en compte la liste des personnalités représentant les groupes qui ont pris les armes dans la partie anglophone, le tour de table du dialogue inclusif que le chef de l’Etat a annoncé, commence à se laisser découvrir. L'on se rappelle qu'entre le 25 et le 27 juin dernier, à Saint-Luc, localité qui se trouve dans le canton suisse du Valais, Ebenezer Akwanga, chef du So-cadef, Elvis Kometa du Scnc, Marc Njoh Chebs du mouvement séparatiste RoAn, ou encore Gorji Dinka,l'un des visages les plus connus de la sécession, représenté par son fils, ont fait le déplacement de la capitale helvétique afin de poser les jalons de ce que sera le dialogue inclusif avec le gouvernement, selon les souhaits des Etats-Unis, si l'on s'en tient à leur dernière résolution transmise à la commission des affaires étrangères du congrès.
Sous la conduite du centre pour le dialogue humanitaire, les groupes ont eu des échanges nourris et présenté leur offre de dialogue aux médiateurs suisses. Sauf qu’à peine ces négociations entamées au mois de mai rendues publiques, des voix tant au sein de la société que des mouvements séparatistes, s’élèvent déjà pour contester voire dénoncer la qualité des interlocuteurs et des personnalités invitées à la table des négociations.
Christian Tumi par exemple, père de la All Anglophone conference, ses proches pensent que la rencontre de Saint-Luc constitue à leurs yeux un « non-évènement ». L'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique en kiosque rapporte l'information qui trahit la déception de l’équipe du cardinal dans la conduite de la médiation qu’il a tant convoitée pour le retour à la paix en zones anglophones du Cameroun.
Même déception pour Ni John Fru Ndi présenté comme leader de l’opposition camerounaise et dont les kidnappings questionnent autant qu’ils étonnent de par leur mode opératoire. Le chairman n’avait hésité d'indiquer au Premier ministre lors de sa tournée dans le Nord-Ouest qu’il était l'homme le mieux indiqué pour servir de médiateur dans la résolution de la crise anglophone.
Pour ce qui est de Lucas Cho Ayaba, l’un des terroristes les plus recherchés dans le cadre de cette crise et qui est sur le coup d’un mandat d’arrêt international, il attend aussi de négocier directement avec les autorités gouvernementales.
Il ne faut surtout pas oublier que d'autres personnalités à l’instar de Sisiku Ayuk Tabe ont quant elles, avant même le début des débats de Genève, été exclues par leur base. Ce dernier, s’étant déclaré favorable au dialogue, a été sommé par le directoire de son organisation, de ne plus s’exprimer au nom de celle-ci.
Chief Victor Mukete, Chemuta Divine Banda de leur côté et bien d’autres personnalités voient une situation qui pourrait bientôt faire engager le troisième round des pourparlers avant le dialogue.
Innocent D H
Organisé mercredi à l’hémicycle de Ngoa Ekelle par le réseau des parlementaires pour la promotion des Droits de l‘Homme et de la cyber sécurité, il avait pour objectif principal de cerner les enjeux et les modalités de sus cité, mais plus encore, les exigences des droits de l’homme dans les diverses phases du procès pénal et la protection des victimes et des témoins d’actes de terrorisme, dans le système juridique camerounais ainsi que les bonnes pratiques tirées des systèmes régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme.
Etat des lieux
Depuis plus de cinq ans, le Cameroun est devenu l’arène des bandes de criminels qui sèment terreurs et désolations, dans certaines régions. Les extrémistes tuent, violent et enlèvent des personnes, pillent les biens publics et privés, détruisent des écoles et des hôpitaux, traumatisent les populations et contraignent la plupart à l’exile ou encore aux déplacements internes vers d’autres localités ou régions.
La position des instances internationales
Très difficile à cerner et à combattre, le 09 Décembre 1994, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international, dans laquelle elle qualifiait de terrorisme les « actes criminels qui, à des fins politiques sont conçus ou calculés pour provoquer la terreur dans le public, un groupe de personnes ou chez des particuliers » et estimaient que de tels actes étaient « injustifiables en toutes circonstances et quels que soient les motifs de nature politique, philosophique, idéologique, raciale, ethnique, religieuse ou autre que l’on puisse invoquer pour les justifier ».
Le Conseil des Nations Unies a rappelé dans le paragraphe 1 de l’article 24 de sa Charte que le « terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels qu’en soient le mobile, le moment et les auteurs… ».
L’Organisme International soutient qu’ « il est impératif de combattre le terrorisme sous toutes ses manifestations. Toutefois, les Etats doivent veiller à ce que toutes les obligations qui leur incombent en vertu du droit international et que ces mesures doivent être conformes … au droit international des Droits de l’Homme, au droit des réfugiés et au droit humanitaire… ».
Dans le même ordre d’idées, l’ancien et défunt secrétaire général des Nations Unies Koffi Annan avait déclaré que : « Notre riposte au terrorisme, ainsi qu’en nous efforçant de le combattre et de le prévenir, nous devrions défendre les droits de l’homme, des libertés fondamentales et de la primauté du droit sont des outils indispensables à la lutte contre le terrorisme et non des privilèges que l’on peut sacrifier en période tensions… ».
Cependant, l’on craint quelques exactions
Et pourtant, les experts indépendants des Nations Unies se disent inquiets face à la pléthore des politiques, lois et mesures prises par de nombreux Etats, sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Il parait quelque peu évident que ces dernières compromettent la jouissance de tous les Droits de l’Homme civils, culturels, économiques, politiques et sociaux ». Tandis que d’autres sont menacés, à l’instar des Journalistes ou les entrepreneurs politiques.
L’importance de respecter les accords signés
La stratégie antiterroriste mondiale adaptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2006, fait entre autres partie des accords ratifiés par le Cameroun, dans le cadre de la réponse de la justice pénale au terrorisme, en plus des dispositions internes prises, afin que les procès contre les personnes soupçonnées d’actes terroristes soient jugées selon la loi en vigueur.
« Il n’en demeure pas moins qu’il est impératif, selon l’honorable Zondol Hersesse, de rappeler à tous les pratiquants de droits qu’il convient de rester dans le strict respect des accords signés par le Cameroun, malgré les agressions dont fait face le pays… ».
Nicole Ricci Minyem
Yaoundé accueille depuis hier jeudi, la 7ème session du Comité de la sécurité transfrontalière avec le Nigéria. La session qui va durer trois jours permettra d'asseoir les bases communes des deux pays voisins afin de lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime, d'après le ministre camerounais de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji.
Durant ces deux jours de travaux, ledit Comité a pour mission d’intensifier la coopération entre ces deux pays en matière de sécurité transfrontalière. S’il est vrai que, les relations entre le Cameroun et le Nigeria qui partagent une frontière commune longue de 1 690 km n’ont pas toujours été au beau fixe. Leurs rapports diplomatiques et économiques ont traversé des nombreux soubresauts, notamment avec le conflit sur la presqu’île de Bakassi, riche en pétrole et en poisson, qui avait failli provoquer une guerre entre les deux pays en 1994. Mais, depuis la visite du président Buhari au Cameroun le 29 juillet 2015, les relations entre Abuja et Yaoundé se sont réchauffées.
Ainsi, durant cette 7ème session, les parties vont proposer aux deux gouvernements camerounais et nigérian, des mesures de lutte contre la criminalité au niveau des frontières manifestée notamment par le terrorisme, le grand banditisme, la piraterie maritime, les différents trafics (faux médicaments, êtres humains, drogues…), le blanchiment d’argent, les conflits agropastoraux, etc.
Pour rappel, le comité qui cherche à renforcer les liens entre le Cameroun et le Nigéria a été créé par un accord bilatéral signé à Abuja le 28 février 2012. La première session s'est tenue en novembre 2013. Il se réunit deux fois par an en sessions ordinaires, alternativement au Cameroun et au Nigéria. Depuis sa création en 2012, cette instance a déjà tenu six sessions.
En l'absence des chefs d'Etats camerounais et nigérian, les travaux seront conduits par M. Atanga Nji et le brigadier-général nigérian Emmanuel Ndagi.
Danielle Ngono Efondo