Le séjour tumultueux du Chef de l'Etat en Suisse s'achève brusquement. Le Président de la République regagne ses appartements d'Etoudi ce jour.
Parti de Yaoundé le dimanche 21 juin 2019 pour un court séjour privé à l'étranger, le Président de la République du Cameroun atterri à l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen ce vendredi autour de 14 heures.
Pour une fois, le court séjour privé du Chef de l'Etat aura été vraiment court. De sources informelles, le N'nom Gui'i était allé en Suisse suivre des soins particuliers. Selon le lanceur d'alerte J. Rémy Ngono, Paul Biya devait subir une opération urgente du fait de son état de santé actuel. Par ailleurs, il a filtré, et les officiels suisses et ambazoniens l'ont confirmé, Paul Biya a personnellement initié des discussions avec les groupes séparatistes camerounais sous l'égide de l'État helvétique. Des discussions qui se voulaient secrètes mais qui vont être révélées à la presse internationale par les participants à cette réunion.
Mais le moment fort de la présence du Chef de l'État en Suisse reste les mouvements d'humeur et de force orchestrés par les membres de la Brigade Anti Sardinards. Tous les observateurs sont d'accord, la BAS a fait perdre le sommeil à l'homme du 06 novembre 1982.
D'abord avec l'incursion du Général Martin Tadjo et une quarantaine de lieutenant dans le hall de l'hôtel Intercontinental de Genève. La rixe qui s'en est suivi a mis en difficulté la garde rapprochée de Paul Biya. Garde rapprochée dont certains agents se sont retrouvés à porter main sur un journaliste de la radio télévision Suisse. A Genève, le siège des institutions des droits de l'homme, c'est impardonnable. Quelques uns de ces agents se sont vu obligés d'être reconduits à la frontière pour ne pas subir les affres de la justice suisse. Toutefois, une plainte court contre ces agents de la direction de la sécurité présidentielle. Martin Tadjo et ses lieutenants ont réussi à pousser la sécurité du président de la République à la faute.
Cette vague contre le chef de l'État camerounais a connu son paroxysme le samedi 29 juin dernier. Les membres de la Brigade Anti Sardinards venus de tout l'Europe et même des États Unis et du Canada ont pris d'assaut la place des Nations Unies à Genève. S'en est suivi une marche qui restera pendant longtemps mémorable pour ces révolutionnaires d'un autre genre. Une marche réprimée par la police suisse à coup de gaz lacrymogène, de jets d'eau et de matraque.
Ils avaient, disaient-ils, l'intention de déloger Paul Biya de l'hôtel Intercontinental je Genève. Un séjour grandement mouvementé dont les réactions de désapprobation continuent de fuser de partout.
C'est donc un séjour bien chargé et sans repos que le Président achève ce jour.
Stéphane NZESSEU