Les camerounaises ont réussi leur entrée à la 19e édition du Championnat d’Afrique des Nations de volleyball féminin qui se déroule en Egypte ce mardi 09 juillet 2019. Tenantes du titre, les pouliches de Jean René Akono se sont imposées face à la sélection botswanaise sur le score de 3 sets à 0 (25-12, 25-17, 25-10) au complexe Olympique 6 Octobre du Caire. Dynamique et combative, la sélection camerounaise a engrangé ses quatre premiers points de la compétition, important pour la suite de la compétition dans un groupe B qui loge l’Algérie et le Kenya, vice-champion d’Afrique.
Pour aborder ce premier duel, l’entraîneur national s’est appuyé sur un six entrant classique constitué de Raissa Nasser (Libéro), Amana Guigolo (Passeuse), Piata Emelda (Centrale), Crescence Moma (Pointue), la capitaine Christelle Nana (recep attaque) et Estelle Adiana (Recep-attaque). Un groupe qui a produit le résultat escompté.
Pour leur deuxième match du tournoi, elles affronteront l’Algérie ce mercredi 10 juillet 2019 au gymnase du 6 Octobre. Une équipe rajeunie, que le Cameroun doit conquérir pour se mettre à l’abri des surprises. « L’Algérie a entrepris une politique de rajeunissement. Donc, ce sont des jeunes joueuses qui participent à peu près à toutes les compétitions depuis deux ou trois ans. Je pense qu’elles ont beaucoup progressé. A la dernière Can chez nous, elles nous avaient pris un set. Donc, il faut vraiment se méfier parce que, ce sont des équipes qui n’ont rien à perdre. Nous devons être vigilants et présents à ce match pour imposer notre supériorité », a confié le sélectionneur national, Jean René Akono sur le site de la Fecavolley.
Après l’Algérie, les Lionnes iront à l’assaut du Kenya, le vice- champion d’Afrique. Le Cameroun avait battu cette équipe en finale de la Can 2017 à domicile. « C’est un adversaire de poids. Nous sommes aussi un adversaire de poids pour eux. Donc, ce ne sera facile pour personne. Au-delà du Kenya, nous devons prendre match après match. C’est une formule de championnat. Le Kenya sera notre dernier adversaire en match de poule. On a d’autres matchs beaucoup plus importants encore. Parce qu’il faudrait qu’on puisse arriver à la rencontre du Kenya en ayant remporté nos deux premiers matchs. Ce qui nous permettra d’être qualifiés pour les demi-finales. Ceci, quel que soit le résultat du match face au Kenya. Evidemment, le Kenya est une grosse équipe au niveau de l’Afrique. Mais quand on veut défendre son titre, on doit pouvoir gagner tout le monde », soutient l’entraîneur camerounais.
Marie MGUE
Nkongho Felix Agbor Balla, avocat, activiste des droits de l’Homme et fondateur du Centre pour les droits de la personne et de la démocratie en Afrique (Chrda) est sorti de sa réserve, quelques jours après que la Suisse ait annoncé son rôle de médiateur dans la crise anglophone qui touche les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest Cameroun. « Il faut féliciter les parties qui tentent de mettre un terme à ce cercle vicieux en demandant à la Suisse d’agir en tant que médiateur dans le but d’en arriver à la paix et à la réconciliation. Un dialogue – et en particulier un dialogue global susceptible de représenter les divers courants d’opinion qui circulent dans le Cameroun anglophone est nécessaire pour envisager et éliminer la cause sous-jacente du conflit », peut-on lire dans une lettre ouverte, signée par le fondateur du Chrda, Yonah Diamond et Jeremy Wiener respectivement conseiller juridique et coordonnateur des communications du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne (Rwchr).
Ces acteurs de la société civile, suggèrent à la Suisse, « d’inviter d’autres États à se joindre à elle en tant que médiateurs avec la permission des autorités camerounaises et des dirigeants séparatistes ». Ceci, afin d’éviter toutes accusations d’impartialité et de favoritisme envers la Suisse. A en croire cet ancien prisonnier de la Crise anglophone, l’Union Africaine, qui a récemment fait œuvre de médiation dans le cas d’un accord visant au partage du pouvoir entre les dirigeants militaires et civils au Soudan, ainsi que le Canada, qui est également un pays bi-juridique et bilingue, qui a des liens importants avec le Cameroun, devraient être invités à la table des négociations, en tant que médiateurs.
Plan d’action humanitaire
Par ailleurs, ces activistes pensent que la situation dramatique qui prévaut à la base et les assauts perpétuels contre la décence et la dignité humaine, exigent cependant une intervention à l’échelle internationale même si une résolution de la situation politique immédiate du conflit sous-jacent n’est pas imminente. Dans cette logique, les auteurs de cette correspondance, proposent quatre pistes, nécessaires selon eux dans le cadre des négociations. Selon eux, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies devrait ajouter le Cameroun à son calendrier en tant qu’article indépendant, comme l’ont recommandé neuf organisations différentes des droits de l’Homme dans une lettre ouverte.
Lire aussi : Agbor Balla plaide en faveur de la reprise des cours dans les régions anglophones
Dans le deuxième point, ils soulignent que l’Union Africaine devrait confier à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples la tâche d’établir un groupe d’experts internationaux indépendants qui ferait des recherches pour trouver des preuves de crimes contre l’humanité comme l’a fait l’Organisation des États Américains dans le cas des atrocités au Vénézuela. Dans la troisième suggestion, ils soutiennent Mark Lowcock, le sous-secrétaire général des Nations-Unies pour les questions humanitaires et coordonnateur de l’aide d’urgence, qui a affirmé que les États devraient prévoir plus de fonds qui seraient consacrés au Plan d’action humanitaire des Nations Unies pour le Cameroun qui, sous sa forme actuelle, est tellement sous-financé que plusieurs organisations humanitaires essentielles seront forcées de se retirer de la région si des fonds supplémentaires ne leur sont pas attribués bientôt.
Enfin, déclarent t-ils, en tant qu’individus ou membres de collectivités, nous devons continuer de mettre l’accent sur les victimes de la crise au Cameroun, dont les souffrances et la situation dramatique ne peuvent plus être ignorées. « Elles doivent être entendues et envisagées au plus tôt. Les enfants du Cameroun qui sont à la merci de cette violence incontrôlée, y compris les 600 000 qui ne peuvent plus aller à l’école, méritent toute notre attention », ont-ils écrit. Il faut noter que cette crise qui sévit dans les régions anglophones, a déjà fait de nombreux morts et déplacés internes et externes, ainsi que des dégâts matériels.
Marie MGUE
Le projet, d'une valeur supérieure à 4,5 milliards de FCFA, comportera entre autres structures, 125 chambres standard, cinq chambres pour personnes handicapées et 20 suites, dans le but de relancer l'économie du pays. Selon un communiqué officiel sur le projet, il devrait réduire le chômage en créant plus de 200 emplois.
"Ce projet contribuera à renforcer le produit intérieur brut du pays et à réduire le chômage grâce à la création d'environ 122 emplois directs au cours de sa phase de mise en œuvre et de 156 emplois directs au cours de sa phase d'exploitation", peut-on lire.
Ce projet devrait non seulement créer des emplois, mais également dynamiser le secteur du tourisme et des loisirs au Cameroun. Il sera situé à proximité de Limbé, dans la région du Sud-Ouest présentée comme une plaque tournante du tourisme dans la zone côtière du Cameroun.
Alors que le Cameroun se prépare à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations 2021, il est prévu que l'hôtel serve de lieu de repos pour les touristes et accueille d'autres équipes prenant part à la compétition. La région du Littoral compte actuellement 134 hôtels, quatre hôtels de quatre étoiles, des hôtels classiques et 11 hôtels de trois étoiles. La région du centre est en tête de liste des hôtels au Cameroun, avec environ 172 hôtels et le seul hôtel cinq étoiles du pays est l’hôtel Hilton.
La construction de cet hôtel s’inscrit en droite ligne des priorités nationales du Gouvernement Camerounais dont l’un des axes majeurs est d’attirer plus de touristes extérieurs et d’accroître la part de ce secteur de 6,8 à 10 % dans la production nationale.
Par ailleurs, Cette vision gouvernementale cadre parfaitement avec le Plan Stratégique 2017-2022 de la Banque, et notamment l’axe visant la diversification des économies par la capitalisation des avantages comparatifs des Etats membres de la CEMAC.
En outre, cet hôtel vient renforcer le parc hôtelier existant tout en générant des avantages socio-économiques divers. Enfin, ce projet contribuera au renforcement du produit intérieur brut du pays et à la réduction du chômage à travers la création d’environ 122 emplois directs pendant sa phase de réalisation, et de 156 emplois directs pendant sa phase d’exploitation.
Il y a lieu de rappeler que la BDEAC est l’Institution du financement du développement de la CEMAC. Ce faisant, elle participe au financement des projets publics et privés relevant des secteurs d’activités variés tels que l’industrie, l’agriculture, les infrastructures, le négoce, les technologies de l’information, l’éducation et la santé, la gestion des ressources naturelles, les services, l’industrie hôtelière et touristique et l’immobilier.
Otric N.
Le membre du Parti démocrate s'adressait à La Crosse Tribune le lundi 8 juillet 2019 après une récente visite au Cameroun. Ron Kind a déclaré que la violence et les violations des droits de l'homme qui ont lieu au Cameroun dans la crise anglophone en cours étaient des "atrocités silencieuses" auxquelles le monde doit prêter attention.
Les histoires que Ron Kind a entendues de la part des civils lors de sa récente visite au Cameroun étaient "tout simplement horrifiantes". La Crosse Tribune rapporte que depuis 2017, le gouvernement camerounais a combattu au moins 10 groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Le conflit a rasé des villages, brûlé des écoles, tué des civils et déplacé des centaines de milliers de Camerounais. La Crosse Tribune ajoute qu'à Kumbo - une ville du Nord-Ouest du Cameroun - 176 personnes, principalement des étudiants, ont été enlevés par des hommes armés non identifiés au Collège Saint-Augustin et libérées le lendemain après négociations.
Selon Kind, un groupe de personne de Kumbo a voyagé pendant sept heures en bus à travers la zone contestée pour se rendre dans la capitale Yaoundé afin de partager leurs histoires avec la délégation du Congrès dont il faisait partie. Le but de la visite, dirigée par la représentante Karen Bass, était de délivrer un message au gouvernement camerounais pour mettre fin aux combats et attirer l'attention internationale sur le conflit, a déclaré Kind à La Crosse Tribune.
Kind est l'un des co-auteurs d'une résolution présentée à la Chambre par Bass qui appelle le gouvernement camerounais et les groupes armés "à respecter les droits humains de tous les citoyens camerounais, à mettre fin à toute violence et à poursuivre un large dialogue... pour résoudre le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest".
Après l'indépendance du Cameroun sous contrôle français en 1960, une partie du Cameroun britannique a voté pour gagner son indépendance en rejoignant le Cameroun francophone sous une constitution fédérale. L'autre partie a fusionné avec le Nigeria anglophone. Une nouvelle constitution en 1972 a reconnu les entités mixtes francophones et anglophones comme la République Unie du Cameroun.
Malgré l'union, le gouvernement camerounais était majoritairement francophone. La minorité anglophone, qui représente environ 20 % de la population camerounaise, a estimé que le gouvernement favorisait les personnes ayant une formation juridique en français et l'éducation aux postes de la fonction publique.
Vers la fin de 2016, les avocats et les enseignants des villes anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se sont mis en grève pour protester contre la nomination de magistrats et d'enseignants français qui ne parlaient pas anglais dans des postes des régions anglophones.
Le gouvernement a réagi en bloquant l'accès à Internet et en arrêtant les manifestants. La situation s'est aggravée depuis, mais le gouvernement se dit prêt à dialoguer.
Otric N.
L’initiative a pour but de créer une opportunité pour soixante jeunes en les formant pendant six mois à participer aux efforts de prévention et de contrôle des MNT au Cameroun. Après avoir reçu des candidatures au cours du mois de juin, l'organisme a tenu une réunion au centre CBC de Nkwen le week-end dernier, où il a eu des entretiens dans le cadre de la formation proprement dite et a expliqué comment ces jeunes auraient un impact sur la société par le biais de mesures de contrôle et de prévention.
Plus de 20% des décès chroniques dans les pays en développement comme le Cameroun sont causés par des maladies non transmissibles. L'Organisation mondiale de la santé a révélé qu'au Cameroun, les MNT représentaient environ 31% de la mortalité totale en 2008, ainsi que les maladies cardiovasculaires, ce qui représente 14% du nombre total de décès dans tous les groupes d'âge au cours de la même année.
Certaines maladies non transmissibles courantes au Cameroun sont le diabète, les maladies respiratoires, l’hypertension et les cancers. Malgré la prévalence de ces maladies, les experts affirment qu’il existe encore très peu de connaissances sur leur impact sur la société, l’éducation et le système de santé en général.
La délégation régionale de la santé publique du Nord-Ouest a organisé des séances de sensibilisation sur les maladies non transmissibles, qui constituent toujours une menace pour la population. Cette initiative de la CBC s’inscrit dans la continuité de cette action en espérant qu’elle aura un impact positif quant au recul de ces maladies au sein de la population.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies chroniques non transmissibles sont à l’origine de 31 % de tous les décès enregistrés chaque année au Cameroun. L’OMS déclare aussi qu’environ 20% de personnes âgées entre 30 et 70 ans au Cameroun sont susceptibles de décéder de l’une de ces quatre maladies chroniques non transmissibles : c’est l’un des taux les plus élevés d’Afrique sub-saharienne.
Otric N.
Vendredi 05 juillet 2019, Camair-Co a pris livraison d’un nouvel appareil, un Boeing 737-500. L’appareil, Immatriculé EK73775, propriété de la compagnie Taron aviation est déjà en terre camerounaise. Il peut accueillir jusqu’à 108 passagers en configuration mono-classe. Depuis lundi 08 juillet 2019, la compagnie nationale a démarré un nouveau programme de voyage offrant plus de flexibilité pour répondre à la demande des passagers. Apprend-on de notre confrère Ecomatin.
Relevons que, l’acquisition de cet avion survient quelques semaines seulement après la mise en service d’un autre appareil, un Embraer 145 de 50 places, de fabrication brésilienne. Ainsi, la flotte active de Camair-Co compte désormais quatre avions, y compris le MA60 et le Bombardier Q400.
Louis Roger Njipendi Kouotouo, directeur général, qui a pris ses fonctions le 27 Mai dernier, s’est fixé pour ambition de redéployer la compagnie sur ses lignes régionales de prédilection. « L’introduction de cet appareil contribuera à la densification du réseau national ainsi qu’à la reprise progressive des dessertes régionales à savoir : Libreville (Gabon), Bangui (Centrafrique), N'Djamena (Tchad), Cotonou (Bénin), Lagos (Nigeria) et Abidjan (Côte d’Ivoire) », indique le communiqué de la Camair-Co. Par ailleurs, l’un des prochains défis du nouveau dirigeant de Camair-co nommé par le président de la République, est de renouer également avec les déplacements internationaux notamment la ligne de Paris, et ce, avant la fin de l’année 2019.
Pour rappel, en fin mars dernier, l’entreprise avait interrompu ses prestations régionales à cause de difficultés financières. Six appareils de la Camair-Co étaient cloués au sol à cause d’un déficit de maintenance. Pour assurer les dessertes domestiques, la compagnie a dû louer un avion. Il y a un mois seulement, la Camair-Co avait reçu une subvention gouvernementale d’un montant de 06 milliards F CFA.
Danielle Ngono Efondo
Patrice Mvelle Nnanga, un diplomate camerounais est mort noyé samedi dernier, 06 juillet 2019 à Kribi, dans le département de l’Océan, région du Sud Cameroun. Ce responsable en service au ministère des Relations extérieures a été emporté par les eaux, vendredi 05 juillet 2019, alors qu’il nageait dans l’océan. C’est au bout de 24 heures de recherche, que le corps de ce fonctionnaire a été repêché à 20 kilomètres du Lycée Bilingue de Kribi.
Après l’identification du corps, en présence du procureur de la République et du sous-préfet de Kribi 2e, la dépouille de cet homme originaire de Niété a été déposée à la morgue de l'hôpital de district de Kribi.
Patrice Mvelle Nnanga était venu à la Cité balnéaire pour passer le week-end avec sa famille. La victime était accompagnée de son épouse et deux de leurs enfants.
M.M.
Des odeurs nauséabondes indisposent depuis quelques jours les populations du quartier Djamboutou et ses environs. Des odeurs d’un autre genre qui, selon ces populations proviennent des déchets produits par les usines de l’Huilerie de la Sodecoton de Garoua. D’après les autorités compétentes, des mesures environnementales sont en train d’être prises pour atténuer la nuisance.
« Quand vous ouvrez votre porte, les odeurs pénètrent immédiatement dans la chambre. Une situation qui nous met au dépourvu, des odeurs sont intenables ». Comme l’explique ce jeune qui n’a pas voulu décliner son identité, c’est une difficile scène de vie que les populations du quartier Djamboutou et ses environs sont obligées de vivre depuis quelques temps. Des déchets de fibres de coton déversés par les usines de l’Huilerie de la Sodecoton de Garoua, en état de putréfaction serait à l’origine de cette situation.
Les pleurs des riverains
L’atmosphère ainsi polluée, certains riverains disent être étouffés et en pâtir, surtout en cette saison des pluies. « Nous avons du mal à bien respirer. Les poussières que soulèvent les fibres de coton dans les usines, tombent directement chez nous. Du coup, même quand nous passons sur une moto à côté des décharges, nous sommes très indisposés. Ça dégage des odeurs nauséabondes, et nous amène des moustiques partout », confie Nassourou Souley, habitant de Djamboutou.
Pour ces riverains, des solutions doivent être trouvées en urgence pour les mettre à l’abri d’éventuelles maladies. Telle est notamment la doléance de Priscille Yaboya, « Même l’eau que nous buvons ici est polluée puisque les nappes d’eaux des puits sont également touchées par les saletés qui sont issues de ces déchets ».
Des mesures qui pourraient être prises dans les prochains jours
Des pleurs émis, qui devraient bientôt trouver des réponses favorables. Des mesures environnementales à titre palliatif sont en train d’être prises. « C’est une situation qui naît suite au retour des pluies. C’est juste un passage pour les coques des grains de coton qui ne sont pas reprises par les populations pour l’agriculture et l’élevage comme c’était le cas par le passé. C’est vrai, ça dégage un peu d’odeurs, mais les responsables, c’est-à-dire, le service environnement de la Sodecoton a été saisi, des mesures et des négociations sont en cours pour que ces déchets soient dégagés », selon les précisions de Manu Godjé, Délégué départemental de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable pour le Nord.
Mais en attendant l’assainissement de l’espace qui accueille ces déchets, au quartier Djamboutou, les populations environnantes essayent tant bien que mal de faire preuve de patience.
Innocent D H
Dans un document intitulé "Pourquoi les écoles doivent reprendre dans les régions anglophones du Cameroun", le CHRDA d'Agbor Balla affirme que le boycott scolaire a joué un "rôle important dans le progrès socio-économique et culturel du Sud-Cameroun, voire dans son avenir".
En octobre 2016, Common Lawyers s'est lancé dans une action de grève contre les tentatives du gouvernement d'annihiler la pratique de la common law dans un Cameroun constitutionnellement bilingue, bi-juridique et biculturel. Les enseignants anglophones se sont joints à la grève des avocats le 21 novembre 2016 pour demander la protection du système éducatif anglo-saxon qu'ils craignaient menacé.
La grève des enseignants a paralysé les écoles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aggravée par des jours de désobéissance civile appelée "ville fantôme". Quelques semaines plus tard, le Consortium de la société civile anglophone du Cameroun est apparu comme une plate-forme pour plaider collectivement en faveur de réformes des systèmes juridique et éducatif.
"Tout en reconnaissant le rôle important joué par les boycotts scolaires dans la prise de conscience du statut et des problèmes du Sud-Cameroun en union avec la République du Cameroun, nous devons également reconnaître que le boycott prolongé a eu un effet négatif sur le progrès socio-économique et culturel du Sud-Cameroun, voire sur son avenir", a déclaré la CHRDA le 9 juillet 2019 dans un communiqué.
L'ONG de défense des droits de l'homme dont le fondateur et président a été le pivot du soulèvement anglophone le soutient : "La principale industrie dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est l'éducation. Malheureusement, cette industrie est restée fermée depuis maintenant trois ans. Les conséquences ont été dévastatrices."
Avant la grève, la CHRDA affirme que plus de 6 000 écoles étaient opérationnelles dans la région. "En décembre 2018, moins de 100 écoles étaient opérationnelles, ce qui signifie que près de 5 900 écoles ont été fermées, avec plus de 40 000 élèves non scolarisés et plus de 40 écoles incendiées.
Lire aussi : Crise socio–sécuritaire au Cameroun : A qui profite le crime ?
En juin 2019, l'UNICEF a signalé que plus de 600 000 enfants n'étaient pas scolarisés dans les régions anglophones. De plus en plus d'étudiants ont migré vers les régions francophones pour poursuivre leurs études. "Paradoxalement, alors que les enfants migrent massivement vers les régions francophones, ils emportent avec eux tous les investissements en matière d'éducation dans les régions et sont absorbés par le système français contre lequel les Camerounais du Sud se disent lutter. Le manque de prévoyance des boycotts scolaires a amené les anglophones à accroître la marginalisation de leur propre économie et à faciliter le processus d'assimilation.
"Dans les jours à venir, le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA) lancera une campagne spéciale pour la rentrée scolaire. Cette campagne vise à sensibiliser les parents, le gouvernement et les militants séparatistes des régions anglophones à la nécessité de créer un espace sécuritaire où les enfants pourront retourner à l'école.
"Nous, à la CHRDA, valorisons l'éducation comme un droit humain fondamental. Tout groupe qui s'oppose à l'éducation sous quelque forme que ce soit viole ce droit, reconnu dans un certain nombre de conventions internationales telles que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels reconnaît le droit à l'éducation primaire gratuite et obligatoire pour tous et la Déclaration universelle des droits de l'homme dans son article 26.
"Le droit à l'éducation a également été réaffirmé par l'UNESCO dans la Convention de 1960 concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement, la Convention de 1981 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Nous appelons les dirigeants séparatistes à ordonner à leurs combattants de cesser d'attaquer les institutions universitaires, les enseignants et les étudiants.
"Nous demandons également au gouvernement de redoubler d'efforts pour assurer la sécurité des infrastructures scolaires, des enseignants et des élèves dans les régions anglophones, tout en demandant aux parents de surmonter la peur et d'envoyer leurs enfants à l'école.
Otric N.
Ou sont passé les pièces de monnaie ? C’est la question que tous les camerounais se posent en longueur de journée. La piste d’un trafic vers l’Asie est évoquée par certains, par contre pour d’autres, les « opportunistes » les revendent aux commerçants. Et pour résoudre cette situation, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, au cours d’une conférence donnée le 4 juillet, a annoncé la livraison de nouvelles pièces de monnaie, selon le journal Le Jour.
Pour résoudre le problème de la rareté des pièces qui sévit le quotidien des camerounais depuis un certain temps, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, a annoncé au cours d’une conférence de presse donnée à Douala le 04 juillet dernier qu’il y aura une livraison de nouvelles pièces de monnaie. « Nous nous sommes effectivement penchés sur cette question. C’est d’ailleurs le vice-gouverneur qui s’en est occupé, et des commandes ont été passées »,avait-il précisé comme le rapporte le journal le Jour. Et le vice-gouverneur de la BEAC, Dieudonné Evou Mekou, d’ajouter que les livraisons de ses pièces sont prévues pour le mois de novembre 2019.
Répondant à la question de savoir où vont les pièces, le gouverneur avait déclaré : « je n’en ai pas connaissance de façon précise. Nous avons appris qu’il y a des comportements de certaines entreprises qui non seulement transfèrent des pièces de monnaie FIFA, mais exportent ces pièces ». Tout en précisant que : « nos services mènent des enquêtes avec les autorités des pays membres de la Communauté des États de l’Afrique centrale (Cemac) pour déterminer l’ampleur de ce phénomène afin de nous doter des moyens pour la circonstance. C’est un sujet sur lequel nos équipes sont à pied d’œuvre pour déterminer l’ampleur, les circuits, et l’historicité ».
En attendant les résultats des enquêtes sur le terrain, Abbas Tolli, rassure que « Dès novembre 2019, les pays de la Cemac seront ravitaillés en pièces de monnaie, pour conjurer la pénurie actuelle ». Mais, selon l’économiste Hubert Kamgang, cette nouvelle est loin d’être rassurante. « Ce problème est plus profond », a-t-il déclaré. « La rareté de la petite monnaie n’est que la partie visible, par le commun des mortels de la répression monétaire. Il y a répression monétaire quand la monnaie ne joue pas son rôle économique qui est de faciliter les activités économiques. Le Cameroun serait victime de la répression monétaire. Cette répression empêche notre économie de sortir du sous-emploi massif et plus généralement de se transformer pour faire du Cameroun, l’équivalent des dragons et tigres d’Asie. » Avait-il conclut dans les colonnes du journal le jour du 08 juillet 2019.
Affaire à suivre ...
Danielle Ngono Efondo