Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) du département de Mayo-Banyo dans la région de l’Adamaoua désapprouvent l’ensemble des manifestations orchestrées par la « brigade anti sardinards (BAS) » en terre suisse, lors du récent séjour du couple présidentiel. La semaine dernière, ils se sont mobilisés pour exprimer leur mécontentement. Ils ont été suivis dans cette initiative par les forces vives dudit département. De cette manifestation, on retient que tous ensemble, ils condamnent fermement les agissements de ce groupuscule.
Ils tenaient par la même occasion à dire « non » aux manœuvres de déstabilisation des institutions républicaines orchestrées par ce groupuscule agissant sous le couvert d'une association dénommée la « brigade anti sardinards ». Ils ont particulièrement été touchés négativement par les manifestations à l’Hôtel intercontinental dans lequel a séjourné le Président de la République et son épouse, Paul et Chantal Biya. Cette manifestation de la section Mayo-Banyo nord, a reçu l’onction et le soutien de la délégation permanente départementale du Rdpc du département.
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Pour ces militants du Rdpc, ces manifestations ont contribué à ternir l'image du Cameroun à l'étranger. Les responsables locaux du RDPC ont invité de ce fait les militants du parti, les forces vives du département et tous les compatriotes épris de paix à condamner massivement de tels actes qui mettent à mal la cohésion nationale. L’occasion s’est également révélée idoine pour réaffirmer au Chef de l’Etat, leur attachement indéfectible. Ils ont rappelé que l'élection présidentielle du 07 octobre 2018 conclue par la victoire de Paul Biya est derrière eux. A la fin de la marche, une motion de soutien au chef de l'Etat Paul Biya, a été remise à Charles Gall Préfet du Mayo-Banyo.
Liliane N.
Faï Yengo Francis le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (CDDR) des ex-combattants de la nation a effectué la semaine dernière, une visite dans la ville de Maroua en compagnie des responsables du système des Nations unies. Ils se sont rendus dans le Mayo-sava. Ici il a été constaté qu’il y a une légère hausse du nombre des ex-combattants de la secte terroriste Boko Haram. On est passé de 105 enregistrés en décembre dernier à 117 aujourd’hui. Le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion a donc demandé à ces ex-combattants d’appeler leurs frères qui ont encore du mal à quitter le maquis.
Faï Yengo Francis avec les partenaires internationaux a également été dans la localité de Madjoura, dans laquelle il est prévu la construction d’un centre qui va abriter les repentis de Boko Haram. « Nous sommes venus écouter et voir. Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement camerounais. Nous n’allons pas nous arrêter sur les vaines paroles car il faut que dans les prochains jours, l’on voit véritablement notre contribution », a déclaré Boubakar Saïbou le représentant de l’Organisation internationale des migrations au Cameroun. Lors de cette visite, le Coordonnateur du Comité suscité a remercié le haut commandement à travers le général Bouba Dobekréo de la Force multinationale mixte, pour l’encadrement des repentis. Il a remis à celui-ci, un appui financier, question de lui alléger cette tâche, qu’il mène auprès des repentis.
Rappelons qu’en sa qualité de Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants de la nation, Faï Yengo avait indiqué que les repentis de Boko Haram ont absolument besoin d’être sécuriser. «Ce ne sont pas des prisonniers. Ce sont des ex-combattants. L’Etat a pris des mesures pour les réinsérer dans la société. Donc je ne pense pas qu’on puisse parler de prisonniers. Mais je voudrais vous dire que ces enfants ont besoin d’être sécurisés. Nous connaissons d’où ils viennent, nous ne connaissons pas l’état d’esprit de ceux qu’ils ont laissés. Je crois qu’il est de notre responsabilité de sécuriser ces enfants parce que nous ne savons pas ce qui peut leur arriver si on les laisse dans la nature », avait-il expliqué.
Liliane N.
Simone Colette Tchienga de retour au Cameroun, a décidé de se lancer dans la transformation des fruits. Elle s’active pour mener à bien son projet depuis un mois et demi. Sa société, elle a baptisée «Fide Juice». Simone fait donc partie des camerounais qui bénéficient de l’accompagnement de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).
Ceci explique la présence mercredi dernier de Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun dans ses locaux. « Je viens simplement pour vérifier une adéquation entre l’aide accordée, les aspirations des bénéficiaires et les attentes du Cameroun. Le pays a besoin d’entrepreneurs qui vont au bout de leurs projets, c’est possible. Je suis fier que mon pays puisse montrer le chemin », a déclaré le Diplomate.
Il convient de souligner que Simone Colette Tchienga pour lancer son unité de production et de commercialisation des jus naturels, a reçu de l’Ofii la somme de 5685 euros soit 3 729 115 Fcfa. Le coût total de son projet est estimé à 7158 euros soit 4 695 340 Fcfa. Elle bénéficie aussi de l’appui technique du Fonds national de l’emploi. La visite a permis au public de savoir que rendu à ce jour, 750 bouteilles de 33 Cl ont déjà été produites. Les jus proposés sont fait soit à base d’ananas, de pastèque, de citron-gigembre etc…
Gilles Thibault a également visité l’unité de production et de commercialisation des poulets de chair développée par Audrey Ngaha, une autre camerounaise revenue au pays. Elle a eu besoin de la somme de 4 674 349 Fcfa pour lancer son projet. Ce financement elle a reçu comme Simone Colette Tchienga, de l’Ofii.
Il faut souligner que l’Ofii pour la première vague de financements de projets en 2019 a débloqué plus de 36 millions de Fcfa. Les domaines dans lesquels les financements ont été alloués sont entre autres l’agriculture, l’agro-alimentaire, les services, le commerce. En janvier dernier, Didier Leschi le Directeur général de l’Ofii indiquait que le critère de sélection des projets était leur viabilité. « C’est pour cela que nous travaillons avec des opérateurs tels que le Fonds national de l’emploi. L’idée étant de travailler très précisément le projet pour qu’il soit viable sur la longue durée, mais qu’il puisse développer de l’emploi pour les camerounais », expliquait-il.
Liliane N.
Sur 150 cas de personnes souffrant d’insuffisance rénale à Maroua, 70 viennent du département du Mayo Danay, notamment de Yagoua, environ 46,67%. Des chiffres assez élevés. Des statistiques fournies par le ministère de la Santé publique répondant à la question de l’honorable Isabelle Manamourou Silikam vendredi dernier à l’Assemblée nationale lors de la traditionnelle séance des questions orales aux membres du gouvernement. Une dizaine d’autres cas qui reçoivent actuellement des soins à Garoua seraient venus de Yagoua.
Les raisons d’une montée fulgurante de l’insuffisance rénale dans cette partie du Cameroun sont certes difficilement perceptibles, on le sait tout au moins que l’automédication, le diabète, entre autres, peuvent être les causes directes de cette maladie. Jusqu’ici, le gouvernement a déjà pris plusieurs mesures pour faire face à ce mal, devenu un cancer social.
Selon les explications faites par Manaouda Malachie aux élus du peuple, « une séance normale c’est 60 000 F.Cfa. Il faut en faire trois par semaine pour un niveau normal. Si nous maintenons ce prix, nombreux sont ceux qui n’iront plus se faire dialyser. Le gouvernement supporte 55 000 F.Cfa ». Et au membre du gouvernement d’ajouter : « une personne paie juste 5 000 F.Cfa. On est en train de mener une étude qui pourrait amener le patient à ne plus débourser de l’argent à l’avenir ».
Avec la multiplication des centres d’hémodialyse, les patients se soignent dans un rayon assez raisonnable ; pratiquement dans toutes les régions. Pour résoudre définitivement ce problème le ministre a une issue : « La solution définitive est certes de dépister et regarder les causes mais ça sera par la transplantation d’organe ».
Toujours dans l'optique de permettre une bonne prise en charge des personnes souffrant de l'insuffisance rénale, un texte est en préparation. Il sera soumis pour appréciation devant la représentation nationale au moment opportun, apprend-t-on. Ceci permettra aux patients à une étape avancée de pouvoir se faire une greffe de rein afin de mener normalement leur vie. C’est une préoccupation majeure. Dans le budget du Minsanté à hauteur de 4,1 milliards qui sont consacrés à la lutte contre cette maladie.
Innocent D H
Pour Annie Claire Ntamack, analyste politique, « un mur comme frontière entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale est une véritable honte, une infrastructure comme celle là est aux antipodes des conventions et traités internationaux, sans oublier les principes de l’Union Africaine de même que ceux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, des instances internationales à laquelle les deux pays appartiennent… ».
Point de vue que partage Michael Didama, journaliste Tchadien et promoteur du site Tchadinfo.com « C’est une mauvaise idée, au moment même où l’Afrique porte sous les fonds baptismaux, la ZLECA à Niamey. Les murs finissent toujours par s’écrouler. Les Africains doivent avoir un seul objectif : La construction de l’Unité Africaine. La ZLECA est un grand bond vers cet objectif. Tous comme la monnaie unique Ouest Africaine, l’éco, qui entre en vigueur en 2010. Je ne connais pas les raisons profondes et souveraines qui président à la construction de ce mur mais, je soutiens que le 21ème siècle est celui de l’Afrique. Celui d’une Afrique intégrée, unie et une… ».
Il ajoute que : « Le FCFA est appelé à disparaître un jour, sous le coup de butoir de l’intégration africaine. L’Eco est un premier pas vers la fin de ce FCFA, même si certains chefs d’Etat Ouest Africains sont sceptiques ou même réticents quant à l’avènement de cet Eco qui fera sûrement écho en Afrique Centrale… ».
Que recherche véritablement la Guinée Equatoriale ?
Les nombreuses sollicitations engagées au niveau de la représentation diplomatique de ce pays a Yaoundé sont restées lettres mortes. Néanmoins, au sortir de l’audience qui lui a été accordée par le Chef de l’Etat Camerounais il y’a quelques semaines, le Ministre d'Etat équato-guinéen chargé de l'Intégration régionale, Baltasar Engonga Edjo'o a, devant la presse, affirmé que l’entretien a porté sur des sujets liés au renforcement de l’intégration au sein de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), dont le Chef de l’Etat est le Président en exercice… ».
Comment dès lors expliquer et comprendre l’idée de construction d’un mur qui va séparer le Cameroun et ce pays ? D’autant plus que depuis de nombreuses années, le pays dirigé par Obiang Nguema Mbasogo s’adonne au jeu de la fermeture et de l’ouverture de la frontière au niveau de Kyé Ossi. Au mois de Janvier 2019, devant les plaintes des commerçants, les autorités équato guinéenne ont décidé de l’ouvrir deux fois par semaine, afin de permettre les échanges très denses entre les deux pays.
En plus de cette « danse Bafia » à laquelle s’adonnent le président équato – guinéen et ses compatriotes, l’on ne compte plus le nombre d’expulsions subies par les camerounais qui ont pourtant abandonné depuis des lustres, leur pays pour s’installer dans ce pays.
Les prétextes donnés par Malabo pour justifier leurs actes
Le coup d’état manqué et l’arrestation en 2017, par la police camerounaise d’un groupe de présumés mercenaires d’origine centrafricaine soudanaise et tchadienne, accusés d’avoir voulu renverser le régime de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à Malabo est l’un des motifs sur lequel s’appuient les autorités de ce pays, pour justifier leur refus d’implémenter l’intégration sous régionale. Elles exigent du Cameroun, la fermeture des voies clandestines de contournement du principal poste frontalier de Kye-Ossi, mais aussi l’usage des couloirs normaux par les opérateurs économiques et les transporteurs…
Ce qui est fait, affirme Ditcheu Robert, commerçant, qui indique par ailleurs que : « Je vends des liqueurs au Cameroun, je les achète en guinée équatoriale. Je suis dans ce commerce depuis bientôt sept ou huit ans et, nous avons toujours subi les mêmes problèmes. Vous vous souvenez, en 2018, lorsqu’ils ont décidé de fermer la frontière, nous avons subi de nombreuses pertes, malgré le fait que nous nous plions à tous les contrôles qu’ils mettent partout et sous n’’importe quel prétexte. Ces gens veulent vivre en vase clos et, ils vont tout mettre en place pour que l’intégration, telle que la souhaite les autres pays ne soit pas effective… ».
Que peut – on préconiser comme solutions ?
Selon Annie Claire Ntamack, analyste politique « Le Cameroun a une politique d’intégration sous régionale et, les autorités de ce pays ne sauraient répondre par la fermeture de la frontière de ce côté. Lors des assises auxquelles nous avons assisté, nous avons toujours travaillé en pensant à tous ces camerounais, installés des deux côtés de la frontière qui ont construit leur vie autour des échanges commerciaux entre les deux pays. En plus, et je ne fais pas de démagogie, le Président de la République Paul Biya a toujours sollicité que nous œuvrons dans un esprit d’apaisement, malgré les envies grégaires de quelques compatriotes qui sont pour la fermeture définitive de la frontière entre le Cameroun et la guinée équatoriale. Malgré les attaques subies par notre pays, la fermeture de cette frontière à mon humble avis ne va pas nous empêcher de connaître l’essor économique que nous visons mais, le ministre des Relations Extérieures l’a relevé plus d’une fois, le Cameroun a ratifié des accords et, il se doit de les respecter… ».
Nicole Ricci Minyem
Les experts représentants les deux pays, se sont en outre engagés à créer un environnement qui va faciliter la lutte contre la criminalité transfrontalière. Celle ci comprend notamment : le terrorisme – la piraterie maritime – la prolifération et la circulation irrégulière des armes - la contrebande – le braconnage dans les parcs et autres réserves - des conflits agropastoraux …
Un comité a été mis en place, avec pour mission l’implémentation effective de ces résolutions. D’autres sous comités vont se charger de mener des études approfondies par rapport à chaque problématique soulevée pendant les séances plénières.
Lors des différentes allocutions à l’ouverture du forum, le ministre Paul Atanga Nji et le général de brigade Ndagi ont rappelé que ces assises émanent de la volonté du Chef de l’Etat Camerounais S.E Paul Biya et son homologue Muhammadou Buhari du Nigéria qui veulent intensifier la coopération entre les deux pays, en matière de sécurité transfrontalière en plus des relations diplomatiques et des échanges commerciaux.
Participants
Depuis sa création en 2012, ce comité a alternativement été organisé à Yaoundé et à Abuja, conformément à l'article 7 de l'Accord portant sa création. Et, pour ce 7ème rendez vous, qui a duré trois jours, le ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji était le chef de délégation de la partie camerounaise, avec à ses côtés les gouverneurs des dix régions que compte le Cameroun et partie Nigéria, le général de brigade Ndagi était à la tête des Gouverneurs des États Fédérés Nigérians Transfrontaliers.
Relation entre le Cameroun et le Nigéria
Le Cameroun et le Nigéria entretiennent des relations bilatérales depuis de nombreuses années, en tant que pays voisins et partageant une très grande frontière. La coopération militaire a permis, plus d’une fois de mettre en déroute, les activistes de la secte terroriste boko haram qui causent peine et désolation dans de nombreuses familles de part et d’autre de cette frontière.
Les experts de la partie camerounaise ont regretté le fait que la pugnacité des forces de défenses camerounaises, qui sont à de nombreuses reprises venues à bout des ardeurs de ces hors la loi, ne trouve toujours pas le même écho, côté Nigéria. Ce qui donne le temps à boko haram de se remobiliser, d’où les attaques subies dans la région de l’Extrême Nord depuis quelques semaines.
Le Minat, Paul Atanga Nji, en portant un toast lors du dîner offert à ses hôtes à l'hôtel Mont Febe, a émis le vœu que les mesures qui seront mises en place par les deux pays, permettent de venir définitivement à bout de cette secte terroriste.
Nicole Ricci Minyem
À cet égard, le Forum a eu le privilège de transmettre certaines de ses vues et suggestions à Son Excellence Paul Biya Président de la République du Cameroun.
PRETORIA, Afrique du Sud, 7 juillet 2019/
L'une des principales missions du Forum africain (« le Forum ») (www.AfricaForum.org) qui regroupe d'anciens chefs d'État et de gouvernement africains et d'autres personnalités africaines de premier plan, est de soutenir l’action de l'Union Africaine dans le cadre des initiatives qu’elle met en œuvre sur notre continent pour atteindre les objectifs définis dans son Acte Constitutif.
Dans ce contexte, le Forum s’est efforce de suivre au plus près l’évolution préoccupante de la situation en République du Cameroun.
À cet égard, le Forum a eu le privilège de transmettre certaines de ses vues et suggestions à Son Excellence Paul Biya Président de la République du Cameroun. Le Forum attend avec intérêt la poursuite de ces contacts.
Entre-temps, le Forum estime important de prendre toutes les mesures nécessaires pour s’informer de la manière la plus complète possible sur la situation en République du Cameroun.
Pour atteindre cet objectif, le Forum estime nécessaire la tenue d’un colloque sur le Cameroun qui se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie ou éventuellement dans tout autre pays africain avec l’accord du Forum.
Dans cette perspective, et sans plus tarder le Forum se propose de contacter un large éventail de citoyens camerounais qu’il invitera à participer à cette rencontre qui doit être le lieu d’un dialogue inclusif et ouvert.
Le Forum est convaincu que ce colloque contribuera grandement à lui donner les moyens de pouvoir mieux accompagner le gouvernement et le peuple camerounais à relever les défis auxquels ce pays frère africain est confronté.
Distribué par APO Group pour Africa Forum
"J'ai l'habitude de faire le make-up. Quand je le fais, je me sens à l'aise", nous confie Charifa, le make-up, ce mode de maquillage a gagné le cœur d'une multitude de dames à Garoua, à la fleur de l'âge ou non. Si certaines s'attachent par simple plaisance, d'autres y voient une astuce pour rehausser l'éclat de leur visage. "Lorsqu'il faut aller au bureau, il faut avoir un visage rayonnant et doux. Le matin, on peut se lever avec des cernes, on essaye un peu de cacher pour avoir une bonne mine. C'est un second visage", explique Patricia Fotso.
Au-delà de l'atout artistique que revêt cette forme de fard, sa dimension professionnelle, prend davantage corps. C'est le cas de Charifa qui en tire des revenus. Elle dit avoir l'habitude de maquiller beaucoup de femmes pour les mariages. Et elle assure que lorsqu'elle le fait, elle trouve aussi sa part de gain.
Comme les adeptes du make-up savent bien le dire, pour se maquiller, il faut avoir le nécessaire. "On a besoin du crayon marron ou noir. Tout dépend du choix de la personne avec un fond de teint et une liquide parce qu'après avoir le traçage, on a besoin des pinceaux", selon Charifa.
Le make-up est diversement apprécié par la gente féminine qui relève tantôt des avantages, tantôt des inconvénients.
Toutefois, dans une aire géographique où le soleil brille quasiment toute l'année, le fond de teint, et autres produits cosmétiques appliqués sur le visage peuvent avoir des effets secondaires tels que l'allergie. Comme quoi, faire le make-up n'est pas sans dangers sur la peau.
Innocent D H
Dans les ventes à emporter, devant les grands sites de rencontres et même dans les moyens de locomotion, l’on assiste à une folle ambiance. Les coups de klaxon dans les rues avec les drapeaux qui flottent laissent entrevoir l’importance que les Yaoundéens accordent à cette confrontation Cameroun – Nigéria.
« C’est vrai que le Nigéria nous a souvent battu, lorsqu’on regarde un peu le bilan des matchs entre les deux pays mais, cette fois, ils sont conscients d’affronter les champions d’Afrique par conséquent, je suis certains qu’ils ont eux aussi peur » affirme Clotaire, vendeur de vêtement à la criée. Lui aussi est dans l’ambiance d’avant match, avec ces deux drapeaux accrochés sur sa casquette.
Un peu plus loin, c’est Annette, vendeuse de maïs et de safous, qui dit qu’elle veut voir ce match devant son petit écran « Ekié, ma sœur, tu penses que je peux rater ça ? C’est le Cameroun qui joue et, je veux tout voir. Je n’ai pas envie qu’on me raconte et en plus, si je reste ici, les cris des gens vont me déconcentrer donc, moi je vais rentrer… ».
Comme relevé plus haut, devant les bars et autres coins de réjouissance, tout est fin prêt pour accueillir les clients et consommateurs : « C’est vrai que nous ne manquons pas de clients ici », témoigne Jean Claude, serveur qui ajoute que « mais c’est tout différent quand les lions jouent. On assiste à une arrivée massive de personnes et c’est pour cela que vous voyez qu’on a ajouté les chaises là-bas. Les gens aiment boire en groupe en faisant les commentaires, ça donne plus de saveur au match et, je crois que c’est à ce moment que nous avons les vrais supporters… ».
« S’il y’a une religion partagée par l’ensemble des camerounais, je puis vous assurer que c’est bien le football. Nulle part ailleurs, vous ne verrez cet engouement, cette passion. Quand les lions sont sur le terrain de jeu, il s’agit du vert – rouge – jaune, point. Et, nous le visons au quotidien. Il s’agit ici de passion positive, qui ne fait intervenir aucune autre actualité… », affirme Mouandjo Jean Jacques, acteur majeur du football national.
Même les jeunes ne veulent pas manquer ces moments et, après avoir acquis les sifflets, ils sillonnent les quartiers en scandant « Lions Indomptables du Cameroun Oyiéééé. 3 – 0 c’est le score. Nous allons les atomiser… ».
Quelques statistiques
11 – 11 – 12 : Championnat d’Afrique – Cameroun 1 – Nigéria 0
29 – 10 – 12 : Championnat d’Afrique - Nigéria 2 – Cameroun 1
11 – 11 – 10 : Championnat d’Afrique - Nigéria 5 – Cameroun 1
28 – 11 – 08 : Championnat d’Afrique - Cameroun 1 – Nigéria 1
Nicole Ricci Minyem