Pour la réalisation de ces microprojets, il faut débloquer environ 32 millions de Fcfa. Ils ont un potentiel de 31 emplois directs.
De retour de France où ils étaient, huit camerounais ont décidé de présenter des microprojets économiques au comité chargé de leur sélection. Ils ont présenté lesdits projets mercredi passé à l'occasion d'une cérémonie, organisée conjointement par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) et l'Ambassade de France.
Il convient de préciser que l’OFII implanté au Cameroun depuis 2009, accompagne depuis ce temps, les camerounais qui ont vécu en France et qui souhaitent bénéficier d’une réinsertion professionnelle une fois de retour au pays. Depuis 2012, date de mise en œuvre de cet appui au Cameroun, 110 camerounais en ont bénéficié pour un montant cumulé de plus de 570 millions de F et un total de 215 emplois créés. Chaque année donc, l’OFII organise sa traditionnelle cérémonie au cours de laquelle, le comité qu’il a mis sur pied, reçoit les projets à soutenir. Le comité en question est paritaire : franco-Camerounais. Il est présidé par l'Ambassadeur de France. L'OFII travaille en partenariat avec les organismes camerounais publics et privés comme le Fonds national de l'Emploi, afin de fournir un soutien optimal aux projets.
Ayant pris part à la cérémonie de mercredi, Christophe Guilhou, l’Ambassadeur de France au Cameroun prenant la parole a indiqué, qu’il y a trois modes d'accompagnement qui sont prévus dans cette perspective, dont une aide à la création d'entreprise allant jusqu'à 3,7 millions de F. Laquelle est versée directement au bénéficiaire qui présente un projet de création d'entreprises jugé viable.
En ce qui concerne l’édition 2019, les projets sélectionnés sont répartis dans les secteurs de la restauration, du commerce et de l'agriculture. Ils ont été sélectionnés sur la base d'une étude de faisabilité relative au caractère pérenne de l'activité.
Liliane N.
Simone Colette Tchienga de retour au Cameroun, a décidé de se lancer dans la transformation des fruits. Elle s’active pour mener à bien son projet depuis un mois et demi. Sa société, elle a baptisée «Fide Juice». Simone fait donc partie des camerounais qui bénéficient de l’accompagnement de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).
Ceci explique la présence mercredi dernier de Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun dans ses locaux. « Je viens simplement pour vérifier une adéquation entre l’aide accordée, les aspirations des bénéficiaires et les attentes du Cameroun. Le pays a besoin d’entrepreneurs qui vont au bout de leurs projets, c’est possible. Je suis fier que mon pays puisse montrer le chemin », a déclaré le Diplomate.
Il convient de souligner que Simone Colette Tchienga pour lancer son unité de production et de commercialisation des jus naturels, a reçu de l’Ofii la somme de 5685 euros soit 3 729 115 Fcfa. Le coût total de son projet est estimé à 7158 euros soit 4 695 340 Fcfa. Elle bénéficie aussi de l’appui technique du Fonds national de l’emploi. La visite a permis au public de savoir que rendu à ce jour, 750 bouteilles de 33 Cl ont déjà été produites. Les jus proposés sont fait soit à base d’ananas, de pastèque, de citron-gigembre etc…
Gilles Thibault a également visité l’unité de production et de commercialisation des poulets de chair développée par Audrey Ngaha, une autre camerounaise revenue au pays. Elle a eu besoin de la somme de 4 674 349 Fcfa pour lancer son projet. Ce financement elle a reçu comme Simone Colette Tchienga, de l’Ofii.
Il faut souligner que l’Ofii pour la première vague de financements de projets en 2019 a débloqué plus de 36 millions de Fcfa. Les domaines dans lesquels les financements ont été alloués sont entre autres l’agriculture, l’agro-alimentaire, les services, le commerce. En janvier dernier, Didier Leschi le Directeur général de l’Ofii indiquait que le critère de sélection des projets était leur viabilité. « C’est pour cela que nous travaillons avec des opérateurs tels que le Fonds national de l’emploi. L’idée étant de travailler très précisément le projet pour qu’il soit viable sur la longue durée, mais qu’il puisse développer de l’emploi pour les camerounais », expliquait-il.
Liliane N.