C’est ce qui ressort de la traditionnelle adresse du Chef de l’Etat à la jeunesse au soir de la 55ème édition de la fête de la jeunesse ce 10 février 2021. Le Président Paul Biya dans son discours faisait une esquisse du bilan du plan triennal spécial jeune initié en 2016.
Le Président Paul Biya indique dans son discours la jeunesse ce 10 février 2021 que le plan triennal spécial jeune a permis de financer au cours de l’année 2020, 5 500 projets portés par les jeunes camerounais, pour une enveloppe totale estimée à près de 15 milliards de FCFA. Ce qui a « ainsi permis l’installation d’un peu plus de 16 000 jeunes dans 66 villages pionniers de la 2e génération ».
Outre ces performances relevées par le Chef de l’Etat dans son adresse, de sources proches du dossier font savoir que ces performances auraient pu être encore plus importantes si certaines difficultés n’avaient pas émaillé l’implémentation de ce programme d’autonomisation de la jeunesse et de développement de la petite économie. Selon ces sources, « La principale difficulté dans l’exécution du Plan triennal « spécial jeune » demeure la mise à disposition des financements. Cette difficulté se traduit à la fois par la lenteur dans le virement, ainsi que par l’insuffisance des allocations ».
Rappelons à titre utile que, le Plan triennal spécial jeune est une prescription du Chef de l’Etat qui remonte à 2016. Doté d’une enveloppe globale de 102 milliards de FCFA, cette initiative présidentielle se poursuit au-delà du triennat originel. L’objectif à terme, est pour le Gouvernement camerounais de parvenir à financer 1,5 million de jeunes.
Innocent D H
C’est à travers un message publié sur le site officiel de l’ambassade des Etats Unis que les rédacteurs du texte ont tenu à saluer, ainsi qu’à célébrer « la capacité et l’engagement de cette génération qui entend contribuer à la construction d’un avenir pacifique et prospère… ».
« Le 11 février, les enfants et les jeunes des six régions du Cameroun - de Mamfe à Yokadouma, de Kousseri à Ambam - célèbrent la capacité et l’engagement de cette génération à contribuer à la construction d’un avenir pacifique et prospère.
Après quatre ans de conflit armé dans les régions anglophones, de cycles successifs de crise humanitaire et de déplacement, de violentes attaques extrémistes dans la région de l’Extrême-nord et la pandémie mondiale du Covid-19 dont les répercussions économiques sont importantes, la jeunesse camerounaise continue de montrer sa forte résilience et son potentiel.
En ce jour spécial, nous encourageons tous les Camerounais dans leur remarquable diversité, à prendre des mesures significatives pour défendre la paix et faire en sorte que chaque enfant puisse aller à l’école en toute sécurité, contribuer à l’avancement de la communauté et acquérir les compétences nécessaires à la vie et à la réussite dans l’économie de demain.
Que cette année apporte la paix »
Un accompagnement permanent
Il faut relever que de nombreux programmes ont été mis en place, au niveau de l’ambassade des Etats Unis en faveur de la Jeunesse Camerounaise, afin d’aider, selon des projets biens précis, ceux qui le souhaitent, d’acquérir de nouvelles connaissances, pouvant parfois donner lieu à l’obtention des bourses ou autres subventions.
Il s’agit entre autres du :
Centre de ressources pour l'enseignement et l'apprentissage de la langue et de la culture anglaises américaines ;
Programme d’Initiative de Collège communautaire (CCI) qui offre des opportunités à des personnes de pays comme le Brésil, le Cameroun, le Costa Rica, l'Égypte, le Ghana, l'Inde, l'Indonésie, le Kenya, le Pakistan, le Panama, l'Afrique du Sud et la Turquie pour développer leur leadership et leurs compétences professionnelles ; mais aussi maîtriser l'anglais, tout en étudiant dans un collège communautaire aux États-Unis ;
Programme de solutions communautaires de développement professionnel, destiné aux leaders de la communauté mondiale les meilleurs et les plus brillants, travaillant dans les domaines de la transparence et de la responsabilité, de la tolérance et de la résolution des conflits, des problèmes environnementaux et des problèmes des femmes.
English Access Microscholarship Program (Access) qui fournit une base de compétences en anglais aux jeunes talentueux de 13 à 20 ans, issus de secteurs économiquement défavorisés grâce à des cours parascolaires et des sessions intensives.
Programme d’étudiants étrangers Fulbright qui permet aux étudiants diplômés, aux jeunes professionnels et aux artistes étrangers, de rechercher et d'étudier aux États-Unis pendant un an ou plus dans des universités américaines ou d'autres institutions appropriées.
Programme Fulbright Visiting Scholar, qui offre des subventions à environ 850 universitaires étrangers de plus de 100 pays pour mener des recherches postdoctorales, dans des institutions américaines d'un semestre universitaire à une année universitaire complète…
Nicole Ricci Minyem
L’invite est du sous-préfet Emmanuel Nkolo Eva à l’endroit des jeunes de l’arrondissement de Tchéboa dans la région du Nord. L’autorité administrative s’exprimait ainsi à l’occasion de la célébration de la fête nationale de la jeunesse à Ngong.
A travers des chants patriotiques assortis des pas synchronisés, les élèves de l’arrondissement de Tchéboa ont marqué d’un cachet spécial la célébration de la fête nationale de la jeunesse. Cette 54ème édition intervient après deux grands moments de la vie nationale à savoir la promulgation par le Chef de l’Etat de la loi portant code général de la décentralisation et la tenue du double scrutin législatif et municipal.
De ce fait, les jeunes de Tchéboa ont été invités à des comportements responsables pour un Cameroun de paix, un et indivisible prôné par le président Paul Biya dans son discours à la jeunesse. « Ils doivent laisser de côté certaines pratiques peu orthodoxes notamment les violences, le désordre, la consommation abusive des stupéfiants, sans oublier l’utilisation irrationnelle des réseaux sociaux », prescrit Emmanuel Nkolo Eva, sous-préfet de l’arrondissement de Tchéboa.
Outre le défilé de la cinquantaine d’écoles primaires et secondaires, les établissements de formation professionnelle 06 au total, quelques mouvements et associations des jeunes, ainsi que les partis politiques ont marqué leur passage triomphal devant la tribune de la place des fêtes de Ngong. La remise des attestations aux établissements scolaires meilleurs défilants a mis un terme à la célébration.
Innocent D H
Comme il est de coutume, à la veille de la célébration de la fête qui leur est dédiée, le Président de la République s’adresse à ceux qu’il considère comme Fer de la Lance de la Nation. Un discours qui fait certes un bilan des actions passées des Institutions de la République mais dans lequel le « Patriarche » donne des directives et invite ceux qui feront le Cameroun de demain, de se positionner en constructeur et héritier légitime du Vert – Rouge – Jaune National
« Mes chers jeunes compatriotes,
Il n’y a pas si longtemps, m’adressant à la Nation, je vous disais que le septennat en cours devait être décisif. Je pensais bien entendu à notre accès à l’émergence à l’horizon 2035 qui validerait nos avancées dans le domaine de la démocratie et du progrès économique et social. Eh bien, je crois que les faits sont en train de me donner raison.
Il fallait en priorité régler le problème, depuis longtemps pendant, de la mise en œuvre de la décentralisation. Le Grand Dialogue National a ouvert la voie à l’adoption, par le Parlement, du Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées et d’une loi qui assure l’égalité de l’usage du français et de l’anglais. Ces textes ont été promulgués par mes soins dans les meilleurs délais.
Rien ne s’oppose donc plus à leur application. Il s’agit en réalité d’une véritable révolution pacifique qui répond aux aspirations de nos concitoyens à une meilleure participation à la gestion des affaires locales. A quoi s’ajoutent les dispositions d’un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui tient compte de leurs particularités sociales et culturelles.
Mais, me direz-vous, pourquoi nous parler d’un problème qui ne nous concerne pas spécifiquement ? Il y a, à cela, deux raisons :
- D'une part, vous serez la première jeune génération à bénéficier des opportunités qui vont se présenter à ceux qui voudront s’investir dans la gouvernance locale. Et je vous engage vivement à le faire.
- D’autre part, le nouveau processus de décentralisation a valeur d’exemple. Il apporte la preuve que les problèmes liés à l’évolution de notre société peuvent se régler par la concertation sans recourir à la violence.
Mes chers jeunes compatriotes,
Je voudrais insister sur ce point, car il n’y a que trop d’endroits dans le monde – et notamment en Afrique – où la violence fait le malheur des peuples. Nous ne voulons pas de cela au Cameroun. Notre objectif demeure l’établissement d’une société pacifique, démocratique, juste et prospère.
C’est pourquoi nous poursuivrons nos efforts pour avancer dans cette voie, en mettant l’accent sur le développement de notre système éducatif.
Déjà parvenu à un niveau de qualité reconnu, il continuera de faire l’objet d’une attention particulière du Gouvernement. A titre d’exemple, tous types d’enseignement confondus, ses dotations budgétaires représentent, en 2020, environ le septième des dépenses de l’Etat.
Des jeunes ayant reçu une bonne éducation et une bonne formation auront naturellement les meilleures chances de se comporter en citoyens responsables et d’accéder à l’emploi.
Ce dernier problème reste préoccupant, surtout s’agissant des jeunes. Il n’y a pas en effet, pour le moment, adéquation entre la demande et l’offre d’emplois. L’Etat et le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle font tout ce qu’ils peuvent pour apporter des réponses.
Le premier par ses recrutements dans la fonction publique et l’armée. Le second par la mise en œuvre de différents programmes d’aide à l’emploi.
Mais, il faut bien reconnaître que ces efforts, même s’ils sont appréciables, ne sont pas de nature à régler un problème qui tient au fait que notre économie ne crée pas suffisamment d’emplois. Malgré ce handicap, on peut toutefois se réjouir de ce que, selon les statistiques, un peu plus de 500.000 emplois ont été créés l’an dernier dans le secteur moderne de notre économie.
La situation actuelle de celle-ci est la résultante des différentes crises qui se sont produites au cours des vingt dernières années. J’ai évoqué récemment cette question dans mon message de fin d’année à la Nation.
J’ai dit en substance que notre économie évoluait de façon plutôt satisfaisante et que notre croissance était repartie à la hausse. Mais je précisais aussi que le contexte international demeurait incertain et que nous devions faire des efforts supplémentaires pour rester sur la trajectoire de l’émergence. Antérieurement, j’avais eu l’occasion de déplorer notre dépendance excessive vis-à-vis de l’extérieur et de suggérer de l’alléger.
C’est tout le sens de notre politique de développement qui vise à moderniser notre agriculture, à stimuler notre industrialisation, notamment en transformant nos matières premières agricoles et minérales, et à développer le numérique. Nous pourrons ainsi faire baisser nos importations, augmenter nos exportations et créer de nouveaux bassins d'emplois. C’est à vous, mes chers jeunes compatriotes, que reviendra cette tâche exaltante au cours des prochaines décennies.
Par ailleurs, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique poursuivra ses activités au bénéfice des jeunes dans les domaines de l’éducation civique et de l’intégration nationale, de leur insertion économique et de l’application du Plan Triennal Spécial Jeunes. C’est le cas avec l’initiative Youth Connekt Cameroon, récemment lancée à Yaoundé.
Ces différents programmes concernent plusieurs centaines de milliers de jeunes.
Au registre des satisfactions que nous pouvons légitimement éprouver, je mentionnerai les succès remportés par nos jeunes sportifs sur la scène internationale. Qu’il s’agisse :
- du 2ème titre de champion d’Afrique des Nations de notre équipe de football messieurs des moins de 17 ans en avril 2019,
- du 2ème titre de championne d’Afrique de notre équipe nationale de volley-ball dames en juillet 2019 et
- de la consécration, en janvier 2020, de notre équipe nationale féminine de football comme meilleure équipe du continent,
Je crois que nous pouvons être fiers de notre jeunesse sportive qui fait flotter très haut les couleurs du Cameroun.
Mes chers jeunes compatriotes,
Il n’y a pas si longtemps, lors d’un Conseil Ministériel, j’avais demandé au Gouvernement d’envisager la mise en place d’un plan national de lutte contre la consommation des drogues et de l’alcool. Celle-ci avait alors atteint la côte d’alerte au sein de la jeunesse camerounaise. J’invite encore aujourd’hui le Gouvernement à se mobiliser davantage pour lutter contre ce fléau.
Je saisis également l’occasion de cette Fête de la Jeunesse pour, une fois de plus, lancer un appel à nos jeunes compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ceux qui se sont laissé enrôler dans des bandes armées et qui continuent d’entretenir un climat d’insécurité dans ces deux régions doivent déposer les armes, à l’exemple de ceux, nombreux, qui l’ont déjà fait et qui vivent tranquillement au sein de nos communautés. Je continue de les exhorter à sortir de la brousse et à retrouver leurs autres jeunes concitoyens qui mènent une vie normale au sein de la société.
Mes chers jeunes compatriotes,
Je ne peux pas ne pas évoquer, avant de conclure, un événement récent qui bouleverse nos consciences : le meurtre, à Yaoundé, d’un jeune professeur de mathématiques par un de ses élèves. Cet acte, à peine croyable, en dit long sur les dérives de nos sociétés modernes.
J’en appelle aux parents, aux hommes de religion et aux enseignants pour que, grâce à l’éducation qu’ils dispensent, de tels faits ne puissent se reproduire. Je vous demande également de réfléchir à ce qui s’est passé, d’en mesurer la gravité et de prendre l’engagement de ne jamais commettre de tels actes.
Je saisis cette occasion pour exprimer de nouveau aux malheureux parents concernés mes très sincères condoléances.
Mes chers jeunes compatriotes,
Il y a soixante ans – j’avais alors votre âge, le Cameroun accédait à l’indépendance. Les jeunes de l’époque en avaient rêvé et elle est devenue réalité.
La tâche était immense. Nous en étions conscients. Il aura fallu beaucoup d’efforts, mais aussi de sang et de larmes, pour arriver où nous en sommes. Ce sont des générations de jeunes comme vous qui y ont consacré leur vie. Nous n’avons pas à avoir honte de ce qu’ils ont fait.
Aujourd’hui, les Camerounaises et les Camerounais, dans leur grande majorité, peuvent manger à leur faim, se faire soigner, aller à l’école, au collège, au lycée, à l’université, ont le droit de s’exprimer et de voter librement.
Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. Nous le ferons ensemble. Nous bâtirons ensemble la société juste et prospère que nous appelons de nos vœux.
Mes chers jeunes compatriotes,
Pour le bien de notre pays, j’ai besoin de vous.
Bonne Fête de la Jeunesse !
Vive la jeunesse camerounaise !
Et vive le Cameroun » !
N.R.M
Aussi bien au primaire qu’au secondaire, les dirigeants ont aménagé du temps afin de permettre à leurs élèves de vibrer au rythme de la célébration de la fête qui leur est consacrée.
Au lycée de Nkolfoulou, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’enceinte de l’établissement, aucun élève ou presque n’a le cœur aux études. Dans certaines salles de classe, des jeunes gens sont engagés dans les répétitions des mouvements d’ensemble encore appelés ballets qu’ils vont présenter devant leurs camarades et autres invités.
Dans une autre salle de classe, les enfants qui vont jouer dans des pièces de théâtre révisent leurs passages dans des scripts et parfois, on entend des éclats de rire par ci par là, des boutades que se lancent les acteurs en herbe.
Plus loin, certains autres élèves jouent des instruments pendant que d’autres chantent. Et pour Pierre Tsoungui, élève en classe de 4ème A4 All, ce sont des moments dont les élèves ont besoin pour souffler un peu : « Nous profitons toujours de la semaine de la fête de la Jeunesse pour respirer un peu. Nos enseignants nous font suivre les cours à un rythme soutenu et parfois nous pouvons être fatigués parce qu’en plus, il y’a les devoirs à faire et sans oublier les travaux que nous faisons à la maison… ».
Mais en plus, « C’est pendant ces moments que nous apprenons autre chose, comme par exemple nous qui faisons le théâtre. Je pourrais peut être devenir acteur quand je serais grand. Les pièces de théâtre que nous avons choisi portent un message de sensibilisation pour les élèves, les enseignants mais aussi pour nos parents. Toutes ces personnes doivent se tenir main dans la main pour que dans les écoles, les choses changent et c’est ce que nous avons voulu passer comme message… ».
Autre site, collège le Copes et c’est pratiquement la même ambiance. Sauf qu’en plus, les dirigeants de cet établissements ont ajouté des journées de causeries éducatives avec des thématiques comme : Les dangers de la drogue – La responsabilité de l’élève en milieu scolaire.
Mathews Yemga – élève en classe de Seconde estime qu’il faut sensibiliser : « L’école est devenu un danger aujourd’hui à cause du comportement des élèves c’est vrai mais le corps enseignant n’est pas exempt de tout reproche. Certains mais pas tous, ne sont pas pédagogues et considèrent leurs élèves comme des rivaux. Ils ne savent pas créer une relation de confiance qui apporte le respect et, ces enfants qui sont entrain de grandir et qui pour certains consomment des drogues doivent être repris avec douceur et fermeté. C’est pour cela que nous avons décidé au cours de la semaine de la fête de la Jeunesse, donner ce message à nos camarades et aussi à nos enseignants… ».
Des moments de réflexion, de partage d’expérience peut être et de sensibilisation au-delà de l’aspect festif qui pendant les trois prochains jours vont s’achever par des prestations artistiques de ces élèves, génération en devenir qui estime que leurs voix comptent.
Nicole Ricci Minyem
C’est l’une des principales innovations annoncées pour la célébration de la fête de la jeunesse cette année dans la région du Nord. Il sera aussi question d’assurer la formation des conducteurs de moto taxi, ces innovations ont été dévoilées ce mardi au cours de la première réunion préparatoire de la 54ème édition tenue à Garoua.
L’initiative Youth connect appelée de tous leurs vœux par les pouvoirs publics dans la région du Nord, est un moyen efficace et efficient d’encadrement de la jeunesse afin permettre à celle-ci d’être connectée aux multiples opportunités qui s’offrent à elle pour son autonomisation. « Cette initiative a pris corps dans certains avec beaucoup de succès. Il y aura le village de la jeunesse avec un salon d’exposition des initiatives des jeunes de CMPJ ainsi que des jeunes bénéficiaires de projets. Une série de communications par rapport au contexte de l’heure, notamment la question des violences dans les écoles », précise Martin Kami Bouba, délégué régional de la Jeunesse et de l’Education civique. L’implémentation du projet dans le Nord est présentée comme l’une des innovations phares de la 54ème édition de la fête de la jeunesse dont la réunion préparatoire vient d’avoir lieu à Garoua.
A été également annoncée au cours de cette réunion, la formation des jeunes conducteurs de moto taxi au réarmement moral, en secourisme, et à l’entrepreneuriat. L’on apprend également que la célébration de la fête de la jeunesse cette année sera ponctuée dans le Nord par une marche pour la paix, une prière inter religieuse. Objectif préparer les cœurs pour un Cameroun un et indivisible surtout en cette période électorale. « Implémenter la décentralisation, faire participer tous les jeunes au niveau des arrondissements, des établissements scolaires, faire associer les conducteurs de moto taxi », martèle Julien Doumba, secrétaire général des services du Gouverneur du Nord.
Innocent D H
Et, un gala spécial de l’excellence jeunesse et des grandes opportunités, s’inscrivant dans le cadre de la célébration de la 53ème édition de la fête de la jeunesse, a été organisé le 09 Février dernier, pour apporter un rayonnement à l’échelle nationale et internationale du génie et du talent de la jeunesse camerounaise.
L’organisation de cette activité visait principalement à promouvoir l’excellence jeunesse, à travers la présentation des innovations ainsi que la valorisation du talent et du génie des jeunes camerounais, qui se seront remarquablement distingués dans divers domaines au cours de l’année 2018. Les jeunes, dont l’âge est compris entre 15 et 35 ans, ont reçu des mains de plusieurs personnalités, un award et un diplôme d’excellence.
Pour survivre, l’être humain doit constamment innover et s’adapter. Pour la grande majorité des Africains et le Cameroun en particulier, l’innovation est une nécessité, qui leur permet de faire face à la précarité du quotidien. La situation actuelle et les perspectives d’avenir étant positives pour notre pays tourné vers des progrès importants dans la réalisation de son programme de transformation, il est urgent de recourir à la science et à la technologie dans les innovations traditionnelles. Ce programme de transformation ne sera couronné de succès que si l’État exploite le potentiel des jeunes. Grandissant dans un contexte de plus en plus libre et juste, les jeunes camerounais sont dynamiques, tournés vers l’avenir et sont aussi les mieux placés pour trouver des solutions novatrices aux problèmes grâce à la créativité et à l’innovation.
Cependant, pour y parvenir, ils ont besoin de conditions favorables et d’un environnement dans lequel ils peuvent s’épanouir sans entrave. C’est pourquoi il importe de renforcer chez cette frange de la population, la confiance en soi à travers la reconnaissance de ceux qui se distinguent par leur sens de l’effort et de la créativité.
La célébration de l’excellence jeunesse a dès lors servi d’espace d’expression de la reconnaissance nationale à l’égard des jeunes, afin de faire prendre conscience à ces derniers de la charge qu’ils auront d’hériter de ce pays demain à travers la promotion du mérite et la saine émulation des jeunes de tout bord.
Le Gala Spécial de l’Excellence Jeunesse des Grandes Opportunités aura en plus, été un événement fédérateur de tous les acteurs œuvrant pour le bien de la jeunesse. Au-delà de la mise en avant de ceux qui se sont distingués au cours de l’année écoulée à travers un concours organisé à cet effet, l’édition de 2019 a été marquée par une activité de valorisation du talent jeune, tout comme cela est souvent fait dans le domaine sportif, par une réception au Palais de l’Unité, sanctionnée par la remise des distinctions honorifiques aux jeunes lauréats.
Sélection des jeunes
Elle a été à la charge des administrations sectorielles respectives et les primes ont été données à cinq jeunes, par domaine
Arts et de la culture - Entrepreneuriat - Domaine Agropastoral – Enseignement- Domaine sportif - Innovation technologique et industrielle - Domaine associatif - Communication et média - Domaine du volontariat - Economie numérique
La soirée de gala spécial de l’excellence jeunesse des grandes opportunités a été l’occasion de communier avec les jeunes lauréats et de célébrer leurs talents et performances dans les jardins du musée national. Cela a été un grand moment ponctué de prestations artistiques, des hommages, des projections sur les actions et réalisations des lauréats célébrés…
C’est depuis le 5 février 2019 que les groupes séparatistes présents au Nord-Ouest et au Sud-Ouest ont lancé l’opération Lock down, ce qui signifie en français, verrouillage. Ladite opération vise à empêcher les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à prendre part aux activités de célébration de la 53e édition de la Fête de la Jeunesse qui aura lieu le 11 février 2019. Les ambazoniens ont donc de ce fait indiqué que le Lock down va prendre fin le 15 février prochain.
En attendant, ce sont les populations qui paient le plus lourd tribut. Car avec cette opération similaire à celle des villes mortes, il est question de ne laisser ni entrer ni sortir les personnes dans les deux régions. D’après l’une de nos sources, ça fait déjà trois jours qu’aucun voyageur ne s’est rendu à une gare routière. Les chauffeurs visiblement impuissants ne savent plus à quel saint se vouer et appellent à l’aide. Ils demandent aux autorités d’intervenir pour rassurer la population car depuis qu’aucun véhicule n’entre ou ne sort de la gare, c’est un grand manque à gagner pour ces agences de transport qui desservent au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Il faut noter que c’est la première fois que les populations vivant dans les régions anglophones font face à cette nouvelle opération. Elles ont été habituées aux villes mortes. Une opération vivement combattue par les autorités à l’instar de Patrick Ekema Esunje le Maire de Buea. Son objectif est de mettre totalement fin aux villes mortes en 2019. En décembre 2018, il avait par conséquent réuni les chefs d’entreprises, les chauffeurs de taxis et les transporteurs routiers, qui ont pris l’engagement de mener leurs activités sans crainte durant la nouvelle année. Le Maire avait pour sa part fait la promesse d’entreprendre des actions afin que les entreprises ayant subi des pertes depuis le début des villes mortes, en fin d’année 2016 au plus fort de la crise anglophone, soient dédommagées.
Pour contrecarrer l’opération des villes mortes, Patrick Ekema Esunge est allé jusqu’à prendre comme mesure, la mise à la disposition de 10 litres de carburant à chaque conducteur de taxi, qui braverait cette interdiction des groupes séparatistes armés. Toutefois nos sources révèlent que par crainte de représailles, les conducteurs de taxis de la ville de Buea qui saluent au passage la mesure du Maire, préfèrent tout de même, utiliser la dotation de carburant pour les autres jours.
Liliane N.
Dans le cadre de la célébration de la 53e édition de la Fête de la Jeunesse, le Cercle des Amis du Cameroun (Cerac) depuis le mercredi 6 février 2019 se retrouve à l’Université protestante d’Afrique centrale (Upac) pour une opération de don de sang. Avant de procéder à l’opération, l’association caritative créée par Chantal Biya la Première Dame par la bouche du Dr Appolonie Noah Owona, a entretenu les étudiants et le personnel de l’Upac.
Dans son exposé, le Dr Appolonie Noah Owona s’est appesanti sur la pénurie du sang toujours décrié dans les banques spécialisées et les hôpitaux du pays. «Le don du sang est un geste de solidarité qui permet de sauver des vies. Il intervient généralement en situation d’urgence: cas d’accidentés de la route ou femmes en couche. Il n’y a aucun médicament capable de substituer le sang. C’est pourquoi nous sensibilisons les communautés, dont les étudiants constituent un important vivier, à se mobiliser pour donner un peu de sang. Nous sommes infiniment reconnaissant au Cerac et à Mme Chantal Biya pour leur contribution à cette œuvre», a-t-elle déclaré.
Il convient de préciser qu’alors que les besoins en transfusion sanguine sont estimés à environ 400 000 poches de sang par an, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) ne prélève que 91 000 dons de sang environ par an. Ainsi, plus de 300 000 transfusions sanguines ne sont pas réalisées par manque de sang. La Fédération camerounaise des donneurs bénévoles de sang (FECADOBES) explique que cette pénurie de sang est la conséquence de la réticence, qu'ont les camerounais pour le don de sang. Ils considèrent que cet acte n'est pas conforme à leur croyance religieuse. D’après certaines croyances, donner de son sang revient à commettre un péché. «Il n’est pas rare de voir un parent refuser de se faire extraire un peu de sang à transfuser pour son propre enfant», rapporte un médecin témoin de cette situation.
L’exposé du Dr Appolonie Noah Owona à l’Upac a permis de comprendre les enjeux de cette opération vivement saluée par le Révérend Pr. Bouba Mbima, le Recteur de cette institution universitaire. Il a loué l’action du Cerac car a-t-il relevé, elle va contribuer à sauver des vies. Il faut rappeler que cette opération n’est pas la première de ce genre organisée par le Cerac. «Nous avons commencé cette activité avec l’accident ferroviaire d’Eséka : il y avait un besoin criard en sang. L’opération avait alors été un succès parce que nous étions parties pour une collecte de 300 poches de sang par jour, mais nous avons atteint 400», a expliqué Mme Aïssa Motaze la Secrétaire générale du Cerac.
Liliane N.