A l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de l’incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara), le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba s’est confié à nos confrères de la radio publique Crtv. Livrant quelques informations relatives au projet de réhabilitation de l’infrastructure sinistrée, il a fait savoir le 31 mai dernier que les premières évaluations de coût des travaux les situeraient autour de 250 milliards de FCFA.
« A ce jour, je peux vous dire qu’une étude sommaire nous a déjà édifié sur les différentes options de réhabilitation de cette structure. Par ailleurs, les premières évaluations du coût des travaux les situeraient autour de 250 milliards de FCFA et plusieurs entreprises ont déjà manifesté leur intérêt à conduire les travaux », a déclaré le membre du Gouvernement sur les ondes de la Crtv.
En outre, Gaston Eloundou Essomba a affirmé que le démarrage des travaux de réhabilitation de la Sonara dépend largement de la mobilisation des financements. A ce niveau, une partie des économies budgétaires engendrées par le nouveau mécanisme d’approvisionnement du pays en hydrocarbures a été affectée à la Sonara. Pour le ministre, cela est « un atout majeur » car ces ressources donnent à nouveau à l’entreprise « un certain intérêt auprès de ses partenaires financiers ». En sélectionnant les marketeurs par appel d’offres, le pays devrait faire des économies pouvant atteindre 150 milliards de FCFA par an en paiement de primes, renseigne la même source.
Les deux phases du projet
Selon des sources fiables, à l’issue de la première phase du projet de modernisation de la Sonara, en plus d’améliorer ses capacités productives, augmentera la capacité de chargement des camions citernes par jour à travers la mise en place d’un îlot de chargement supplémentaire et l’amélioration du matériel de comptage. Il est prévu à cet effet, la construction d’une salle de contrôle automatique. L’on apprend qu’en 2002 déjà, la capacité de production de cette raffinerie inaugurée en 1981 était passée de 1,6 à 2,1 millions de tonnes. Le Cameroun importe du pétrole brut léger, du Nigéria et de la Guinée Equatoriale, et exporte le pétrole produit localement, qui a les caractéristiques d’être un brut lourd et acide.
Quant à la deuxième phase du projet qui n’a pas encore démarré, elle portera sur la construction de nouveaux bacs supplémentaires pour le stockage de bruts et de produits raffinés ; et l’installation d’un système d’hydrocraquage. Ce système permettra de réaffirmer de manière rentable les pétroles bruts lourds produits au Cameroun en vue d’en tirer les produits légers pour la consommation et limiter par conséquent la fuite des devises.
Innocent D H
Un avis d’appel d’offre international a de ce fait été lancé par la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques.
Il y a besoin de faire une étude diagnostique de la Société nationale de raffinage (Sonara). Le coût de ce travail est de 500 millions de FCFA. Il consistera à entre autres, la réalisation du bilan humain, technique, technologique, environnemental et financier du sinistre de mai 2019. Il sera également question du diagnostic stratégique et opérationnel de l’entreprise, la proposition d’une option technique et technologique envisageable, afin de disposer d’une raffinerie performante, compétitive et viable.
La durée de ce travail est de 90 jours. Les cabinets qui veulent déposer leurs dossiers de candidature pour le travail ci-haut précisé, doivent avoir une parfaite connaissance des secteurs concernés et disposer des références ainsi qu’une expérience avérée dans l’étude diagnostique d’une entreprise.
A titre de rappel, l’incendie qui a causé des dégâts à la Sonara date de la nuit du vendredi à samedi 1er juin 2019. Comme dégât, on a noté que des installations exploitées par la Sonara avaient été touchées. L’incendie a endommagé totalement 4 des 13 unités de production et en a partiellement soufflé trois. Ce sont près de 10 millions de litres de pétrole brut qui sont partis en fumée dans un bac.
Le 6 février 2020, Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie s’est entretenu avec une délégation du Groupe russe Lukoil-Litasco. La question de la réhabilitation de la Sonara a été débattue ce jour-là. Yvan V. Romanovsky le vice-président pour les Amériques, l'Afrique de l'Ouest et l'Europe du groupe sus mentionné avait alors déclaré «nous avons des éléments concernant la raffinerie et ses problèmes. Nous allons les analyser et revenir plus tard pour en parler plus amplement et sans doute faire nos propositions».
Liliane N.
Gaston Eloundou Essomba a échangé le 06 février 2020 avec une délégation du Groupe russe Lukoil-Litasco.
La question de la réhabilitation de la Société nationale de Raffinage (Sonara) reste d’actualité au Ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee). De ce fait, le chef de ce département ministériel Gaston Eloundou Essomba a reçu une délégation du Groupe russe Lukoil-Litasco. Ladite délégation conduite par Yvan V. Romanovsky vice-président pour les Amériques, l'Afrique de l'Ouest et l'Europe du groupe sus mentionné. « Nous avons des éléments concernant la raffinerie et ses problèmes. Nous allons les analyser et revenir plus tard pour en parler plus amplement et sans doute faire nos propositions », a-t-il déclaré face à la presse, au terme de ses échanges avec le Minee.
La rencontre entre le Groupe russe Lukoil-Litasco et le Minee n’est pas fortuite. Elle est en fait le fruit des négociations entre le Cameroun et lui. Ces négociations ont été faites au cours du premier Sommet Russie-Afrique. C’était les 23 et 24 octobre 2019 à Sotchi. Le Ministre Gaston Eloundou Essomba avait alors rencontré Vaguit Alekperov, le Président Directeur Général du groupe. Il avait été convenu qu'une équipe d'experts de la société Lukoil vienne au Cameroun pour voir de près le cas Sonara. L’Objectif étant de procéder à l’évaluation de la situation de la Sonara et dire ce qu'il y a lieu de faire dans le cadre de sa réhabilitation et de son extension.
Par ailleurs cette rencontre avec Eloundou Essomba, a permis au Groupe russe Lukoil-Litasco de présenter leurs partenaires aux camerounais. Il s’agit de New Age. L’entreprise opère déjà dans le secteur pétrolier amont au Cameroun. « Certaines modifications doivent être apportées au projet en cours et le support du gouvernement est attendu pour nous permettre de concrétiser la décision d'investissement d'ici 2020 », a déclaré M. Romanovsky.
Liliane N.
En visite dans cette structure de dépôts pétroliers le 06 septembre 2019, le ministre de l'Eau et de l'Energie a exhorté le Directeur général à mettre tout en œuvre pour pallier cette insuffisance afin d'éviter une éventuelle pénurie.
Le ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE) Gaston Eloundou Essomba a effectué une visite de travail du 05 au 07 septembre 2019 dans le Littoral. Une visite qui l’a emmené sur plusieurs site, à en croire Eco Matin. Au cours de cette mission d’évaluation, le chef de département ministériel a procédé à la visite du site du barrage hydroélectrique de Songloulou et de celui du projet de barrage hydroélectrique de Grand Eweng. Il a aussi visité les installations de la station de traitement d’eau potable de Yato, les postes d’interconnexion de Bekoko et Logbaba, ainsi que les installations de stockage des produits pétroliers de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP).
Selon nos confrères, cette visite marquée par des tristes événements ayant affecté le secteur névralgique des hydrocarbures avec la destruction d’une partie des installations de la Sonara à Limbé. Ceci suite à un incendie dévastateur qui s’y est déclenché dans la nuit du 31 mai 2019 conduisant à l’arrêt immédiat de toute activité de production et multipliant par ricochet les responsabilités de la SCDP dans le secteur pétrolier.
Pour ce qui est de l’exploitation, apprend-on, en 2019, la SCDP est un ensemble de 14 dépôts localisés dans sept régions pour une capacité d’exploitation d’environ 238 545 m3 de produits liquides et 3 970 tonnes métriques de gaz domestique soit 64 réservoirs pour produits liquides et le reste pour le gaz.
D’après le Directeur général de la SCDP, Véronique Mbio Moampea, cette capacité de stockage demeure insuffisante pour deux raisons : le niveau de stock de sécurité de l’état plafonné à 110 060 m3 contre 155 648 m3 requis par la réglementation soit une occupation de 47 % de leurs stockages actuelles. Le niveau de stock outil plafonné à 57 306 m3 contre 77 824 m3 requis. Enfin, l’application stricte de la réglementation ne laisse aux marketeurs que 30 % de stockage de leur activité.
« La SCDP fait face à un ensemble de contraintes qui impacte sur l'efficacité opérationnel du schéma actuel: l’absence d’un quai spécialement réservé aux opérations. Le quai n°l servant à d’autres activités au port a été provisoirement mis à contribution pour recevoir les navires pétroliers depuis 2001. Ce problème trouvera une solution durable à la fin de cette année avec la construction du duc d'algues pétrolier et l’acquisition sur fonds propres des dragues de chargement marin d’un coût d’environ 400 millions de FCFA », a promit le DG. Elle évoque aussi l’existence d’un seul trade des produits de réception, limitant les performances en termes de temps et devis de déchargement.
Elle relève pour le déplorer que toutes ces contraintes limitent la capacité de réception mensuelle de produits liquides au terminal de Douala à 15 navires au maximum soit environ 180 000 m3 de produits dans les meilleurs cas.
Quant à la capacité des transferts, la disponibilité du produit sur l’ensemble du territoire est assurée grâce au transport par rail et route depuis le dépôt primaire de Douala vers les dépôts secondaires de l’intérieur. «La moyenne mensuelle de transfert rail sur le dépôt de Yaoundé-Belabo-Ngaoundéré s’avère insuffisante car elle se situe autour de 72 000 m3 pour des besoins de 76 000 m3 », déclare Véronique Mbio Moampea.
Otric N.
Véronique Moampea Mbio, Directeur Général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers indique que, la structure dont elle a la charge, n’a rien à voir dans cette affaire de trafic. Par ailleurs, elle rassure rassurer les uns et les autres, marketeurs comme consommateurs sur la qualité des produits pétroliers, qui sortent de la SCDP. Pour ils sont tout simplement de très bonne qualité.
En fin de semaine dernière, la presse a rendu public une affaire tournant au tour du trafic des produits pétroliers. En rappel, samedi dernier, du carburant frelaté avait été découvert à la station-service Total de Dibamba. La station Total ayant été pointée du doigt, la Directrice de l’entreprise française Adrien Bechonnet avait affirmé, qu’il s’agit d’une rumeur. Ou alors si les allégations s’avèraient réelles, il fallait regarder ailleurs. « Selon une première hypothèse, la livraison en produits blancs du matin, chargés à la SCDP, par un de nos transporteurs, contenait de l’eau qui aurait contaminé le gazole et serait la cause de cet incident. Il est donc important de voir ce qui s’est passé, Total ne vend pas du carburant frelaté », avait-elle déclaré.
La position de la SCDP
Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Véronique Moampea Mbio, Directeur Général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), de façon ferme, affirme que sa structure n’est en rien concernée par cette affaire de carburant frelaté.
« Oui ! La SCDP approvisionne les marketeurs. La SCPD est une société de stockage des produits pétroliers. J'insiste là-dessus parce que j'ai entendu ici et là que les produis pétroliers sont fabriqués par la SCDP. Je rappelle pour la bonne information du public que la SCDP ne fabrique pas des produits pétroliers. Elle stocke. Ce qui veut dire que notre entreprise reçoit les produits qui viennent généralement par voie d'importation. Depuis l'incendie de la Sonara, nous tournons uniquement à partir des importations. Nous sommes livrés à travers des tankers et nous stockons les produits pétroliers dans nos différentes cuves. Nous les déchargeons ensuite pour la mise à la consommation par les marketeurs à travers les transporteurs qui les amènent vers les points de consommation », explique le DG.
Les explications de la SCDP
Pour ce qui est des explications que la SCDP peut apporter concernant cette histoire de carburant frelaté, Véronique Moampea Mbio déclare : « Je dois quand même dire qu'après cette procédure au niveau de la SCDP, une autre procédure exige que, lorsqu'un camion-citerne arrive dans un point de vente, des dispositions soient prises.
A ce niveau, la procédure tourne autour de la vérification en termes de densité, de qualité du produit, de quantité et si possible, s'il arrivait qu'il y ait de l'eau, parce que dans le cas d'espèce, on parle d'un mélange d'eau, la première opération que tout marketeur, tout camion fait, que ce soit dans les stations-services et je vais vous dire que même dans nos dépôts pétroliers, vous savez que les camions prennent les produits pétroliers ici à Douala et les ramènent dans les différents dépôts pétroliers ou alors les camions s'approvisionnent à partir du point de Limbe pour acheminer les produits pétrolier à Bafoussam ou dans le Sud-Ouest, la même procédure doit être respectée. C'est une exigence de la loi qui doit impérativement être respectée ».
Poursuivant avec ces explications, le DG de la SCDP ajoute que dans le cas où il y a de l’eau dans les produits pétroliers, il convient de faire une différence entre le frelatage et la présence de l'eau. Dans ledit cas, on procède à une purge.
« La densité de l'eau étant plus élevée, l'eau se met au fond de la cuve ou d'un réservoir et on a le temps de purger cette eau pour avoir un produit de bonne qualité. Mais j'aimerais vous dire que si on trouve ce genre de problème dans un camion, on ne peut même pas décharger le camion dans une station-service », souligne-t-elle.
Liliane N.
Peter Henry Balerin l’Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun a rencontré Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l'Eau et de l'Energie.
C’est un autre domaine de coopération qui se dessine à l’horizon entre le Cameroun et les Etats-Unis. Les américains pensent qu’ils peuvent apporter leur aide au Cameroun dans le vaste projet de réhabilitation de la Société nationale de raffinage (Sonara). Cette proposition, Peter Henry Balerin le Diplomate américain en compagnie de ses collaborateurs, l’a faite à Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee). C’était au cours de l’audience qui lui a été accordée dans ce département ministériel le 6 août 2019.
Selon le Diplomate américain, il y a des entreprises de son pays qui sont intéressées par la réhabilitation de la Sonara. Il se trouve même que celles-ci se sont d'ailleurs déjà entretenues sur le sujet avec des responsables du Ministère en charge de l’Eau et de l’Energie. Ces entrevues a-t-on appris, ont satisfait le Ministre. Celui-ci a demandé à ses collaborateurs d'engager des entretiens plus poussés avec ces sociétés américaines.
Outre la réhabilitation de la Sonara, Peter Henry Balerin et Gaston Eloundou Essomba ont passé en revue la coopération bilatérale entre leur deux pays. Ils ont parlé de leur coopération notamment dans le secteur électrique et celui des énergies fossiles.
A titre de rappel, l’incendie de la Sonara est survenu dans la nuit du 31 mai 2019. Après ce drame, Joseph Dion Ngute en sa qualité de Premier Ministre et chef du gouvernement a mis en place une commission d’enquête. Celle-ci devait rendre sa copie dans un délai de 30 jours. Tout en indiquant les causes de l’incendie à la Sonara. Elle devait aussi proposer les mesures permettant de prévenir les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir ; établir les responsabilités inhérentes à cet incendie; évaluer la gestion et faire toute proposition pertinente y afférente.
Liliane N.
Une réunion consultative entre les douanes, les autorités portuaires et d'autres parties prenantes s'est tenue à Limbe sur le financement de la surveillance des douanes et des autorités portuaires en période de crise.
La réunion de Limbe du mercredi 07 août 2019 s'est déroulée au bureau des douanes de Bota Limbe sous la présidence du préfet du département du Fako représenté par son premier assistant, Richard William Bejedi Otto II.
La réunion consultative s'est tenue dans le contexte de l'aggravation de la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Les douaniers du secteur Sud-Ouest, dont le siège est à Limbe, affirment qu'il est nécessaire que toutes les parties prenantes soient cohérentes dans leurs actions.
Face à la crise sociopolitique, les menaces prennent les formes suivantes : tendances sécessionnistes, exploitation illégale des ressources naturelles, conflits entre communautés frontalières, vols sur les routes, trafic de drogue et d'êtres humains, trafic illicite d'armes, conflits agropastoraux, etc.
Il est donc nécessaire de mettre en place des stratégies de lutte contre la criminalité transfrontalière, notamment le terrorisme, les vols sur les autoroutes, la piraterie maritime, les drogues et médicaments illicites, la traite des êtres humains, la prolifération et la circulation illicite des armes, le blanchiment d'argent, les conflits agropastoraux, le braconnage dans les parcs et réserves naturelles, la contrebande.
Des représentants de la base navale de Limbe, du bataillon d'intervention rapide (BIR), du Conseil national des chargeurs camerounais et d'autres services gouvernementaux spécialisés ont participé à la réunion consultative qui s'est tenue mercredi entre les douanes, les autorités portuaires et les autres parties prenantes.
Un examen rapide des problèmes a montré qu'il reste encore beaucoup à faire pour mieux sécuriser le personnel du secteur douanier et ses installations.
Au niveau de l'Autorité portuaire, les parties prenantes à la réunion consultative de mercredi ont constaté que des événements désagréables s'étaient produits : l'incendie d'un navire au port de Tiko le 09 mai 2019.
Afin de consolider la sécurité et de lutter contre l'incendie de la SONARA, la société nationale de raffinage, on a cherché des moyens de financer la surveillance des douanes et des autorités portuaires pendant les périodes de crise.
La réunion a permis aux représentants des douanes et des administrations portuaires d'explorer, d'articuler et de mettre en œuvre une synergie en matière de surveillance.
Otric N.
La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC) a averti que la suspension des activités de la Société Nationale des Raffineries de Pétrole (SONARA) a fortement affecté le défaut de paiement des dettes au Cameroun.
Les flammes géantes ont en effet entièrement consumé les unités 10 (distillation atmosphérique), 30 (fractionnement et stabilisation des essences), 40 (fractionnement des gaz plants et de lavage de buspo, gaz domestique), et 70 (traitement des eaux de procédés), de la raffinerie, paralysant ses activités. Quant aux unités 20, 50 et 100, les équipements d’analyse, le laboratoire et les bureaux, ils ont été partiellement endommagés.
Une analyse menée après l'incident qui a frappé l'entreprise le 31 mai dernier, lequel a endommagé la chaîne de transformation de l’unique raffinerie du pays, réduisant à zéro les capacités de production nationale d’hydrocarbures raffinés, montre que le volume des impayés dans le système bancaire camerounais va augmenter.
“L'estimation des crédits bruts accordés à la SONARA était de 119,3 milliards de francs CFA à fin avril 2019, soit 3,3% du volume global des crédits. Supposons que la SONARA ne soit pas en mesure de faire face à son engagement financier du fait de la suspension de ses activités, malgré le dépôt d'environ 87 milliards de francs CFA à fin avril 2019, pour les cas urgents principalement, le volume des impayés dans le système bancaire camerounais serait de 19,6% contre 16,2% à fin avril 2019," souligne la Commission.
L'analyse de la COBAC n'est pas rassurante pour un secteur où les créances en souffrance envers les banques commerciales au Cameroun en 2016 s'élevaient à 489 milliards de francs CFA. Ainsi, avec 106 milliards de francs CFA de créances impayées dans le secteur de la microfinance en 2017, le Cameroun concentrait 79% de l'ensemble des créances douteuses de la CEMAC à l'époque.
Selon la COBAC, la suspension de la raffinerie principale du pays, d'une capacité de raffinage de 2,1 millions de tonnes de pétrole brut par an, a un impact sur l'encours des crédits bancaires au Cameroun. La direction de SONARA a décidé de suspendre ses obligations contractuelles après l'incendie de quatre des 13 unités de production de la société.
Cette ardoise salée de la Sonara apparaît au moment où l’Etat du Cameroun envisage contribuer financièrement à la réhabilitation de ses unités endommagées. La facture atteindrait les 300 milliards de FCFA. Créée le 24 mars 1973, la Sonara dispose d’un capital de 32,540 milliards de FCFA. En 2010, un vaste projet de modernisation et d’extension de ses unités a été lancé dans le but de porter la production de la raffinerie de 2,1 à 3,5 tonnes de pétrole brut par an. L’incendie catastrophique du 31 mai 2019 a malheureusement stoppé net la phase 2 de ce grand projet.
Otric N.
Les suspicions qui existeraient sur le défaut d’assurances de la Société nationale de raffinage (Sonara) du Cameroun au moment de l’incendie survenu dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2019 semblent se préciser. Sont attendus dans les locaux de la gendarmerie nationale, légion du Sud-Ouest, Jean Paul Njonou et son homologue de la société d’assurances Activa-Cameroun.
Ils vont être entendus ce 17 juillet dès 11h30 par le commandant de la légion de gendarmerie du Sud-Ouest, le Colonel Henri Tchinda Mbouzikeu, et le chef de la division régionale de la sécurité publique du Sud-Ouest, le commissaire divisionnaire Joseph Yogo Nje qui sont tous deux auxiliaires du procureur de la République .
D’après une convocation de la légion de gendarmerie de Sud-Ouest, le directeur général d’Activa-Cameroun et tous les autres responsables d’Activa-Cameroun en charge du suivi du contrat entre Activa-Cameroun et la Société Nationale de Raffinage (Sonara), sont convoqués ce mercredi 17 juillet 2019 à la salle de la réunion du directeur général de la Sonara à Limbe dans la région du Sud-Ouest. Ces cadres doivent fournir des explications sur le non renouvellement de la police d’assurance de la Sonara à la date de l’incendie dans le cadre d'une « procédure d'enquête conjointe en flagrance ». La convocation datée du 12 juillet, conclut qu’en « cas de défaillance, il y sera contraint par tous les moyens de droit, conformément aux dispositions de l’article 195 du Code de procédure pénale.»
Cette convocation intervient quelques jours après la transmission au Premier ministre chef du gouvernement, du rapport de l’enquête sur l'incendie à la Sonara. Une enquête technique qui a été menée pendant un mois et qui a révélé que la police d’assurance n’a pas été renouvelée à temps. La commission d’enquête mise en place par le Premier ministre le 11 juin et chargée de faire la lumière sur les circonstances de l'incendie survenu à la Sonara, a eu à rendre son rapport le 10 juillet dernier. D’après certaines indiscrétions, le rapport de l’instance pilotée par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba a conforté les soupçons du défaut d’assurances de la seule société de raffinage du Cameroun (située à Limbe dans le Sud-ouest) au moment du sinistre. D’où l’instruction judiciaire commise à cet effet.
Le 20 juin dernier, cinq hauts cadres de cette structure ont été interpellés, toujours dans le cadre de cette enquête. Entre autres, le directeur exploitation ; le chef de projet phase 1 ; le responsable de finance et comptabilité ; de la Maintenance ; la Qualité, hygiène, sécurité, environnement et inspection. Ils avaient été gardés à vue dans une gendarmerie à Limbe, même si aucune charge n’avait encore été retenue contre ces prévenus.
En rappel, un grave incendie a ravagé le 31 mai 2019 quatre des 13 circuits de raffinage de la Sonara à Limbe, région du Sud-Ouest. Sur instructions du président de la Republique, Paul Biya, le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute, a mis sur pied une commission d’enquête technique, pilotée par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba afin de faire toute la lumière sur cet incident. Selon le gouvernement camerounais, ce drame revendiqué par un leader anglophone, a été causé par un incident technique.
Innocent D H
Le stand de la SONARA fait partie de ces stands que les visiteurs ne veulent pas manquer de visiter pendant le tour au salon. Bien positionné, le stand de la SONARA n’est pas loin de l’entrée principale du lieu des expositions. Décoré aux couleurs de la société qui traite et met à la disposition des camerounais les produits pétroliers, le stand est facile d’accès et peut accueillir de nombreux visiteurs au même moment.
Le parcours de découverte du visiteur sur le stand de la Sonara se déroule essentiellement devant ces bouteilles d’échantillons disposés sur un présentoir juste à l’entrée du Stand. Deux groupes de huit (08) et sept (07) bouteilles. Le premier groupe est constitué des échantillons de pétrole brut. Du pétrole qui vient d’être extrait des puits. Là, il est fait savoir que ce brut présenté n’est pas l’état exact dans lequel le pétrole sort des profondeurs de la terre. En effet, au cours de son extraction sur les plateformes, le produit contient de nombreux déchets dont entre autre de la boue, de l’eau et bien d’autres déchets. Ces déchets vont être nettoyés par des techniques particulières et le pétrole peut donc être acheminé vers la SONARA.
Une fois dans les cuves de la SONARA le pétrole va subir une série de transformation qui va aboutir à la production de plusieurs autres sous produits qui serviront à la consommation des usagers, des entreprises, des avions et des ménages.
Et l’une des questions que les visiteurs posent le plus au niveau du stand de la SONARA porte sur la situation actuelle de la société qui a connu une série d’incendie le 31 mai dernier. La réponse est la même : la SONARA est en cessation d’activité en matière de raffinerie. Sur les 13 unités de productions, 04 ont été détruits par les flammes. Et parmi les quatre, l’unité principale de production. De ce fait même les unités restantes ne peuvent servir. Ce qui explique que la SONARA ait recours à l’importation de 100% des produits pétroliers qui sont redistribués sur le marché camerounais. Manifestement, ce sera le cas pour presque une année encore, le temps que les réparations soient terminées et que la SONARA puisse reprendre de plus belle avec ses activité.
Néanmoins, nombreux sont les souvenirs que les visiteurs emportent du stand de la SONARA.
Stéphane NZESSEU