25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables

Displaying items by tag: Cameroun

Les sinistrés de Meyomessi dans le département du Dja et Lobo sont rentrés en possession de l’aide du chef de l’Etat le 18 mars 2019.

 

Suite aux dégâts causés par un violent orage le 14 Mars 2019 à Meyomessi et qui avait emporté sur son passage des toits des maisons d’habitation, des églises, des écoles et des centres de santé laissant des occupants dans les pleurs et sans abris, le ministre Paul Atanga Nji a effectué une descente dans cette localité. Il était porteur d’un message de réconfort et des dons du Président de la République.

En effet, lundi 18 mars, le Ministre de l’administration territoriale a effectué une descente à Meyomessi dans le département du Dja et Lobo sur instruction du Président de la République. « Nous avons reçu des autorités régionales qu’il y’avait des vents qui avaient endommagé plusieurs maisons. Nous avons rendu compte au Chef de l’État qui de manière spontanée nous a instruit de se rendre sur les lieux évaluer la situation et apporter son aide aux populations sinistrées ». A-t-il déclaré.

Le Minat est allé remettre aux autorités locales du matériel de construction et des dotations financières en faveur des sinistrés, dons du Président de la République. Un geste de cœur qui n’a pas laissé les populations bénéficiaires indifférentes. Elles ont par l’entremise de leur représentant salué la prompte réaction du Chef de l’État à qui elles ont renouvelé tout leur soutien.

Une manière pour les pouvoirs publics de se tenir continuellement aux côtés des camerounais rendus vulnérables et nécessiteux. Et c’est ainsi qu’il l’a fait savoir : « avec le gouverneur du Sud et les autorités administratives, le Maire, les populations nous sommes dans cet exercice qui consiste à remettre l’aide du Chef de l’État aux populations », et de rassurer les populations en ces terme : « le chef de l’Etat est toujours à l’écoute des populations peu importe la localité. »

Sourire aux lèvres, les bénéficiaires ont remercié le président de la république pour ce geste qu’ils ont dit ne pas pouvoir oublier de sitôt.  

Disons que, après Douala au marché Congo, Bangourain dans le Noun et Yaoundé, les pouvoirs publics démontrent leur détermination à être toujours proche des populations. Une politique de proximité qui vient tout de même rassurer les camerounais surtout en ces temps ou notre pays traverse une période difficile avec le phénomène de la crise anglophone.

Danielle Ngono Efondo

Published in Société

Démonstration faite ce weekend à l’occasion de la tenue de leur Assemblée générale à Kobossi dans l’arrondissement de Baschéo.

 

La fierté d’être djagni a été exprimée lors de la rencontre annuelle à savoir l’assemblée générale qui a regroupé les fils et filles de ce peuple. Moment propice pour eux de réfléchir sur l’amélioration de leurs conditions de vie. L’assemblée générale est donc arrivée à point nommé pour permettre revisiter les actions menées par la communauté au cours de l’année 2018. C’est ainsi que tous les domaines d’activités vont être passés en revue.

« Nous avons commencé par appuyer les enseignants vacataires en payant les salaires. On a essayé d’intervenir en ce qui concerne les dotations en tables bancs, d’autres équipements dans les salles de classe en mobiliers et une centaine d’actes de naissance, ainsi que des denrées alimentaires », a souligné Yerima Saïdou, Président du Codedja. Des actions appuyées par les efforts des pouvoirs publics qui militent au quotidien dans la recherche des solutions pour la lutte contre la pauvreté et partant participer à l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est du moins ce que pense Alassane Kada, cadre contractuel à la Sous-préfecture de Baschéo : « nous les encourageons beaucoup plus puisque que la politique actuelle veut que la communauté se réunisse en groupe. Le Gouvernement ne ménage aucun effort pour soutenir ce peuple. Il fait des efforts pour aider le peuple djagni ».

L’Assemblée générale qui en est à sa septième édition a été rehaussée par le présence des lamibés venus de Maïha et Tongo au Nigéria, de Mayo Tchévi dans l’Extrême-Nord Cameroun et Mayo-oulo.

Une collecte de fond a été instituée à la fin de l’assemblée et a donné 3 millions 200 mille franc CFA. Une somme qui devra être mis à contribution pour soutenir les travaux visant à promouvoir le développement de Kobossi. Le rendez a été pris en 2020 pour l’évaluation du chemin parcouru en 2019. L'événement a permis de mettre à l’étalage de la richesse diversité culturelle du peuple djagni et de communier avec les frères venus du Nigéria voisin. Le Cameroun et le Nigérian ayant en partage l’histoire, la culture et même la géographie. Les deux pays sont tenus de profiter de ces éléments communs pour asseoir leur notoriété et justifier leur rapprochement.

Innocent D.H

Published in Société

C’est sous ce signe que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, a lancé la campagne agricole 2019 dans les sept régions méridionales le 15 mars 2019 à Bangangté, dans la région de l’Ouest.

 

L’opérationnalisation de la révolution agricole. C’est le cap visé par le gouvernement en 2019. Il s’agit en fait, selon Cameroon Tribune, d’opérer une véritable révolution agricole en modernisant les moyens de production et en transformant davantage les produits agricoles du terroir.

En lançant vendredi dernier à la place des fêtes de Bangangté, département du Ndé, région de l’Ouest, la campagne agricole 2019 dans les sept régions méridionales (Ouest, Nord-Ouest, Sud-Ouest, Littoral, Centre, Est et Sud), le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a insisté sur ce concept cher au chef de l’Etat qui, lors de son discours de fin d’année le 31 décembre 2018 a prescrit de «revoir à la hausse nos objectifs de production» afin d’infléchir la tendance sur les importations.

Accompagné d’une forte délégation, Gabriel Mbairobe a tout d’abord rappelé le bilan positif de 2018, caractérisé entre autres par l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières agricoles, la promotion de nouvelles spéculations, le développement des chaînes de valeurs agricoles, la formation et l’insertion des jeunes dans le secteur agricole (570 jeunes agriculteurs ont été installés dans neuf sites aménagés et 2399 jeunes ont été formés et insérés dans le secteur agropastoral)…

Au cours de cette campagne, le Minader entend poursuivre les réformes engagées. Notamment intensifier et renforcer la productivité des principales filières de production et particulièrement le riz et le maïs; lutter contre l’insécurité alimentaire notamment dans les zones à risque ; poursuivre et intensifier le développement des chaînes de valeur agricole…

Gabriel Mbairobe a aussi annoncé la mise à la disposition de semences aux producteurs, ainsi que du matériel végétal de qualité. Soit 1 202 tonnes de semences certifiées de maïs composite, 1 094 000 plants de bananier plantain, 665 tonnes de semences de pommes de terre certifiées, 1 200 000 plants certifiés de cacao, 1 700 000 boutures certifiées de manioc, 205 000 plants certifiés de caféier arabica et 95 000 boutures certifiées de caféier robusta.

Les producteurs agro sylvo-pastoraux de l’Ouest, par la voie de leur porte-parole, Elisabeth Peufo, souhaitent la mise en œuvre de la banque agricole promise par le chef de l’Etat et l’irrigation des bassins de production pour permettre la production agricole en saison et en contre-saison, ainsi que l’aménagement des points d’eau potable, le financement et les appuis adaptés au calendrier agricole… Des appuis matériels et financiers ont été remis aux producteurs.

Published in Economie

Les membres des deux consortiums du projet, réunis au tour du gouverneur de la région du Nord à Garoua. Ont évalués la mise œuvre du projet dans cette partie du pays.

 

 Les régions camerounaises frontalières avec le Nigéria et la République Centrafricaine font face à de nombreux enjeux liés à la migration intracontinentale engendrée par les conflits passés ou en cours. Dans l’Extrême-Nord, 90.701 réfugiés nigérians sont enregistrés par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (UNHCR) et 215 000 personnes déplacées internes (PDI) ont été recensées par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Les personnes réfugiées dépendent majoritairement de l’aide humanitaire, notamment de l’aide alimentaire fournie par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), dans des régions déjà marquées par des périodes d’insécurité alimentaire et de malnutrition chronique. Cette augmentation de la population génère des déséquilibres socio-économiques, crée une pression sur les ressources naturelles et entraîne des tensions autour de celles-ci et de l’accès aux services de base (Eau, Hygiène, Assainissement, Santé, Education).  

Pour répondre à cette problématique, l’Union Européenne (UE), à travers le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, a accordé un financement de 20 millions d’euros à deux consortia composés d’organisation non-gouvernementales locales et internationales, pour la mise en œuvre de deux programmes portant sur le redressement économique et social inclusif, et la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun.  

Le premier consortium est constitué d’Action Contre la Faim (ACF), Première Urgence Internationale (PUI), Croix-Rouge Française (CRF), Care France (CARE) et Solidarités Internationale (SI), et bénéficie d’un financement de 13 millions d’euros sur trois ans pour la mise en œuvre du Programme de Redressement Économique et Social Inclusif et de Lutte contre l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle des Territoires du Nord et de l’Extrême Nord (RESILIANT).  Le deuxième consortium est constitué de SNV, APROSPEN et CADEPI, et bénéficie d’un financement de 07 millions d’euros pour la mise en œuvre du Projet de Renforcement de la Résilience des Populations des Régions Septentrionales au Cameroun (PRESEC) dont les objectifs sont les mêmes que ceux du programme RESILI(A)NT mais avec des interventions étendues à la Région de l’Adamaoua.

Les Actions RESILI(A)NT et PRESEC couvrent 23 Communes des régions ciblées dont 15 pour la Région de l’Extrême-Nord. Ces Actions visent à répondre à des besoins identifiés conjointement avec plusieurs Ministères. La réponse à ces besoins se décline en trois objectifs spécifiques : (i) améliorer la situation sanitaire et le statut nutritionnel des populations vulnérables, en particulier les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de 5 ans ; (ii) améliorer l’accès des communautés aux opportunités économiques et à une alimentation adéquate de manière durable et sensible à la cohésion sociale ; (iii) favoriser l’appropriation, la pérennisation et la mise à l’échelle des bonnes pratiques par les institutions locales et nationales.  

L’approche d’intervention retenue par les deux Actions associe l’aide d’urgence, la réhabilitation et le développement afin de répondre aux problématiques à la fois conjoncturelles et structurelles que rencontre la Région. Pendant l’année 2018, les deux consortia ont démarré la mise en œuvre de leurs activités sur le terrain. Plusieurs résultats ont été atteints bien que rencontrant certaines difficultés sur le terrain.

La deuxième réunion du COPER de la Région du Nord (COPER-Nord) avait donc pour objectif de suivre le niveau de réalisation des activités des consortia RESILI(A)NT et PRESEC au 31 Décembre 2018 afin de bénéficier de leur accompagnement en termes d’amélioration des performances des Actions.

Félix Swaboka

Published in Société

D’après le Pr Nalova Lyonga, le gouvernement compte mettre un accent sur les équipements.

 

Contrairement à ce qui est pensé, l’enseignement technique n’est pas celui qui est choisi par des enfants qualifiés de ratés. Tout comme l’enseignement général, il a des atouts et comporte des filières adaptées aux besoins actuels. Ce qui pose le plus souvent problème, relève la communauté éducative c’est le manque d’infrastructures, d’équipements qui plombe la qualité des cours dispensés dans les établissements scolaires publics. Pour le Pr Nalova Lyonga Ministre des Enseignements secondaires (Minesec) un accent sera mis pour remédier au problème.

«Le problème des équipements de pointe et infrastructures est pour moi la priorité des priorités. L’Etat, en synergie avec les partenaires extérieurs, a mis sur pied le Projet d’enseignement secondaire technique (Pest). Trois établissements sont en train d’être construits et équipés à plus de 10 milliards de F. Le lycée technique professionnel et agricole de Yabassi a été construit et équipé avec l’aide du gouvernement chinois. C’est pour vous dire que l’Etat fait des efforts, même si beaucoup reste à faire. Chaque année, un accent particulier est mis sur les équipements en ce qui concerne l’enseignement technique. Je compte porter à maturité d’autres projets», déclare le Minesec.

Le Ministre indique que l’enseignement technique est important en ce sens qu’il impacte la croissance économique du pays. D’où la nécessité de résoudre le problème d’infrastructures qui se pose avec acuité.

«La croissance de notre pays est fonction de la capacité de production industrielle et de transformation des matières premières en produits finis. Nos élèves doivent être capables de soutenir cette croissance. Nos produits sont capables de s’auto-employer: ceci diminue le taux de chômage. L’émergence de notre pays dépend étroitement du niveau de l’industrialisation. Or l’enseignement technique assure la formation des techniciens qui doivent travailler dans les entreprises de ce secteur.

Le gouvernement a démocratisé l’enseignement technique en créant 765 Cetic et lycées techniques pour assurer la formation des jeunes camerounais dans les domaines de la menuiserie, du génie civil, de la mécanique automobile, de l’électronique etc. On dénombre plus de 50 spécialités dans les techniques industrielles, les sciences et technologies du tertiaire», explique le Pr Nalova Lyonga.

Liliane N.

 

Published in Education

Le secrétaire adjoint du Bureau des affaires africaines, Tibor Nagy, a rencontré le président Paul Biya ce 18 mars 2019.

 

L’audience qui a duré près d’une heure au Palais de l’unité a été une autre occasion pour les deux hauts responsables de discuter de questions d’intérêt commun et de réorganiser les liens de coopération de longue date entre Washington et Yaoundé.

Le diplomate américain a répondu aux questions de la presse au sortir de l’échange. Tout en gardant secret le cœur de la discussion et fidèle aux principes diplomatiques, il n’a pas révélé tous les détails de son échange avec son hôte.

Il a déclaré que les discussions avec le président Paul Biya ont porté sur un large éventail de sujets, notamment l'investissement et la création d'emplois pour la population, essentiellement camerounaise.

Réagissant aux reportages de la presse locale sur ses déclarations concernant certains événements politiques au Cameroun, M. Tibor Nagy a déclaré que « les citations peuvent être interprétées de différentes manières » et décrit la presse camerounaise comme « enthousiaste et dynamique ».

En tant que chargé des affaires africaines aux États-Unis, Tibor Nagy s'intéresse de près au développement des problèmes politiques au Cameroun. D’après lui, « tout le monde veut voir un Cameroun prospère, pacifique et stable ».

Published in Politique

L’éditorial du directeur de publication du quotidien Mutations paru ce lundi 18 Mars 2019, se penche sur ce sujet devenu un fléau pour le Cameroun

 

Selon le directeur de publication du journal  Mutations, Georges Alain Boyomo, les deux mots : Sardinards et tontinards ont fait une entrée fracassante dans le vocabulaire du débat public au Cameroun depuis la veille de l’élection présidentielle de 2018. Au commencement, ils semblaient établir la ligne de rupture entre les partisans de la majorité au pouvoir – du statu quo - et ceux d’un parti politique de l’opposition, porteur d’un nouvel élan. Jusqu’alors, ces néologismes ne heurtaient personne, ou presque, parce qu’ils participaient de la gouaille qui alimente quelquefois les échanges sur les réseaux sociaux.

Mais, par un extraordinaire glissement, les termes sardinards et tontinards sont devenus la grammaire du vivre-ensemble dans notre pays. En effet, des considérations d’ordre ethnique ont été greffées à ces expressions, jadis agréables à l’oreille, achevant d’en faire des cocktails Molotov. L’affaire a même pris une tournure guerrière, du moins d’affrontements à visage découvert, avec la création de la Brigade anti-sardinards (Bas) et de la Brigade anti-tontinards (Bat). Les armes sont brandies et les tirs vont dans tous les sens. Il ne reste plus qu’à compter les victimes actives ou collatérales dans les deux camps, sous le feu nourri des « brigadiers » et aspirants.

Des victimes de la haine et de l’intolérance, elles sont tellement nombreuses qu’on ne les compte plus sur les réseaux sociaux, espace que chaque belligérant ou faction veut régenter, selon son positionnement. Du virtuel au réel, il n’y a qu’un pas tel que si rien n’est fait, le Cameroun pourrait bien connaître des déchirements inter communautaires à la moindre étincelle sociopolitique.

La situation est critique au point où il nous semble important de rappeler à tous les Camerounais cette assertion d’Antoine de Saint Exupéry : « si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis ». Accepter la différence, accepter la contradiction, se tolérer les uns les autres pour mieux coexister, tels sont les phares qui doivent éclairer le chemin de la préservation de la paix et la cohésion nationale au Cameroun.

Dans cette quête de sauvegarde de la stabilité du pays, le gouvernement, les leaders politiques et, plus globalement, d’opinion, ont chacun un rôle important à jouer. Manipuler ou instrumentaliser les ethnies dans une mosaïque comme le Cameroun, c’est assurément jouer avec le feu. Un feu qui n’épargnera personne s’il vient à être allumé. Quel que soit notre bord politique, ethnique, religieux ou culturel, personne ne sortira indemne d’une déflagration tribale au Cameroun.

Nombreux parmi nous se plaisent à commenter, souvent avec une délectation non feinte, les crises qui secouent d’autres pays. C’était le cas lorsque le Rwanda, la Côte d’Ivoire ou le Burkina-Faso ont été secoués par des convulsions sociopolitiques. Disons-nous que les choses qui arrivent aux autres peuvent également nous arriver et faisons tout ce qui est dans la mesure du possible pour nous en prémunir.

« Je ne suis ni sardinard, ni tontinard. Je suis Camerounais ». Déjà entendue ici et là, cette phrase ne doit pas être une simple incantation ou déclaration du bout des lèvres. Elle doit être une ligne de conduite, dans nos faits et gestes, au quotidien.

En règle générale, les cycles électoraux sont des moments propices à l’exacerbation du repli identitaire. Les législatives et municipales pointant à l’horizon, il n’est pas exclu que la bête immonde du tribalisme gagne en agressivité et en nuisance. Avec de lourdes conséquences sur le climat social. Aux citoyens de faire preuve de lucidité et de maturité, car nous avons le Cameroun en partage.

Propos transcrits par Félix Swaboka

Published in Tribune Libre

Dans une tribune libre  l’économiste pense « être un pays fédéral, c’est être en excellente compagnie ».

  

Ce qui va détruire le Cameroun, c’est l’orgueil, la cupidité et l’entêtement. On veut nous dire que le Cameroun a réalisé de grandes prouesses en partant de l’Etat Fédéral à l’Etat unitaire. Comment peut-on appeler cela prouesse ? Normalement, on réalise une prouesse quand on part d’une situation dégradée à une situation meilleure. Mais depuis quand l’Etat fédéral représente une régression par rapport à l’Etat unitaire ?

Etre Fédéral, c’est être en très bonne compagnie. Puisqu’on côtoie les vrais grands du monde : les Etats-Unis, l’Allemagne, le Canada, le Brésil, la Suisse, la Russie, l’Inde. Et en Afrique, on se satisfait d’être ensemble avec le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et le Soudan qui sont précisément les Nations les plus puissantes au Sud du Sahara.

D’ailleurs, même les autres puissances que sont la Chine, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Italie ou l’Espagne sont des Fédérations de Facto, autrement dit, des modèles composés d’Etats régionaux autonomes disposant de la même autonomie que les Etats fédérés, avec la seule différence qu’ils n’ont pas de Constitutions propres.

On veut nous dire que l’Etat unitaire réalise l’unité : quelle unité ? Comment un Etat qui oppose ses propres communautés pour le contrôle des emplois publics, des positions de pouvoirs, des infrastructures collectives et des rentes telles que les marchés publics peut réaliser l’unité ? C’est impossible ! Les guerres tribales et les purifications ethniques, c’est essentiellement le fait des Etats unitaires : RDC, Centrafrique, Tchad, RDC, Congo, Sierra-Leone, Liberia, Côte d’Ivoire, etc.

L’Etat unitaire porte la guerre tribale dans son sang. Et le Cameroun n’y échappera pas.

On veut nous dire que l’Etat unitaire réalise le développement : quel développement ? Quel développement peut-on obtenir avec une administration tentaculaire qui veut tout contrôler et ne contrôle rien, qui entretient une jungle touffue et opaque de bureaucrates corrompus, incontrôlables et dont on n’arrive jamais à saisir ni le nombre, ni la masse salariale ? Quel développement peut-on obtenir avec un système qui épuise toutes ses ressources à bâtir sa fictive unité nationale ?

On veut nous dire l’Etat unitaire est rationnel : quelle rationalité peut-on avoir un Etat qui se disperse partout, s’occupe aussi bien des barrages de 400 Milliards que des tables-bancs de 200.000 FCFA, soit un rapport de 1 sur 2 Millions ?

On veut nous dire que l’Etat unitaire est fort : quelle force peut avoir un Chef d’Etat qui prétend s’occuper de tout alors qu’il n’en a pas les moyens ? Comment peut-on être fort quand on est harcelé de tous les côtés ? La seule chose qu’un tel Chef d’Etat peut faire, c’est de tenter d’échapper au harcèlement à travers des brimades et des mensonges à sa population.

Les vrais Chef d’Etat forts, c’est dans les fédérations. Et on le voit tous les jours : ce sont les Présidents des Fédérations qui imposent leur ordre dans le monde.

Il faut le dire très clairement, nous avons fait une erreur en supprimant la Fédération. Si on avait été plus sages, on l’aurait plutôt élargie en 6 ou 7 Etats. Sans doute que cette suppression fut inspirée par de bons sentiments, mais les bons sentiments ne font pas des choix judicieux et, comme on dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions.

L’Etat unitaire nous a conduits au gouffre :

-une gouvernance glauque, irréformable, avec des emprisonnements en chapelets qui n’apportent absolument rien ;

-une évolution économique totalement atone, presque paralysée ;

-un tribalisme à outrance, où chaque communauté aiguise ses armes pour s’emparer du pouvoir d’Etat ou le confisquer ;

-une terrible guerre de sécession qui n’en est qu’à ses débuts et qui va saigner le Cameroun à blanc, en dépit de fausses espérance.

Ce modèle n’est plus viable et doit être immédiatement aboli. Certains s’y accrochent par pur intérêt, c’est compréhensible. Mais d’autres le font par idéologie, caressant le rêve dépassé de bâtir une Nation camerounaise ! C’est une vision éculée de la Nation : aujourd’hui, la perception des institutions est une logique de cercles concentriques, où les anciens Etats se délestent de leur pouvoir au profit des entités subétatiques (décentralisation de plus en plus poussée) et au profit des entités supra étatiques (regroupement des pays).

Ce modèle place l’individu au centre de cercles concentriques comprenant :
-la Commune
-le Canton
-l’Etat Régional
-l’Etat fédéral
-la Confédération Régionale ou Continentale (comme la CEAC ou l’Union Européenne)

C’est chaque niveau qui a son champ d’action et c’est cette dynamique que prennent les Etats modernes. Ainsi, on devient de moins en moins citoyen français, mais de plus en plus citoyen européen et citoyen corse.

La construction d’une Nation camerounaise sur l’ancien modèle est une vieille chimère qui ne correspond plus à rien des dynamiques modernes de l’Humanité.

Propos transcrits par Félix Swaboka

Published in Tribune Libre

Cette institution basée au Québec, va  mettre à la disposition des universités camerounaises, aux  communautés locales, aux enseignants et autres, des informations qui vont permettre d’améliorer la résilience socio-économique et environnementale des systèmes populations-paysages agro forestiers, face aux changements climatiques.

 

Le projet intitulé «Partenariat en actions universités-communautés locales pour le développement de systèmes agro forestiers résilients aux changements climatiques au Cameroun (Padesar3c) », va contribuer à la formation du personnel camerounais, notamment trois PhD et six Masters 2. Ces derniers seront outillés sur des sujets tels que la séquestration du Carbone forestier reposant sur la gestion durable des systèmes agro forestiers, en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, on va leur donner des arguments afin qu’ils puissent réaliser les objets de développement durable des Nations Unies d’ici 2030.

De ce fait, l’Université Laval et ses nouveaux partenaires (ABIOGet et l’Université de Dschang) vont travailler au renforcement des capacités des agriculteurs camerounais, ils auront l’opportunité de collaborer afin de rendre effectif, le développement local. Des travaux de recherche seront par ailleurs menés sur la notion de séquestration du Carbone dans le cadre de la gestion durable des systèmes agro forestiers, ce qui va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Avant la rencontre de ce lundi, le ministre de l’environnement et de la Protection de la Nature Hélé Pierre avait au préalable, organisé un atelier d’imprégnation. A cet effet, il a eu à préciser qu’ « Il s’agit d’un atelier extrêmement bénéfique et rentable pour le Cameroun. Les différents acteurs y trouveront concrètement des éléments à capitaliser. Le partenariat que nous avons signé avec ABIOGet consiste à amener les acteurs du système agro forestier à prendre des actions qui son résilientes aux changements climatiques. Un deuxième avantage que je relève et, qui est bénéfique pour notre pays, c’est ce côté encadrement académique qui nous est apporté par les Universités de Dschang et LAVAL du Québec. Nous avons également ABIOGet qui est une ONG camerounaise, qui va s’étendre sur terrain avec les populations, pour le reboisement et qui va donc viser à réduire et à l’acte ».

Le projet « Partenariat en actions universités-communautés locales pour le développement de systèmes agro forestiers résilients aux changements climatiques au Cameroun (Padesar3c) va aller au-delà de deux ans. Il est financé sur fond vert, par le gouvernement du Québec, comme l’indique  Myriam Fortin, Conseillère à la coopération et à la Francophonie et représentante du Gouvernement du Québec : « Ce projet a véritablement été lancé en 2015, lors de la Cop 21 à Paris, par le Premier Ministre du Québec de l’époque. Il y a eu deux appels à projets et une douzaine ont été financés par le fond vert du Québec, dont les revenus proviennent de notre marché du carbone. Présentement, il y a une analyse en cours, en vue de poursuivre ce programme de coopération climatique internationale. Pour le moment ce sont des programmes qui sont en démarrage. On souhaite dès à présent, voir les résultats concrets de ces projets-là, en adaptation aux changements climatiques. Notre ambition est de vivre concrètement les impacts souhaités dans les pays où ils sont mis en œuvre. Jusqu’ici, nous sommes très satisfaits de l’engagement du Ministère de l’Environnement du Cameroun, qui ne ménage pas ses efforts dans la mise en œuvre ainsi que  la capitalisation de ce projet. Nous continuons, quant à nous, à la mise en place d’une coopération climatique avec les autres pays francophones d’Afrique, qui sont nos partenaires privilégiés pour atteindre le développement durable ».

Cette responsable est également revenue sur l’aspect financier du projet : «  Il est aussi important de souligner que la contribution du Gouvernement du Québec pour ce projet est de l’ordre de 860 000 dollars canadien. C’est un projet en partenariat avec l’Université LAVAL ce qui fait un total d’environ 1 200 000 de dollars canadien, soit une contribution de près de 375 millions de Fcfa».

 

Nicole Ricci Minyem

Published in Société

Près de 300 cent camions en provenance du Cameroun sont actuellement bloqués à Garoua-Boulai (Est) à la frontière avec la Centrafrique, à cause des menaces des bandes armées centrafricaines, selon le Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT).

 

Depuis le 03 mars, les commerçants camerounais partis de Douala s’impatientent de rejoindre la capitale centrafricaine, Bangui, pour livrer les marchandises.

« Le bataillon bangladais des Casques bleues escortait les camions de marchandises venant de Bangui jusqu’à la frontière camerounaise. Mais depuis le 3 mars, l’axe routier est couvert par plusieurs rebelles qui détiennent, tous, des armes de guerre de marque AK 47 et des lance-roquettes. Des vivres commencent à pourrir dans les camions et des convoyeurs commencent à perdre patience », lamente un commerçant camerounais : Toukam Paulin.

Les rebelles revendiquent un poste dans le nouveau gouvernement centrafricain pour ouvrir la route. «Suite au non-respect de l’accord de paix de Khartoum, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a décidé, de bloquer la route reliant le Cameroun et la Centrafrique. Je vous invite à éviter cet axe jusqu’à nouvel ordre», avait annoncé le général Abdoulaye Miskine dans un communiqué en date du 6 mars.

Dans l’expression de leur mécontentement, les transporteurs ont décidé de bloquer l’axe Beloko-Bouar, en territoire centrafricain qui fait partie intégrante du corridor Douala-Bangui. Conséquence: les camions en provenance de Douala, port par lequel transite plus de 80% du volume des marchandises en direction de la Centrafrique, sont systématiquement garés à Garoua-Boulai.

Un blocage qui remonte à deux semaines, suite à la formation d’un gouvernement inclusif en Centrafrique, et immédiatement récusé par des bandes armées qui s’estiment avoir été lésé dans le partage du pouvoir.

Malgré des négociations en cours, notamment « l’autorisation» des bandes armées de ne laisser que «des camions transportant des vivres », les chauffeurs souhaitent que la sécurité soit assurée par une escorte des éléments de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Un blocus apprend-on qui entraîne déjà l’inflation en Centrafrique, en l’occurrence pour les produits de consommation courante tels que la farine, le sucre, l’huile… Selon des sources douanières, le corridor Douala-Bangui fait entrer dans les caisses de l’Etat, environ 55 milliards de francs CFA par an.

Les gouvernements centrafricain et camerounais n’ont toujours pas réagi à ce blocage qui perturbe l’intégration sous régionale et la libre-circulation des hommes et des biens sur le corridor Douala-Bangui. Pays enclavé à l’intérieur du continent, la Centrafrique se ravitaille en marchandises, principalement à travers le port commercial de Douala. Ainsi, le corridor Douala-Bangui, long de 1500 km, constitue un axe vital pour l'approvisionnement du pays.

Otric N.

Published in Economie






Sunday, 05 June 2022 11:01