Contrairement à ce qui est pensé, l’enseignement technique n’est pas celui qui est choisi par des enfants qualifiés de ratés. Tout comme l’enseignement général, il a des atouts et comporte des filières adaptées aux besoins actuels. Ce qui pose le plus souvent problème, relève la communauté éducative c’est le manque d’infrastructures, d’équipements qui plombe la qualité des cours dispensés dans les établissements scolaires publics. Pour le Pr Nalova Lyonga Ministre des Enseignements secondaires (Minesec) un accent sera mis pour remédier au problème.
«Le problème des équipements de pointe et infrastructures est pour moi la priorité des priorités. L’Etat, en synergie avec les partenaires extérieurs, a mis sur pied le Projet d’enseignement secondaire technique (Pest). Trois établissements sont en train d’être construits et équipés à plus de 10 milliards de F. Le lycée technique professionnel et agricole de Yabassi a été construit et équipé avec l’aide du gouvernement chinois. C’est pour vous dire que l’Etat fait des efforts, même si beaucoup reste à faire. Chaque année, un accent particulier est mis sur les équipements en ce qui concerne l’enseignement technique. Je compte porter à maturité d’autres projets», déclare le Minesec.
Le Ministre indique que l’enseignement technique est important en ce sens qu’il impacte la croissance économique du pays. D’où la nécessité de résoudre le problème d’infrastructures qui se pose avec acuité.
«La croissance de notre pays est fonction de la capacité de production industrielle et de transformation des matières premières en produits finis. Nos élèves doivent être capables de soutenir cette croissance. Nos produits sont capables de s’auto-employer: ceci diminue le taux de chômage. L’émergence de notre pays dépend étroitement du niveau de l’industrialisation. Or l’enseignement technique assure la formation des techniciens qui doivent travailler dans les entreprises de ce secteur.
Le gouvernement a démocratisé l’enseignement technique en créant 765 Cetic et lycées techniques pour assurer la formation des jeunes camerounais dans les domaines de la menuiserie, du génie civil, de la mécanique automobile, de l’électronique etc. On dénombre plus de 50 spécialités dans les techniques industrielles, les sciences et technologies du tertiaire», explique le Pr Nalova Lyonga.
Liliane N.