L’ouverture officielle de la frontière qui lie le Cameroun au Tchad a eu lieu le 17 juin 2021.
C’est depuis le mois de mars 2020, que la frontière Cameroun-Tchad est officiellement fermée. La décision a été prise par les autorités tchadiennes, à cause de la pandémie du Coronavirus. Elles voulaient limiter la propagation de la pandémie. Même s’il faut reconnaître qu’officieusement, la frontière est restée accessible aux usagers.
Le jeudi 17 juin 2021, les autorités tchadiennes ont officiellement annulé la décision de fermer la frontière. Il y a eu à cet effet, une cérémonie organisée et qui a été présidée par le ministre tchadien de la Sécurité publique et de l'immigration, le Général Souleyman Abakar Adam ainsi que le directeur général de la police nationale, Ousman Bassy Lougma.
A titre de rappel, c’est le 16 mars 2020 que le gouvernement tchadien a adopté un certain nombre de mesures parmi lesquelles, le renforcement de la lutte contre la propagation du coronavirus, et principalement la fermeture des frontières aériennes et terrestres, l’interdiction des regroupements de plus de cinquante personnes et l'instauration d'un couvre-feu, entres autres.
Avant de mourir, le président Idriss Deby Itno s’était réjoui de la gestion faite de la pandémie du Coronavirus au Tchad. Aussi, il était partiellement revenu sur sa décision en actant la réouverture des frontières aériennes. Cependant, apprend-on, il n'a pas oublié de préciser que cette réouverture des frontières aériennes n’était pas synonyme de la réouverture des frontières terrestres.
Liliane N.
Les transporteurs sont bloqués au niveau de la frontière.
La fermeture des frontières tchadiennes décidée par le conseil militaire de transition n’arrange pas les plans des transporteurs, des camionneurs qui empruntent régulièrement le corridor Douala-N'djamena afin d’acheminer vivres et autres produits. Ils se retrouvent coincés avec leurs marchandises. Pas moyen d‘entrer au Tchad ou d’en sortir. La situation devient alarmante pour eux, parce qu’ils affirment enregistrer de lourdes pertes.
«Les camions sont bloqués. Vraiment c’est une grande perte pour nous», a déclaré un transporteur au micro de la CRTV.
Dans la ville camerounaise de Kousseri, c’est avec beaucoup d’attention que les transporteurs suivent la situation au Tchad. Selon les autorités administratives, toute disposition a été prise en ce qui concerne les mesures sécuritaires urgentes, pour palier toute escalade de violence dans la région mais également encadrer les populations qui afflueraient vers le Cameroun dans l’éventualité d’une détérioration du climat sécuritaire chez nos voisins.
«Nous avons noté la fermeture des frontières. Mais nous constatons qu’au niveau de Kousseri la situation est calme. Il n’y a pas d’afflux de populations tel que véhiculé dans les réseaux sociaux. Nous demandons à nos populations de rester calmes. Les mesures sécuritaires ont été prises pour assurer leur sécurité», a déclaré Jean Lazare Ndongo Ndongo, le préfet du département du Logone et Chari au micro de la CRTV.
Il faut rappeler que c’est depuis le mardi 20 avril 2021 que les frontières tchadiennes ont été fermées et un couvre-feu a été instauré. Ces mesures ont été prises juste après l’annonce du décès du président Idriss Deby Itno.
Liliane N.
Ce vendredi 05 avril, Donald Trump se rend à Calexico une ville frontière avec le Mexique. Il entend se rendre compte par lui-même de la situation sur place, qu’il qualifie de « crise majeure ». Mais à la veille de ce déplacement, le président américain a reculé sur sa menace de fermer la frontière. Donald Trump évoque maintenant l’idée de taxer les voitures mexicaines si le pays ne fait pas plus pour empêcher l’arrivée de migrants.
Le président américain Donald Trump a abandonné jeudi sa menace de fermer la frontière avec le Mexique, jugeant que son voisin du sud avait fait des efforts ces derniers jours contre l’immigration clandestine.
Tout en éloignant le spectre d’une décision aux conséquences économiques potentiellement désastreuses pour les deux pays, le milliardaire américain a ouvert un nouveau front en menaçant d’utiliser l’arme commerciale pour forcer la main de Mexico. « Nous avons besoin du mur, mais nous avons besoin de beaucoup d’autres choses », a mis en garde Trump à la veille de son déplacement à Calexico, petite ville frontalière située à quelque 300 km au sud-est de Los Angeles.
« Si le Mexique ne veut pas aider, pas de problème, nous imposerons des tarifs douaniers sur leurs voitures qui arrivent aux États-Unis », a-t-il ajouté. Cette annonce a provoqué une vive réaction de Mexico, qui a déploré que Washington mêle les deux sujets. « Pour le gouvernement mexicain, il est très important de maintenir séparés les thèmes migratoires et commerciaux », a déclaré la ministre mexicaine de l’Économie Graciela Marquez Colin lors d’une conférence de presse.
Pour rappel, Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine l’un des sujets centraux de son mandat. Il appelle régulièrement le Mexique à interpeller les migrants originaires d’Amérique centrale (essentiellement du Honduras, du Guatemala et du Salvador) qui transitent sur son sol.
Ces derniers jours, de plus en plus, le président américain agitait la menace de fermer la frontière. Mais cette hypothèse avait été vivement critiquée au sein même de son camp, tant son impact économique serait dévastateur. « Cela aurait un impact catastrophique sur l’économie du pays j’espère que cela n’arrivera pas », a déclaré mardi le chef de la majorité au Sénat, Mitch Mc Connell.
Jeudi 04 avril, l’hôte de la Maison Blanche a opéré un revirement. Il donne finalement un an au Mexique pour freiner le flux de migrants. Et parle de taxer les voitures. « Franchement c’est mieux et moins drastique de taxer les voitures que de fermer la frontière. Et je le ferai, vous savez que je le ferai, je ne plaisante pas. Donc on va leur donner un an pour stopper les migrants et on taxera leurs voitures. Et si cela ne suffit pas, on fermera la frontière. » A-t-il déclaré.
Selon RFI, chaque jour, 1,7 milliards de dollars de produits transitent par la frontière entre les deux pays. Le Mexique est la première source de produits agricoles importés aux États-Unis. La fermeture de la frontière aurait un effet immédiat sur les prix des fruits et légumes que consomment les Américains.
Danielle Ngono Efondo
Depuis le 03 mars, les commerçants camerounais partis de Douala s’impatientent de rejoindre la capitale centrafricaine, Bangui, pour livrer les marchandises.
« Le bataillon bangladais des Casques bleues escortait les camions de marchandises venant de Bangui jusqu’à la frontière camerounaise. Mais depuis le 3 mars, l’axe routier est couvert par plusieurs rebelles qui détiennent, tous, des armes de guerre de marque AK 47 et des lance-roquettes. Des vivres commencent à pourrir dans les camions et des convoyeurs commencent à perdre patience », lamente un commerçant camerounais : Toukam Paulin.
Les rebelles revendiquent un poste dans le nouveau gouvernement centrafricain pour ouvrir la route. «Suite au non-respect de l’accord de paix de Khartoum, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a décidé, de bloquer la route reliant le Cameroun et la Centrafrique. Je vous invite à éviter cet axe jusqu’à nouvel ordre», avait annoncé le général Abdoulaye Miskine dans un communiqué en date du 6 mars.
Dans l’expression de leur mécontentement, les transporteurs ont décidé de bloquer l’axe Beloko-Bouar, en territoire centrafricain qui fait partie intégrante du corridor Douala-Bangui. Conséquence: les camions en provenance de Douala, port par lequel transite plus de 80% du volume des marchandises en direction de la Centrafrique, sont systématiquement garés à Garoua-Boulai.
Un blocage qui remonte à deux semaines, suite à la formation d’un gouvernement inclusif en Centrafrique, et immédiatement récusé par des bandes armées qui s’estiment avoir été lésé dans le partage du pouvoir.
Malgré des négociations en cours, notamment « l’autorisation» des bandes armées de ne laisser que «des camions transportant des vivres », les chauffeurs souhaitent que la sécurité soit assurée par une escorte des éléments de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
Un blocus apprend-on qui entraîne déjà l’inflation en Centrafrique, en l’occurrence pour les produits de consommation courante tels que la farine, le sucre, l’huile… Selon des sources douanières, le corridor Douala-Bangui fait entrer dans les caisses de l’Etat, environ 55 milliards de francs CFA par an.
Les gouvernements centrafricain et camerounais n’ont toujours pas réagi à ce blocage qui perturbe l’intégration sous régionale et la libre-circulation des hommes et des biens sur le corridor Douala-Bangui. Pays enclavé à l’intérieur du continent, la Centrafrique se ravitaille en marchandises, principalement à travers le port commercial de Douala. Ainsi, le corridor Douala-Bangui, long de 1500 km, constitue un axe vital pour l'approvisionnement du pays.
Otric N.