Les 50 enfants issus des 10 régions du Cameroun viennent de se séparer sur une note de satisfaction et avec le sentiment d'avoir découvert les merveilles socio-culturelles que regorge le Cameroun. Le Ministre d'Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs, Bello Bouba Maigari qui a rencontré les vacanciers les encourage et rassure que toutes les dispositions sont prises pour la sécurisation et la pérennisation de ces activités.
C'est une grande démonstration de la riche diversité socio-culturelle du Cameroun à travers ses quatre aires culturelles qui a eu lieu à Baschéo dans le département de la Bénoué, région du Nord. Moment de difficile séparation pour les enfants venus des quatre coins du pays, le temps des colonies de vacances qui leur a permis de découvrir et s'approprier les valeurs traditionnelles locales. " Je viens de la région du Centre, je suis très contente d'avoir pris part à cette colonie surtout que c'est ma première fois. J'ai appris beaucoup de choses en termes culturels, à dire par exemple bienvenue en fulfulde qui se dit (djabbama), à dire merci qui se dit (usseko)", indique Norabelle Bena Iken, colon. C'est aussi le cas d’Amadou Bello Bouba exprime, " j'ai appris à jouer au ballon. J'ai également appris la gymnastique, et à être de bons amis".
Une véritable aubaine pour les vacanciers qui ont passé environ une semaine d'intense activités de loisirs sains et éducatifs. Le Ministre d'Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs (Mintoul), Bello Bouba Maigari qui a reçu les colons a saisi l'opportunité pour préciser, "Nous nous adressons aux jeunes pour leur donner l'occasion même pendant une semaine, de mieux connaître leur pays pour qu'ils l'aiment. Il est aussi question de promouvoir le tourisme interne, indispensable pour le développement de toute Nation. Pour cette colonie tout pour les autres colonies de vacances, des mesures strictes de sécurité ont été décidées dorénavant"
Placé sous le thème : "Promotion des loisirs sains et éducatifs en milieu rural", les colonies de vacances à Baschéo se referment sur une note de satisfaction et feront certainement date.
Innocent D H
Cette Organisation Non Gouvernementale (ONG), vient de procéder à la remise des bourses et primes scolaires à plusieurs filles de cette localité dans l’optique de les motiver. C’était au cours de la cérémonie marquant la célébration en différé de la 8ème édition de la journée internationale de la jeune fille.
Selon les chiffres fournis par les pouvoirs publics, dans l’arrondissement de Baschéo, pour l’année scolaire 2019-2020, ce sont 4.416 filles qui sont inscrites dans les écoles maternelles et primaires, seulement 214 au cycle secondaire. Une faible scolarisation de la jeune fille due en grande partie au poids de la tradition avec notamment le phénomène du mariage précoce. Pour inverser cette tendance, l’ONG Plan international en partenariat avec le Gouvernement camerounais vient de remettre des bourses et primes scolaires à plusieurs filles. Pour les bénéficiaires, le geste est perçu comme une source de motivation. « C’est une bouse qui m’invite à maximiser dans mes études. Mon rêve est de devenir magistrate et je crois fermement à ce rêve. J’invite aussi mes camarades fille à faire l’école, car une fille éduquée est une société transformée », affirme Oumarou Inna Habiba, élève en classe de seconde A4 allemand au lycée de Baschéo.
Un appui qui intervient dans le cadre de la clôture des activités marquant la célébration en différé de l’édition de la journée internationale de la jeune fille. Imeilda Simo Happe, conseillère technique Plan international à Garoua, explique le bien fondée de cette célébration : « nous avons saisi l’occasion de cette journée consacrée à la fille pour sensibiliser les populations sur les droits de la jeune fille, notamment son éducation tout en les invitant à contrecarrer le mariage précoce. Outre la sensibilisation, nous avons invité les parents à faire délivrer les actes de naissance à leurs enfants afin de leur permettre d’être des dignes citoyens demain. Nous avons aussi organisé des matches des incollables, ainsi que des sketchs en lien avec la thématique de la journée internationale de la fille ».
Moment propice pour Roger Ndikwa Djawa, Sous-préfet de l’Arrondissement de Baschéo de rappeler aux parents l’intérêt à investir dans l’éducation de la fille, gage d’un avenir radieux.
Pour immortaliser l’instant et favoriser l’épanouissement de la jeune fille, un match de football féminin a mis un terme à la célébration à Baschéo.
Innocent D H
La fierté d’être djagni a été exprimée lors de la rencontre annuelle à savoir l’assemblée générale qui a regroupé les fils et filles de ce peuple. Moment propice pour eux de réfléchir sur l’amélioration de leurs conditions de vie. L’assemblée générale est donc arrivée à point nommé pour permettre revisiter les actions menées par la communauté au cours de l’année 2018. C’est ainsi que tous les domaines d’activités vont être passés en revue.
« Nous avons commencé par appuyer les enseignants vacataires en payant les salaires. On a essayé d’intervenir en ce qui concerne les dotations en tables bancs, d’autres équipements dans les salles de classe en mobiliers et une centaine d’actes de naissance, ainsi que des denrées alimentaires », a souligné Yerima Saïdou, Président du Codedja. Des actions appuyées par les efforts des pouvoirs publics qui militent au quotidien dans la recherche des solutions pour la lutte contre la pauvreté et partant participer à l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est du moins ce que pense Alassane Kada, cadre contractuel à la Sous-préfecture de Baschéo : « nous les encourageons beaucoup plus puisque que la politique actuelle veut que la communauté se réunisse en groupe. Le Gouvernement ne ménage aucun effort pour soutenir ce peuple. Il fait des efforts pour aider le peuple djagni ».
L’Assemblée générale qui en est à sa septième édition a été rehaussée par le présence des lamibés venus de Maïha et Tongo au Nigéria, de Mayo Tchévi dans l’Extrême-Nord Cameroun et Mayo-oulo.
Une collecte de fond a été instituée à la fin de l’assemblée et a donné 3 millions 200 mille franc CFA. Une somme qui devra être mis à contribution pour soutenir les travaux visant à promouvoir le développement de Kobossi. Le rendez a été pris en 2020 pour l’évaluation du chemin parcouru en 2019. L'événement a permis de mettre à l’étalage de la richesse diversité culturelle du peuple djagni et de communier avec les frères venus du Nigéria voisin. Le Cameroun et le Nigérian ayant en partage l’histoire, la culture et même la géographie. Les deux pays sont tenus de profiter de ces éléments communs pour asseoir leur notoriété et justifier leur rapprochement.
Innocent D.H