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Mercredi et jeudi, de nouveaux affrontements meurtriers entre miliciens et commerçants ont coûté la vie à au moins 30 personnes au quartier PK5. Peuplé en majorité des musulmans, ce quartier se présente de plus en plus comme l’une des zones les plus dangereuses de la capitale centrafricaine et ce depuis le conflit de 2014.  

 

Selon les affirmations de Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, « 33 morts ont été apportés à la mosquée ». L’autorité spirituelle poursuit en faisant savoir que les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans le quartier. 

A en croire une source sécuritaire, au moins 30 morts ont été enregistrés. Pour le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbaobogo, le bilan « était de 23 morts à 16H00 et serait désormais de 33 ». « Il reste des corps près du marché », ajoute-t-il. 

La zone de PK5 se présente au fil du temps comme un quartier qui échappe au contrôle de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), mais aussi des autorités centrafricaines. Jusqu’à ce jeudi, aucun bilan officiel des affrontements n’est disponible, la Minusca ne se contente que d’évoquer « des dizaines de victimes ». 

Jeudi en après-midi, selon le constat fait par les journalistes de l’AFP, la rue principale du PK5, artère économique de Bangui était désertée par les passants, de nombreuses boutiques ont été pillées. 

 

Innocent D H

 

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Ce 6e contingent est composé de 1 030 soldats et policiers.

 

En sa qualité de Ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo a remis le mardi 3 septembre 2019, le drapeau au 6e contingent de soldats camerounais qui va en République centrafricaine (Rca), dans le cadre de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca). Ce contingent a comme Commandant, le Colonel Samuel Tabot Orock.

Lors de son séjour en Rca, le contingent de 1030 soldats et policiers devra faire preuve de discipline. Ils doivent aussi faire preuve d’intelligence et travailler en étroite collaboration et de façon harmonieuse avec les autorités onusiennes. Leur collaboration avec les populations et les bataillons des 14 autres pays contributeurs se doit d’être également harmonieuse. C’est l’une des instructions que ces soldats et policiers ont reçue de Joseph Beti Assomo.

Ils doivent défendre l’image du Cameroun en Rca. « Vous confirmerez par cette occasion, l'auréole, le professionnalisme et la respectabilité de l'armée camerounaise établie sur la scène internationale », a déclaré le Mindef.  Faire respecter l’image du Cameroun doit passer également par le comportement que le contingent se doit d’avoir durant leur mission. De ce fait, le Ministre a prescrit aux chefs de bataillon et des unités de police constituées à être « de véritables références d'éthique et de moralité ». L’objectif étant par ailleurs d'éviter des mécontentements souvent survenus à la suite des détournements de primes, de malversations et détourne ment de matériel. Pour des cas similaires signalés dans les rangs du 5e contingent, le Mindef a promis des « sanctions exemplaires et sans complaisances » aux coupables.

Il faut souligner que les soldats et policiers envoyés en Rca ont été bien formés. Ils ont eu une formation pré-déploiement au camp du Génie militaire à Douala et au Centre de perfectionnement technique de maintien de l'ordre à Awae. Ils ont révisé les leçons de Droit international humanitaire, de Droits de l'Homme et les standards onusiens en matière de maintien de la paix.

 

Liliane N.

 

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L’ancien président du Conseil national de transition et opposant de l'actuel président centrafricain, n’a pu s’envoler dimanche dernier alors qu’il avait prévu d’effectuer un voyage pour la France.

 

Son épouse et lui devaient embarquer dans un vol de Royal Air Maroc et, c’est en voulant procéder à l‘enregistrement que le commissaire de la police des frontières lui a  opposé une fin de non recevoir : « Le fonctionnaire attaché à ce service m’a demandé de présenter une autorisation de sortie alors que je ne suis même pas placé sous contrôle judiciaire », a déclaré à nos confrères de  Jeune Afrique Alexandre-Ferdinand Nguendet.

Et d’ajouter que « Je sais juste que j’ai été entendu par la justice dans une affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État qui remonte à 2017 et de l’audit de la gestion du CNT mais on ne m’a jamais notifié une interdiction de sortie ni un quelconque contrôle judiciaire… ».

 

Poursuivi pour détournement

Alexandre-Ferdinand Nguendet a dirigé le Conseil National de la Transition de 2013 à 2016. Suite au rapport de la Cour des comptes publié mi-août l’année suivante, il a été  épinglé dans un dossier concernant la gestion du parlement centrafricain.

« Il a fait l’objet d’une poursuite judiciaire pour un détournement de près de trois milliards de F CFA. Il le savait très bien mais il a voulu quitter le pays en douce. Son placement sous contrôle judiciaire lui a bien été notifié.

Du côté de l’opposition, cette interdiction de sortie passe très mal : « C’est une décision arbitraire. Alexandre-Ferdinand Nguendet n’est pas sous contrôle judiciaire, mais fait plutôt l’objet d’une information judiciaire ouverte à son encontre. Il jouit donc de toutes ses libertés », a dénoncé Gervais Lakosso, coordonnateur du Groupe de travail de la société civile et un des leaders du mouvement politique E zingo biani.

Pour lui, « c’est un abus d’autorité dont le but est de fragiliser un adversaire politique ».

Alexandre-Ferdinand Nguendet est membre du mouvement E zingo biani, une plateforme regroupant des leaders politiques et de la société civile, opposants au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Mais pour le ministre centrafricain de la Justice, « cette affaire n’a rien de politique. C’est vraiment une affaire de droit commun ».

Réputé proche de l'ex-Séléka, Alexandre-Ferdinand Nguendet a été nommé président par intérim au Conseil National de Transition, au moment où le Président Michel Djotoda était poussé vers la sortie, accusé de ne pouvoir mettre fin au chaos que vivait la Centrafrique en 2015. Il avait été chargé de l’organisation des élections qui ont conduit à la prise de pouvoir de Catherine Samba Panza, à la tête de l’Etat.  

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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Un accord de défense a été signé entre la République Centrafricaine et la Russie en août 2018. Quatorze livraisons supplémentaires sont prévues dans les semaines à venir.

 

Après une première livraison en janvier, une deuxième cargaison d’armes légères et de munitions russes destinées à l’équipement des Forces armées centrafricaines (FACA) est arrivée mercredi à Bangui.

Après de longues négociations, la Russie a obtenu mi-décembre le droit de donner un stock d’armement conséquent aux forces centrafricaines malgré un embargo sur les armes imposées depuis 2013.

La cargaison débarquée mercredi à l’aéroport international de Bangui M’poko constitue la première tranche d’une livraison annoncée le 21 mai par la présidence russe.

En tout, 14 chargements doivent être acheminés « au cours des prochaines semaines », a déclaré Viktor Tokmakov, premier conseiller de l’ambassade de Russie en Centrafrique.

Des militaires centrafricains et des soldats de la force de paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca) ont été déployés dans Bangui, la capitale centrafricaine, pour protéger les convois, a indiqué la Minusca.

 

Renforcer l’armée nationale

Les cargaisons acheminées comprennent des armes légères (pistolets, fusils d’assaut, de précision et mitrailleuses, mais également lance-roquettes RPGs et armes anti-aériennes) et des munitions.

Les matériels sont destinés à équiper huit bataillons (soit environ 2.700 hommes) des FACA, formés par des instructeurs russes au camp militaire de Bérengo, dans le sud-ouest du pays.

 

Innocent D H.

 

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En visite officielle aux Etats–Unis, Faustin-Archange Touadéra s'est montré optimiste ce mardi quant à la réussite de l'accord de paix,  signé en février avec des groupes armés et ayant débouché sur la formation d'un gouvernement incluant plusieurs de leurs membres.

 

Il a souligné que cet accord, le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé comporte des mesures sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir.

L’on se souvient que c’est à la fin du mois de Mars que le Chef de l’Etat centrafricain a un nouveau gouvernement, accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l'accord de paix, conclu à Khartoum, au Soudan, début février :  « Nous pensons que ça peut être le dernier accord si nous tous, nous engageons fermement à la mise en œuvre. Cet accord a quelque chose de plus que les autres, parce que toutes les parties prenantes ont eu le temps nécessaire pour discuter tous les points qui ont fait l'objet de l'accord », a-t-il déclaré lors d'une rencontre à l'institution United States Institute of Peace.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Le renversement de François Bozizé par la Séléka, rébellion à majorité musulmane, avait suscité une riposte de milices d'auto-défense, baptisées antibalaka. La France avait alors lancé l'opération militaire Sangaris, sous mandat de l'ONU, afin de rétablir la sécurité.

L'accord de Khartoum a été signé début février entre le pouvoir et 14 groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de la Centrafrique. Un mois plus tard, les parties se sont entendues sur un gouvernement inclusif.

Pour le président centrafricain, l'accord de paix a aussi réglé des questions importantes comme la demande insistante de certains combattants de ne pas être poursuivis en justice : « C'est vrai qu'il y a eu des moments difficiles dans ces négociations, notamment les questions de l'impunité, c'est à dire, la question d'amnistie et aussi le partage de pouvoir. Toutefois, je pense que, en respectant les paramètres, toutes les parties se sont rendues compte que nous ne pouvons pas avoir la paix en mettant de côté les questions de justice », a-t-il dit.

Faustin-Archange Touadéra doit rencontrer à Washington le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, et espère encourager les investissements américains dans son pays.

Alors que la France s'inquiète de l'influence grandissante de Moscou dans le pays, M. Touadéra a par ailleurs défendu son implication, faisant valoir les exemptions à l'embargo sur les armes accordées à la Russie par l'ONU : « Il y a de la place pour tout le monde en Centrafrique », a-t-il déclaré.

 

Nicole Ricci Minyem

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Trois importants chefs rebelles en République Centrafricaine ont été nommés conseillers spéciaux militaires à la primature, selon un décret présidentiel rendu public le 25 mars

 

Il s’agit d’Ali Darassa, chef de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Mahamat Alkatim, chef du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et Bi Sidi Souleymane encore appelé  Sidiki, chef du groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation).

Ils seront chargés auprès du Premier ministre Firmin Ngrebada de la mise en place des unités spéciales mixtes prévues par le dernier accord de paix de Khartoum, signé le 06 février à Bangui. Ces unités seront composées de membres des Forces armées centrafricaines (Faca) et des groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de Centrafrique, afin d'en assurer la sécurité. D'autres responsables rebelles ont également été nommés conseillers spéciaux à la primature, à l’instar d’Adama Chaïbou du MPC, chargé des relations avec le monde arabe.

Le décret précise que les conseillers spéciaux ont rang et prérogatives de ministres délégués. Gaetan Kongo, citoyen engagé pour la renaissance durable et la modernisation de la Centrafrique, a jugé sur son compte Twitter « qu'en nommant notamment Ali Darassa, le président Faustin Archange Touadéra vient de franchir la ligne rouge. La justice tant attendue par le peuple ne sera jamais rendue ».

Le 22 mars déjà, le président Touadéra avait désigné un nouveau gouvernement, accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l'accord de Khartoum, sans toutefois leur confier de ministère régalien.

L'annonce au début du mois d'un nouveau gouvernement après la signature de l'accord de Khartoum, avait soulevé une vague de protestations de la part des groupes armés qui réclamaient davantage de ministères pour leurs représentants.

L'Union africaine (UA) avait alors convoqué à Addis Abeba une réunion de suivi entre les autorités et les quatorze groupes armés signataires de l'accord, pour tenter de le sauver.  A la fin, les signataires de l'accord de paix s'étaient entendus sur un nouveau gouvernement inclusif.

L'accord de Khartoum, signé le 06 février, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'UA est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé. Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants ont dû fuir leur domicile.

 

Nicole Ricci Minyem

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Près de 300 cent camions en provenance du Cameroun sont actuellement bloqués à Garoua-Boulai (Est) à la frontière avec la Centrafrique, à cause des menaces des bandes armées centrafricaines, selon le Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT).

 

Depuis le 03 mars, les commerçants camerounais partis de Douala s’impatientent de rejoindre la capitale centrafricaine, Bangui, pour livrer les marchandises.

« Le bataillon bangladais des Casques bleues escortait les camions de marchandises venant de Bangui jusqu’à la frontière camerounaise. Mais depuis le 3 mars, l’axe routier est couvert par plusieurs rebelles qui détiennent, tous, des armes de guerre de marque AK 47 et des lance-roquettes. Des vivres commencent à pourrir dans les camions et des convoyeurs commencent à perdre patience », lamente un commerçant camerounais : Toukam Paulin.

Les rebelles revendiquent un poste dans le nouveau gouvernement centrafricain pour ouvrir la route. «Suite au non-respect de l’accord de paix de Khartoum, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a décidé, de bloquer la route reliant le Cameroun et la Centrafrique. Je vous invite à éviter cet axe jusqu’à nouvel ordre», avait annoncé le général Abdoulaye Miskine dans un communiqué en date du 6 mars.

Dans l’expression de leur mécontentement, les transporteurs ont décidé de bloquer l’axe Beloko-Bouar, en territoire centrafricain qui fait partie intégrante du corridor Douala-Bangui. Conséquence: les camions en provenance de Douala, port par lequel transite plus de 80% du volume des marchandises en direction de la Centrafrique, sont systématiquement garés à Garoua-Boulai.

Un blocage qui remonte à deux semaines, suite à la formation d’un gouvernement inclusif en Centrafrique, et immédiatement récusé par des bandes armées qui s’estiment avoir été lésé dans le partage du pouvoir.

Malgré des négociations en cours, notamment « l’autorisation» des bandes armées de ne laisser que «des camions transportant des vivres », les chauffeurs souhaitent que la sécurité soit assurée par une escorte des éléments de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Un blocus apprend-on qui entraîne déjà l’inflation en Centrafrique, en l’occurrence pour les produits de consommation courante tels que la farine, le sucre, l’huile… Selon des sources douanières, le corridor Douala-Bangui fait entrer dans les caisses de l’Etat, environ 55 milliards de francs CFA par an.

Les gouvernements centrafricain et camerounais n’ont toujours pas réagi à ce blocage qui perturbe l’intégration sous régionale et la libre-circulation des hommes et des biens sur le corridor Douala-Bangui. Pays enclavé à l’intérieur du continent, la Centrafrique se ravitaille en marchandises, principalement à travers le port commercial de Douala. Ainsi, le corridor Douala-Bangui, long de 1500 km, constitue un axe vital pour l'approvisionnement du pays.

Otric N.

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Ce gouvernement est issu de l’accord de paix signé au début du mois de février, même s’il a  été désavoué par plusieurs groupes armés.

 

« Le Président de la Commission appelle au calme et à la retenue et, rappelle que toute revendication doit s'effectuer dans le cadre de l'article 34 de l'accord signé entre Bangui et les 14 groupes armés opérant en Centrafrique », a indiqué M. Moussa Faki dans un communiqué reçu ce mercredi.

L'article 34 de l'accord dit de Khartoum où il a été négocié indique que les signataires s'engagent à renoncer à tout recours, à la force armée pour le règlement de quelque différend. Ils peuvent saisir les facilitateurs de l'accord, l'UA en premier chef, pour conciliation et, à défaut, arbitrage.

Le nouveau gouvernement nommé dimanche devait être selon les termes de l'accord, inclusif. Mais, après qu'aucun ministère régalien n'eut changé de titulaire, cinq groupes armés signataires ont estimé être insuffisamment représentés et ont désavoué la nouvelle équipe.

Ces cinq groupes appellent Bangui « à revoir sa copie », selon la formule du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), petit groupe implanté dans le nord.

Un ministre, secrétaire général du parti de l'ancien président François Bozizé renversé en 2013, a démissionné lundi pour les mêmes raisons. Ce même jour, le nouveau Premier ministre, Firmin Ngrebada, a pour sa part estimé que ce gouvernement obéit aux arrangements conclus entre les autorités et les groupes armés lors des négociations à Khartoum qui ont précédé la signature de l'accord.

« Le nouveau gouvernement est le début du processus que nous avons retenu ensemble entre autorités et groupes armés », a tempéré M. Ngrebada, soulignant que « Bangui allait par la suite élargir la base de la participation de tous à la gestion des affaires du pays ».

Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'UA, est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013. Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses habitants ont dû fuir de chez eux et les combats sont quotidiens dans les provinces contrôlées à 80% par les groupes armés.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01