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L’économiste Dieudonné Essomba affirme que ces intellectuels de haute facture comme le Pr Mathias Eric Owona Nguini qui font croire aux camerounais, que l’Etat pourra venir à bout des sécessionnistes, les trompent tout simplement.

Dieudonné Essomba l’a toujours dit quand il a eu à s’exprimer sur la résolution de la crise anglophone. Il affirme qu’à l’état actuel des choses, l’Etat ne peut pas venir à bout des sécessionnistes. Dans une nouvelle tribune, il affirme que les intellectuels comme le Pr Mathias Eric Owona Nguini qui disent aux camerounais qu’après leur défaite, les ambazoniens reviendront dans l’Etat unitaire ne font que du mensonge.

Retrouvez ci-dessous la tribune de Dieudonné Essomba

Sur le problème du NOSO : les intellectuels de luxe vous trompent !

Les Owona Nguini et d’autres dogmatiques de l’Etat westphalien vous trompent en promettant la victoire militaire du Gouvernement sur la Sécession et le retour des Anglophones dans l’Etat unitaire.

Ce sont des gens qui ne connaissent pas le Cameroun et ne font que réciter les livres étudiés en France ! Je ne suis pas sûr que tout ce monde-là n’ait jamais passé une seule nuit dans leur village qu’ils ne visitent que furtivement, au cours d’un deuil.

Aucun n’a visité les villages isolés du Cameroun lors d’une mission. Ce sont des intellectuels livresques qui n’ont vécu qu’en France, à Yaoundé et à Douala, dans les villas de luxe, les hôtels à étoiles et les campus universitaires de la Sorbonne.

Ils vivent dans des nuages inspirés des énormes grimoires qu’ils ingurgitent pour paraître savants et ne comprennent absolument rien du Cameroun !

Moi, je connais le Cameroun !

J’ai parcouru et dormi dans tous les recoins de la République dans ma carrière de Statisticien. J‘ai tout vu et je sais ce qui va se passer dans telle ou telle circonstance.

Et c’est ce que je vous dis qui est la vérité ! Il n’y a pas d’autres vérités au Cameroun en dehors de ce que je vous dis !

J’ai parcouru le Sud-ouest, lors des enquêtes statistiques et l’encadrement des entreprises agroindustrielles et j‘ai vu des forêts sinistres et noires, des marais de bambous de Chine où grouillaient des crocodiles géants. J’ai été pour les mêmes raisons au Nord-Ouest, où j‘ai vu des grottes aussi lugubres que l’enfer, d’où sourdaient les hurlements de fantômes.

Mais alors que je grelottais de peur, je voyais les autochtones évoluer dans cet environnement sinistre comme un poisson dans l’eau.

C’est pour cette raison que j’ai demandé au Gouvernement de sous-traiter la Sécession Anglophone par une police locale, recrutée dans cette population, maitrisant l’environnement comme les sécessionnistes, intégrée dans la population comme les Sécessionnistes, et qui combattraient plus efficacement les Sécessionnistes, l’armée nationale venant en appui.

Cette solution sage exigeait évidemment l’instauration du fédéralisme que malheureusement, le régime autiste de Yaoundé n’en voulait pas.

Et quand j’ai entendu les intellectuels pousser le Gouvernement à une guerre totale contre les Séparatistes dans ces zones étranges, j’ai compris que le Cameroun était perdu.

Quelle incroyable idée d’opposer dans des forêts sauvages et des montagnes escarpées une armée moderne et structurée à une guérilla séparatiste qui évolue comme un poisson dans l’eau dans un environnement humain et géographique aussi hostile ? Les techniques de la guerre classiques ne peuvent pas fonctionner ans ce cas-là !

Une fois de plus, je demande aux autorités du Cameroun de rejeter les conseils de ces intellectuels et d’écouter la raison en allant au fédéralisme. Le Cameroun unitaire ne gagnera pas cette guerre. Contrairement à ce que soutiennent les va-t-en-guerre, une sécession s’évalue comme un mouvement de libération et non comme une simple guerre qu’on mène aux rebelles.

Son objectif n’est pas de gagner militairement, mais de rendre la présence de l’Etat économiquement insupportable. Elle agit en ciseaux : d’un côté, elle entraine l’Etat dans des dépenses de sécurité et de reconstruction très importantes, alors même qu’elle sèvre l’Etat des ressources qu’il collectait dans la Zone. L’Etat est donc obligé d’aller puiser des maigres ailleurs pour les consacrer à la Région en rébellion.

Un pays unitaire peut contrôler une petite Sécession, qui couvre une part marginale d’une population nationale, comme la Casamance, la Corse ou le Cabinda qui représentent moins de 2% de leurs pays.

Mais quand elle franchit le seuil de 5%, elle devient incontrôlable avec les moyens d’un Etat unitaire.

Or, la Sécession Anglophone couvre 20% de la population camerounaise. On ne voit donc pas avec quelle magie le Cameroun pourrait maintenir une telle population avec les moyens militaires d’un Etat unitaire, autrement dit, sans l’appui d’une police locale pouvant bénéficier de l’adhésion de la population.

Et quant à cela, on ajoute que la Sécession saigne le Trésor public à blanc et que le pays lui-même est entré dans une crise économique qui va s’intensifier dans les prochains jours, il faut craindre qu’il ne soit déjà tard. Les intellectuels du Cameroun qui ont poussé le Gouvernement dans cette folie sont des menteurs et de vrais criminels !

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Sur sa page Facebook, Dieudonné Essomba, économiste, à travers une analyse, a ressorti les trois mécanismes qui depuis des lustres ont été mis en place afin de soutenir tous les hommes et femmes d’affaire qui se lancent dans l’entrepreneuriat : la Diplomatie – la Corruption -  la Violence Armée.  

 

« Il faut toujours expliquer aux Camerounais comment le monde marche. Quand on parle de secteur privé, c’est d’abord et avant tout l’Etat.

Tout d’abord, il y a les autorisations et les licences que l’Etat fournit à tel opérateur économique, plutôt qu’à tel autre. L’Etat peut fabriquer qui il veut comme un grand entrepreneur, instantanément, en lui octroyant une licence et en lui assurant une garantie souveraine dans une institution de finance.

Il suffit que l’Etat me donne le monopole de l’importation des motos chinoises, avec une garantie à la Banque qui me prête 100 Milliards de FCFA pour que je devienne instantanément l’un des hommes les plus riches du Cameroun.

L’Etat du Cameroun appuie son secteur privé par un grand nombre de privilèges. Outre les licences et autres autorisations, on peut citer les exonérations, l’appui au crédit, les appuis directs, les marchés publics, etc.

Tenez ! Qui sait au Cameroun que l’Etat distribue chaque année 160 Milliards d’argent frais et sans la moindre contrepartie aux entreprises camerounaises ? Toutes ces entreprises que vous voyez-là, portant le nom d’un Camerounais, allez dans les Ministères et vous allez voir comment leurs patrons larmoyants gémissent auprès de l’administration pour des avantages divers.

Il n’existe aucun Camerounais propriétaire d’une entreprise qui peut broncher quand l’Etat parle, car, toutes sont accrochées à la mamelle de la puissance publique. D’ailleurs, tous ces hommes d’affaires font des mains et des pieds pour être proches des centres de décision pour mieux acquérir ces avantages.

Il y a une dizaine d’années, quand le Nigérian Dangote arrive au Cameroun et est reçu par le Président Biya, les entrepreneurs Camerounais se plaignent qu’il ne les a jamais reçus. Le Président Biya leur demande ce qu’il peut bien faire avec des mendiants et ce qu’ils peuvent bien lui apporter ! Il sait très bien qu’ils viendront lui apporter une interminable liste de doléances dont la satisfaction exige que l’Etat prenne des ressources sur les impôts payés par les capitaux étrangers.

Certes, notre privé n’a pas le monopole du soutien de l’Etat. Dans tous les pays du monde, l’Etat vient toujours au secours du secteur privé par diverses méthodes.

Sur le plan intérieur, l’Etat casse certaines contraintes, afin que le secteur privé puisse de développer. Par exemple, pour faire de grandes exploitations agricoles, l’Etat doit d’abord exproprier de force les populations et mettre la terre expropriée au service du privé.

Aux USA par exemple, ce sont les privés qui construisaient les chemins de fer. Mais c’est l’armée qui chassait et massacrait les Indiens, tout en imposant le travail d’esclave aux Noirs, le tout sous le contrôle du Gouvernement.

Même aujourd’hui où on n’utilise pas la force brute, l’Etat est toujours derrière le privé.

Ainsi, lorsque la crise des supprimés éclate dans les années 2000 aux USA, le Président Obama recourt à la planche à billets pour sauver IBM, Général Motors et les Banques sinistrées. L’Union Européenne fera également la même chose.

De même sur, le plan international, le secteur privé ne prospère que pour autant qu’il y a l’Etat derrière lui. Et c’est normal, car une entreprise nationale qui agit à l’étranger joue un rôle fondamental pour l’équilibre de l’Economie nationale. Ce sont ces entreprises qui approvisionnent la nation en matières premières et assurent les débouchés extérieurs de la production nationale. Elles ont aussi pour mission stratégique de véhiculer la technologie et la culture de leur pays.

L’Etat va alors agir de trois manières en leur faveur :

  1. La Diplomatie : Dans ce cas, l’Etat intervient par des voies diplomatiques pour assurer des contrats à son entreprise, lui aménager des conditions d’exercice et la protéger contre l’insécurité politique ou juridique. On a ainsi vu un entrepreneur français pousser son Président à intervenir pour garder la gestion du port.
  2. La Corruption : Dans ce cas, l’Etat et l’entreprise tentent de contrôler les centres de décision, avec des contreparties secrètes : pots-de-vin, rétro commissions, financement des élections, lobbyings auprès de la Communauté Internationale, etc.
  3. La Violence Armée : Dans le cas où une entreprise nationale installée à l’étranger est menacée par le Gouvernement local, l’Etat peut recourir à un coup d’Etat, ou financer une rébellion ou une insurrection. Ainsi, pour maintenir le contrôle des approvisionnements en pétrole face à des nationalismes arabes, les Américains et les Européens n’ont trouvé de mieux que de pendre Sadam Hussein et loger une balle dans la tête de Kadhafi.

En définitive, il n’existe pas un secteur privé sans l’Etat. Et c’est l’Etat qui définit qui doit prospérer ou non dans le secteur privé. Cela n’exclut pas les aptitudes et les qualités des hommes d’affaires, car il faut bien que les bénéficiaires de ces avantages puissent effectivement les valoriser. Mais en définitive, c’est l’Etat qui décide qui doit être ceci ou cela.

Au Cameroun, le soutien au secteur privé a obéi à 2 orientations politiques.

Sous Ahmadou Ahidjo, la préoccupation était davantage économique, à savoir la création d’un secteur privé qui devait se substituer aux Blancs. Fidèle à sa politique des équilibres sociologiques, il appuyait les gens les plus compétents, mais avec le souci de l’équilibre régional. Sur le plan politique, le secteur privé était un appendice du parti unique dont il devait respecter les prescriptions.

Avec Biya, les choses changent radicalement, puisque les appuis de l’Etat ont une finalité purement politique, celle de la préservation du pouvoir. Dans ces conditions, les bénéficiaires des appuis publics sont des obligés du régime qu’ils doivent soutenir. Ils n’ont pas des missions économiques de création des richesses ou des emplois, mais des missions politiques de financement des opérations politiques.

Evidemment que face à cette évolution, toutes les Communautés ne présentent pas la même capacité de réponses. Certaines savent recycler cet argent dans des investissements rentables et remboursent au régime quand le régime en a besoin. Ils savent respecter leurs engagements et sont très utiles au régime qui les chouchoute.

D’autres, par contre, dilapide cet argent dans des opérations somptuaires et improductives pour des besoins d’affichage et de vanité. Incapables d’aider financièrement l’Etat, ils disparaissent et cessent d’être intéressants.

La configuration actuelle du système productif du Cameroun n’est donc pas un hasard.

On comprend donc les résistances qui s’opposent au départ de Biya, malgré son grand âge avance et surtout, le projet de reconduire son fils.

Le départ de Biya entrainerait un bouleversement général et des effondrements d’empires commerciaux dont personne ne veut ! A la vérité, les Camerounais seraient tétanisés s’ils pouvaient imaginer les soutiens du petit Frank » !

 

N.R.M

 

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Dans une tribune publiée ce Mercredi sur sa page Facebook, l’Economiste a laissé entendre que : « C’est quand les Camerounais cesseront de raisonner en termes de rotation tribale du pouvoir d’Etat…

 

« Les Bassa seront un jour au pouvoir !

« Les Bamileke seront un jour au pouvoir !

« Il est temps de laisser les Anglophones au pouvoir !

« Le pouvoir doit rentrer au Nord !

« Le pouvoir doit sortir des mains Béti, --etc.

Tant que les Camerounais verront dans le pouvoir un lieu de rotation tribale, cela signifiera que le pouvoir central concentre encore tout entre ses mains et continue à susciter une très dangereuse convoitise et une terrible compétition intercommunautaire sur les avantages publics, grave source d’instabilité des pays d’Afrique Noire et surtout, présage d’une implosion du Cameroun après Biya.

C’est quand d’authentiques pouvoirs seront réellement transférés aux Régions, avec un Chef d’Etat limité à des missions d’organisation stratégique que le pouvoir central cessera d’intéresser les populations dans une perspective de privilèges spécifiquement communautaires, et qu’elles se mettront à chercher pour Etoudi, non pas le frère, mais celui qui va structurer le développement du pays.

Il n’y aura donc de véritable décentralisation au Cameroun qu’avec un système politique structuré de telle sorte qu’aucune Région ne puisse, ni se réjouir, ni s’inquiéter de l’origine du Président.

Autrement dit, l’origine ethnique du Président ne doit se présenter ni comme un avantage, ni comme une pénalité.

Ce qui implique évidemment que la gouvernance stratégique qui couvre la défense, les affaires étrangères, les grands projets nationaux, la coordination et la péréquation relèvent de l’Etat central, alors que la gouvernance opérationnelle qui répond aux besoins directs de la population relève des Régions.

Du point de vue budgétaire, cela signifie que le budget de l’Etat est partagé en deux : une moitié pour l’Etat central, et une moitié pour les Régions (ou Etats Régionaux/Fédérés), chacun gérant sa part de manière souveraine.

Le Chef de l’Etat ne doit donc plus jamais apparaitre comme le responsable direct du manque d’école et des routes régionales ou du mauvais état de la santé de la population, tout cela relevant des Régions. Sa responsabilité se limite à la définition et la réalisation des objectifs structurants qui ont un impact sur les diverses politiques régionales.

Pour le moment, nous en sommes encore loin, très loin !

Et nous le sommes d’autant plus que nous voyons bien le jeu malsain joué par la bureaucratie centrale de Yaoundé qui ne veut absolument rien lâcher. Elle fait juste semblant de céder à travers une décentralisation en trompe-l’œil, en caressant la folle espérance qu’il y aura un jour où leur pseudo-idéologie de l’unité nationale va revenir en force, et leur permettre de récupérer ses anciens privilèges de gestionnaire exclusif des 5.000 Milliards collectifs.

Sans savoir que comme partout ailleurs, et pire qu’ailleurs, elle est entrain de creuser sa propre tombe !

 

Car, si le Cameroun n’est pas fédéralisé sous Biya, si ce monsieur part en laissant ce pouvoir en l’état, sa succession va se jouer à la machette ».

 

N.R.M

 

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Le débat a été lancé par Dieudonné Essomba sur sa page Facebook,  au moment où des Camerounais, de plus en plus nombreux, sont obligés de passer des mois entiers avec ce « reçu » qu’ils sont tenus de présenter partout où ils vont et qu’ils doivent en permanence renouveler au risque de se faire interpeller lors des contrôles de postes de gendarmerie et de police.

 

Sa tribune

 « C’est avec les récépissés des cartes d’identité que le Cameroun dévoile à la face du monde la nature totalement défectueuse de son fonctionnement.

C’est l’Etat qui est en charge d’établir les cartes d’identité. Ce n’est pas le citoyen.

Et pour faire sa carte d’identité, le citoyen doit confectionner un interminable dossier, qui comprend le certificat de nationalité à obtenir auprès d’un tribunal, ce qui prend souvent 2 semaines avec 2500 FCFA et dans des conditions généralement pénibles puisque les services sont engorgés.

Il doit également faire une copie de son acte de naissance et se présenter dans un commissariat avec 6.000 FCFA.

La police va lui établir un récépissé qui joue le rôle de carte d’identité provisoire, d’une durée de 3 mois. Dans la norme des choses, l’Etat est tenu de lui rétablir la carte dans les 3 mois qui suivent.

Mais ce n’est pas cela qui va se passer. Les services de l’Etat étant défaillants, la carte d’identité ne sortira pas.

Et ce sera le lieu pour la police de soumettre le citoyen à une véritable corvée qui s’apparente en une mise en surveillance judiciaire, puisqu’on lui impose d’aller au commissariat renouveler son récépissé tous les 3 mois !

Et les policiers camerounais dont on connaît la piètre moralité vont en profiter pour harceler le citoyen, car au moindre retard, ils en profitent pour lui tordre la main et lui arracher l’argent pour défaut de carte d’identité !

Autrement dit, les défaillances de l’Etat ne sont plus imputées à l’Etat, ni à ses agents, mais au citoyen !

L’Etat ayant été incapable de m’établir la carte d’identité à temps, c’est ma faute ! Donc, je dois me soumettre à la corvée d’aller au commissariat tous les 3 mois ! Un contrôle judiciaire en somme !

Il faut arrêter avec ça !

Aucun pays ne peut jamais évoluer avec ces pratiques qui entretiennent l’image d’une administration corrompue, même quand cela n’est pas nécessaire »!

 

 

N.R.M. 

 

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L’économiste et analyste du microcosme politique, fidèle à lui-même suggère comme piste de solution la réapparition des entités autonomes qui auront chacun son propre gouvernement, surtout en ce qui concerne le Nord et le Sud Ouest.  

 

« Certains disent que le Fédéralisme n’est pas la solution à la guerre anglophone, au motif que les Sécessionnistes ne réclament pas la Fédération.

Mais c’est un raisonnement puéril ! La Sécession armée n’est qu’une excroissance d’un problème plus global, celui du statut des Anglophones dans l’ensemble du Cameroun. Ils sont venus au Cameroun sur la base d’un Etat fédéral dont on ne devait jamais revenir sur la forme. C’était un engagement historique écrit noir sur blanc dans la constitution fédérale qu’il fallait respecter.

Cet engagement a été clairement violé en 1972.

Et quand les Anglophones ont demandé d’y revenir, on leur a opposé l’Etat wesphalien.

Ils ont pris les armes.

La guérilla sécessionniste n’est donc pas née ex nihilo ! Elle est la conséquence directe du refus de la Fédération et des proclamations insolentes du type « la forme de l’Etat n’est pas négociable ».

Elle s'alimente de cet entêtement obtus à leur imposer l’Etat unitaire à coup d’arguties juridiques et de violence d’Etat.

Puisque la Sécession anglophone tire sa légitimité de la suppression de la Fédération la première chose à faire est justement de lui enlever cette légitimité en rentrant à l’Etat fédéral.

C’est un simple problème de bon sens : si ton petit frère te donne son téléphone, puis commence à te chercher querelle pour rentrer en possession de son téléphone, remets-lui d’abord son téléphone ! Il ne faut pas confisquer son téléphone en se réfugiant sous le prétexte qu’il est agressif de nature.

Remets-lui d’abord son téléphone, et s’il continue la querelle, on saura alors que son problème n’est pas le téléphone.

C’est la même chose avec les Anglophones : remettez-leur d’abord leur souveraineté qu’ils partageaient avec les Francophones sous le modèle d’un Etat fédéral. De cette manière vous allez enlever l’argument historique sur lequel il s’appuie, à savoir que vous leur avez volé leur souveraineté.

C’est le prix à payer pour assécher la sécession !

Noter bien que je parle « d’assécher » la Sécession, et non de la battre comme le disent les va-en-guerre. Car vous ne pouvez pas la battre ! L’assécher signifie que vous lui retirez le carburant idéologique qui l’alimente et vous réduisez son attractivité. Ensuite vous la combattez mieux avec une police locale qui n‘entretient pas l’image d’une armée coloniale dans une Zone occupée.

De cette manière elle va se ratatiner et reprendre la forme larvaire qu’elle a toujours eue depuis 1961.

Mais vous ne pouvez absolument rien obtenir en gardant l’Etat unitaire car c’est le mot « unitaire » inscrit dans notre Constitution qui alimente la guerre.

Il faut l’enlever.

Cela signifie en clair que le retour à l’Etat fédéral est un préalable absolu sans lequel il n’est même pas possible d’envisager la paix ».

 

N.R.M

 

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A la suite de la note de l’ambassade du Cameroun en France annonçant l’ouverture d’un bureau dont la mission est d’accompagner les membres de la diaspora voulant investir au pays, l’expert en question d’économie vient de réagir sur sa tribune. Il affirme que le projet est certes louable, mais la diaspora camerounaise est plutôt la plus agitée sur le plan politique.

 

Pour Dieudonné Essomba, le projet d’ouverture d’un bureau en France pour accompagner les membres de la diaspora désireux d’investir au Cameroun est incontestablement d’une bonne intention, car la mobilisation des camerounais de la diaspora nationale est un facteur décisif pour le développement dans les économies modernes. « Leur rôle est multiforme : stabilisation macroéconomique à travers les transferts nets des dévises, transfert des compétences, extension internationale de l’économie nationale, etc. Certains pays sont aujourd’hui incapables de vivre sans leur diaspora. Aux Comores, les transferts de la diaspora représentent 80% de toutes les ressources extérieures ! Elle représente un point central dans le développement des pays comme le Sénégal et le Mali et elle a joué un rôle décisif dans le décollage du Maroc », reconnait-il.  

L’économiste camerounais pense que l’apport de la diaspora camerounaise sur les recettes extérieures du pays reste très faible. « Au Cameroun le rôle de la diaspora a été reconnu dans la Vision du Cameroun Emergent en 2035, mais son impact reste encore très marginal puisqu’elle ne prévoit guère 3% des recettes extérieures. C’est l’une des diasporas les moins dynamiques sur le plan économique même si elle se signale comme la plus agitée sur le plan politique », note Dieudonné Essomba.

L’expert en question d’économie trouve que l’objectif de drainer les ressources de la diaspora à travers des projets réalisés dans le pays est louable. Toutefois, il estime que le projet est abordé de manière essentiellement bureaucratique. Pour qu’un tel projet réussisse, il est nécessaire de procéder à une analyse soignée de la sociologie des acteurs de leurs motivations et des déterminants de leurs comportements. Et aucun projet ne peut marcher quand il ne répond pas aux comportements effectifs des acteurs.

« La bonne organisation consiste à avoir un Consulat général du Cameroun avec des sections spécialisées, chacune pour chaque segment communautaire. Chaque section encadre sa diaspora, les mobilise, les pousse à investir, à chercher des partenaires et des financements ! », conseille Dieudonné Essomba. L’Etat central n’intervient que pour encadrer, arbitrer, orienter, ajoute l’économiste.

« En définitive, on ne peut obtenir un résultat probant dans la diaspora camerounaise en ignorant la réalité sociologique du Cameroun, et en s’arc-boutant sur des considérations spéculatives d’unité nationale qui en l’occurrence sont faiblement opératoire », conclut Dieudonné Essomba.

Innocent D H

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L’économiste Dieudonné Essomba reproche au politologue Mathias Eric Owona Nguini d’être comme les élites Ekang qui n’ont pas de conviction.

Dans un commentaire ce 3 septembre 2020 sur Facebook, Dieudonné Essomba expert en question économique dénonce l’attitude du Pr Mathias Eric Owona Nguini, qu’il assimile à cette élite Ekang qui chemine sans conviction.

«Owona Nguini est le visage exact de l’élite Ekang que nous dénonçons tous les jours! Si vous voyez l’un se plaindre, c’est bien parce qu’il a faim. Ils n’ont aucune conviction. Le jour où on lui donne un petit strapontin, il change carrément de veste et est prêt à tout sacrifier, y compris toute sa communauté. Malheureusement pour lui, leur « décentralisation » qu’il tente de brandir est justement le signe qu’ils ont échoué et qu’ils sont aux abois! Eux-mêmes savent qu’elle n’aboutira absolument à rien, puisqu’elle ne jouera aucun rôle, ni sur l‘intensification de la Sécession armée qu’ils tentent désespérément de contenir ni sur la dynamique communautariste qui va plutôt s’enflammer avec cette régionalisation elle-même», a écrit Dieudonné Essomba.

Même s’il n’est pas coutumier de voir Dieudonné Essomba fait des reproches à Mathias Eric Owona Nguini, il convient de souligner toutefois, que ce n’est pas la première fois où l’économiste se montre fâché contre l’élite Ekang. Le 6 août 2020, il avait écrit ce qui suit à son propos : «j’ai été combattu par les Ekang qui s’imaginent que le modèle institutionnel actuel les avantage, parce qu’ils y bénéficient de quelques petits strapontins. Mais ils ne savent pas que c’est un système qui les tue ! Notre élite est tellement idiote et tellement cupide qu’elle est capable de sacrifier tout l’avenir de la Communauté pour un petit poste ou quelques billets d’argent. Et si le peuple Ekang les suit dans cette folie, il sera esclave sur son propre sol ! ».

Liliane N.

 

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Le spécialiste en question d’économie Dieudonné Essomba se dit favorable à l’idée d’insurrection de Maurice Kamto parce que de son point de vue, le régime actuel n’a plus rien à proposer.

 

Dieudonné Essomba fait partie des personnes qui ont réagi à la récente sortie de Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Le spécialiste en question d’économie, bien connu pour être opposé à Maurice Kamto, vient de surprendre plus d’un avec sa réaction à la menace d’appel à un nouveau plan de résistance nationale et au départ de Paul Biya, au cas où les élections régionales arriveraient à être organisées.

L’invité fidèle du programme Club d’élites de Vision 4 indique être favorable à « l’insurrection » de Maurice Kamto. Les raisons de ce soutien sont entre autres qu’il note que le régime actuel est dépassé et ne parvient plus à proposer de nouvelles idées au Cameroun. Il affirme que le plan insurrectionnel du leader du Mrc se présente comme une sorte d’aubaine pour finir avec le système.

Retrouvez ci-dessous la tribune de Dieudonné Essomba

Le système de Biya est trop immobile, trop sclérosé, et il n’offre plus la moindre perspective pour le Cameroun. On a beau regarder avec aménité et tolérance, il faut bien convenir qu’il n’a plus rien à apporter à notre pays.

Un système borné, autiste à souhait, totalement obsolète, plombé dans le passé, radicalement incapable de vivre dans la réalité actuelle et qui ne fait que multiplier des crises qu’il est incapable de résoudre. Avec son insurrection, Kamto nous offre une occasion en or pour en finir avec ce système maudit.

Certes, Kamto n’est pas meilleur. Il est même pire, puisqu’il véhicule une idéologie suprématiste, particulièrement dangereuse, marquée d’une part, par ses prétentions criminelles à s’approprier les terres des autres Communautés à travers sa « réforme agraire », au motif que ces terres appartiendraient à l’Etat qui va donc librement en disposer en les distribuant aux gens qui peuvent les valoriser !

Et tout le monde sait bien qui il fait allusion !

D’autre part, à confisquer l‘Etat en supprimant l’équilibre régional, qui selon lui, promouvrait les cancres alors que ce sont les meilleurs de la République qui devraient être recrutés… Et tout le monde sait très bien de quelle Communauté, selon lui et sa Meute, viennent qui est les meilleurs au Cameroun !

Bref une idéologie particulièrement répugnante qui nous conduirait tout droit au Syndrome IBO !

Néanmoins, le bien peut quelquefois venir involontairement du diable ! Si ce Kamto pouvait nous mettre le feu sur le système obsolète de Biya, nous en profiterions pour liquider sa sinistre comédie appelée « Etat unitaire », ses « unités nationales » et sa décentralisation bureaucratique pour imposer un modèle fédéral, où chaque segment communautaire disposera de son Etat, le tout chapeauté par un Etat fédéral.

L’argent du budget qui appartient à la Nation serait désormais divisé en 2, moitié pour l’Etat fédéral, et moitié pour les Etats Régionaux ! Cela signifie que pour nous, l’insurrection de Kamto n’est pas une perspective, mais une belle occasion pour en finir avec ce système maudit !

 

Liliane N.

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L’économiste Dieudonné Essomba appelle le gouvernement et ses fonctionnaires à respecter leur limite.

Dieudonné Essomba vient de faire une sortie épistolaire en rapport avec les hectares de terre de la vallée du Ntem, qui doivent être rétrocédées à Neo industrie pour la production de cacao. L’économiste est contre ce projet. Il demande aux populations du département de la vallée du Ntem de ne pas l’accepter. D’ailleurs les chefs traditionnels de cette localité du Cameroun ont exprimé la semaine dernière leur mécontentement. Ils ont saisi par voie de correspondance, Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Ils ont requis du chef du gouvernement, l’annulation du décret d’accord d’exploitation des baux emphytéotiques à la société Néo industry à hauteur de 26.000 hectares. Ce décret a été signé le 16 août 2016. Pour l’économiste Dieudonné Essomba, les terres des Ekang ne peuvent pas être rétrocédées à Neo industrie par l’Etat. Parce qu’elles ont été conquises par ce peuple lui-même, sans l’aide de l’Etat.  

Ci-dessous la tribune de Dieudonné Essomba

D’office, il n’y aura aucune concession sur la Vallée du Ntem, ni sur toute autre parcelle en territoire Ekang destinée à produire le cacao pour approvisionner l’usine de Kekem à l’Ouest. Et ceci, quelle que soit la forme où cette concession se présente, et quelles que soient les circonstances. Les promoteurs de l’usine n’ont pas jugé digne de s’installer au Sud, ils peuvent tout autant s‘approvisionner partout ailleurs.

Maintenant que cela est entendu, il importe de rappeler que ce n’est pas l’Etat du Cameroun qui a donné ces terres aux Ekang. Les Ekang ont conquis ces terres par le feu et le sang, dans des conditions extrêmement difficiles et l’Etat du Cameroun n‘était pas là pour les aider.

Le droit qu’il se donne, en tant qu’institution publique dédiée à l’intérêt collectif, de mener des politiques publiques favorables au développement du pays ne va pas jusqu’à oblitérer des droits historiquement fondés avant sa création par les colons allemands.

Il n’existe donc aucune possibilité de prendre les terres Ekang pour compenser le besoin des terres des autres Communautés dont les ancêtres n’ont pas fourni l’effort de garder des espaces pour leurs descendants ou qui n’ont pas su contrôler leur natalité.Au Cameroun, les choses sont claires : chaque peuple a son espace conquis par ses ancêtres avant le Cameroun et ses lois. Et chaque peuple valorise son espace à sa guise : aucune politique ne saurait corriger l’histoire précoloniale par une prétendue réforme agraire qui n’a aucun sens dans notre environnement.

Un Etat intelligent sait jusqu’où il peut aller. Le Gouvernement du Cameroun et ses fonctionnaires doivent savoir jusqu’où ils peuvent aller. Aucune théorie économique n’a prouvé que le seul moyen de développer le Cameroun et résoudre les problèmes de chômage, c’est de redistribuer les Ekang aux gens soi-disant capables de les valoriser. Il n’y aura aucune concession dans la Vallée du Ntem pour produire le cacao et l’exporter à Kekem.

Liliane N.

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Dans une tribune intitulée la « La douloureuse agonie de la meute », l’économiste s’offusque du fait que certains partisans du Mouvement pour Renaissance du Cameroun (MRC) s’en prennent à lui.  Dieudonné Essomba ne comprend pas pourquoi tant d’acharnement contre sa « petite personne » par les militants du parti de Kamto sur la toile.

 

Les récentes sorties de Dieudonné Essomba montrent clairement que l’économiste est désormais fâché contre certains militants du MRC. En effet, sur les antennes de Vision 4, il ne s’est pas abstenu de dénoncer avec vigueur leurs comportements, « pour tenter de garder une certaine présence dans une actualité qui commence à l’oublier, la racaille de Kamto n’a trouvé comme nouveau buzz que mon accoutrement dont elle distribue les images de manière virale ».

Le consultant constate que les militants du MRC sortent de leur esprit habituel de lutte pour s’attaquer à sa personne. Ce qui l’amène d’ailleurs à indiquer, « on pouvait comprendre le buzz sur la victoire électorale volée, sur le procès à l’OUA, sur la mort de Biya, sur son remplacement par son fils Franck, sur le gré à gré, sur l’interpellation de l’Assemblée au sujet de la vacance du pouvoir, etc. On pouvait à la limite comprendre le saccage des ambassades, les agressions du Chef de l’Etat, le défi permanent à l’autorité. Tout cela avait au moins un rapport évident avec leur inextinguible obsession de mettre la main sur le pouvoir d’Etat pour supprimer l’équilibre régional et distribuer les terres des Communautés camerounaises à la tribu Dynamique ». 

Des comportements que Dieudonné Essomba questionne sous plusieurs prismes. « Mais, moi, qui suis-je dans cette histoire ? Quel est l’intérêt à faire des buzz sur mon accoutrement ? Et surtout que c’est de manière récurrente ? Je fais partie de ceux qui discutent la place du Chef de l’Etat à leur gourou Kamto ? Je vis ma vie et je me fiche comme d’une guigne de ce qu’une racaille peut penser de mes actes ! », écrit-il.

L’économiste souligne, « cette agitation montre le niveau de désespoir d’une meute qui a fondé des espoirs sur des illusions entretenues dans des sectes violemment ethnicisées à l’idéologie de Ndogmo. Et quand ils en arrivent à se fixer sur l’accoutrement d’un anonyme comme Dieudonné Essomba qui ne joue aucun rôle dans la République et n’a aucune intention d’en jouer, il y a quelque chose qui ne va plus dans la stratégie de la meute : les sujets polémiques susceptibles de leur fabriquer une bulle médiatique qui entretient une présence politique illusoire sont-ils épuisés ? ».

Dieudonné Essomba pense qu’il s’agit des agitations annonciatrices de l’échec d’une stratégie. « Cela n’étonnerait personne : après cette interminable constellation d’échecs et d’erreurs qui traduit une absence totale de jugement, la meute est entrée dans une longue agonie dont elle essaie d’en sortir désespérément, en s’accrochant même à un serpent », conclut-il.

 

Innocent D H   

 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01