Le proche de Kamto Maurice a saisi par courrier le Sous - préfet de Douala 5 pour “ dénoncer le calvaire subi tous les jours, tant à l’aller qu’au retour du travail du fait, du fait de l’occupation de la voie publique à Bassa-Guinness…
Une information rapportée par nos confrères du quotidien “La Nouvelle Expression” qui révèle entre autres que: “ L’assaut que les populations de la ville de Douala portent sur les espaces publics pour mener leurs activités commerciales est plus qu’une évidence.
Ce phénomène, bien qu’à l’origine d’un ensemble de problèmes tels l’insalubrité, l’encombrement des voiries urbaines et même l’insécurité, semble proliférer de plus en plus malgré la lutte acharnée des autorités municipales.
Cette occupation illégale et illicite de l’espace public par des entrepreneurs de l’informel et des sociétés brassicoles est de fait temporaire, quasi-permanente et permanente.
L’espace public comme lieu public n’est donc pas respecté. La privatisation de l’espace public devient de ce fait un allant de soi, quelque chose de normal”
Une situation qui a amené Albert Dzongang à réagir
“ Des dizaines de longs camions chargés des casiers de Guinness occupent les voies devant cette société, et celle allant du collège Agape à l’ancien Safil. Nous passons parfois trois heures sur place du fait de cette occupation anarchique...
Nous avons par courrier, saisi le maire de la commune de Douala 5e le 19 janvier 2021 et le maire de la ville de Douala le 2 février 2021, sans aucune réaction. Bien au contraire, nous avons donné matière à corruption aux agents de des 2 organismes qui de temps en temps viennent racketter les chauffeurs abusivement garés et s’en vont».
Attirer l’attention de l’autorité publique
“Nous voulons attirer l’attention du représentant de l’État que vous êtes, sur le fait que si notre liberté de circulation n’est pas garantie par l’administration, nous allons, comme on le voit ces derniers temps à plusieurs endroits du pays, nous rendre justice par tous les moyens à notre disposition.
Nous ne pouvons continuer à vivre ce calvaire causé par des intérêts privés. Nous espérons que les actions que nous serons amenés à poser, ne seront pas attribuées à un parti politique quelconque…”.
Une réglementation et des sanctions ont pourtant été rendues publique pour la gouverne de tous
Pour le stationnement d’une motocyclette sur le trottoir, la loi prévoit qu’une amende de 10000 FCFA sera versée; Pour le stationnement d’un véhicule ordinaire sur le trottoir un montant de 25 000. Pour l’établissement d’un commerce, l’amende est de 25 000 francs.
Concernant le stationnement d’un véhicule pick-up sur le trottoir, l’amende est de 50 000 Fcfa. Le paiement de 200 000 Fcfa concerne la sanction du stationnement d’un véhicule gros porteur.
250 000 FCfa pour le dépôt de matériel de chantier. 10 000 francs pour le dépôt de tout autre objet. Enfin 25 000 pour l’établissement d’une laverie, d’un garage, d’un salon de coiffure, d’un bar ou d’une limonadière, d’une menuiserie et toutes autres activités analogues.
N.R.M
Depuis le 03 mars, les commerçants camerounais partis de Douala s’impatientent de rejoindre la capitale centrafricaine, Bangui, pour livrer les marchandises.
« Le bataillon bangladais des Casques bleues escortait les camions de marchandises venant de Bangui jusqu’à la frontière camerounaise. Mais depuis le 3 mars, l’axe routier est couvert par plusieurs rebelles qui détiennent, tous, des armes de guerre de marque AK 47 et des lance-roquettes. Des vivres commencent à pourrir dans les camions et des convoyeurs commencent à perdre patience », lamente un commerçant camerounais : Toukam Paulin.
Les rebelles revendiquent un poste dans le nouveau gouvernement centrafricain pour ouvrir la route. «Suite au non-respect de l’accord de paix de Khartoum, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a décidé, de bloquer la route reliant le Cameroun et la Centrafrique. Je vous invite à éviter cet axe jusqu’à nouvel ordre», avait annoncé le général Abdoulaye Miskine dans un communiqué en date du 6 mars.
Dans l’expression de leur mécontentement, les transporteurs ont décidé de bloquer l’axe Beloko-Bouar, en territoire centrafricain qui fait partie intégrante du corridor Douala-Bangui. Conséquence: les camions en provenance de Douala, port par lequel transite plus de 80% du volume des marchandises en direction de la Centrafrique, sont systématiquement garés à Garoua-Boulai.
Un blocage qui remonte à deux semaines, suite à la formation d’un gouvernement inclusif en Centrafrique, et immédiatement récusé par des bandes armées qui s’estiment avoir été lésé dans le partage du pouvoir.
Malgré des négociations en cours, notamment « l’autorisation» des bandes armées de ne laisser que «des camions transportant des vivres », les chauffeurs souhaitent que la sécurité soit assurée par une escorte des éléments de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
Un blocus apprend-on qui entraîne déjà l’inflation en Centrafrique, en l’occurrence pour les produits de consommation courante tels que la farine, le sucre, l’huile… Selon des sources douanières, le corridor Douala-Bangui fait entrer dans les caisses de l’Etat, environ 55 milliards de francs CFA par an.
Les gouvernements centrafricain et camerounais n’ont toujours pas réagi à ce blocage qui perturbe l’intégration sous régionale et la libre-circulation des hommes et des biens sur le corridor Douala-Bangui. Pays enclavé à l’intérieur du continent, la Centrafrique se ravitaille en marchandises, principalement à travers le port commercial de Douala. Ainsi, le corridor Douala-Bangui, long de 1500 km, constitue un axe vital pour l'approvisionnement du pays.
Otric N.