Tel est la quintessence de la lettre ouverte envoyée par Me Yondo Black, Ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Cameroun, alors que le pays fait face à de nombreuses crises, dont celle annoncé par les Hommes en robe noire, qui ont décidé d’entamer dans quelques jours, une grève
« On a, en effet, rarement vu au monde un peuple de l’espèce du peuple camerounais. S’il embrasse son ennemi, ce n’est pas pour l’étouffer, mais pour le conforter. Il n’y a pourtant pas d’autre chemin pour vivre en paix et dans l’unité que d’œuvrer pour la paix, l’amour de l’autre, sans discrimination ni dévalorisation, le tout dans la crainte de Dieu, à l’idée que demain nous aurons à rendre compte pour chacun de nos actes.
Et la paix, ce n’est pas la horde d’hommes armés jusqu’aux dents, soit disant pour assurer l’ordre et la sécurité ; le vivre ensemble, ce n’est pas contraindre les citoyens, dans la peur, à sortir de force de leur tanière, pour aller à la rencontre des autres ; ce n’est pas du faire semblant avec la bouche, cela veut dire poser des actes concrets au quotidien, et envers tous sans exception, des actes d’amour pour le prochain, des actes de partage, pour le bonheur des uns et des autres.
Comment pouvons-nous imaginer que pendant que des milliers de familles endeuillées pleurent leurs enfants tombés injustement sous les balles d’un ennemi qu’ils ne connaissent pas, que des villages entiers se vident de leurs habitants, pour un ailleurs, en quête d’un mieux vivre, que des compatriotes en nombre toujours croissant croupissent dans une misère qui n’honore pas les princes qui nous gouvernent, dans un pays aux richesses multiples et variées mais constamment détournées sans contrôle, que ces princes organisent dans un faste à nul autre pareil ce qu’ils appellent pompeusement la fête de l’unité.
Le monde entier avait les yeux rivés sur le boulevard du 20 Mai et le Palais d’Etoudi, ce temple de l’unité, à l’idée de lire dans les yeux et sur les visages des uns et des autres la tristesse, la désolation, la peine et l’angoisse. Que nenni. A la place, qu’avons- nous vu ? Des militaires danser sous les acclamations d’une foule en liesse, admirative, des militaires qui dansent pendant que le pays se meurt, que le pays est en guerre, des youyous à tout rompre à l’arrivée du ‘’Messie’’ sous forte escorte de policiers, gendarmes, militaires et autres gardes du corps, à bout de souffle, agrippés à la Mercedes blindée et dernier cri de l’homme qui préside aux destinées du pays.
Au Palais de l’Unité, le spectacle était plus révoltant encore. On y côtoyait ce qui est censé être la crème de la Nation, mais c’était plutôt pour l’essentiel un parterre hétéroclite, venu on ne sait d’où, chacun jouant des coudes pour se trouver aux premières loges sur le passage du Président, lui serrer la main et si possible se voir honoré de quelques civilités, je dirais… saisies à la volée. Oui !
Du rarement vu ! On a en effet rarement vu au monde un peuple de l’espèce du peuple camerounais. Le jour du 20 Mai aurait dû être pour le Cameroun une journée de réflexion pour un peuple en guerre et en quête de solutions pour l’avenir du pays, une journée de recueillement à la mémoire des compatriotes qui nous ont injustement quittés. Pour Paul BIYA et ses affidés, le 2O Mai n’aura été qu’une journée de fanfaronnade et de gloriole. Ils fêtaient en effet pour avoir vu les rangs s’étoffer à la place du 20 Mai, sans la moindre étincelle, sans la moindre bavure ; ils fêtaient pour avoir démontré, croient-ils, aux prétendus alliés du Cameroun que la force, la légitimité et la légalité sont toujours de leur côté. C’est à la fois puéril et irresponsable.
Les divers commentaires sur le spectacle dont nous a généreusement gratifié le couple présidentiel ne font qu’augmenter notre écœurement. Que la Reine Chantal Biya ait perdu des kilos, en quoi l’avenir du Cameroun est-il concerné. Sans cynisme aucun, ce fait nous ramène-til les milliers de Camerounais disparus, tant du côté des forces publiques que du côté de la société civile, et à jamais perdus par son fait et celui de son déifié d’époux ? Je m’interroge ! Le moment venu, ne venez surtout pas nous demander pardon et dire « nous avions les mains et les pieds liés ». Il sera trop tard pour l’éveil des consciences. Nous en avons assez des pères de la nation. Un Président de la République est un mandataire du Peuple Souverain. Il doit en tout temps rendre compte à ce Peuple et ce n’est pas au Peuple de lui rendre compte.
Le peuple est son mandant, n’inversons pas les rôles. Aujourd’hui le Président Biya nous parle de ‘’pardon’’, savoir pardonner pour organiser l’avenir. Qu’a-t-il fait au moment où, tout auréolé de la gloire dont son illustre prédécesseur l’avait gratifié, le pays était calme, prospère et respecté. Longtemps il nous a tenus par la peur, aujourd’hui la peur a changé de camp D'aucuns disent que le pays vit les heures de la succession de Monsieur Paul Biya, Président de la République. Il est vrai qu’aux yeux de tout observateur objectif et de bonne foi, notre Président donne les signes physiques d’un homme malade. Mais serait-il malade au point que l’on puisse évoquer le problème de sa succession ?
Du rarement vu
De parler de la succession d’un Président qui vient à peine d’être élu à plus de 71% du corps électoral. Cela signifie que son état de santé est tel qu’il serait dans l’incapacité physique ou morale d’exercer les pouvoirs liés à sa charge, bref d’assumer sa charge de gouverner le pays au mieux des intérêts de tous.
Or, il n‘échappe à personne et il ne saurait surtout pas vous échapper que le Cameroun vit une des périodes les plus difficiles de son histoire, confronté à des problèmes multiformes : la crise anglophone dans le NOSO, les perturbations imposées par la nébuleuse BOKO HARAM dans le grand Nord, le nombre sans cesse croissant de migrants en provenance des Etats voisins, eux aussi en troubles, l’insécurité dans laquelle vit le Cameroun et qui porte gravement atteinte à l’économie du pays, la chasse ouverte par l’opération ‘’Epervier’’ en lutte contre ceux qui portent atteinte à la fortune publique, le tribalisme exacerbé comme arme de gouvernement, l’état de nos villes et de nos hôpitaux, ce sont-là autant de sujets qui meublent au quotidien notre actualité.
La gravité de toutes ces préoccupations nécessite que le ’’Navire-Cameroun’’ ait à son bord un Capitaine solide, sûr, qui non seulement a la confiance du plus grand nombre de ses compatriotes, mais dispose de toutes ses facultés physiques, mentales, intellectuelles, que sais-je encore, pour assumer les plus hautes fonctions attachées à sa charge du Premier d’entre nous. Je n’ai pas besoin de vous dire que pour le citoyen lambda que je suis, ces bruits qui courent et parcourent le monde sont pour le moins alarmants. Aussi, avons-nous besoin d’être informés, éclairés pour bien augurer de l’avenir avec optimisme.
Je n’ignore pas que beaucoup d’entre vous êtes membres du RDPC, parti politique majoritaire au pays dont notre Président de la République est aussi le Président. Mais comme vous le dites vous mêmes en bombant le torse, vous êtes députés de la Nation, représentants du peuple souverain, et en cela, vous avez bien raison. Vous avez entre autres missions de veiller aux intérêts supérieurs de l’Etat, et l’état de santé du Chef de l’Etat en est un. Parler de l’état de santé du Chef de l’Etat est au Cameroun, semble-t-il, un sujet tabou, une provocation, un appel à la déstabilisation. Mais Paul Biya n’est pas un chef dans la tradition de nos ancêtres.
On ne devient pas Chef, on naît chef. En démocratie, Paul Biya est un élu du peuple, de ce peuple souverain qui lui a confié la gestion de son destin. A ce titre, il a des comptes à lui rendre, surtout sur son état de santé, car il faut que ce peuple soit assuré qu’il dispose encore de l’énergie nécessaire pour accomplir la lourde tâche qu’il lui a confiée pour la survie des millions de ses compatriotes. Paul Biya n’est pas un Dieu, il est, comme nous, un simple être humain, né des entrailles d’une femme, et partant appelé à être malade, et à mourir. Le portail des camerounais de Belgique.
On finira par l’annoncer, mais on ne mettra pas le Cameroun dans la tombe avec lui et il n’emportera pas non plus le Cameroun avec lui au paradis, si tel pourrait être son chemin. Honorables, tout en ayant raison gardée, vous avez le devoir de défendre l’honneur de ce pays qui vous a donné mandat de le représenter sans que des leçons nous viennent d’ailleurs. Il ne s’agit pas du nombre d’années que le Président Biya a passées au pouvoir, ni de son âge civil, mais tout simplement de son état de santé que vous, comme nous, n’étant pas des spécialistes du monde médical, ne pouvons apprécier qu’aux dires des experts, et je crois savoir que vous avez votre mot à dire dans les cas d’impeachments, mais vous ne pouvez valablement et objectivement le faire qu’après recours à l’avis des spécialistes.
C’est l’objet de cette lettre que je me suis donné le droit de vous adresser. Nous ne vivons pas en autarcie et nous devons tirer des leçons du monde qui nous entoure. C’est grâce à un certificat médical exigé des Avocats des barreaux d’Algérie que le Président BOUTEFLICKA a été amené à renoncer à la quête d’un cinquième mandat. Il est temps que le peuple camerounais, par sa représentation nationale, prenne ses responsabilités pour éviter au pays une dévolution monarchique du pouvoir.
La guerre de succession a sa solution dans le verdict des urnes, démocratiquement, loyalement et légalement organisé. Ceux qui trouvent leur compte dans l’exercice actuel du pouvoir, soit matériellement, soit pour des raisons ethno-tribales, verront dans ma démarche, à n’en pas douter, plus une volonté de déstabilisation du régime que le souci d’éviter au pays une descente aux enfers dont il ne pourra se relever qu’au prix de sacrifices incommensurables que le bon sens et un sentiment quelque peu patriotique auraient permis d’éviter.
Chers Honorables, vous n’êtes pas des mercenaires dans ce pays qui vous a vus naître et vous a certainement tant donné pour le laisser aujourd’hui dépérir sans réagir, et sous vos yeux. S’il y a un vide juridique qui puisse faire obstacle à votre démarche pour parvenir à une situation d’impeachment que seul le Conseil Constitutionnel est autorisé à constater, alors faites œuvre créatrice qui servira de précédent pour les générations futures afin d’éviter ce ridicule auquel le Cameroun est exposé.
Et la Patrie vous le revaudra ».
Désormais, les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont officiellement déclarées « zones économiquement sinistrées », Selon un décret rendu public le 2 septembre 2019 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
Selon les textes en vigueur dans le pays, déclarer 03 régions « économiquement sinistrées » permet à l’État d’offrir des incitations diverses aux entreprises désireuses de s’installer dans ces zones touchées par l’insécurité. Ces incitations prennent la forme d’exonération d’impôts pendant une période de 3 ans, apprend-on.
Ce décret fait alors suite aux attaques de Boko Haram à l’Extrême Nord et à la crise anglophone au Nord et au Sud-Ouest du Cameroun. En effet, depuis 2013, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est victime des attaques des membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram, dont les incursions meurtrières ont pratiquement lessivé le tissu économique de cette partie du Cameroun.
Et depuis fin 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays se sont quant à elles embrasées, suite à des revendications corporatistes des avocats et enseignants anglophones. Ces mouvements d’humeur ont ensuite dégénéré en revendications indépendantistes à partir de 2017, transformant ces deux régions anglophones du Cameroun en théâtre d’affrontements entre l’armée régulière et les militants séparatistes.
Dans le détail, les régions anglophones concentrent une part importante des activités agricoles du Cameroun (café, thé, cacao, palmiers à huile). Le Nord-Ouest représente à cet effet 70% de la production nationale du café arabica. Le Sud-Ouest quant à lui fournit 45% du cacao. Malheureusement, le climat d’insécurité met à mal aussi bien la production que la collecte, le négoce et le transport des produits causant beaucoup de pertes.
Par ailleurs, la crise frappe aussi de plein fouet deux fleurons de l’économie nationale dans le Sud-Ouest : Cameroon Development Corporation (CDC) et Pamol Plantation, spécialisés dans la production de la banane, de l’huile de palme et du caoutchouc. Les champs et les usines ont été vandalisés, les ouvriers attaqués et parfois assassinés, des productions entières abandonnées, etc. Les principaux fournisseurs de CDC et Pamol ont vu un recul de leurs activités. Selon les économistes, l’instabilité de la zone anglophone affecterait inéluctablement le tissu économique national. On comprend mieux pourquoi ces trois régions ont été déclarées « zones économiquement sinistrées ».
Danielle Ngono Efondo
Le candidat de la région de l’Est, stade municipal de Bertoua, au tournoi d’accession au championnat national de deuxième division, a rejoint Foncha Street de Bamenda et Ngaoundere FC dans la liste des clubs admis en Ligue 2.
Grande absente aux championnats nationaux professionnels de première et deuxième division, la région de l’Est aura désormais un représentant au niveau national. Cette région sera défendue par la formation du Stade municipal de Bertoua, le champion en titre de cette région, qui a décroché son ticket de qualification à l’issue des Inter-poules 2019, le tournoi d’accession au championnat national de deuxième division. En effet, hôte de cette compétition qui s’est achevée le lundi 2 septembre 2019, le Stade municipal de Bertoua a tiré son épingle du jeu au match d’appui disputé lundi dernier, qui a permis au club local de prendre le dessus sur le score de trois buts à zéro contre Kohi club de Maroua. Les deux clubs logés dans le groupe A, ont achevé le tournoi à égalité parfaite avec 4 points chacun.
Cette victoire a permis au club de l’Est de compléter la liste des trois clubs, admis au championnat national de Ligue 2. Il rejoint Foncha Street de Bamenda et Ngaoundere FC. Champion de la Région du Nord-Ouest, Foncha Street a dominé le groupe C dans lequel étaient logés Etoile filante de Garoua et Mercure FC de Bafia. Dans le Groupe B, c’est Ngoaundere FC qui a eu le privilège d’aller au niveau national au bout d’un parcours sans faute. Le club de Ngaoundéré a battu AS Dibamba, le représentant de la région du Littoral, Volcan de Noun, le candidat de la région de l’Ouest, qui a intégré le tournoi à la deuxième journée, et Olympique de Biwong Bane. Dirigé par le Professeur Prosper Nkou Mvondo, Ngoaundere FC a été consacré major de ce tournoi avec un bilan de trois victoires en autant de matches.
Lancé le 24 août dernier, ce tournoi a mis aux prises les champions des dix régions du Cameroun. Le but étant de déterminer les trois meilleures de la compétition, qui remplaceront les trois clubs de la Ligue 2, relégués au niveau régional au terme de la saison écoulée. Tout comme la région de l’Est, la qualification de Ngaoundere FC permet à la région de l’Adamaoua d’avoir un représentant au championnat professionnel à partir de la prochaine saison 2019-2020.
Marie MGUE
L’artiste camerounais Longuè Longuè fait encore parler de lui. En effet, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Simon Longkana Agno alias Longuè Longuè réclame son passeport qui lui avait été confisqué il y a déjà plusieurs mois. Il promet cette fois-ci de faire une descente au village pour régler les comptes à tous ceux qui ont participé à ces combines pour nuire à sa carrière.
« J’ai perdu 80 mille dollars au Canada. Gardez ce passeport. Quand je vais descendre au village-là, les têtes vont tomber », menace l’artiste Longuè Longuè Dans une récente vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Il s’attaque de nouveau à ceux qui feraient tout pour précipiter sa chute, et qui auraient fait en sorte de bloquer toutes ses activités à l’extérieur en confisquant son passeport.
Toujours dans la même vidéo, celui qui se fait appelé le « Libérateur » dit avoir une liste de noms de ses « ennemis » et dit être prêt à tout quitter à user de moyens traditionnels, pour se venger de ces derniers. « J’ai déjà les noms de tous ceux qui ont comploté. Je vais donner vos noms à mondovision. Je ne me cache pas, vous allez voir ça en direct ». A-t-il conclut.
L’on se rappelle que Longuè Longuè a été en avril dernier, interpellé par les forces de l’ordre du Cameroun suite à ses multiples vidéos postées sur les réseaux dans lesquelles, l’auteur du titre à succès « Ayo Africa » fustigeait le pouvoir en place à Yaoundé. Selon toute vraisemblance, son passeport lui aurait été confisqué par les autorités camerounaises.
L’artiste était donc attendu le 22 avril au Canada où plusieurs de ses spectacles étaient annoncés, n’a pas pu honorer à ces rendez-vous. Même si les raisons officielles du retrait de son passeport n’ont pas été données, l’on soupçonne tout de même ses sorties extraordinaires sur la toile.
Notons que, Longuè Longuè connaît une grande popularité sans doute lié à son parcours. Mais avant de connaître la célébrité, il a connu une grande misère, misère qu'il décrit dans ses chansons autobiographiques, quand il ne s'attaque pas au néocolonialisme des Occidentaux. Longuè Longuè est une source d'inspiration pour nombre de déshérités au Cameroun car il représente celui qui a pris sa revanche sur la vie.
Danielle Ngono Efondo
C’est par une lettre signée ce lundi 02 septembre que le président Denis Kwebo a signifié le désarroi du Snjc face à cette situation d’arriérés de salaires à l’endroit des journalistes de leurs rédactions. Les médias concernés sont LE JOUR, LE MESSAGER, LA NOUVELLE EXPRESSION et MUTATIONS.
C’est de toute évidence, l’expression d’un ras-le-bol. Denis Kwebo, président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun est par ailleurs journaliste au sein de la rédaction du quotidien Le Jour qu’il met à l’indexe. C’est dire que les voies internes de discussions sont épuisées et qu’il est difficile de trouver une autre solution que la menace via cette missive.
Les patrons desdites presses ont huit (08) jours pour payer les salaires des mois derniers et dire des échéances pour la suite des paiements des aérés de salaires restants. Sinon, le syndicat se verra dans l’obligation de conduire un mouvement de grève dans lesdits médias. Le Snjc souhaite que ses membres qui exercent dans ces médias puissent tout au moins avoir de quoi envoyer les enfants à l’école à l’occasion de cette rentrée scolaire pour le compte de l’année 2019/2020.
La question des paiements des salaires des employés de presse est de plus en plus récurrente. Alors que les patrons évoquent des questions de conjonctures, plusieurs observateurs y voient une volonté des patrons de sevrer et martyriser leurs journalistes, et au même moment, la conséquence de la politique du gouvernement camerounais à paupériser la presse privée au Cameroun.
D’après des informations relayées il y a quelques mois sur la scène publique, cela fait de nombreux mots que certains employés des presses privées n’ont pas eu accès à leur salaire. Pour d’aucuns, l’irrégularité de la paie dure depuis plus de 08 mois. Dans ces conditions, il devient difficile de travailler, et de mener des enquêtes équilibrées et en bonne et due forme. Dans ces conditions, il devient plus facile de corrompre un journaliste qui est prêt à sacrifier les principes liés à l’éthique et la déontologie pour quelques subsides.
Les raisons pour lesquelles les salaires sont impayés dans ses médias sont également du fait que certains annonceurs ont du mal à payer leurs factures publicitaires. Plus encore, il y a cette éternelle question de la confiscation de la publicité gouvernementale par la presse à capitaux publics Cameroon Tribune. De toutes les façons il faudra bien pouvoir entretenir et rémunéré sa force de production au risque de voir ces médias fermer boutique.
Stéphane NZESSEU
Les dépistages ont été faits gratuitement, grâce à l’apport du Cercle des amis du Cameroun.
Le Cercle des amis du Cameroun (Cerac) a décidé d’apporter sa contribution aux Synergies africaines engagées dans la lutte contre le Vih Sida. Le Cerac a de ce fait pris part à une opération de dépistage de cette épidémie, qu’elle a rendue gratuite. Une opération qui s’est déroulée les 29 et 30 août 2019, dans l’arrondissement de Yaoundé 3. Alors que l’objectif était d’avoir 500 jeunes dépistés, il y a eu au final, plus de 600 personnes ayant fait leur test pour connaître leur statut sérologique. « Je tire deux leçons. La première, c'est que les jeunes ont massivement répondu à l'appel du CERAC. Cela veut dire qu’ils aiment leur mère, Mme Chantal Biya. En deuxième lieu, je me rends compte que les jeunes se sentent responsables de leur vie et de l'avenir du pays », a déclaré Mme Abanda, le 1er adjoint au Maire.
Il convient de rappeler qu’au début de cette édition de Vacances sans sida, les Synergies africaines, association créée par Chantal Biya la Première Dame a indiqué qu’un accent sera mis sur le dépistage. Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Jean Stéphane Biatcha le Secrétaire exécutif de Synergies africaines contre le sida et les souffrances apportait des précisions sur l’importance de se faire dépister.
« Le dépistage demeure d'actualité. C'est un axe majeur de la lutte contre le sida. Le premier 90 de l'objectif 90-90-90 fixé par la communauté internationale pour 2020 porte là-dessus. 90% des personnes séropositives doivent connaître leur statut sérologique. Cela permet à la personne qui le sait de se protéger. Il se met alors sous traitement et évite par conséquent la propagation du virus. C'est important de connaître son statut sérologique : on ne le dira jamais assez. Le début de la solution dans la lutte contre le sida passe d’abord par la connaissance de son statut. C'est le point de départ. C'est une des priorités de notre combat. Pour se faire, les tests sont disponibles et le dépistage est volontaire et gratuit », avait-il déclaré.
Pour revenir à l’opération de dépistage gratuit ci-haut mentionné, les jeunes qui ont fait leur test, ont reçu des préservatifs, une fois de plus grâce au Cerac. Ils ont également bénéficié d’un exposé portant sur l'importance du dépistage du VIH et sur la maîtrise de son statut sérologique. Au terme de cette opération de dépistage, Marguerite Mbella Mbella, coordonatrice générale adjointe du Cerac, chargée du volet diplomatique a déclaré «je pense que la première dame sera très contente de ce que le CERAC fait. Nous félicitons tous ces jeunes qui sont prêts à se préserver pour ne pas attraper la maladie ».
L’édition 2019 de Vacances sans sida prendra fin le 11 septembre prochain à Maroua dans la région de l'Extrême-Nord.
Liliane N.
Cette cargaison de minutions dissimulées dans les sucreries et les produits alimentaires, saisie par la brigade commerciale des douanes de Tiko, provenait de Calabar au Nigeria pour la ville de Douala.
Les éléments de l’Equipe mixte du Bureau principal de la brigade commerciale des Douanes de Tiko, dans la région du Sud-Ouest Cameroun, ont procédé à la saisie de 1400 munitions de marque «Diana», le week-end dernier. Ces produits illicites ont été découverts au cours de la prise en charge des marchandises débarquées d’un navire baptisé « Queen Esther », en provenance de Calabar au Nigeria, pays frontalier au Cameroun.
Selon la Douane de Tiko, les munitions saisies étaient conditionnées dans trois colis et dissimulées dans les sucreries et des produits alimentaires. Cette cargaison avait pour destination finale Douala, la capitale économique du Cameroun. L’équipe mixte du Bureau principal de la brigade commerciale des Douanes de Tiko a également interpellé le transporteur responsable de la cargaison, qui a été mis à la disposition de la justice.
Situé à près d’une heure de la capitale économique, le port de Tiko accueille en moyenne trois navires par semaine en provenance des pays voisins. Principalement du Nigeria et de la Guinée-Equatoriale. Avec la crise anglophone qui sévit dans cette région du Cameroun, la douane a intensifié ses missions de contrôle et renforcé son dispositif de sécurité.
Marie MGUE
L'appel a été lancé lors de la 37ème session du Collège pour la surveillance multilatérale, tenue à Douala, le 30 août 2019.
Les Etats membres du bloc économique de la CEMAC ont été instamment invités à élaborer et à mettre en œuvre des politiques qui facilitent la diversification de leurs économies et à mettre en place des programmes triennaux de convergence. L'appel a été lancé lors de la 37ème session ordinaire du Collège de la surveillance multinationale tenue à Douala les 29 et 30 août. Elle a été faite par le Chef du Département de l'Economie, de la Monnaie et des Finances, Clément Belibanga, qui a également prédit une amélioration de l'économie de la sous-région.
Il a noté qu'il y a eu une augmentation de 16,2 % des recettes budgétaires et une baisse de 3,6 % des dépenses budgétaires pour le bloc économique, mais a regretté que les progrès aient été essentiellement poussés par une augmentation des prix du pétrole, au lieu d'une diversification de l'économie.
Le Cameroun a été félicité pour avoir présenté son programme triennal de convergence fin décembre 2018 qui a été adopté par le Conseil des ministres de l'UEAC à N'Djamena cette année. Le Congo suivrait la suite, tandis que d'autres pays ont été appelés à suivre l'exemple du Cameroun.
Les participants ont examiné la mise en œuvre des programmes triennaux par les différents pays membres, le rapport final sur la surveillance multilatérale pour 2018 et les perspectives pour 2019 et 2020. Ils ont également évalué la situation économique et financière de la sous-région et l'état de conformité avec les critères de convergence de la CEMAC. Ils ont également examiné l'état des relations entre les pays membres et le FMI et d'autres mesures visant à soutenir les programmes.
La réunion s'est déroulée dans un contexte de baisse des prix des matières premières exportées par les pays de la CEMAC, de tensions économiques et d'incertitude concernant Brexit, entraînant un ralentissement de la croissance économique mondiale. Au niveau régional, la période est également caractérisée par l'approbation des programmes du FMI avec les Etats membres de la CEMAC. L'exploitation pétrolière est également affectée par les problèmes de sécurité dans le bassin du lac Tchad et en République centrafricaine, ainsi que par la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.
Otric N.
Les parents ne cessent de sillonner les librairies et les autres points de vente de manuels scolaires avec l’espoir d’avoir enfin les livres qui manquent à leurs enfants.
C’est avec deux livres manquants qu’Emmanuel Ngon est allé à l’école le 02 septembre 2019, jour de rentrée scolaire dans tout le Cameroun. Elève en classe de Cour élémentaire 1 à l’école privée Sidifel, le garçon âgé de huit ans, n’a pas les livres «Majors en Science» et «Nous devenons citoyens». Les parents de l’enfant indiquent que, c’est depuis le mois de juillet dernier, qu’ils sont à la recherche des deux ouvrages inscrits au programme. Jusqu’au premier jour de la rentrée, il leur est toujours impossible d’avoir les ouvrages.
Ils ne sont pas les seuls parents à connaître la situation sus décrite. Le prénommé Alain Alima reste à la quête du livre de Littérature pour son enfant qui est en classe de Form 1. « Je dois préparer la rentrée scolaire de mes enfants. L’un entre à la maternelle et l’autre va au collège. J’ai fait un tour dans les librairies. J’ai tout acheté. Sauf un livre qui manque pour mon fils aîné », fait savoir le parent.
Un autre parent rencontré, a choisi de se rendre aux poteaux, appellation de points de vente des manuels scolaires. Etant à la recherche du livre de Mathématiques, celui-ci l'y a trouvé. Seulement, il affirme ne pas être sûr de la qualité de l’ouvrage. « Je pense que ce livre n’est pas de bonne qualité. Il ressemble à une photocopie et vu l’enchaînement des pages, d’ici un mois, toutes seront détachées », déclare-t-il.
Lire aussi : Rentrée scolaire 2019-2020 : Les éditeurs rassurent sur la disponibilité des livres
Les livres manquants dans les librairies, chez les distributeurs c'est donc une réalité, si on s’en tient aux différents témoignages des parents. Pourtant, il y a moins de deux semaines, où les éditeurs face à la presse, rassuraient sur la disponibilité des ouvrages inscrits au programme. Rogers Nforgwei, le Directeur des Editions NMI Education avait alors exhorté les parents à faire preuve de patience. Il affirmait que ceux-ci seront servis avant la rentrée scolaire.
« Pour limiter certaines tracasseries, les éditeurs ont pris les dispositions pour faire venir les ouvrages par avion afin de les avoir avant la rentrée scolaire. Quelques livres sont en ce moment au niveau du Port de Douala et nous avons déjà saisi le Ministère des Finances pour faciliter les procédures d’enrôlement. Et d'ici quelques jours, tous les ouvrages qui manquent seront disponibles auprès des éditeurs et progressivement auprès des libraires », avait-il ajouté.
Liliane N.
Les dirigeants du forum Sahel business week ont pris l’engagement au cours du lancement de la première édition de ce forum le samedi 31 août 2019 à Garoua. Le Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i qui a présidé la cérémonie de cette opération en présence des promoteurs économiques et autres porteurs de projets du Nord, a demandé aux uns et aux autres d’être créatifs pour mettre en valeur les potentialités locales pour le développement du Pays.
Amener les opérateurs économiques à mieux promouvoir les activités économiques afin de mettre en valeur les potentialités locales, c’est l’objectif fixé par le promoteur de la première édition du forum Sahel business week lancée à Garoua, une région qui dispose d’énormes potentialités parmi lesquelles, l’agriculture, l’élevage et la culture. Le Gouverneur de la région du Nord qui présidait le lancement a demandé à chacun de saisir de cette opportunité pour valoriser la culture sahélienne et aussi développer l’entrepreneuriat jeune pour un avenir rayonnant du Nord. Pour le promoteur de sahel business week, Daniel Kalbassou, les raisons de la mise en place de ce forum dans le Nord sont claires : « une prise de conscience de prendre en main le développement de cette région. C’est ça l’objectif de ce forum que nous avons initié ».
Une initiative bien accueillie
Les opérateurs économiques et autres porteurs de projets présents à cette assise, comptent mettre tout en œuvre et valoriser, des atouts qui vont contribuer d’une manière efficace à la lutte contre la pauvreté et le chômage. Pour Albert Damna, participant : « nous sommes invités par rapport au développement et nous sommes des organisations qui doivent accompagner de la production du riz dans la région du nord. Nous sommes dans le maillon semencier pour accroître la production du riz ». Et à Aboubakar Abdouraman un autre participant au forum sahel business week de renchérir : « ce forum est arrivé au bon moment. Je crois que les choses vont bien changer. L’année prochaine il faut faire la même chose pour que les gens essayent d’adhérer ».
La visite des stands et conférence débat ont permis aux uns et aux autres de découvrir les réalisations des différentes entreprises de la région dans plusieurs secteurs d’activités et aux porteurs de projets de mieux cerner le sujet.
Innocent D H