La session de formation des communes, des responsables locaux des communautés urbaines et communes des régions septentrionales pilotes à l’école du budget programme. L’arrimage de ces collectivités territoriales décentralisées à cette exigence de gestion budgétaire axés sur les résultats, fait l’objet d’une session de formation de 6 jours ouverte ce lundi à Garoua.
Les travaux que préside le secrétaire général des services du Gouverneur de la région du nord, Julien Doumba réunissent les responsables des collectivités territoriales du Grand-Nord. Comme l’Etat, les collectivités territoriales décentralisées sont désormais tenues de s’arrimer aux principes du budget programme, celui-ci étant présenté par les experts comme un outil de gestion et de planification basé sur la performance. Pour Isaac Ekeme, chef cellule formation et renforcement des capacités au PNDP: « il est question de permettre à ces communes d’avoir des outils qui leur permettront d'utiliser leur cas de dépense moyen terme, leur projet de performance qui en fin d’année seront évalués au travers de leur rapport de performance. C’est une révolution dans nos collectivités », indique-t-il.
Les magistrats municipaux s'engagent à capitaliser les compétences
Les responsables des communautés urbaines et communes de l’échantillon pilote issus des régions du septentrion que sont l’extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua, reçoivent au cours de cette formation de la gestion budgétaire axée sur les résultats, la planification et la budgétisation par programme au niveau local, les clés qu'il faut. Pour Sa Majesté Sadou Yaouba Maire de Poli : « ce sont des changements qui étaient déjà annoncés. Aujourd’hui que cela est concret, nous allons voir ce qui va changer et nous allons l’appliquer sur le terrain. C’est pour le développement de nos collectivités », rassure-t-il.
A en croire les propos de Julien Doumba, le Secrétaire général des services du Gouverneur du Nord : « tout ceci s’inscrit dans l’objectif du chef de l’Etat de faire du Cameroun un pays émergent à l'horizon 2035. Cet exercice nous permet de coller aux exigences réglementaires de l'heure ».
Il convient de rappeler que les assises qui sont organisées par le Ministère de la décentralisation et du développement local, s'étendent sur six jours. Elles comptent à terme impacter positivement le quotidien des populations en améliorant leurs conditions de vie.
Innocent D H
Savina Ammassari, Directrice de l'ONUSIDA au Cameroun, a exprimé sa déception face à une récente enquête des Nations Unies sur le financement, qui a placé le Cameroun parmi les pays du monde les moins touchés par la crise, entre 2010 et 2017. Elle s'est rendue sur sa page Twitter pour déclarer qu'il était temps que les choses changent, marquant d'autres corps influents dans son tweet.
"Le Cameroun est l'un des pays les moins touchés par la crise. Cela doit changer", a déclaré Mme Ammasari. Suite à une publication du bureau du Fonds fiduciaire multipartenaires des Nations Unies en collaboration avec la Fondation Dag Hammarakjöld, intitulée "Financer le système des Nations Unies pour le développement 2019 : l'heure des choix difficiles", il a été révélé que seulement 12 pays environ représentaient 65% des 75% réguliers des fonds versés pour aider les Etats membres affectés par un conflit.
Les projets de développement des Nations Unies sont souvent transférés par l'intermédiaire d'entités des Nations Unies telles que l'Organisation mondiale de la santé, le Programme alimentaire mondial, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, l'OIT, l'UNICEF, le HCR, le FNUAP, etc. Le Cameroun a bénéficié de 52% de l'aide dans le domaine de l'humanitaire.
Le Cameroun a subi de violentes attaques dans la région de l'Extrême-Nord par les militants islamistes Boko Haram, et à l'Est par les rebelles Celeka de la République centrafricaine. Depuis 2016, le pays est confronté à la résistance des deux régions anglophones, où les séparatistes veulent créer un État indépendant.
Ces crises ont poussé plusieurs personnes à quitter leur foyer et plusieurs enfants à quitter l'école. Malgré tout, le pays est resté sur la liste des pays mal financés. Une situation qui, selon Mme Ammasari, doit cesser.
Toutefois, l'enquête porte sur la période de 2010 à 2017. Aujourd'hui, plus de 4 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. On s'attend à ce que dans les prochains jours, la lecture puisse changer.
Des appels sont lancés par différents organismes et personnalités pour que davantage de personnes et de pays de bonne volonté viennent en aide au Cameroun. Les appels fréquents du Coordonnateur résident des Nations Unies, Allegria Baiocchi, ne peuvent être sous-estimés.
Otric N.
La quatrième édition est lancée ce jour sur l’ensemble du territoire national camerounais. Dans le Nord, l'événement qui nourrit beaucoup d'espoirs va donner à voir et à entendre la riche et merveilleuse diversité culturelle, artistique de la région et partant celles du Cameroun, elle entend mobiliser tous les artistes et autres acteurs du monde culturel pour gagner le pari de l’organisation à Garoua.
L'événement dans le Nord a pour thématique : « contribution du sous-secteur art et culture dans la consolidation toujours davantage de la paix, de l’unité et du vivre ensemble harmonieux pour un Cameroun émergent ». Le Village artisanal de Garoua est le lieu choisi pour servir de cadre à l'organisation de cette quatrième édition de la rentrée culturelle artistique nationale dans cette région et dont le lancement national a lieu ce mardi 10 septembre.
Ce lundi à notre passage, le Village artisanal de Garoua est paré de ses plus beaux atours, pendant que le comité d’organisation s’attèle à peaufiner tous les aspects liés aux préparatifs pour le bon déroulement de cette grand-messe de la culture nationale. Pour la Déléguée régionale des arts et de la culture du Nord Julienne Madia, cette édition de la rentrée culturelle artistique connaît une principale innovation. "L’innovation de cette année, c'est que la rentrée culturelle dans les 10 régions du Pays ainsi que les activités vont se dérouler de manière simultanée", mentionne la Déléguée.
Objectif de l'événement
L'objectif assigné à cette rentrée culturelle qui se tient du 10 au 30 septembre 2019, est clair. "Il s’agit de montrer ce que le monde artistique, le monde culturel peut apporter à l’édifice du Cameroun. Nous avons à peu près 23 galeries, 23 types d’arts qu’on a essayé de répertorier et mettre ensemble à savoir l'art musical, l’art théâtral, la mode et le design, l’écriture, les éditeurs, l’art culinaire. Nous avons aussi la pharmacopée traditionnelle, les garants de nos traditions que sont les chefferies traditionnelles, qui ont beaucoup à donner au niveau de la transmission du savoir-faire et du savoir être. La grande attente ici, c’est le carnaval qui a lieu ce 10 septembre et aura pour point de chute le Village artisanal. Au-delà du festif que l’on connaît des arts et de la culture, il y a la culture et l’art qui sont le maillon fort du développement d’un pays. Nous voulons montrer au monde entier qu’on peut vivre du métier d’artiste. C’est donc l’occasion pour le public de venir découvrir le Nord qui a beaucoup à offrir ».
Innocent D H
La première participation des Lionnes de volleyball U-18 au Championnat du monde en Egypte, s’est achevée dimanche dernier après leur quatrième défaites.
Les Lionnes indomptables de volleyball U-18 ont précocement été éliminées de la phase finale du Championnat du monde de volleyball féminin de leur catégorie qui se déroule en Egypte. La sélection cadette camerounaise est sortie de la compétition dimanche dernier, après une quatrième défaite de trop, sur le score de 3 sets à 2 (25-19,26-24,11-25,21-25,9-15), contre la sélection du Porto-Rico. « Je pense que tout a très bien marché jusqu’au deuxième set. Après la machine s’est déréglée avec la blessure d’une joueuse, qui a eu un impact considérable sur la performance du groupe. Même si cette blessure n’explique pas tout, nous avons aussi eu des soucis techniques », souligne la sélectionneuse de l’équipe nationale, Rose Beleng.
Les Camerounaises qui étaient à leur première participation auront plutôt beaucoup plus appris dans cette compétition au cours de leur différente rencontre. Les Lionnes sont tombées respectivement contre la Chine à l’entame, l’Egypte et le Brésil au cours de la phase de groupes dans la poule A. Contre le pays hôte, les volleyeuses camerounaises ont remporté le premier et unique set du tournoi, un tout premier dans l’histoire du Cameroun à une phase finale d’un Mondial de cette catégorie. Menées deux sets à zéro, les pouliches de Rose Beleng sont allées puisées dans leur réserve pour venir à bout des jeunes pharaonnes dans un troisième set interminable (30-28).
Malgré la défaite 1 set contre 3 (14-25, 11-25, 30-28, 11-25) enregistrée au terme de la partie, les bébés Lionnes, pour leur toute première participation à cette phase finale ont pu se contenter de cette unique réalisation. « Nous avons eu un bilan très positif. Nous sommes partis de rien et à chaque match il y avait un bilan positif. Elles ont acquis de l’expérience et elles pourront s’en servir pour représenter dignement la nation qui nous soutient », a confié Rose Beleng.
Marie MGUE
La chaîne internationale d'hôtels « Hyatt Hotels Corporation », fondée en 1957 par Jay Pritzker, qui opère dans de nombreux pays à travers le monde, va construire deux hôtels au Cameroun.
En effet, L’État du Cameroun et la société américano-canadienne Glenview SA, propriétaire de la chaîne internationale d'hôtels « Hyatt Hotels Corporation », ont signé deux baux emphytéotiques, d’une durée de 35 ans chacun, pour la construction d’établissements touristiques de classe internationale dans le pays, a-t-on appris de APA lundi 09 septembre.
La première convention porte sur la construction, à Yaoundé, d’un hôtel cinq étoiles de 31 niveaux. À en croire Patrick Shey, le patron de Glenview, « le Hyatt Regency de Yaoundé va coûter la somme de 150 millions de dollars, soit 90 milliards de FCFA. » « L’infrastructure, va surplomber tout le centre administratif de la ville avec 31 étages d’une capacité de 300 chambres hauts-standings, 100 appartements long-séjour, neuf salles de réunion et plus de 2 000 places de conférence. Un héliport est prévu au sommet de l’hôtel. Durée des travaux : 30 mois », indique-t-il.
Selon le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), l’État camerounais mettra à la disposition de l’investisseur une assiette foncière sécurisée relevant de son domaine privé. « Globalement l’État du Cameroun met à la disposition du promoteur une assiette foncière sécurisée ; du terrain relevant du domaine privé de l’État, sur lequel l’investissement va pouvoir se réaliser », a précisé Eyebe Ayissi.
En échange, l’investisseur « Hyatt Hotels Corporation » s’engage à payer une redevance domaniale dont le montant est préalablement convenu d’accord parties. Ce montant n’a pour l’instant pas encore été révélé.
La deuxième infrastructure sera érigée dans la cité balnéaire de Kribi, située à 280 kilomètres de la capitale politique. D’un coût global de 135 milliards F CFA, les travaux de construction de ces deux hôtels dureront 30 mois relate APA.
pour rappel, Hyatt Hotels Corporation est une chaîne internationale d'hôtels fondée en 1957 par Jay Pritzker, qui opère dans de nombreux pays à travers le monde. Son siège est situé dans un gratte-ciel moderne à Chicago, Illinois, États-Unis. En mars 2010, le réseau se compose d'hôtels dans 45 pays, mais 38 établissements supplémentaires sont actuellement en construction. Il travaille sous les marques: Hyatt ; Park Hyatt ; Unbound Collection by Hyatt ; Grand Hyatt ; Hyatt Regency ; Andaz ; Hyatt Centric ; Hyatt Place ; Hyatt House ; Hyatt Ziva ; Hyatt Zilara ; Hyatt Residence Club.
Danielle Ngono Efondo
La reconstruction concerne les établissements scolaires publics et privés.
3 157 milliards de Fcfa c’est la somme que l’Etat du Cameroun dispose pour procéder à la reconstruction des écoles publiques et privées détruites dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des sources rapportent que d’après des sources en service au Ministère de l’Education de base (Minedub), le nombre d’établissements scolaires qui vont bénéficier de cette enveloppe n’a pas encore été précisé.
Il convient de souligner que les établissements scolaires font partie des édifices qui sont partis en fumée, du faut des incendies déclenchés par les groupes séparatistes qui sévissent dans les deux régions anglophones. On sait que depuis le début de la crise dite anglophone, les partisans de la sécession du Cameroun n’ont eu de cesse de s’attaquer aux écoles tant publiques que privées.
Pour ne citer que ces exemples, le 23 janvier 2018, un bâtiment du St Rita College, une structure de l'Eglise catholique romaine avait brûlé. A la même période, hors de Nkambe le chef-lieu du Donga Mantung, le feu avait réduit en cendres le bloc administratif du Lycée de Balikumbat, dans le Ngoketunjia. Un troisième établissement avait également connu les affres du feu. Les incendies des établissements étaient alors devenus un moyen pour contraindre les populations à adhérer aux mots d'ordre de désobéissance.
En plus des incendies, les séparatistes se sont lancés dans le kidnapping des élèves. On se rappelle que menaçant une école, les séparatistes avaient enlevé en mi-février, près de 170 élèves à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest. Lesdits élèves avaient passé une journée en captivité, après de fortes négociations. Depuis lors, l’école n’a pas ré ouvert ses portes.
En novembre dernier, 90 élèves avaient été enlevés et retenus cinq jours, puis relâchés. Leur école avait aussi été fermée. D'ailleurs concernant les établissements scolaires qui ont été contraints de fermer les portes, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dénombre plus de 80% des écoles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ce qui a mis plus de 600.000 enfants hors du circuit éducatif.
Liliane N.
Un incendie survenu dans la nuit de samedi 07 à dimanche 08 septembre a réduit en cendre la célèbre radio Kalak Fm émettant en direct de Yaoundé la capitale politique du pays.
Selon plusieurs sources, l’incendie s'est déclaré aux premières heures de dimanche 8 septembre 2019, dans les locaux de la radio Kalak FM située au quartier Bastos à Yaoundé. « Le bilan est lourd. Le studio de production et la salle de rédaction seraient complètement partis en fumée », a rapporté un employé de cette radio. « C’est des faits délicats qu’il faut déterminer par une enquête technique », a-t-il souligné.
Le feu serait parti du Cuba room, un club de détente et de loisir situé Juste à côté de la radio pour consumer une partie des installations de cette radio. Les sapeurs-pompiers sont arrivés plus tard pour limiter les dégâts. Heureusement on ne dénombre aucune perte en vie humaine, pour le moment et on ne sait si l'incendie est d'origine criminelle.
Notons que, Kalak FM est une jeune radio privée créée en 2011 par Marcel Amoko, ancien Journaliste de la BBC (British Broadcasting Corporation) et actuel Correspondant au Cameroun de la chaîne France 24. Elle émettait sur la fréquence 94.5 MHz à Yaoundé.
En attendant la fin des enquêtes, les journalistes de cette radio, le comédien Ulrich Takam et l’artiste Ténor étaient sur les lieux de l’incendie ce lundi 09 septembre pour enlever les décombres.
Danielle Ngono Efondo
Cécile Mballa Eyenga, Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au Ministère des Relations extérieures révèle que tout est parti d’un acte de candidature du Cameroun. L’acte de candidature a été instruit par Paul Biya le Président de la République.
Contrairement à ce que d’aucuns ont pensé, les relations entre l’Organisation des Nations unies (Onu) et le Cameroun ne sont pas mal. Les séparatistes avaient déposé une plainte au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dans le but d’avoir un envoi de forces multinationales dans les régions anglophones. Mais cette demande des séparatistes a été réfutée. Tout au contraire, le Cameroun vient plutôt d’être trouvé éligible au Fonds des Nations unies. Ledit Fonds a été mis en place pour la consolidation de la paix. Il s’agit d’un instrument financier, dont l’Onu se sert pour maintenir la paix dans les pays qui connaissent la crise.
Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que le Cameroun soit choisi pour bénéficier du financement du Fonds de consolidation de la paix. Cécile Mballa Eyenga, Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au Ministère des Relations extérieures (Minrex) fait savoir que tout est parti, d’un acte de candidature du Cameroun, initié par le Chef de l’Etat. Cet acte de candidature a été fait le 31 janvier 2019.
« Sous la coordination du Premier ministre, chef du gouvernement, un Groupe de travail interministériel a été créé en mars 2019 pour préparer le dossier technique du Cameroun au Fonds de consolidation de la paix. Le Groupe de travail est présidé par un représentant du Premier ministre, et comprend un représentant du ministre des Relations extérieures, un représentant du ministre de l'Administration territoriale, un représentant du Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, et un représentant du Bureau du Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun », explique Cécile Mballa Eyenga.
Le Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au (Minrex) fait savoir que le dossier technique élaboré par le Groupe de travail a été d’abord validé par le gouvernement. Après il a été soumis à l'appréciation et à la sanction des Nations unies.
Lire aussi : Crise humanitaire : L’Onu débloque 75 millions de dollars pour huit pays dont le Cameroun
« Après examen, les Nations unies se sont prononcées en faveur de cette demande jugée recevable parce que contenant des éléments objectifs, fiables et solides. C'est donc un travail de près de neuf mois, qui vient d'aboutir. Le Cameroun a été admis au Fonds de consolidation de la paix, compte dûment tenu des arguments présentés », ajoute-t-elle.
D’après celle-ci le montant de ce Fonds s'élève à près de 8,5 milliards de francs CFA pour la première phase. Et les interventions peuvent s’étendre sur une durée de 2 à 5 ans. Il est par ailleurs possible que les sommes allouées soient revues à la hausse compte tenu «de la fiabilité des projets présentés».
Liliane N.
La secte islamiste Boko-Haram a perpétré deux attaques dans la nuit de samedi à dimanche, dans la localité de Talkoumri dans l'arrondissement de Kolofata qui a fait quatre morts, et dans une base de l'Armée camerounaise dans la localité de Tchébétchébé dans le Mayo Tsanaga.
Boko Haram a semé la terreur dans la nuit de samedi 07 à dimanche 08 septembre 2019 dans deux arrondissements de la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Les adeptes de cette secte islamiste ont durant cette nuit, attaqué une famille dans la localité de Talkoumri dans l'arrondissement de Kolofata. Quatre personnes ont été enlevées avant d’être fusillées par leurs ravisseurs. Les chefs de famille Madou Oumate, Mallioum Boukar, Awana Et Alhadji Boukar ont rendu l’âme sur le champ.
La deuxième incursion a été perpétrée dans une base de l’Armée camerounaise dans la localité de Tchébétchébé dans le Mayo Tsanaga. Près de 50 assaillants ont pris d'assaut le poste en l’absence des principaux responsables, partis se ravitailler en vivre. Ces terroristes ont emporté des munitions et des armes des Forces de Défense et de Sécurité et ont fait plusieurs blessés.
C’est la énième fois depuis le début de l’année, que ce groupe Jihadiste nigérian s’attaque aux civils et aux Force de Défense et de Sécurité dans cette région du Cameroun. Ces jihadistes ciblent régulièrement la Force Multinationale mixte (Fmm), une coalition régionale qui lutte contre ces terroristes. Depuis 2015, le Cameroun, comme plusieurs pays de la Sous-région Afrique Centrale, luttent contre Boko Haram au sein de la FMM engagée dans la région du lac Tchad avec l’aide des comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Cette secte privilégie depuis des mois des attaques de nuit. Il brûle des maisons, égorge ou tue à l'arme blanche, pose des mines, vole du bétail et du mil. Selon un rapport publié en décembre 2018 par le centre d'analyse et de prévention des conflits, International Crisis Group (ICG), ces Jihadistes ont tué depuis 2015, plus de 2500 civils et militaires, et enlevé près d'un millier de personnes dans l'Extrême-Nord du Cameroun.
L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria, a fait plus de 27 000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays. Boko-Haram sévit dans le Niger, le Tchad, le Nigeria et le Cameroun .
Marie MGUE
Quand s’est – il adressé à ses concitoyens, en dehors des dates prévues pour cet exercice : le 10 Février, le 31 Décembre et lors de la présentation des vœux. C’est peut être la raison pour laquelle le communiqué du cabinet civil suscite tant de conjecture, tout le monde y va de son analyse et de ses attentes.
C’est le cas de Dieudonné Essomba, économiste et analyste de la scène politique camerounaise qui, dans cette tribune parle de ce qui selon lui, sera dit ce mardi, dès 20h.
« Personne ne peut prédire ce que le Chef de l’Etat va dire à a Nation, mais on peut supputer sur les thèmes probables, au vu de l’actualité.
Et de ce point de vue, on peut exclure d’office sa démission : il n’y a aucun argument objectif en faveur de celle-ci, exception faite des désirs impatients des gens qui ne veulent plus le voir. Mais à la vérité, ceux-là doivent prendre leur mal en patience : Biya ne leur a pas dit qu’il va écourter son mandat, ni même que c’est son dernier mandat ! Car, aussi agaçant que cela puisse apparaître à quelques-uns, il est plus sage de se préparer à le revoir se présenter en 2025 et même de gagner !
Peut-être faudrait-il rappeler à ceux qui le voient déjà mort de vieillesse ce monsieur est issu d’une famille qui vit très longtemps ! Les gens qui atteignent 90 ans dans cette famille ne sont pas rares… Et quand on ajoute ses moyens…
Le pouvoir de Biya n’est donc nullement contesté, personne ne croyant sérieusement à la farce de la « victoire volée » d’une poignée d’agitateurs...
Par contre, le seul problème prégnant est la Sécession des Anglophones. C’est un mouvement armé qu’on a cru anéantir en deux semaines avec une escouade de gendarmes et de policiers, mais qui a résisté et qui a pu chasser l’Etat de zones rurales du NOSO. Toute l’activité politique, économique et sociale a été déstabilisée et il n’existe aucune perspective opérationnelle pour ramener l’ordre par la force.
Bien plus, toutes les initiatives prises par le Gouvernement se sont soldées par les échecs et on ne voit pas très bien comment on peut sortir de cette situation sans de véritables mesures politiques. Plus le temps passe, plus la situation se dégrade, car il faut bien en convenir, le temps joue leur faveur de la Sécession.
Du reste, le problème s’est internationalisé et le monde entier commence à s’y intéresser vivement. Et si personne n’accepte la Sécession au Cameroun, personne non plus ne soutient le Gouvernement avec son « Etat unitaire » et ses « unités nationales ». On lui demande de rentrer à la Fédération de 1961…
C’est cela le vrai et seul problème du Cameroun : nous n’avons pas une crise du pouvoir, mais nous avons une crise de l’Etat. Cela signifie que le pouvoir de Biya n’est pas contesté, comme l’était celui de Gbagbo. Par contre, c’est le modèle étatique dont les Anglophones, mais aussi d’autres Camerounais ne veulent plus.
Le discours de Biya ne peut donc porter que sur la forme de l’Etat, suivant deux hypothèses
Hypothèse 1 : S’il persiste dans sa logique de l’Etat unitaire, il va très probablement annoncer des Régionales, précédées d’une réforme qui élargit les prérogatives des Régions, tout en instaurant des droits spécifiques pour les Régions anglophones. Avec en prime l’élargissement des prisonniers anglophones et peut-être aussi l’instauration d’un Poste de vice-président, réservé naturellement aux Anglophones si un Francophone est Président, et vice-versa.
Cette hypothèse entre en droite ligne de la logique du pouvoir de Yaoundé, mais il est improbable qu’elle puisse résoudre le problème de fonds posé par la Sécession. Tout d’abord, c’est le mot « unitaire » lui-même qui est devenu le carburant de la guerre, puisqu’il représente, dans les schèmes des Anglophones, une absorption pure et simple. Et ceci, quel que soit la manière dont on pense le présenter.
Du reste, un attelage dans lequel on affecterait un poste spécifique à chacune des deux communautés linguistiques, ou alors, où les Régions anglophones auraient des dérogations spéciales risquerait d’amplifier l’exception anglophone, avec des risques récurrents des comportements sécessionnistes.
Hypothèse 2 : si le Président a changé de cap, il pourra annoncer une réforme constitutionnelle portant sur une fédéralisation généralisée, ce qui serait une bonne manière de résoudre une fois pour toutes le problème de la diversité du Cameroun.
Mais peut-il aller jusque-là ?
Ce sont juste des supputations… ».
N.R.M