C’est par une lettre signée ce lundi 02 septembre que le président Denis Kwebo a signifié le désarroi du Snjc face à cette situation d’arriérés de salaires à l’endroit des journalistes de leurs rédactions. Les médias concernés sont LE JOUR, LE MESSAGER, LA NOUVELLE EXPRESSION et MUTATIONS.
C’est de toute évidence, l’expression d’un ras-le-bol. Denis Kwebo, président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun est par ailleurs journaliste au sein de la rédaction du quotidien Le Jour qu’il met à l’indexe. C’est dire que les voies internes de discussions sont épuisées et qu’il est difficile de trouver une autre solution que la menace via cette missive.
Les patrons desdites presses ont huit (08) jours pour payer les salaires des mois derniers et dire des échéances pour la suite des paiements des aérés de salaires restants. Sinon, le syndicat se verra dans l’obligation de conduire un mouvement de grève dans lesdits médias. Le Snjc souhaite que ses membres qui exercent dans ces médias puissent tout au moins avoir de quoi envoyer les enfants à l’école à l’occasion de cette rentrée scolaire pour le compte de l’année 2019/2020.
La question des paiements des salaires des employés de presse est de plus en plus récurrente. Alors que les patrons évoquent des questions de conjonctures, plusieurs observateurs y voient une volonté des patrons de sevrer et martyriser leurs journalistes, et au même moment, la conséquence de la politique du gouvernement camerounais à paupériser la presse privée au Cameroun.
D’après des informations relayées il y a quelques mois sur la scène publique, cela fait de nombreux mots que certains employés des presses privées n’ont pas eu accès à leur salaire. Pour d’aucuns, l’irrégularité de la paie dure depuis plus de 08 mois. Dans ces conditions, il devient difficile de travailler, et de mener des enquêtes équilibrées et en bonne et due forme. Dans ces conditions, il devient plus facile de corrompre un journaliste qui est prêt à sacrifier les principes liés à l’éthique et la déontologie pour quelques subsides.
Les raisons pour lesquelles les salaires sont impayés dans ses médias sont également du fait que certains annonceurs ont du mal à payer leurs factures publicitaires. Plus encore, il y a cette éternelle question de la confiscation de la publicité gouvernementale par la presse à capitaux publics Cameroon Tribune. De toutes les façons il faudra bien pouvoir entretenir et rémunéré sa force de production au risque de voir ces médias fermer boutique.
Stéphane NZESSEU