Les premières heures du procès historique de Maurice Kamto et compagnie devant le tribunal militaire s’est ouvert depuis 11 heures ce vendredi matin. Les joutes sont en cours dans la salle d’audience.
C’est sous un protocole de grand jour que le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est arrivé au tribunal militaire de Yaoundé. A l’entrée du tribunal, les cris des militants et des sympathisants du MRC à l’endroit du Président et des autres leaders, les bousculades des policiers, une animation toute particulière rythmée par les chants des militants à la gloire du Professeur de droit. Ils sont tous arrivés au tribunal ce matin : Maurice KAMTO, Christian PENDA EKOKA, Albert NDZONGANG, Paul Éric KINGUE, l'artiste VALSERO, Alain FOGUE TEDOM, Michèle NDOKI, Célestin DJAMEN et d’autres militants du MRC interpellés à la suite des marches du 26 janvier 2019.
Une fois à l’intérieur, ils sont au fur et à mesure dirigés vers la salle d’audience du tribunal militaire. Il est plus de 11 heures quand les magistrats font leur entrée dans le tribunal pour ouvrir les travaux. Difficile de savoir avec précision ce qui s’y est passé, mais comme cela est de règle pour un procès judiciaire, on commence par l’identification des protagonistes et le rappel des chefs d’accusations adressés à tout un chacun.
Au même moment à l’extérieur une rumeur fait état d’un renvoi de l’audience. Rumeur soutenu par un communiqué affiché au sein du tribunal faisant savoir que « le président du tribunal militaire de Yaoundé informe les justiciables et toutes les personnes concernées que les affaires inscrites au role de l’audience criminelle du 06 septembre 2019 sont d’office renvoyées au 04 octobre 2019 pour cause d’indisponibilité de la salle d’audience … ». Alors que les militants croyaient à u renvoi du procès de Kamto, Me Christopher Ndong, secrétaire général du MRC et membre du conseil des avocats de Maurice Kamto et alliés va rassurer tout le monde. « il s’agit des procès ordinaire, ceux qui devaient se passer normalement aujourd’hui. Les vols aggravés, les violations de consignes, bref les autres procès qui n’ont rien à voir avec le procès politique qui va s’ouvrir » dixit Me Ndong.
Quelques minutes plus tard, l’on apprendra que l’audience est suspendue pour une heure par le président du tribunal. La cause, un malaise du Président Christian Penda EKOKA. Le temps pour lui de recevoir quelques soins. C’est le temps aussi pour quelques autres discussions entre les avocats et les accusés. Une fois les une heure consommée, le procès va redémarrer. Et il se poursuit.
Stéphane NZESSEU
Le 04 septembre, le ministre délégué de la Justice, Jean de Dieu Momo, a ouvert un dialogue avec les avocats, suite à la grève annoncée du Barreau du Cameroun du 16 au 20 septembre prochain.
Le 31 août 2019, le Conseil de l’ordre, a annoncé un mot d’ordre de grève du 16 au 20 septembre 2019. Les hommes en robe dénoncent les entraves et violences dont ils sont victimes dans l’exercice de leur profession. Notamment au sein de certaines unités de gendarmerie et de police, et même dans des tribunaux.
« Pouvez-vous imaginer Monsieur le ministre délégué, qu’un avocat aille assister son client dans une unité de gendarmerie ou de la police, et qu’il soit jeté dans une cellule sous les yeux de son client. Est-ce que vous imaginez cette scène-là ? Où l’avocat perd son honneur, où l’avocat perd de sa dignité, où l’avocat cesse d’exister », a solennellement déclaré le Bâtonnier, Maitre Charles Tchakoute Patie lors de son propos liminaire dans la salle de conférence du ministère de la Justice à Yaoundé.
Et comme solution, Maitre Charles Tchakoute Patie, a proposé « qu’il soit mis en place, un groupe de travail, comprenant le Barreau et le ministère de la justice. Et impliquant la police et la gendarmerie. Il recensera dans les jours qui suivent, les problèmes de manière exhaustive, toutes les entraves à la pratique professionnelle des avocats. Et au-delà, s’inscrire dans une logique beaucoup plus durable ».
Au terme des échanges, le ministre délégué, a rassuré le Barreau sur les instructions écrites que la chancellerie prescrira à bref délai aux procureurs généraux pour lettre fin aux dysfonctionnements observés ans le libre exercice de la profession d’avocat dans leurs ressorts de compétence respectifs.
Par ailleurs, les représentants du ministère de la Défense et du Secrétariat d’État chargé de l’administration pénitentiaire ont, rassuré l’assistance sur les instructions à prescrire dans les « meilleurs délais » aux différents responsables des services déconcentrés dans le sens d’un strict respect des dispositions du code de procédure pénale sur le déroulement des enquêtes judiciaires tant à l’égard des mis en cause que leurs conseils ; notamment le droit pour les suspects de se faire assister par l’avocat de leur choix.
Et pour conclure les travaux, Jean de Dieu Momo a émis le vœu de voir le conseil de l’Ordre des avocats reconsidérer son mot d’ordre de suspension, du 16 au 20 septembre 2019, du port de la robe et la non-fréquentation des cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire national.
Danielle Ngono Efondo
Venus en grand nombre devant le tribunal militaire ce matin, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur du Quartier Général de l’armée abritant les locaux du Tribunal militaire de Yaoundé.
Il n’est pas facile d’être militant du MRC ce matin a l’entrée du tribunal militaire de Yaoundé. Les militants du MRC sont venus très nombreux ce matin dans la rue qui passe devant le Quartier Général de l’Etat Major de l’armée marine. Il s’agit de la rue qui va du carrefour de la total Elig Essono au carrefour de la pharmacie de l’intendance. Ils sont venus de plusieurs régions du Cameroun. Il y en a qui sont venus de nuit en provenance de la région de l’ouest Cameroun, d’autres qui sont venus du littoral et de Douala précisément. Ils se sont donnés rendez vous ce matin devant le tribunal militaire de Yaoundé pour vivre en direct le procès de Maurice Kamto et ses coaccusés devant le tribunal militaire.
Dès les premières heures de la matinée, cette rue a été occupée par les hommes et femmes de la police camerounaise. Des policiers armés, munis de leur dispositif anti émeutes, ils sont sur le qui vive. Quelques militants qui ont essayé d’avoir accès à l’enceinte du tribunal ont été tout simplement refoulés. Seuls sont admis dans l’enceinte du tribunal les acteurs directs du procès, notamment les magistrats, les avocats des différentes parties, et les autres personnels de la justice militaire ou de l’état major. De toute façon, il faut montrer pattes blanches pour avoir accès au tribunal militaire ce vendredi matin.
Les militants refoulés ont constitués de petits regroupements devant le tribunal, juste à l’entrée du supermarché Espace LandMark. Seulement, les policiers qui ne veulent aucun attroupement dans les encablures du tribunal, vont venir disperser les partisans du MRC. Ils seront invités à se déplacer progressivement jusqu’au carrefour de l’intendance situé quelques 300 mètres plus bas. Pendant tout ce cirque, les militants entonnent des chants à la gloire de Maurice Kamto et des coaccusés. A d’autres moments, ceux-ci se contentent de crier à haute voix et à de multiples reprises le nom de Maurice Kamto, suivis de long applaudissements. Un enthousiasme qui visiblement exaspère les hommes en tenus. Mais ils restent courtois jusqu’ici, tout en invitant les uns et les autres à ne pas franchir le cordon de sécurité établi. Ainsi va l’ambiance devant le tribunal militaire ce matin.
Stéphane NZESSEU
Le 4 septembre 2019, il y a eu une rencontre entre Muraleedharan le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères et des Affaires parlementaires de l'Inde et Hilarion Etong le premier vice-président de l'Assemblée nationale.
Muraleedharan était venu le dire à Hilarion Etong. La coopération parlementaire existante entre son pays l’Inde et le Cameroun va être intensifiée. D’ailleurs l’Inde recevra au mois d’octobre prochain, une délégation de parlementaires camerounais. De l’audience tenue mercredi dernier, on a pu apprendre que ce pays partenaire du nôtre prépare de façon intense cette visite. Les parlementaires indiens se réjouissent à l’idée de recevoir leurs homologues camerounais.
On a également appris que, le Ministre d'Etat indien a pris le temps pour revisiter le fonctionnement des deux chambres parlementaires. Pour lui, qu'il s'agisse du parlement camerounais ou celui de son pays, les deux sont des leviers de développement.
L’occasion s’est révélée idoine pour parler en outre des relations entre l’Inde et le Cameroun, sans oublier les liens historiques liant les deux pays. « Ils sont démocratiques, avec une longue tradition démocratique dans le renouvellement des institutions. Ils entretiennent une relation parlementaire chaleureuse. Nous avons été heureux d'envisager d'autres perspectives », a déclaré Muraleedharan.
Parlant justement des relations bilatérales entretenues entre le Cameroun et l’Inde, il faut dire qu’elles s’illustrent dans les domaines comme la santé. D’ailleurs une unité indienne de médicaments de bonne qualité a été créée à Douala avec des prix accessibles à toutes les bourses. En novembre dernier, Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale avait discuté avec J. Ravi. Kumar le Consul honoraire de l’Inde au Cameroun sur les possibilités d’intensifier les relations entre les deux pays dans ledit domaine. Les relations avec ce pays sont aussi visibles dans le domaine de l’agriculture.
Dans le cadre de ces mêmes relations, l’inde a accueilli de nombreux Camerounais qui souhaitaient se former dans les secteurs des PME, audit, Finances et intelligence artificielle.
Liliane N.
La sélection camerounaise de volley-ball féminin U-18 a été battue ce jeudi par la sélection chinoise dans le cadre de la première journée du Championnat du monde de volley-ball qu’accueille l’Egypte.
Mauvaise entame ce jeudi 5 septembre 2019 au Gymnase d’Ismaïlia en Egypte pour les Lionnes de volleyball U-18. Face à la Chine, quatre fois vainqueur du tournoi, les Camerounaises sont tombées sur le score de 3 sets à 0 (25-14, 25-16, 25-12) dans le cadre de leur première sortie au Championnat du monde U-18 qui a débuté ce jeudi et s’achèvera le 14 septembre prochain. « Je ne pense pas que l’équipe était mauvaise, c’est l’adversaire qui était plus fort. C’est une équipe qui joue très vite, elle joue beaucoup en basket rapide et elles sont grandes. Je pense aussi que mes joueuses ont été prises par l’ampleur de la compétition, et certainement aussi par les clichés des projecteurs. La compétition est trop médiatisée » a affirmé Rose Beleng, l’entraîneur principal de l’équipe du Cameroun à la fin du duel.
Logées dans le groupe A, les filles de Rose Beleng vont disputer leur second match de la compétition ce vendredi 06 septembre face au pays organisateur, l’Egypte. Une équipe qui selon le sélectionneur camerounais est à la hauteur de ses pouliches. « Je pense que demain contre l’Egypte, on fera mieux qu’aujourd’hui. Le match contre l’Egypte est à notre portée. Je sais que l’Egypte a progressé. Nous avons vu quelques clichés de ses matchs, on a vu comment cette équipe joue. Nous aussi on a progressé, c’est un match qui sera intéressant à jouer et nous aurons la possibilité de plus déranger l’Egypte que la Chine aujourd’hui », rassures Rose Beleng. Les Camerounaises affronteront ensuite le Brésil et le Porto Rico. Il faut noter que 24 nations s’affrontent dans ce championnat pour succéder à l’Italie, la championne en titre.
Marie MGUE
Les Lions U-23 négocient ce vendredi à Yaoundé, leur qualification pour la 3e édition de la Can U-23 qui se déroulera en Egypte au mois de novembre 2019, dans le cadre du match aller du dernier tour des Éliminatoires.
Deux prétendants pour un ticket. Le Cameroun et la Tunisie se disputent l’un des sept tickets qualificatifs, pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) des moins de 23 ans qui se déroulera en Egypte. Les Lions U-23 affronteront ce vendredi 6 septembre 2019, la sélection tunisienne dans le cadre du match aller du dernier Tour des Éliminatoires de la 3e édition de la Can U-23. Cette rencontre se déroulera au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo à Yaoundé. « Nous savons ce que nous devons faire et nous voulons bien le faire. Peu importe qui nous aurons en face de nous, l’état d’esprit et moral sont au beau fixe », rassures le capitaine de la sélection nationale, Samuel Oum Gouet.
Les hommes de Rigobert Song préparent cette rencontre depuis le 20 août dernier à Yaoundé. A cet effet, le sélectionneur national a convoqué 23 joueurs locaux et internationaux pour maximiser les chances du Cameroun dans ce duel déterminant contre la Tunisie. « Je peux affirmer que nous ne sommes pas prêts à 100% mais nous avons tout ce dont nous avons besoin. Tous les joueurs sont venus et l'ambiance est très bonne. Mon souhait est de pouvoir marquer le premier but et de protéger notre défense. Nous travaillons dans cette logique avec les gardiens. Nous espérons que la bonne ambiance au sein de l'équipe continuera afin que nous puissions être prêts pour les deux matchs », explique Rigobert Song.
Après la rencontre aller de ce vendredi, les Camerounais s’envoleront pour la Tunisie dans le cadre du match retour contre les Aigles de Carthage, le 10 septembre prochain. Le vainqueur de ce duel se qualifiera pour la phase finale de la 3e édition de ce tournoi prévue du 8 au 22 novembre 2019 en Egypte. Les trois premières sélections de cette Can, représenteront l’Afrique aux prochains Jeux Olympique 2020, prévus au Japon.
Marie MGUE
La réouverture de l’affaire de l’enfant de 5 ans décédé dans des conditions suspectes le 02 mars dernier dans un centre de loisir dans l’arrondissement de Douala 5e, par la division régionale de la Police judiciaire du Littoral, a conduit à l’arrestation de 4 employés dudit établissement.
La division régionale de la police judiciaire du Littoral a décidé de rouvrir l’enquête sur le décès suspect d’un garçon de 5 ans dans le centre de loisir pour enfant, Paja Center, situé au quartier Maképé dans l’arrondissement de Douala 5e. Ce drame est subvenu le 2 mars dernier au cours d’une partie de nage dans cet espace de jeu. Cependant, l’enquête ouverte au commissariat Central N°4 qui avait réquisitionné le corps de l’enfant Heumou Kemajou Franck Ruddy, était restée sans suite jusqu'à ce que la Police judiciaire décide de reprendre l’affaire sous l’impulsion d’un collectif d'avocats conduit par Me Dominique Fousse.
Mardi 3 septembre 2019, la police a procédé à une reconstitution des faits sur les lieux du crime. A l’issue de cette descente, 4 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue pour besoin d’enquête. Notamment, le superviseur du centre, 02 maîtres-nageurs et un responsable du Paja Center. La reconstitution des faits dans cette affaire s’est faite en présence des parents du défunt et leurs avocats. La famille soutient que l'enfant a été mortellement sodomisé. Le centre de son côte, parle d'une mort par noyade, qui serait la conséquence d’une négligence des parents. Sauf que le corps de l’enfant, selon certaines indiscrétions, ne présentait aucun signe d’une mort par noyade. Cette enquête est suivie par le Délégué général à la Sûreté nationale, qui a été saisi par les parents.
Le jour du drame, l’enfant décédé et son benjamin âgé de 02 ans avaient été amenés au Paja Center pour un moment de détente. Une fois sur les lieux, les deux gamins ont rejoint le bassin de leur catégorie, pour s’y baigner en compagnie des autres enfants. Plus tard, l’aîné des deux enfants a disparu de la piscine. La maman qui a lancé l’alerte, sera informée au cours des recherches, après avoir été isolée dans une pièce pendant un bon bout de temps, que son fils a été conduit à l’hôpital Général de Douala. Arrivée à l’hôpital où elle est rejointe par son conjoint, elle a été informée du décès de son fils.
Le même jour, le Commissariat Central N°4 a réquisitionné le corps pour besoin d’enquête. Le père du défunt a déposé une plainte et a été auditionné. Une autopsie a été effectuée sur le corps de l’enfant. Mais les résultats n’ont pas été portés à la connaissance des parents, qui apprendront d’une autre source, que le sphincter (muscle de l’anus) de leur fils avait été détruit. L’enquête va piétiner jusqu’à ce qu’un collectif d’avocat se saisisse du dossier, qui est désormais suivi par la Police judiciaire du Littoral, qui on espère, fera la lumière sur cette baignade tragique.
Marie MGUE
Pendant que cette période est marquée par des travaux champêtres intenses, il n'est pas rare d'observer dans la ville de Garoua et ses environs des animaux en divagation. Ces animaux domestiques sont à l’origine de la destruction de plusieurs champs et pire encore très souvent causent des accidents de circulation routière.
Au quartier Ngalbidjé en l'occurrence, à un jet de pierres du carrefour périphérique, des chèvres ont dévoré le champ de maïs de Florent Laoussi. Un phénomène devenu presque récurrent dans ce quartier où les habitants font des petites activités champêtres aux alentours de leur concession. Conséquences immédiates, la baisse de rendement sur la production. « Ces animaux broutent ma plantation presque tous les jours. Et ça retarde la croissance surtout celle du Maïs. Même pendant la récolte on ne trouve pas grande chose à cause de ces bêtes », explique Florent Laoussi.
Les pertes causées par ces animaux
Ces bêtes en débandade en milieu urbain font subir aussi des pertes matérielles énormes aux populations. Selon Harouna Adamou, propriétaire d’un chantier de construction : « j’ai utilisé 10 sacs de ciments pour fabriquer les parpaings. Le lendemain je suis venu trouver la moitié des parpaings détruite par les animaux. Les gens élèvent les animaux mais ils ne parviennent pas à les surveiller. Voilà que j’ai presque tout perdu maintenant. Je suis vraiment découragé ».
Moutons, Chèvres et Chiens arpentent les rues de la cité capitale du Nord et engendrent souvent aussi des perturbations de la circulation routière dont les risques sont énormes. D’après Abdou Oumarou, conducteur de moto taxi : « ces animaux nous dérangent en route. Surtout les chiens. J’ai été victime d’un accident causé par un chien. Heureusement que ne filais pas si non, on allait se casser les membres. J’ai eu quelques égratignures et la cliente que je transportais aussi ».
Le regard de la population est tourné vers les autorités municipales pour l’éradication du phénomène qui perdure. Les propriétaires de ces animaux sont appelés à une prise de conscience afin que les dégâts causés soient limités pour le grand bonheur de tous et de chacun.
Innocent D H
Trois associations des médias ont demandé la "libération immédiate et inconditionnelle" de Mary Namondo Motimbe, journaliste de la radio communautaire Bonakanda de Buea, enlevée par des présumés sécessionnistes.
Dans une déclaration conjointe jeudi 5 septembre 2019, l'Association camerounaise des journalistes anglophones (CAMASEJ), le Syndicat des journalistes camerounais (CJTU) et le Réseau des médias communautaires du Cameroun (CCMN) disent aux ravisseurs que ce qu'ils ont réellement enlevé, c'est "la liberté de la presse".
"Nous rappelons qu'Eric Tataw avait exigé que les journalistes, les enseignants, les propriétaires et tous les membres de la société prêchant la reprise des cours dans les régions troublées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest soient systématiquement arrêtés. Nous supposons que le Groupe armé non étatique a travaillé sur les instructions de l'activiste Eric Tataw", peut-on lire dans la déclaration commune de jeudi.
"Par cette déclaration, nous demandons à Eric Tataw d'assurer la libération immédiate et inconditionnelle de notre collègue, la journaliste Mary Namondo de la radio communautaire Bonakanda".
Les groupes de journalistes rappellent au Groupe armé non étatique que ce qu'ils ont réellement enlevé, c'est la liberté de la presse, et les deux parties dans la situation actuelle dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest doivent savoir que les journalistes et les organes de presse ne sont pas des cibles.
"La libre circulation des journalistes et leur liberté d'exercice ne peuvent être soumises aux conditions politiques du pays ou à l'interprétation que chaque faction en donne... Il ne s'agit pas seulement d'un appel au gouvernement mais à tous ceux qui sont impliqués dans le conflit, car la liberté de circulation, la liberté de la presse et de l'information sont essentielles pour que tous les peuples du monde connaissent l'évolution de leur environnement... Nous souhaitons vivement que le dialogue annoncé voit le jour. Nous pensons que cela permettra de résoudre rapidement la crise actuelle. Nous nous tenons aux côtés des masses souffrantes ; nous partageons leur douleur."
"Il s'agit d'une atteinte non seulement à la liberté d'expression, mais aussi au droit du public à l'information", a déclaré la journaliste Commy Mussa.
Des hommes armés soupçonnés d'être des séparatistes ont attaqué la radio mardi, et enlevé Mary Namondo Motimbe qui était en service. Ces hommes armés ont menacé d'incendier la station de radio.
Otric N.
C’est le constat qu’Awa Fonka Augustine a fait lors de la descente effectuée dans les établissements scolaires de l'arrondissement de Babadjou et de Galim, frontaliers au Nord-Ouest le jour de la rentrée scolaire.
Le 02 septembre 2019, Awa Fonka Augustine le gouverneur de la région de l’Ouest a entrepris de faire une tournée dans les établissements scolaires de son territoire de commandement. Durant cette tournée, le patron de l’Ouest voulait s’enquérir de la situation des enfants déplacés internes de la crise socio-politique qui paralyse les deux régions anglophones depuis trois années. L’autorité a pu constater que ceux-ci font partie des effectifs enregistrés dans les établissements visités.
«Au niveau du Lycée bilingue de Babadjou, dans une classe de Form 3, nous avons constaté que 90% d'élèves dans cette classe sont des déplacés internes. Le même constat a été fait dans des écoles publiques ainsi qu’au Lycée de Bachoua. Au cours du petit entretien que nous avons eu avec le proviseur, on nous a tenus informé que c’est la même chose au Lycée bilingue de Mbouda. Il y a une forte pression de déplacés dans ce lycée», déclare-t-il.
Cependant, Awa Fonka Augustine a aussi noté que les enfants déplacés accueillis dans sa région, sont pour la plupart traumatisés. Cela pouvant être compréhensible, le gouverneur affirme que l’état de ces enfants pourrait bien changer grâce au professionnalisme du corps éducatif qui a la charge d’instruire ceux-ci.
«Nous connaissons tous la situation que nous sommes en train de traverser. Il y a un mauvais vent qui traverse cette zone, et c’est à nous, chacun à son niveau, dans son domaine de compétence, de voir ce qu’il y a lieu de faire. Mais je crois qu'avec les enseignants, en tant que professionnels, ils sauront comment gérer ces déplacés dans les différentes classes, comment les encadrer et les orienter parce que la plupart d'entre eux sont traumatisés. Ils ont des histoires à raconter. Par ailleurs, on doit enregistrer le fait que ce sont des enfants avec des parents qui s'intéressent vraiment à l'éducation ; c'est pour cela qu’ils ont fait ce déplacement, pour être avec nous. Donc l’Etat compte sur nous, pour voir comment les gérer et il faut que chacun à son niveau puisse jouer un rôle positif pour gérer cette affaire. C’est un dossier très important», indique l’autorité.
Il convient de noter que la région de l’Ouest fait partie de celles qui accueillent un nombre important de déplacés de la crise dite anglophone. Cette région a même souvent été victime des attaques des groupes séparatistes qui veulent y instaurer un climat de peur. Cependant les autorités locales en symbiose avec les Forces de l’ordre et de sécurité ont toujours réussi à opposer auxdits groupes, une forte riposte.
Appelé à s’exprimer sur l’aspect sécuritaire en cette période de rentrée scolaire dans sa région par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Awa Fonka Augustine déclare, «nous comptons sur les enseignants. Les responsables en charge de la discipline ont un rôle très important à jouer. Il ne faut plus laisser tout le monde avoir accès à l'établissement. Il faut les recenser. Nous avons besoin des informations pour pouvoir savoir ce qu’il y a lieu de faire. La sécurité aujourd'hui est basée sur la défense populaire. Tout le monde doit être impliqué».
Liliane N.