Les dépistages ont été faits gratuitement, grâce à l’apport du Cercle des amis du Cameroun.
Le Cercle des amis du Cameroun (Cerac) a décidé d’apporter sa contribution aux Synergies africaines engagées dans la lutte contre le Vih Sida. Le Cerac a de ce fait pris part à une opération de dépistage de cette épidémie, qu’elle a rendue gratuite. Une opération qui s’est déroulée les 29 et 30 août 2019, dans l’arrondissement de Yaoundé 3. Alors que l’objectif était d’avoir 500 jeunes dépistés, il y a eu au final, plus de 600 personnes ayant fait leur test pour connaître leur statut sérologique. « Je tire deux leçons. La première, c'est que les jeunes ont massivement répondu à l'appel du CERAC. Cela veut dire qu’ils aiment leur mère, Mme Chantal Biya. En deuxième lieu, je me rends compte que les jeunes se sentent responsables de leur vie et de l'avenir du pays », a déclaré Mme Abanda, le 1er adjoint au Maire.
Il convient de rappeler qu’au début de cette édition de Vacances sans sida, les Synergies africaines, association créée par Chantal Biya la Première Dame a indiqué qu’un accent sera mis sur le dépistage. Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Jean Stéphane Biatcha le Secrétaire exécutif de Synergies africaines contre le sida et les souffrances apportait des précisions sur l’importance de se faire dépister.
« Le dépistage demeure d'actualité. C'est un axe majeur de la lutte contre le sida. Le premier 90 de l'objectif 90-90-90 fixé par la communauté internationale pour 2020 porte là-dessus. 90% des personnes séropositives doivent connaître leur statut sérologique. Cela permet à la personne qui le sait de se protéger. Il se met alors sous traitement et évite par conséquent la propagation du virus. C'est important de connaître son statut sérologique : on ne le dira jamais assez. Le début de la solution dans la lutte contre le sida passe d’abord par la connaissance de son statut. C'est le point de départ. C'est une des priorités de notre combat. Pour se faire, les tests sont disponibles et le dépistage est volontaire et gratuit », avait-il déclaré.
Pour revenir à l’opération de dépistage gratuit ci-haut mentionné, les jeunes qui ont fait leur test, ont reçu des préservatifs, une fois de plus grâce au Cerac. Ils ont également bénéficié d’un exposé portant sur l'importance du dépistage du VIH et sur la maîtrise de son statut sérologique. Au terme de cette opération de dépistage, Marguerite Mbella Mbella, coordonatrice générale adjointe du Cerac, chargée du volet diplomatique a déclaré «je pense que la première dame sera très contente de ce que le CERAC fait. Nous félicitons tous ces jeunes qui sont prêts à se préserver pour ne pas attraper la maladie ».
L’édition 2019 de Vacances sans sida prendra fin le 11 septembre prochain à Maroua dans la région de l'Extrême-Nord.
Liliane N.
La même gratuité concerne les consultations médicales et consultations prénatales pour toute personne vivant avec le Vih/Sida, les examens de suivi biologique, les tests de dépistage précoce en faveur des enfants, les médicaments antirétroviraux (ARV) et de prévention des infections opportunistes ainsi que leur collecte.
De même, indique la note, les réactifs et médicaments afférents à l’ensemble des examens et services y relatifs, sont dorénavant fournis gratuitement aux formations sanitaires et aux laboratoires retenus par le ministère de la Santé, conformément aux directives nationales en vigueur.
Jusqu’à présent, le coût subventionné des examens de suivi biologique était de 5000 FCFA, et celui de la numération lymphocytaire (CD4) de 2500 FCFA, lesdits examens s’effectuant semestriellement et/ou annuellement, selon les cas.
Bien que réputés gratuits, les traitements (ARV) issus des protocoles de 1ère et de 2ème lignes connaissent régulièrement des ruptures de stocks à travers le pays, suscitant de vives récriminations de la part des associations de personnes vivant avec le Vih/Sida.
Au Cameroun, et selon les chiffres officiels, le taux global de prévalence à la pandémie était de 3,4% en 2018, contre 4,3% en 2011 et 3,9% en 2016. Par ailleurs, la transmission de la mère à l’enfant est passée de 7,8% en 2012 à 0,1% en 2018.
Ce bilan, d’après le Minsanté, est dû en partie à l’appui financier du Fond mondial qui a subventionné le Cameroun à hauteur de 89 millions d’euros pour la période de 2018-2020. A ce montant aussi, s’ajoute 9,5 millions d’euros issus de la remise de la dette par le gouvernement espagnol.
Malgré ces résultats encourageants, le Cameroun qui s’est fixé pour objectif d’atteindre les « 90-9090 » (90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, 90% informées de leur statut soient sous traitement antirétroviral, et 90% de personnes sous traitement aient une charge virale durablement indétectable) d’ici 2020, ambitionne renverser la tendance en multipliant de nouvelles stratégies.
« Nous envisageons de poursuivre notre plan d’accélération de la thérapie anti On rétrovirale. Au moins 2 527 047 personnes doivent être dépistées (…), 322 000 adultes et enfants devront être mis sous traitement d’ici fin décembre 2019 et les examens de charge virale doivent être accessibles et disponibles », a indiqué Manaouda Malachie.
Otric N.