C'est en prélude à la rencontre très bientôt des chefs d'État de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (Cemac), le temps d'un sommet extraordinaire.
Ce mercredi 20 septembre 2019, Alamine Ousmane Mey donne le ton. Le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, préside cette 34ème session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union économique des Etats d’Afrique centrale (UEAC).
Sous forme de tradition, cette rencontre qui se tient dans la capitale camerounaise ce 30 novembre, est un peu précurseur de la Conférence des chefs d'État de la Cemac. Elle a lieu à l'hôtel Hilton de Yaoundé. Le communiqué qui annonce cette session des ministres éclaire la lanterne de plus d'un.
On apprend alors que Alamine Ousmane Mey, remplace M, Doubragne à la tête du Conseil des Ministres de l'Ueac. C'est en cette qualité de président du Conseil qu'il préside les travaux de Yaoundé ce mercredi. Naturellement le ministre camerounais est aux côtés de Louis Paul Motaze, le ministre des finances camerounais.
Par ailleurs, ce Conseil des ministres, intervient après la tenue du comité Inter-États réuni à Yaoundé le 31 octobre au 02 novembre 2019. Ce Conseil de ministre a pour mission première la validation des résolutions adoptées par les membres de l'instance technique. Ici aussi on passe en revue le projet de budget. Il est évalué en recettes et dépenses à 88 milliards de FCFA.
Après cette rencontre, on annonce en fin de cette semaine l'arrivée des chefs d'État de la Cemac. Il s'agit de Idriss Déby Itno du Tchad, de Denis Sassou-Nguesso du Congo, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Faustin-Archange Touadéra de la République Centrafricaine et Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale. Ils répondent à l'invitation de Paul Biya, président de la République du Cameroun et président en exercice de la Cemac.
La capitale politique camerounaise abrite la 34ème session ordinaire du Conseil des ministres des pays de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac). Les travaux de ladite session se tiennent du 31 octobre au 02 novembre 2019.
Des délégations ministérielles conduites par les ministres en charge de l’Economie des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) vont prendre part à cette rencontre d’envergure. Les travaux seront présidés par le Cameroun qui assure la présidence de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, ainsi que du Conseil des ministres de l’Ueac.
Les dossiers à examiner
Dans le cadre cette 34ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Ueac, ce sont prioritairement 9 dossiers qui vont être soumis à l’examen des experts. Parmi ces dossiers, il y a bien évidemment, le projet de budget de la Cemac pour l’exercice 2020. L’examen de ce projet porte entre autres, sur les perspectives d’ordre économique concernant la sous-région, sur les rapports d’activités de la communauté et l’état d’exécution du budget de l’exercice précédent.
« Les options arrêtées dans le projet de budget fixeront le niveau de notre détermination commune à faire de la Cemac, un espace économique intégré et émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain », explique de manière spécifique Fatima Aram Acyl, vice-présidente de la Commission de la Cemac.
Le renforcement de l’intégration ainsi que les dossiers relatifs à la réglementation de la sécurité de la navigation aérienne, à l’enseignement supérieur en matière de santé et à la lutte contre les pandémies, vont aussi retenir l’attention du Conseil. Il ne faut surtout pas oublier les questions inhérentes au fonctionnement de certaines institutions à l’instar du Parlement communautaire, aux rapports des organes spécialisés de la Cemac et à la validation des dossiers d’agréments des professionnels libéraux de douane, de la comptabilité et de la fiscalité.
Innocent D H
L'appel a été lancé lors de la 37ème session du Collège pour la surveillance multilatérale, tenue à Douala, le 30 août 2019.
Les Etats membres du bloc économique de la CEMAC ont été instamment invités à élaborer et à mettre en œuvre des politiques qui facilitent la diversification de leurs économies et à mettre en place des programmes triennaux de convergence. L'appel a été lancé lors de la 37ème session ordinaire du Collège de la surveillance multinationale tenue à Douala les 29 et 30 août. Elle a été faite par le Chef du Département de l'Economie, de la Monnaie et des Finances, Clément Belibanga, qui a également prédit une amélioration de l'économie de la sous-région.
Il a noté qu'il y a eu une augmentation de 16,2 % des recettes budgétaires et une baisse de 3,6 % des dépenses budgétaires pour le bloc économique, mais a regretté que les progrès aient été essentiellement poussés par une augmentation des prix du pétrole, au lieu d'une diversification de l'économie.
Le Cameroun a été félicité pour avoir présenté son programme triennal de convergence fin décembre 2018 qui a été adopté par le Conseil des ministres de l'UEAC à N'Djamena cette année. Le Congo suivrait la suite, tandis que d'autres pays ont été appelés à suivre l'exemple du Cameroun.
Les participants ont examiné la mise en œuvre des programmes triennaux par les différents pays membres, le rapport final sur la surveillance multilatérale pour 2018 et les perspectives pour 2019 et 2020. Ils ont également évalué la situation économique et financière de la sous-région et l'état de conformité avec les critères de convergence de la CEMAC. Ils ont également examiné l'état des relations entre les pays membres et le FMI et d'autres mesures visant à soutenir les programmes.
La réunion s'est déroulée dans un contexte de baisse des prix des matières premières exportées par les pays de la CEMAC, de tensions économiques et d'incertitude concernant Brexit, entraînant un ralentissement de la croissance économique mondiale. Au niveau régional, la période est également caractérisée par l'approbation des programmes du FMI avec les Etats membres de la CEMAC. L'exploitation pétrolière est également affectée par les problèmes de sécurité dans le bassin du lac Tchad et en République centrafricaine, ainsi que par la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.
Otric N.
De nombreuses allocutions ont émaillé ces assises, à l’instar de celle du président Denis Sassou Nguesso, en charge du Programme des Réformes Economiques et Financières de la Cemac (PREF-CEMAC), suivi du Premier ministre camerounais Joseph Dion Nguté représentant du Chef de l’Etat Camerounais. C’est lui qui a la conduite du processus de rationalisation des Communautés Economiques Régionales et, tous les deux ont présenté les rapports respectifs sur l’état d’avancement de ces Programmes.
Il en est ressorti la Conférence encourage tous les États ainsi que l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la CEMAC, impliquées dans la mise du Programme, à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques de même que la couverture du FCFA, par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations.
Les participants à 14ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale ont en outre résolu de maintenir la solidarité entre les Etats, tout en accélérant l’aboutissement des négociations pour les programmes du Congo et de la Guinée Equatoriale. Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir ces deux pays dans la finalisation des discussions avec le Fmi.
Pour ce qui est de l’état d’avancement du processus de rationalisation des Communautés Economiques, la Conférence a félicité S.E Paul Biya, Président de la République du Cameroun, Président dédié à la Rationalisation des CERs pour les avancées significatives enregistrées dans ce processus de rationalisation des CERs en Afrique Centrale.
D’autres questions ont meublé les discussions. Il s’est agi du rapatriement des recettes d’exportation des grandes entreprises. Et la Conférence a donné mission à la Commission de la CEMAC de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener celles-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur. A cet égard, les Chefs d’Etat et des Délégations ont donné des orientations précises pour la conduite de ladite mission»
Il s’est agi aussi des questions relatives à la Surveillance Multilatérale. Pour cette question précise, la Conférence a pris acte des performances macroéconomiques des Etats membres ainsi que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence de la Cemac, qui demeurent encore contrastés d’un Etat à un autre. Pour y mettre un terme, les personnes réunies à N’Djamena vont désormais disposer d’un appareillage fiable, qui va donner à temps, l’alerte en période de crises,
La Conférence a instruit le président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à savoir les Programmes Triennaux de Convergence, les stratégies d’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives, au plus tard le 31 décembre 2019, ainsi que l’opérationnalisation des Cellules Nationales de surveillance multilatérale, incluant la mise en place d’un système plus performant en matière de l’information statistique.
Evoquant la liquidation de la Compagnie Communautaire «Air-Cemac, et l’affectation du boni de cette liquidation, la Conférence d’une part, a adopté deux Actes Additionnels qui abrogent l’un la création de ladite compagnie et l’autre la fixation de son siège et, d’autre part, a décidé de rétrocéder les apports des Etats membres au Fonds de Développement de la Communauté (Foidec).
Quant à la finalisation des réformes institutionnelles de la Cemac, la Conférence a décidé de «l’élection des Députés au Parlement Communautaire de la Cemac au suffrage universel indirect et de l’autonomisation des Ecoles communautaires. Elle a invité, en conséquence, la Commission à lui présenter, à sa prochaine session, les modalités d’organisation de cette élection.
Libre circulation
Par rapport à l’état de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes en zone Cemac, la Conférence des Chefs d’Etat a adopté la Politique Commune d’Émigration, d’Immigration et de Protection des Frontières de la Cemac. A cet égard, elle a instruit le Président de la Commission de la Cemac, d’une part, d’accélérer l’application de l’Acte Additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la Cemac circulant dans l’espace communautaire, et, d’autre part, de mener des actions vigoureuses pour la mise en œuvre de ladite Politique Commune..
Nicole Ricci Minyem