Le Réseau national des consommateurs du Cameroun informe que des produits laitiers de marque « Nouriss’ » fabriqués par la société agroalimentaire Camlait seraient avariés et invite l’entreprise à les retirer du marché, apprend-on de sources concordantes.
Dans un communiqué de presse rendu public par notre confrère EcoMatin, le Réseau national des consommateurs du Cameroun (RNC) renseigne le grand public qu’il y a en circulation dans les boutiques, les supermarchés et autres espaces marchands des yaourts de marque « Nouriss’ » périmés, fabriqué par la société camerounaise des produits laitiers (Camlait).
Ainsi, le RNC après enquêtes et investigations « dénonce cet état de chose visant à nuire à la santé du consommateur et demande à la société Camlait de retirer sans délai ces produits avariés sur le marché dans son réseau de distribution sur l’ensemble du territoire national et à faire réparation au cas où il y aurait des victimes », peut-on lire dans le communiqué signé le 03 octobre 2019 par Francis Hervé Eyalla, président exécutif du Réseau.
Il invite de ce fait les autorités compétentes chacune en ce qui le concerne « à prendre toutes les mesures nécessaires pour sortir cette cargaison de produits avariés de la société Camlait déversée sur le marché afin d’éviter aux consommateurs une situation malheureuse irréversible ».
Par ailleurs, l’association invite les consommateurs et les distributeurs à rester vigilants et surtout de continuer à dénoncer toute pratique commerciale contraire aux lois et règlements en vigueur en appelant le numéro Vert du ministère du Commerce au 1502.
Le démenti de l’agroalimentaire
Dans un communiqué, l’agroalimentaire a réagi à l’alerte lancée sur ses produits de marque « Nouriss’ ». L’entreprise dit exprimer sa « surprise face à cette information, ce d’autant qu’elle n’a jamais été approchée pour une plainte quelconque. Camlait tient à préciser qu’elle a mis en place depuis de nombreuses années un dispositif de contrôle qualité et de suivi des produits de la production jusqu’au consommateur final. Ledit dispositif prévoit, entre autres, le contrôle qualité des matières premières avant utilisation ; des contrôles physicochimiques, microbiologiques et organoleptiques rigoureux durant le process de fabrication ; la mise en observation durant 48 heures avant expédition dans les centres de distribution ; le retrait systématique des produits sur le réseau en cas de problème signalé ; le retrait et remplacement systématique des produits à date de péremption proche ou dépassé auprès des distributeurs…
Les deux derniers aspects indiquant qu’il peut effectivement arriver que certains de ses produits puissent connaitre certaines contingentes une fois sur le marché. Quoi qu’il en soit, Camlait rassure le public et les consommateurs de continuer à faire confiance aux produits de l’entreprise, qui depuis 47 ans, ne ménage aucun effort pour mettre à leur disposition des produits sains. »
En tout cas, prudence prudence prudence !
Danielle Ngono Efondo
Les Lionnes Indomptables du football se sont qualifiées pour l’avant-dernier tour des éliminatoires aux Jeux Olympiques Tokyo 2020, zone Afrique, grâce au résultat cumulé de 3-2 sur l’ensemble des deux rencontres contre la RDC au 3e tour.
Le Cameroun négociera sa qualification pour le 5e tour des Éliminatoires aux Jeux Olympiques 2020 contre la Côte d’Ivoire qui a éliminé le Nigeria, champion d'Afrique en titre. Les Lionnes Indomptables ont décroché leur ticket de qualification mardi dernier à Kinshasa, malgré leur défaite 2-1, au match retour du 3e Tour des éliminatoires contre la sélection nationale de la République Démocratique du Congo.
Les Camerounaises ont été épargnées d’une élimination grâce au but salvateur d’Ajara Njoya, qui a permis au Cameroun de se maintenir dans la course. Les footballeuses camerounaises accèdent à l’avant-dernière étape de ce tournoi grâce à leur victoire à domicile (2-0) et le but marqué à l’extérieur, soit un résultat cumulé de 3-2 sur l’ensemble des deux rencontres contre la sélection congolaise.
Le vainqueur du duel Cameroun – Côte d’Ivoire en aller et retour, prévu les 04 et 12 novembre prochain, accédera à la 5e et dernière étape de ces éliminatoires de la 32e édition des Jeux Olympiques prévue du 24 juillet au 9 août 2020 à Tokyo, au Japon.
Quatre sélections féminines africaines joueront le 4e Tour de cette compétition. Outre le duel Cameroun -Côte d’Ivoire, la Zambie, vainqueur du Botswana, affrontera dans le deuxième match, le Kenya qui a crée la surprise, en éliminant le Ghana, l’une des meilleures nations africaines du football féminin. Les vainqueurs de ces deux rencontres s’affronteront à la 5e et dernière étape pour l’ultime ticket qualificatif, qui permettra de déterminer le représentant de l’Afrique au tournoi du football féminin des Jeux Olympiques. La deuxième équipe tentera sa chance contre le Chili, une sélection de la zone de l’Amérique du Sud.
Marie MGUE
Le président Paul Biya a quitté Yaoundé mardi (08.10.2019) pour Lyon, en France, sur invitation du président français Emmanuel Macron. Une visite, en marge de la conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, au cours de laquelle les deux chefs d'Etats ont prévu évoquer la mise en œuvre des conclusions du grand dialogue national au Cameroun.
Au même moment, rapporte le média allemand Dw.com, le pouvoir de Yaoundé propose par la voix de l’un de ses cadres, un plan Marshall pour la reconstruction des régions anglophones. En effet, le directeur des organes de communication du parti au pouvoir, le RDPC, également directeur général du palais des congrès de Yaoundé où s'est tenu le dialogue national, demande directement l'aide financière de la communauté internationale.
« La communauté internationale devra aussi, si elle aime le Cameroun, accompagner le Cameroun dans la reconstruction, imaginer, pourquoi pas, un plan Marshall pour les deux régions du Cameroun, et l'ensemble des régions du Cameroun qui elles aussi aspirent au bien-être. Le bien-être, c'est en fin de compte ce dont le peuple a le plus besoin », a déclaré Christophe Mien Zok.
En parlant de la communauté internationale, le cadre du RDPC pense d'abord à l'Union européenne, premier partenaire de coopération du Cameroun. Christophe Mien Zok affiche pour cela un mea culpa rare pour le pouvoir politique au Cameroun.
« Nous nous sommes fait du mal. La reconstruction ne se fera pas s'il n'y a pas d'abord réconciliation. C'est nous-mêmes qui avons détruit ce que nous avons si difficilement construit, avec nos maigres ressources. Ce n'est pas des gens qui sont venus de l'extérieur qui ont brûlé les hôpitaux, qui ont saccagé des écoles, qui ont vandalisé des routes. C'est nous-mêmes. Eh bien, nous-mêmes, nous devons faire les sacrifices pour reconstruire », insiste-t-il.
Quatre jours avant la convocation du dialogue national, l'ONU a octroyé un fond de dix milliards de dollars pour un soutien au pouvoir de Yaoundé. Du côté de l'Union européenne, on confie qu'il y a deux ans, le soutien financier s'établissait à 32 milliards de francs CFA pour la lutte contre Boko Haram au Cameroun.
Et pour le géo-stratège Ntunda Ebode, il est évident que tout ne pourra pas facilement se mettre en place, à cause notamment de l'insécurité : « Ceux qui luttent pour un certain nombre de droits qui leur étaient intimement liés depuis le passage des Britanniques peuvent déposer les armes. Mais on ne doit pas oublier qu'aujourd'hui, ce n'est plus seulement une affaire de sécessionnistes. Il y a des bandits, il y a des mercenaires, il y a des gens qui se sont impliqués pour se faire de l'argent. Mais c'est la communauté internationale qui a décidé de cette reconstruction », estime Ntunda Ebode.
Otric N.
Cette recommandation formulée par la Commission Décentralisation et Développement local, à l’issue du Grand dialogue national, répond à la disposition de la Constitution du Cameroun en son article 62.
Un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis trois ans. L’occasion du Grand dialogue national s’est voulue idoine pour adresser cette recommandation à l’appréciation du chef de l’État, préoccupé par le retour urgent de la paix dans ces deux parties du pays.
En effet, les participants au Grand dialogue national convoqué par le président du Cameroun Paul Biya pour tenter de mettre un terme au conflit séparatiste qui ensanglante les régions anglophones de l'Ouest ont recommandé jeudi qu'un « statut spécial » soit octroyé à ces territoires.
L'assemblée plénière de ces assises a adopté les recommandations d'une commission « visant à renforcer l'autonomie des collectivités territoriales décentralisées et susceptibles d'apporter des réponses à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », dont « l'octroi d'un statut spécial », a lu un rapporteur à la tribune. La teneur exacte de ce statut n'a pas été spécifiée pour l'heure.
D’après le Pr. Joseph Owona, professeur agrégé de Droit, interrogé pas nos confrères de la Crtv, il s’agit d’un « statut qui obéit aux règles générales des régimes de régions. Mais, un statut qui est également adapté aux spécificités typiquement anglo-saxonnes ». L’on peut citer par exemple, le sous-système éducatif anglo-saxon, la Common law, la création envisagée de Law School pour les anglophones qui n’auront plus besoin d’aller se former à l’étranger pour devenir avocat.
Selon cet article en son alinéa 1, « la loi peut tenir compte des spécificités de certaines régions dans leur organisation et leur fonctionnement ». En effet, cette disposition est le prolongement de l’article 61, alinéa 2. Celui-ci stipule que le Président de la République peut, en tant que de besoins : modifier les dénominations et les délimitations géographiques des Régions, attribuer une dénomination à une région.
Au sujet du statut spécial pour les régions anglophones l’avocat et défenseur des droits humains Félix Agbor Balla se montre sceptique : « Cela dépend de ce qu’ils vont mettre dans ce statut spécial », estime-t-il. « Est-ce qu’on peut avoir notre autonomie ? Il faudra quand même faire un amendement de la Constitution ».
Otric N.
L’ONG Reporters sans frontières (Rsf) a pris attache avec deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. Elle voudrait que ces rapporteurs puissent se pencher sur le procès de l’ex DG de la Crtv Amadou Vamoulké incarcéré depuis 2016.
L’affaire Etat du Cameroun contre Amadou Vamoulké en instance au Tribunal criminel spécial (Tcs) est rendu à sa 23ème audience. Selon des informations crédibles mises à notre disposition, l’ONG Rsf a saisi deux rapporteurs spéciaux de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples sur la la liberté d’expression et la détention.
L'intérêt qu’accorde Rsf dans cette affaire
L’ONG Reporters sans frontières qui s’intéresse au présent cas, souhaite que la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples puisse étudier la situation dans laquelle se trouve l’ancien patron de la Cameroon Radio Television (CRTV), détenu à la prison de Kondengui depuis au moins 3 ans et jusqu’à présent sans jugement.
Rsf fonde la saisine de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples par « les 22 renvois consécutifs, plus de trois ans de détention et un procès qui a très largement dépassé le délai maximum de neuf mois au cours duquel les prévenus sont censés être jugés par ce tribunal (Tcs, Ndlr) », apprend-on.
Selon les dénonciations faites par Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Rsf, des faits suivants constituent la base sur laquelle s’appuie l’ONG : « le nombre record de renvois, la procédure à rallonge en violation des standards internationaux et du droit camerounais lui-même. Aussi, la détention préventive illégale et l’absence de soins appropriés malgré l’établissement de plusieurs certificats médicaux ».
Il faut préciser que Rsf a pris attache directement avec les autorités du Cameroun. Ils comptent aussi entreprendre une visite dans le pays et d’interpeller publiquement les autorités pour leur demander que Amadou Vamoulké soit libéré. Au cas où la démarche entreprise ne produit pas les effets espérés dans un bref délai, Rsf projette de passer à l’étape supérieure. Elle entend saisir directement la Commission afin qu’elle transmette le dossier Vamoulké à la Cour, « en vue de faire condamner l’Etat Camerounais pour violation des droits de ce journaliste ».
En rappel, Amadou Vamoulké est incarcéré depuis juillet 2016. Dans les faits, il est reproché à l’ex DG de la Crtv, un détournement de derniers publics de plus de 3 milliards et demi Fcfa.
Innocent D H
Cette attestation de reconnaissance, le Président de la République la doit à son engagement dans la promotion de la coopération universitaire entre le Tchad et le Cameroun.
La cérémonie de graduation des lauréats de la 6e promotion de l'Université Emi Koussi a été marquée par les honneurs faits à Paul Biya le Président de la République. Il se trouve que le président du Conseil d'administration de cette Université et le Recteur de l'Université de Moundou ont tenu à saluer les actions posées par Paul Biya, pour la promotion de la coopération universitaire entre le Cameroun et leur pays le Tchad. Ladite cérémonie s’est faite en présence de S.E Mohaman Sani Tanimou, l'Ambassadeur du Cameroun au Tchad.
Les autorités tchadiennes présentes à cette cérémonie, ont indiqué que le Cameroun et le Tchad ont développé et densifié une relation remarquable dans le domaine de l'enseignement supérieur. D'ailleurs ce secteur de la coopération entre les deux pays a été au centre de la grande commission mixte entre le Cameroun et le Tchad. Cette commission la 23e du genre, s’est déroulée à Yaoundé du 21 au 22 août 2019. Grâce à cette approche, plusieurs étudiants tchadiens fréquentent dans des Universités d'Etat du Cameroun et plusieurs instituts privés de l'enseignement supérieur.
A titre de rappel, le Cameroun et le Tchad coopèrent dans plusieurs domaines, en plus de celui de l’éducation suscitée. Les relations entre ces deux pays voisins s’illustrent dans des domaines tels que la sécurité, les transports. Pour ce qui est de la sécurité, de façon brève, il faut dire que c’est depuis plusieurs années que les pays de Paul Biya et Idriss Deby sont engagés dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram. Ils font du reste partie de ce qui est appelé « la ligne de front » dans la lutte contre cette secte. C’est la raison pour laquelle, ils ont des actions communes menées à travers la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad.
Liliane N.
Le 04 octobre 2019, la Banque centrale ougandaise a officiellement annoncé la délivrance de licences à deux nouvelles banques, dont Afriland First Bank Uganda Limited, filiale d’Afriland First Group, fondé par le Camerounais Paul Kammogne Fokam.
Après celles du Cameroun, de Sao Tomé-et-Principe, de la RD Congo, du Libéria, de la Zambie, du Soudan du Sud, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Équatoriale, de la Guinée Conakry et du Bénin, Afriland First Group ouvrira sa 11ème filiale en Ouganda après son obtention de l’agrément d’installation.
Notons qu’en plus de ces filiales africaines, ce groupe bancaire dispose également de deux bureaux de représentation en Chine (depuis 2001) et en France.
Afriland First Bank naît au Cameroun en 1987 sous le nom de Caisse Commune d'Epargne et d'Investissement (CCEI). Le premier guichet, ouvert dans les locaux de l'actuelle agence de la Retraite (Yaoundé), devient opérationnel le 1er Juillet 1988, avec une clientèle principalement constituée de PME et de particuliers. L'environnement économique d'alors est caractérisé par une conjoncture défavorable et une faillite généralisée des banques exerçant dans le pays.
Malgré tout, Afriland First Bank développe son réseau de manière significative au Cameroun et compte à ce jour une quarantaine d'agences réparties dans les dix régions du pays. Après des années difficiles, Afriland First Bank est classée première banque du Cameroun et la deuxième en Afrique Centrale en 2014.
Danielle Ngono Efondo
Le ministre de l’habitat et du développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes, a primé, à l’occasion de la journée internationale de l’habitat, célébré lundi 07 octobre, les participants au concours d’hygiène et de salubrité baptisé « Yaoundé capitale propre ».
Lancé le 28 août 2019, le concours d’hygiène et de salubrité baptisé « Yaoundé capitale propre » avait pour objectif, de renforcer la sensibilisation et la mobilisation de tous les acteurs, pour les opérations d’entretien des espaces urbains et du cadre de vie. Aussi, l’opération vise à faire de la capitale, une référence en termes de propreté.
Ainsi, lors de cette 33ème édition de la journée mondiale de l’habitat célébrée le 07 octobre, à l’hôtel de ville de Yaoundé, le quartier Melen (Yaoundé VI) a remporté le titre de « quartier le plus propre de Yaoundé ». Il a ainsi remporté un chèque de 5 millions Fcfa offert par la Minhdu. Le quartier Nlongkak (Yaoundé I) a été placé en deuxième position et a remporté un chèque de 3 millions Fcfa. Enfin, le quartier Mfandéna (Yaoundé III), en troisième position a reçu un chèque de 2 millions Fcfa.
Il faut noter ici que, les participants étaient notés sur la gestion des déchets liquides et solides, l’organisation citoyenne, l’entretien des espaces verts, la lutte contre les environnements permanents et temporaires le long des voies principales.
Selon le ministre de l’habitat et du développement urbain, ce concours va prochainement s’étendre dans d’autres villes du Cameroun. Afin, de sensibiliser les populations sur les questions de gestion des déchets, qui implique une politique locale d’hygiène et salubrité apte à maintenir les populations dans un environnement propre. La ville de Douala a été choisie pour abriter la prochaine édition de la Journée mondiale de l'habitat.
Notons par ailleurs qu’à l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a encouragé les villes à améliorer leur gestion des déchets pour progresser vers un développement urbain durable. « Bien planifiées et intelligemment gérées, les villes peuvent nous conduire vers une croissance inclusive et un développement à faible taux d’émissions de gaz à effet de serre », a dit M. Guterres, dans un message.
« Les solutions commencent par des mesures modestes que chacun et chacune d’entre nous peut prendre pour changer le mode de fonctionnement de nos villes. Nous devons réduire la quantité de déchets que nous produisons, et, en même temps, commencer à considérer ces déchets comme des ressources précieuses, qui peuvent être réutilisées et recyclées, y compris pour produire de l’énergie », a-t-il ajouté.
Les autorités ont besoin de l’implication de tous les citoyens pour la gestion responsable des déchets. La gestion responsable dont il est question ici, porte sur la transformation des déchets en richesses. Lundi dernier, alors que le Cameroun célébrait la Journée mondiale de l'Habitat à Yaoundé, la mobilisation de tous pour ce secteur d’activité a été requise. En sa qualité de Ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Mindhu), Célestine Ketcha Courtès dans son discours, a indiqué que « toutes les contributions aux activités de cette journée mondiale seront utilisées pour mettre en place une politique nationale de gestion et de transformation des déchets en richesses ».
Au cours de la cérémonie suscitée, les actions des camerounais exerçant dans ce domaine ont été encouragées et saluées. Dans le lot de ces camerounais, on retrouve l’Ambassadeur itinérant Albert Roger Milla qui s’illustre dans ledit domaine avec sa Fondation Cœur d’Afrique. Prenant part à cette commémoration, il a parlé des raisons de son implication dans ledit domaine : « Dans ma carrière, j'ai apprécié l'ingéniosité des autres pays dans lesquels j'ai joué. A ma retraite, j'ai décidé de m'en inspirer non seulement pour préserver l'environnement de mon pays, mais aussi pour créer des emplois ».
Danielle Ngono Efondo
Dans une étude dévoilée il y a peu, le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) prévoit la mobilisation d’une enveloppe de 1400 milliards de Francs CFA sur les cinq prochaines années pour la relance de la filière riz. Le riz étant l’une des denrées les plus consommées du pays.
Selon le rapport produit par le Minepat et dévoilé par APA, les pouvoirs publics entendent porter la production rizicole nationale à 1,4 million de tonnes, et faire passer le niveau de transformation de 65% à 100%. « La mise en œuvre de ce plan devrait sur cinq ans porter la production nationale à environ 1,4 million de tonnes de riz paddy (représentant 1 million de tonnes de riz marchand) et accroître le niveau de transformation de 65% à 100% et amener les Camerounais à consommer le riz Made in Cameroon d’ici 2024 », indique le Minepat.
Pour le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, il s’agit de préconiser un désengagement de l’État de certaines fonctions de la chaîne des valeurs, afin que le secteur privé assure pleinement son rôle de créateur de richesse à travers son engagement dans les segments production, transformation et commercialisation du riz, de même que la gestion des pools de petits équipements rizicoles.
Ce plan comporte plusieurs axes : la mise en place d’un cadre de coordination pour veiller à la synergie des initiatives de développement de la filière riz ; la structuration de la filière, notamment du rôle des acteurs ; la disponibilité et l’accessibilité des intrants (semences améliorées et adaptées) ; la promotion de l’utilisation des bonnes pratiques culturales ; la mécanisation appropriée à travers le renforcement des capacités des acteurs ; la promotion de la première et la deuxième transformation avec une insistance sur le respect des normes et de la qualité ; l’amélioration du cadre réglementaire et légal et le renforcement de la communication autour du riz produit localement.
Selon de récentes données officielles, le Cameroun produit à peine 100.000 tonnes de riz chaque année, pour une demande nationale estimée à 300.000 tonnes. En 2017, les importations de riz blanc ont induit un déficit de l’ordre de 184 milliards FCFA dans la balance des paiements, pour un volume de 628.400 tonnes. Ce déficit a dépassé la barre de 135 milliards de Francs CFA par an depuis 2010.
Danielle Ngono Efondo
Le Président Paul Biya a envoyé un tweet peu après la cérémonie de clôture du Dialogue national, le 04 octobre 2019, pour féliciter les participants de leurs contributions, dont certaines ont inspiré des recommandations.
« Je peux vous assurer qu'ils seront tous examinés avec attention et diligence en vue de leur mise en œuvre, en tenant compte de leur pertinence et de leur faisabilité, ainsi que des capacités de notre pays », a-t-il déclaré. La Commission sur la décentralisation et le développement local, présidée par Ngole Philip Ngwese, a formulé des recommandations pertinentes qui ont été lues lors de la cérémonie de clôture du grand dialogue national sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, le Dr Joseph Dion Ngute.
L'espoir est grand que le chef de l'Etat donne la priorité aux recommandations dont la mise en œuvre induira des changements marquants dans le paysage du développement local au Cameroun.
Résoudre la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest
En vue de résoudre la crise sociopolitique et sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a été la principale raison de convoquer le grand dialogue national, la Commission a recommandé : « La dotation des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d'un statut spécial conformément à l'article 62 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que la loi peut prendre en considération les spécificités de certaines Régions en ce qui concerne leur organisation et leur fonctionnement, - Le versement d'une allocation spéciale à chacun des Conseils du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour faciliter la reprise effective dans certaines agglomérations.
Le bon fonctionnement des autorités locales
La Commission a proposé : - La mise en place effective des Régions dans les meilleurs délais, - La suppression de la disposition relative à la nomination des Délégués du Gouvernement prévue dans le régime spécial applicable à certaines agglomérations, - Une réduction substantielle des pouvoirs de l'autorité de contrôle ;
Autonomie financière des collectivités locales
La Commission de la décentralisation et du développement local l'a recommandé : « L'application effective de l'article 32 alinéa 2 de la loi d'orientation de la décentralisation qui stipule que la loi de finances détermine, sur proposition du gouvernement, la part des recettes de l'Etat consacrée au Fonds Commun de Décentralisation. A cet égard, les participants ont proposé qu'une marge de 10 à 15 % du budget de l'Etat soit allouée aux Conseils, et - la renonciation au principe du compte unique du Trésor qui retarde le transfert effectif des fonds aux autorités locales ».
Otric N.