Ce regroupement s'inscrit dans le cadre de la préparation de la prochain Can de la discipline qui se jouera le mois prochain en Egypte.
Rigobert Song, sélectionneur des Lions Espoirs du Cameroun entend mettre à profit la prochaine période Fifa (Fédération internationale de football association). L'ancien capitaine des Lions indomptables a rendu public une liste de 26 joueurs plus 9 réservistes en vue d'un stage qui va se tenir du 7 au 15 octobre prochain en Hongrie. Parmi les joueurs retenus (3 gardiens de but, 8 défenseurs, 6 milieux de terrains et 9 attaquants), un seul évolue dans le championnat local. Il s'agit de Pierre Sylvain Abogo, le gardien de but du Tonnerre Kalara Club.
L'autre fait marquant dans cette liste de « Rigo » est la présence de Pierres Ramsès Akono chez les réservistes. L’ex pensionnaire d'Eding sport de la Lekié et aussi ancien capitaine des Lions U23 toujours sous l'ère « Magnang » figure parmi ceux qui pourront remplacer les éventuels blessés. En ce qui concerne le reste, il s'agit des joueurs professionnels.
Selon le quotidien Mutations, au cours de ce rassemblement en Hongrie, les bébés lions U23 vont profiter pour livrer un ou deux matches amicaux internationaux afin d'aiguiser leurs griffes avant de se lancer dans la conquête de l’Afrique dès le 8 novembre prochain, dans le cadre de la coupe d’Afrique des nations (Can) de leur catégorie, dont le tirage au sort des poules a été effectué le 2 octobre dernier en Egypte, pays hôte de l’évènement.
Logés dans le groupe A, considéré comme la poule de la mort avec l’Egypte, le Ghana et le Mali, les hommes de Rigobert Song devront batailler dur pour faire partie des deux équipes qui obtiendront leur ticket pour le dernier carré de la compétition.
Pour leur entrée en matière dans ce tournoi, les bébés lions affrontent les « Black Meteros » du Ghana, qui comme les Camerounais seront aussi à leur première participation dans une phase finale de la Can U23. Puis, la sélection nationale U23 va croiser le fer avec l’Egypte.
Seul représentant du Maghreb dans cette compétition, les égyptiens qui vont jouer à domicile ne voudront pas reproduire la même erreur que leurs Seniors qui étaient passés à côté de la Can 2019 remportée par l’Algérie. En fin, les Lionceaux auront pour plat de résistance dans cette phase de poule, les Aigles Espoirs du Mali.
Au terme de la compétition le 22 novembre prochain, les trois meilleures nations seront qualifiées pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Otric N.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), se prépare à mettre en circulation de nouvelles coupures de billets de banque. Cette nouvelle gamme viendra ainsi remplacer les anciens billets officiellement mis en circulation le 24 novembre 2003. Il s’agit des petites coupures (500, 1 000 et 2 000 FCFA) et des grosses coupures (5000 et 10 000) utilisées actuellement dans le circuit économique des pays de la CEMAC.
C’est dans la résolution numéro 7 de la session ordinaire du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), tenue mercredi 02 octobre 2019, au siège de la Banque centrale à Yaoundé, la BEAC que l’information été révélée.
De fait, le Comité ministériel de l’UMAC a indiqué, avoir pris acte du lancement des travaux de conception d’une nouvelle gamme de billets BEAC. « Conformément à l’article 33 des statuts de la BEAC, il engage le gouvernement de la Banque à finaliser les travaux nécessaires à la création et à la mise en circulation progressive de cette nouvelle gamme, dans les meilleurs délais possible », a-t-il précisé.
Une décision qui n’enchante pas certains. Car pour eux, il serait bénéfique à tout le monde que les six pays de la CEMAC pensent à quitter le Franc CFA et non mettre en circulation une nouvelle gamme de billets de banque. « Informer les utilisateurs les causes du changement de la monnaie ? Au moment où les pays ouest africains cherchent à se débarrasser du FCFA, vous cherchez à nous imposer le FCFA en émettant la nouvelle ! C'est ridicule », écrit un internaute.
« C'est bien réfléchit mais ce qui m'intrigue c'est de tenir coûte que coûte, vaille que vaille au Franc CFA par la France et les soient disant chefs d'État Africains. Si la France ne gagne rien dans le mécanisme du franc CFA, elle allait abandonner depuis longtemps. Imaginable, de voir qu'un pays souverain (France) fabrique la monnaie d'un autre pays souverain. Que ces dirigeants Africains aillent en enfer. Ils auront du mal à expliquer l'histoire monétaire de leur pays à leurs enfants. Ayons la capacité d'analyse et de réflexion pour le bonheur du peuple qui nous a fait confiance ». Renchérit un autre.
Rappelons que, la BEAC est l’institut d’émission des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), regroupant le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine (RCA) et la Guinée Équatoriale.
Danielle Ngono Efondo
C’est par un communiqué signé du Secrétaire Général à la présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh, que l’opinion publique nationale et internationale a appris la bonne nouvelle de l’élargissement par le Chef de l’Etat de certains militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.
C’est l’euphorie sur les réseaux sociaux. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Dans un premier temps, tous les internautes qui entrent en contact avec l’information se réjouissent et jubilent de la libération de Maurice Kamto et de ses proches alliés dont Christian Penda Ekoka, Albert Ndzongang, Paul Eric Kingue et Valsero. Mais un rappel à l’ordre intervient pour souligner le mot « certains » incrustés dans le communiqué rendu public au nom du Chef de l’Etat. Cette précision jette un flou sur l’identité de ceux qui pourraient éventuellement sortir des geôles des prisons du Cameroun au nom du MRC. Un flou davantage entretenu par le communiqué qui précise que seront libérés, les responsables et les militants du parti.
La décision de l’arrêt des poursuites devant le tribunal militaire pour les membres du MRC est en soi un acte de détente politique. Un acte d’invite au pardon et d’apaisement des tensions entre les différentes populations camerounaises. Paul BIYA s’inscrit résolument comme un véritable mendiant de la paix. Après la décision d’arrêt de poursuites contre les prisonniers de la crise anglophone, cette nouvelle décision scelle la nouvelle ère du pardon national. A la suie du Grand Dialogue National, voici le Grand Pardon National.
Les implications sociopolitiques de cette décision sont très importantes. Considérant que Maurice Kamto est sorti 2e à la dernière élection présidentielle, il va sans dire qu’il est de fait la deuxième personnalité politique au Cameroun. Ceci dit, une bonne frange de la population qui s’identifie à lui et à son parti, et qui vivaient une certaine frustration du fait de son embastillement en violation de toutes les règles de procédures légales, se voient ragaillardis dans leur engagement politique.
Une autre conséquence est la bonne image que le Chef de l’Etat camerounais souhaite refléter sur le plan international. Paul Biya qui a quelques soucis avec certains partenaires internationaux qui voyaient mal une démocratie, comme se veut être le Cameroun, avec le principal opposant au pouvoir en place en prison. Une situation inconfortable pour le pouvoir de Yaoundé quand on considère tous les ressorts engagés par les avocats de Maurice Kamto dans de nombreuses organisations internationales.
Maintenant, les camerounais attendent la libération effective pour acter de la réelle volonté de pacification de Paul BIYA.
Stéphane NZESSEU
Le Tribunal arbitral du Sport a jugé « non fondé » l’appel de la Fédération Royale Marocaine de Football qui contestait l’éligibilité de deux joueurs des Lions U-17 vainqueurs de la CAN 2019 en Tanzanie.
Le Tribunal arbitral du Sport (Tas) a rendu son verdict sur l’affaire portée à son jugement par la Fédération Royale Marocaine de Football, qui contestait l’éligibilité de deux joueurs des Lions U-17 vainqueurs de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019 de leur catégorie en Tanzanie.
D’après le communiqué de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) publié le 4 octobre 2019, le Tas a jugé non fondé les réserves de la Fédération marocaine portées sur l’éligibilité des joueurs Camerounais. « Avec cette sentence, aucune occurrence judiciaire ne pourra plus perturber la participation du Cameroun à la Coupe du Monde U17 qui doit démarrer le 26 octobre prochain au Brésil et pour laquelle les Lions U17 ont commencé un stage de préparation à Brasília le 27 septembre 2019. De même son titre de champion d’Afrique des U-17, fièrement conquis sur rectangle vert et confirmé par le Tas , ne souffre plus d’aucune contestation », souligne de la Président de la Fecafoot, Seidou Mbombo Njoya.
Cette affaire remonte en effet à la dernière édition de la Can U17 abritée par la Tanzanie. Au terme du tournoi, la Fédération royale marocaine de football avait déposé plainte le 21 mai 2019 contre la Confédération africaine de football (Caf) et la Fecafoot en contestation de l’éligibilité de deux joueurs de la sélection camerounaise U17, vainqueur de la compétition. En finale de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans, les Camerounais sont venus à bout des Guinéens (0-0, 5 tirs au but à 3).
Marie MGUE
L’un des principaux fabricants mondiaux de chocolat, propriétaire de la filiale camerounaise Société industrielle des cacaos (Sic Cacaos), envisage d’introduire d’ici mai, une nouvelle ligne de produits à base de fruits entiers (cabosse).
Selon Eco Matin qui rapporte cette information, c’est une source de revenus supplémentaires qui va s’ouvrir pour les producteurs Camerounais de cacao. Outre les fèves, les cabosses de cacao pourront désormais être commercialisées.
En effet, l’un des principaux fabricants mondiaux de chocolat, Barry Callebaut, propriétaire de la filiale camerounaise, Société industrielle des cacaos (Sic Cacaos), envisage d’introduire d’ici mai, une nouvelle ligne de produits à base de fruits entiers (cabosse). Dans le cadre de cette démarche qui rompt avec l’approche traditionnelle utilisant uniquement les fèves, la compagnie s’alliera avec la multinationale agroalimentaire américaine Mondelez International. Celle-ci se chargera de tester les produits sur le marché sous la nouvelle marque CaPao.
« Nous voulons exploiter pleinement le potentiel des cabosses et, en faisant cela, nous ouvrirons un nouvel horizon », indique à Bloomberg, Antoine de Saint-Affrique, CEO de Barry Callebaut.
Cette nouvelle initiative, informe-t-on, rentre dans la stratégie du groupe visant à développer et expérimenter de nouveaux produits répondant à des exigences croissantes des consommateurs, notamment sur le plan écologique. Elle intervient deux mois après l’annonce par Nestlé d’une technique de transformation de la pulpe blanche entourant les fèves de cacao en une poudre sucrée pour éviter le recours au sucre raffiné.
Pour rappel, environ 70 % des cabosses sont actuellement perdues dans le processus de fabrication du chocolat. En rappel, Barry Callebaut et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) sont en partenariat depuis l’année dernière pour la culture de cacao durable au Cameroun. Une lettre d’intention avait été signée à cet effet entre les deux parties.
Elle devait permettre, dans un délai de six mois, de concevoir et valider conjointement un modèle de culture de cacao durable dans le cadre d’un projet pilote, prenant en compte entre autres, les initiatives que Barry Callebaut mène avec ses partenaires, ainsi que les projets en cours dans le cadre du programme Cocoa Horizons.
Concrètement, indique le journal, il s’agissait entre autres d’apporter un soutien multiforme à la génération de producteurs de cacao issus du programme New Generation, en vue de diversifier leurs revenus, de les aider à créer des pépinières professionnelles de cacao, de promouvoir l’agroforesterie et la production d’un cacao d’excellence par les jeunes agriculteurs du programme New Generation.
Otric N.
Le processus de sélection d’une entreprise pour la mise en place d’une unité de production de bitume a été lancé par le ministère des Travaux publics (Mintp).
« Cet appel à candidatures a pour objet principal, la sélection d’une entreprise ou d’un consortium avec lequel le gouvernement va s’engager dans le processus de production et de distribution de bitume au Cameroun et vers les sous-régions CEMAC et CEDEAO », indique Emmanuel Nganou Djoumessi dans le document publié dans la presse.
Cette unité permettrait, selon le gouvernement, de réduire le coût des travaux routiers, de créer des emplois directs et indirects, de réduire les importations, d’améliorer le solde de la balance commerciale et de développer la chaîne de valeurs. Elle arrive dans un contexte où le pays est obligé d’importer ce matériau auprès d’opérateurs étrangers, à un coût qui se chiffre à des milliards de FCFA, fait observer Eco Matin.
D’où, la nécessité d’en produire au niveau local. Car, la consommation du bitume est croissante pour les besoins infrastructurels au Cameroun, ainsi que pour ceux de la sous-région. Il faut également dire que la mise en service de cette unité participerait à l’autonomisation des travaux en régie du Mintp
Les travaux en régie aideront au gouvernement d’intervenir en urgence et éviter les longues procédures de passation des marchés. Sur le terrain, plusieurs interventions en urgence ont déjà été réalisées. C’est le cas de la réhabilitation 27 km de route sur l’axe Edéa-Kribi. Elle devra étendre les travaux sur 116,2 Km pour près de 20 millions FCFA.
Rappelons que les travaux en régie sont applicables aux administrations et aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Les prestations éligibles à l’exécution en régie concernent notamment les études, travaux ou contrôle d’infrastructures routières qui revêtent un caractère urgent, stratégique ou exceptionnel; les études, le contrôle et les travaux des autres infrastructures; la poursuite des études, du contrôle ou des travaux d’infrastructures suite à la résiliation d’un marché public dont l’exécution était confiée à un cocontractant.
L’initiative de la réalisation en régie des projets d’infrastructures routières incombe au Maître d’Ouvrage et son coût ne peut excéder 10% des dotations budgétaires affectées à chacune des opérations avec des seuils de 250 millions FCFA lorsque le projet doit être réalisé par le Mintp et 100 millions FCFA par les CTD.
Otric N.
La cérémonie de remise d'attestation aux consultants formées grâce a la coopération Japon/Cameroun, s'est déroulé en présence du secrétaire général des petites et moyennes entreprises (PME), de l'économie sociale et de l'artisanat, MBAJOP Chantal, vendredi 04 octobre 2019 dans la ville siège des institutions de la région de l'Ouest Bafoussam.
Contexte et justification :
Depuis 2006, le Japon s'est engagé comme partenaire du Cameroun en matière de soutien d'encadrement et de promotion du secteur privé sur l'ensemble du territoire national. Le projet baptisé :"5S/kAIZEN", s'inscrit donc dans un cadre logique d'assistance technique du gouvernement Nippon. C'est ainsi que pour marquer leur engagement ferme, le 15 décembre 2017, le Cameroun et le Japon ont signé une deuxième convention de coopération technique relative à un projet pilote dénommé : "Projet kAIZEN : amélioration de la qualité et de la productivité des PME". Au terme de cette première phase,il en ressort que 100 PME ont été mises à niveau notamment,02 hôpitaux ,01 projet de développement international (GIZ/projet REMAP),62 PME du secteur manufacturier etc ...
17 consultants formés à Bafoussam :
Désormais considéré comme des acteurs privilégiés, ils auront pour mission d'éliminer les opérations qui ne produisent pas de valeur ajoutée au sein des entreprises en réduisant au maximum, les sources de gaspillages. Une démarche qui repose sur des petits changements faits constamment au quotidien. À ce niveau, il est donc question pour le 5S/kAIZEN d'inciter chaque travailleur à réfléchir sur son lieu de travail, de se remettre en question et de proposer des améliorations.Un concept qui nécessite une forte motivation de la part de tous les employés et de tous les acteurs de l'unité de production.
Rappelons au passage, que cette deuxième phase du projet a connu plusieurs étapes à savoir;la tenue de la première session du comité conjoint de coordination relative à la seconde phase du projet KAIZEN le 27 février 2019, le lancement de l'appel national à candidatures de formation aux futurs consultants le 08 mars 2019 ayant connu la présence de 420 candidats soit 36 pour la région de l'ouest.
Les chefs d'entreprises camerounais, les opérateurs économiques grâces au projet 5S/KAIZEN pourrons désormais mieux s'affirmer dans un environnement dynamique et surtout de plus en plus compétitif.
Marcel Ndi
Le Dr Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé publique, a annoncé la signature d'un contrat pour la reconstruction de l'hôpital du district de Kumba incendié en février 2019.
Le ministre, dans un tweet à 20h35 le jeudi 3 octobre 2019, a déclaré que le contrat pour la reconstruction dudit hôpital coûtera 650 millions de FCFA.
"Je viens de signer le contrat public pour la reconstruction de l'hôpital du district de Kumba, y compris le bloc qui avait été brûlé par les sécessionnistes, pour un total de 650 millions de francs CFA", a indiqué le Dr Manaouda Malachie.
Le gouvernement avait attribué l'incendie de certaines parties de l'hôpital du district de Kumba à des séparatistes armés actifs dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
L'incendie, qui a débuté vers 1h du matin le 11 février 2019, a consumé le bloc opératoire masculin, le bloc opératoire féminin et la maternité, ainsi que les quartiers des infirmières et cinq voitures. C'est au cours de l'incident que quatre patients des salles d'opération ont été brûlés vifs.
Selon le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, les agresseurs appartenaient aux mouvements séparatistes d'Ambazonie, qui ont pris d'assaut l'hôpital et y ont mis le feu.
L'incident a été largement condamné, en particulier par les groupes de défense des droits de l'homme, qui ont qualifié l'attaque de « crime de guerre » et demandé que des enquêtes immédiates soient menées pour trouver les responsables. Les habitants de la région se sont également exprimés, qualifiant l'incendie d'attentat barbare contre des centaines de milliers de personnes que l'hôpital venait en aide aux sinistrés.
Cependant, beaucoup se demandent encore comment le feu a pu brûler pendant des heures, consommant la plus grande partie des bâtiments de l'hôpital, étant donné que les pompiers de l'armée sont situés à moins de 5 minutes en voiture de l'hôpital.
Mme Allegra Del Pilar Baiocchi, Coordonnatrice résidente des Nations Unies et Coordonnatrice de l'action humanitaire au Cameroun, s'est récemment rendue à l'hôpital et a promis de solliciter un appui pour sa reconstruction.
Kumba est la ville la plus au centre de la région du Sud-Ouest, et avec la plupart des hôpitaux fermés ou gravement endommagés, et les médecins abdiquant leurs fonctions en raison des menaces qui pèsent sur leur vie du fait de la guerre en cours, l'hôpital du district de Kumba est l'un des rares hôpitaux encore opérationnels à pleine capacité au cœur des violences.
L'hôpital du district de Kumba est géré par le Dr Mve Sandrine Emmanuella. Le contrat de reconstruction de l'établissement médical est conforme aux résolutions du Grand Dialogue national et au programme de reconstruction des régions anglophones touchées par le conflit, mis en œuvre par l'État.
Otric N.
D'après les propositions qui ressortent de ce qui a été décidé au sein de la commission en charge des questions de décentralisation, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest auront un statut particulier. En attendant que le contenu de cette particularité soit clairement précisé, nous énumérons ici les pièges d’un tel dispositif administratif qui ne résout pas le problème anglophone in fine.
Au finish, le grand dialogue national n’a rien produit d’extraordinaire en ce qui concerne la forme de l’Etat du Cameroun. Comme convenu au terme de la tripartite de 1991 et intégré dans la Loi Constitutionnelle du 18 Janvier 1996, le Cameroun restera un Etat décentralisé. Seulement, les discussions du palais des Congrès ont fait évoluer le type de décentralisation dans lequel va se lancer le pays de Paul BIYA. Il s’agira d’une décentralisation avec deux régions à statut particulier. Notamment les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Et la question aujoud’hui est celle de savoir si ce dispositif administratif résout le problème qui a conduit à la guerre dans les pays anglophones ?
La décentralisation à la Camerounaise tel que proposé jusqu’ici pose un problème, celui de la répartition du pouvoir entre les autorités déconcentrés et les autorités décentralisés. Qui est responsable de l’administration locale et jusqu’à quel niveau ? A ce jour, ce qui fait blocage dans la mise en œuvre de la décentralisation tel que proposé en 1996 est la question du transfert des compétences entre les organes centraux de l’Etat et ses organes déconcentrés au niveau des collectivités territoriales. Lesquels organes locaux devaient à leur tour travailler sous l’autorité des communes à qui devaient être reconnu le pouvoir de définir la politique de développement de la collectivité.
La décentralisation à la Camerounaise crée une superposition d’institutions qui sont en conflit direct. Du fait que si l’un est pleinement en fonction, il rendra inopérant l’institution d’en face. C’est ce qui rend inexistant aujourd’hui nos Mairies. Des Mairies réduites à confectionner des actes de vies et curer les caniveaux.
Or, dans un environnement fédéralisé, les collectivités locales se départissent de ces situations de conflits directs d’autorité. Ici l’autonomie est complète et l’administration locale est totalement aux mains des gouvernés. C’est ce que revendiquent les populations de Buea et Bamenda. Pour elles, mettre en place un dispositif qui fait subsister sur ces territoires les politiques décidées à Yaoundé ne ferait que ramener la guerre dans ces régions. Les populations dans cette crise refusent la forte prégnance de l’Etat central, veulent une réelle autonomie de gestion, la possibilité de lever des impôts et d’en disposer sur le plan local. Il faudra donc éviter dans la définition de la particularité du statut de ces régions, de voler l’objet de la lutte de ces régions. Auquel cas, on aura dialogué pour rien.
Stéphane NZESSEU
Dans une lettre ouverte, l’homme qui se présente comme un opérateur économique n’ayant pu assister aux assises de Yaoundé, a envoyé quelques points de réflexion pris en compte, à quelques heures de la clôture du débat
Donner à la diaspora, les moyens d’être utile pour le Cameroun
La diaspora africaine en générale et celle camerounaise en particulier est essentiellement constituée des Travailleurs Pauvres, des prolétaires souvent très diplômés. Ils ont presque tous été piégés par le salariat qui les a mis en marge du système. Une telle diaspora qui lutte constamment pour sa propre survie nous est complètement inutile pour un quelconque apport à la construction de notre pays. Et la solution adaptée jusqu’à maintenant de les faire voter pour des élections politiques au Cameroun, n’a aucune incidence, ni sur leur niveau de vie, encore moins sur leur degré de patriotisme.
La solution ?
Il faudrait réserver un pourcentage minime des Appels d’Offre (de 5 à 10%) aux camerounais de la diaspora pour l’infime partie qui est dans l’entreprenariat. Il est évident que si, comme condition on demande à ces jeunes 10 ans d’expérience dans tel ou tel autre secteur, nous aurons en face de nous des prête-noms et non des opérateurs économiques débutants.
Prenons une ville comme Douala. C’est en attribuant la propreté d’un seul des multiples quartiers à la Diaspora qu’on poussera nos jeunes à regarder différemment les pays où ils résident. C’est en leur confiant des missions même marginale que nous les pousseront à espionner ce que les autres ont déjà fait, pour gagner leur pari à domicile, en attente des plus grands challenges.
Contraindre les boursiers camerounais à l’étranger à rentrer ou à rembourser la dette contractée avec la Nation
De plus en plus nous voyons des jeunes camerounais en Occident descendre dans la rue contre leur propre pays. Après un examen des profiles des jeunes, on constate qu’ils sont pour la plupart des personnes qui ont bénéficié des bourses d’Etudes de l’Etat Camerounais. Et à la fin de leurs études, ne sont jamais retournés, prenant comme prétexte que le Cameroun est un pays dictatorial où il ne ferait pas bon vivre pour eux.
Chacun de nous est libre d’avoir ses opinions politiques et d’aimer ou détester un pays. Mais qu’il le fasse avec son propre argent et non celui de la Nation. Pour offrir une bourse d’Etude à ces jeunes, l’Etat s’endette sur le dos des générations futures, afin de permettre à des jeunes d’aller apprendre ailleurs pour venir aider le Cameroun à s’en sortir. S’ils font le choix de rester après leurs études, il y a un véritable manque à gagner pour la Nation.
Solution ?
Arranger avec les pays d’accueil des boursiers camerounais afin que leurs titres de séjour ne soient pas prorogés plus de 6 mois de la fin des études. Mieux, Calculer l’argent dépensé par la Nation pour chaque boursier qui ne rentre pas et présenter la facture à sa famille restée au pays. Et si cette dernière refuse de payer, inscrire le boursier dans la liste des fugitifs camerounais en attente du jour où ils mettront les pieds dans un aéroport camerounais.
Le problème principal du Nord Ouest et du Sud ouest reste la pauvreté
Quelles que soient les résolutions avec lesquelles les camerounais sortiront de ce Grand Débat National, si on perd de vue le fait que sans la création adéquate de richesses pour répondre aux besoins d’une population toujours croissante, galopante, nous sommes assis sur un volcan qui n’attend que son heure pour exploser. Nous pouvons colmater le flanc de la montagne avec du ciment pour éviter que le volcan n’explose, mais nous ne faisons que repousser la date de l’explosion, tant qu’on ne met pas la main au vrai problème.
Chaque jour au Cameroun, le nombre de bouches à nourrir augmente, sans qu’augmente de la même intensité, le nombre de plantation ou de récoltes pour nourrir autant de bouches. Pire, la rentabilité marginale des plantations classiques ne pourra jamais faire le poids et répondre efficacement aux besoins toujours croissant en aliments de nos populations.
Comme la plupart des pays africains, le Cameroun a fait un choix des plus déraisonnés pour solutionner ce problème et qui consiste à subventionner l’importation de blé européen au Cameroun à hauteur de 400 F CFA par kg de blé importé. Comment un pays peut-il faire le choix de trouver à manger à sa population en tuant sa propre agriculture ?
Solution ?
Encourager les jeunes camerounais à se lancer dans l’agriculture en leur offrant les mêmes 400 FCFA offert aujourd’hui aux agriculteurs français pour manger la baguette au Cameroun, pour chaque kg de mil, maïs, de sorgho, de riz ou de manioc produit. Et pour mieux aider nos jeunes des zones en souffrance à cause des crises, augmenter ce montant à 500 F ou 600 FCFA pour chaque kg d’igname ou de taro produit par nos jeunes de Nord-Ouest et du Sud-Ouest
Le Cameroun doit choisir entre l’Agriculture et le Nomadisme en élevage
Pour relancer l’économie du Nord-Ouest, nous allons nous buter à une réalité qu’on a vite faite d’oublier : là-bas, il faut choisir entre l’agriculture et le nomadisme en élevage.
Au Cameroun, la loi dit que dans une région comme celle du Nord-Ouest classée « zone-agro-pastorale », il est de la responsabilité de l’agriculteur de mettre la clôture pour protéger ses cultures contre l’intrusion des bœufs des nomades. Une telle loi n’a aucun fondement économique. Et ne peut que créer l’exaspération des agriculteurs face aux éleveurs. Car dans cette logique, les frais de la clôture de 10, 100 hectares couteraient plus chers que la mise en valeur même des espaces concernés. Et nous nous trouvons dans un pays qui manque de tout et surtout des moyens financiers pour pérenniser les projets agricoles.
Solution ?
Le Cameroun doit prendre acte du fait qu’il n’existe pas d’élevage sans agriculture. Et que l’idée d’élever des vaches et bœufs olympiques qui vont parcourir 2.000 km jusqu’à destination mangeant et détruisant tout sur leur passage n’est pas compatible avec un développement efficace de l’agriculture rurale.
Il faut mettre fin au nomadisme en élevage et sédentariser les éleveurs afin de permettre à leurs enfants d’aller à l’école et d’avoir demain une vie aussi décente que les autres camerounais de leur âge.
Ne rien faire pour résoudre cette question, c’est aller tout droit vers une crise prochaine ; On a déjà eu des cas au Nigéria, au Kenya avec de nombreux morts.
Développer en spécialisant les ports de Limbe et de Tiko
Le Cameroun compte principalement 3 ports : un port en eau profonde à Kribi et 2 terminaux en lagune, Douala. Pour permettre au Sud-Ouest de se lancer sur le plan du développement industriel, il faut amener les entreprises à trouver des espaces plus propices entre Tiko et Limbe. Cela permettra de créer des emplois de masse dans cette zone mise à mal par la crise de ces 3 dernières années. Aujourd’hui, l’activité principale au port de Tiko est de transporter le sable pour aller le vendre pour la construction de Malabo voisin, en Guinée Equatoriale. Limbe est resté un port où est déchargé presqu’exclusivement les hydrocarbures pour la raffinerie de la Sonara.
Solution ?
Avec des incitations fiscales, il suffit de décréter que les voitures dédouanées au port de Tiko couteront la moitié qu’au port voisin de Douala, pour lancer l’activité de ce port lagunaire (Comme Douala). Le développement du port de Limbe, en le spécialisant sur certains produits devant alimenter les usines à créer sur ce territoire, permettra ce qu’on a vu dans plusieurs pays où des zones les plus pauvres se sont relevées grâce à l’activité portuaires, il s’agit notamment de Marseille et le Havre en France, de Naples et tous les petits ports de Sicile et de Sardaigne en Italie etc.
Le port de Tiko peut ainsi devenir un port de pêche, et celui de Limbe, un port plaisancier.
De telles initiatives devraient être confiées aux Camerounais. Si l’Etat ne fait pas confiance à ses citoyens pour leur laisser la chance de se tromper dans l’action, quand donc, commencerons-nous à apprendre ?
Unicité du système scolaire et la ré –écriture du programme scolaire camerounais
Aujourd’hui, il existe 2 systèmes scolaires au Cameroun. Cela veut dire que dès le bas-âge, nous formons les enfants à se considérer avec dualisme comme des gens différents. On ne peut pas prétendre construire un pays uni et en même temps créer des divisions artificielles là où se bâtit le futur de la Nation, les enfants.
Solution ?
La langue française est une langue en perdition et deviendra une langue morte d’ici 50 ans. La langue anglaise me semble le meilleur choix d’une langue unique pour tous les enfants camerounais avec un programme scolaire unique. Car l’anglais ouvrira à tous ces enfants, les portes de l’Asie, de l’Amérique du Sud et du Nord, de l’Europe et du reste de l’Afrique.
Non à la décentralisation intégrale
Il y a 30 ans, le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale nous avaient promis que la démocratie aurait apporté le développement. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes 2 institutions qui nous promettent que tout le monde aura le bonheur lorsque localement chacun choisira son dirigeant. Ce que ces 2 institutions qui ont le siège à Washington, dans le temple du capitalisme dur, ne nous disent pas qu’ils ne font que répéter la doctrine croisée entre le Thatchérisme et le Reaganisme qui ont quelque chose en commun : il faut affaiblir l’Etat central vu comme l’ennemi du citoyen au profit d’une multitude de prédateurs privés nationaux et internationaux.
Le Cameroun est un pays très déséquilibré sur le plan du développement économique. Dans ce cadre, il revient à l’Etat d’être suffisamment fort pour assumer ses devoirs régaliens pour toutes les populations du pays, qu’elles soient à Manfé ou à Yagoua, indépendamment de la richesse locale qu’est capable de produire une ville ou une autre.
L’exemple de la France nous montre clairement que le surendettement du pays a commencé le jour où on a donné l’autonomie aux régions et aux communes. Cela a signifié la liberté à des dirigeants sans réelles capacités de compréhension financières de se faire avoir par des bailleurs de fonds sans scrupule. Construire un pont ou une école et mettre son payement sur le dos des générations futures est un sport national qui se fait déjà au niveau de l’Etat Central. S’il faut que maintenant, les régions aujourd’hui endettent les enfants de nos enfants pour se sentir en démocratie, c’est que nous sommes en train de construire un château de cartes qui tôt ou tard va s’écrouler sur nous.
Solution ?
Le modèle de gouvernance que nous avons choisi appelé « démocratie » est un système de division et de conflictualité qui adhère mal à la tradition africaine du compromis général et du dialogue sur tous les sujets. Les uns mettent la vertu sur le fait d’interroger les populations sur les choix des dirigeants, mais nous en Afrique, mettons l’accent sur le dialogue et le débat sur ce que nous voulons faire pour nous-même. Ce n’est pas un individu qui est au cœur de notre dispositif, mais un thème, un sujet, un choix pour l’avenir. L’urgence est de construire au Cameroun, un Etat suffisamment puissant pour garantir la cohésion sociale de toute la Nation, avec l’accès à tout le monde à un minimum de modernité et donc, de prospérité.
Valoriser nos chefferies traditionnelles comme premier levier de développement territorial
Chaque fois qu’il y a un évènement de poids dans notre pays, qu’il s’agisse du contrôle contre la Corruption, ou même ce Grand Débat National, on entend partout qu’il faut nommer les religieux pour servir de garantie aux débats.
Ce que ces personnes oublient c’est qu’il s’agisse du prêtre catholique, l’imam musulman ou le pasteur évangélique, tous pratiquent des religions exclusives, c’est-à-dire qui font l’apologie de la division, chacune d’elle se disant la vraie, la bonne, alors que les autres sont taxés de mauvaises ou sataniques. S’il faut ajouter à cela le fait que ce sont des religions qui cultivent et transmettent les cultures des peuples lointains en lieu et place de nos propres traditions camerounaises, on se trouve devant un homme et une femme camerounaise hybride à la merci de son pasteur et de son iman qui tous lui promettent une place dans un paradis où personne n’a été.
Cependant, sur toute l’étendue du territoire national, nos chefs traditionnels sont le symbole d’union et de cohésion de toute la société. C’est le premier levier du vrai développement humain sur le territoire.
Dans la crise en cours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ce sont eux qui ont payé un prix très lourd, à cause de la rectitude de leur position d’union et surtout de vérité à tous les enfants du village, afin de ramener à la raison, tous les égarés.
Par exemple un prêtre catholique est avant tout un agent du Vatican. C’est à Rome qui rend compte et non à Yaoundé, alors que notre chef traditionnel, s’il a des comptes à rendre, c’est avant tout à son Sous-préfet, c’est-à-dire à Yaoundé. Et puis c’est tout. Les autres auront besoin de Ryad et Washington pour toute décision qu’ils prennent chez nous.
C’est ce qui explique qu’au Royaume Uni, un Catholique ne peut pas devenir roi d’Angleterre, puisqu’il rend compte à un autre souverain qui n’est pas dans le pays, mais à Rome.
C’est en effet à travers l’Acte d’Établissement, crée en 1701, qu’il est strictement interdit l’accès au trône britannique, aux populations pratiquant la religion chrétienne, catholique.
Car pour ne plus dépendre de l’étranger, il existe une Eglise d’Angleterre dont le gouverneur est le monarque britannique dès son couronnement.
En 1829, le « Roman Catholic Relief Act » (la loi d’émancipation des catholiques), interdit aux catholiques de suggérer le moindre conseil au Premier Ministre Britannique pour nommer les responsables de l’Église anglicane.
Dans le récent passé, certains exemples nous montrent que là-bas, on ne blague pas avec l’appartenance religieuse par rapport au pouvoir. Par exemple,
- En 2001, Lord Nicholas Windsor, fils du duc de Kent, a officiellement renoncé à ses droits au trône britannique après qu’il est devenu catholique.
- En 2007, le premier Ministre Tony Blair a attendu 6 mois après avoir quitté Downing Street et cessé d’être Premier Ministre avant de devenir catholique.
- En 2008, Autumn Kelly, à l’époque, la fiancée du petit-fils de la reine, Peter Philips, renonce à sa religion catholique. Sans cela, elle aurait empêché son futur mari à conserver sa onzième place dans l’ordre de succession du trône d’Angleterre.
En 2019, finalement un Catholique devient Premier Ministre au Royaume Uni, il s’appelle : Boris Johnson. C’est ce qu’on a pu lire dans tous les journaux catholiques. Mais c’est faux. Parce que si l’actuel Premier Ministre Britannique est né catholique, dès l’âge de 9 ans, il est envoyé en pensionnat anglican où il fait sa confirmation et devient Anglican et renonce définitivement au catholicisme.
Pourquoi une telle aversion contre le catholicisme ?
La réponse nous avait été donnée par le quotidien « The Guardian » en 2007 lors de la reconversion de Tony Blair en ces mots : « Les motivations des hommes et femmes politiques catholiques sont traditionnellement regardées avec méfiance par les non-catholiques, craignant qu’ils appliquent les ordres du Vatican plutôt que de leurs électeurs ».
Solution ?
Si les britanniques n’ont pas confiance aux catholiques pour toucher à leur gestion politique et sociétale, parce qu’ils prennent des ordres d’un pays étranger, pourquoi ce sont les camerounais qui le feraient ? Nous avons nos propres régnants, nos souverains, nos chefs traditionnels, qui sont le vrai collant de notre société. Ils n’ont aucun compte à rendre en Arabie Saoudite, à Rome ou aux USA, qu’à leurs propres populations.
Création d’une brigade financière comme solution à la corruption des fonctionnaires
Pour beaucoup de camerounais, passer un concours de la fonction publique est devenu comme gagner un ticket à la loterie, au point où des gens sont capables de payer des dizaines de millions de Francs. Pour payer un concours à un tel prix, c’est bien la preuve que ce n’est pas pour le patriotisme ou l’envie de servir la Nation, mais d’utiliser les bureaux de nous tous comme cash-flow personnel. Il existe pourtant des solutions pour mettre fin à cette plaie.
La corruption des camerounais est essentiellement due au fait qu’ils ont un niveau de vie incompatible avec leurs salaires.
En suisse, il existe un numéro de téléphone pour informer le fisc si votre voisin a un niveau de dépense supérieur à ce qu’il gagne.
En Italie, il existe une brigade financière, des gendarmes de la finance, capables de se mettre sur une route et de contrôler l’identité de tous ceux qui sont au volant des voitures les plus chères et uniquement vérifier si leurs dernières déclarations de revenus au fisc sont compatibles avec la valeur de la voiture qu’ils conduisent. Et si la voiture n’est pas au conducteur, c’st au tour du vrai propriétaire de passer sous le peigne fin de la Brigade financière.
Il est évident que si un camerounais qui touche 300.000 F/mois envoie un enfant étudier à Paris ou à Berlin, il faudra qu’il explique à la Brigade Financière où il prend l’argent pour une telle dépense.
Solution ?
Traquer les dépenses de chaque citoyen, pour détecter ceux qui ont un niveau de vie incompatible avec les montants déclarés au fisc comme revenus.
Ailleurs les autres ne sont vertueux en matière de corruption, que parce que la répression est à la hauteur du crime commis.
Organisation d’un débat national sur le création de richesses au Cameroun
Aujourd’hui, nous nous contentons de constater qu’il y a toute sorte de marchandises au Cameroun. Ce que les gens oublient ou ne savent pas est que plus le produit qui est sur notre marché vient de l’étranger et plus nos emplois sont détruits.
Il nous faut un débat National pour décider de quelle société nous voulons. On ne peut pas d’un côté, manger fièrement les aliments importés et de l’autre se plaindre que l’Etat n’a pas crée les emplois. Chaque consommateur est avant tout un employé potentiel. Mais nous devons le lui rappeler tous les jours que ses choix de consommation encouragent ou découragent son recrutement ?
Nous ne pouvons pas mettre en compétition les industriels camerounais avec les industriels étrangers, même quand ils ont leurs usines sur notre territoire. La Chine ne fête jamais le fait que les téléphones IPhone ou Samsung sont fabriqués sur son territoire, mais qu’en même temps, la Chine a ses propres champions nationaux que sont Huawei, Xiaomi, Oppo etc.
Nous avons besoin d’une rencontre en famille, entre camerounais pour discuter de notre principal problème qu’est celui de la compétitivité, mais aussi de la difficulté de la succession à la mort du patriarche. Problèmes méconnus par nos concurrents étrangers, même installés sur notre territoire.
Solution ?
L’Etat doit se porter garant de faire émerger des champions nationaux patriotes dans le secteur de l’industrie. Car comme au Japon, ce sont eux qui permettront ensuite à l’Etat de faire le poids par rapport à nos bailleurs de fonds. L’Etat japonais est très endetté oui, mais avec ses industriels. Pour y arriver, l’Etat doit accepter d’accompagner la naissance des grands groupes industriels 100% camerounais.
En espérant que ma contribution en ces 10 points vous permettra d’avoir plus d’éléments pour trouver les solutions au désarroi de nos populations. Je reste à votre disposition pour apporter plus d’information sur chacun des 10 sujets…
N.R.M