Selon le Gouvernement camerounais la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a induit une perte au niveau national de 0,8 point de croissance du Produit intérieur brut (PIB) en 2019 et 0,3 point en 2020. Il s'agit d'une révélation faite par le Ministre délégué auprès du Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (Minépat), Paul Tasong qui était face aux députés dans le cadre de la plénière sur la reconstruction des régions du Nord-ouest, du Sud-Ouest et de l'Extrême-Nord le 23 novembre dernier.
« Ces pertes de point de croissance correspondent à une perte réelle cumulée sur le PIB, au niveau national, de 421,3 milliards FCFA entre 2017 et 2020 », éclaire Paul Tasong.
Ce sont les baisses enregistrées dans plusieurs secteurs d’activité qui sont responsables de cette contre-performance, fait entendre le membre du gouvernement. Il fait noter que le secteur le plus paralysé est le secteur agricole, notamment pour ce qui est du riz paddy qui a connu une baisse moyenne annuelle de 14,5% entre 2017 et 2019, avant d’enregistrer une augmentation de près de 10% de la production en 2020, apprend-on.
S'agissant de l’huile de palme brute, la production a chuté de près de 90%, passant de 37 400 tonnes en 2016 à près de 4 300 tonnes en 2019, révèle Paul Tasong qui relève : « En 2020 cependant, on note une inversion de cette tendance avec une augmentation de 131% de la production d’huile de palme, qui a atteint 9 900 tonnes », fait remarquer Paul Tasong.
Quant à la filière banane, la production de la région Sud-Ouest est partie de 125 019 tonnes en 2016 pour s’établir à 16 897 tonnes en 2019, en raison de l’arrêt complet des activités de la Cameroon Development Corporation (CDC) au cours de l’année 2018. « Toutefois, la production a repris en 2020 pour atteindre 21 132 tonnes. Au premier semestre 2021, près de 16 272 tonnes avaient déjà été produites », révèle le Ministre délégué auprès du Minépat.
Concernant les produits de grande consommation, Paul Tasong déclare : « les approvisionnements des deux régions en poisson ont particulièrement baissé en 2019 avant de se stabiliser en 2020 : année durant laquelle l’on a noté une amélioration significative des approvisionnements de ce produit, de l’ordre de 14,6% dans le Nord-Ouest et de 25,3% dans le Sud-Ouest ».
Pendant cette période, le secteur industriel a également subi de plein fouet, les effets négatifs de la crise anglophone. « La sous-performance des industries manufacturières dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a entraîné une baisse de la consommation d’énergie “moyenne tension” de 19,5%, 6% et 25%, respectivement en 2017, 2018 et 2019. Cependant, la reprise des activités observée en 2020 s’est traduite par une augmentation de 7% de la consommation de ce type d’énergie », informe la même source. Les filières cacao, ou encore tourisme sont également impactées.
Dans le registre des dépenses publiques, elles ne sont pas en reste. Le ministre fait savoir que, « un nombre important de projets n’ont pas pu être exécutés au cours de la période 2017-2019 pour un montant total de 16,4 milliards de FCFA, malgré l’augmentation des dotations budgétaires au cours de ladite période. Dans cette optique, les taux d’exécution du BIP, base ordonnancement, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont restés relativement faibles (avec une moyenne estimée à 64,4% et 68,2 respectivement) entre 2017 et 2019 avant de connaître une hausse significative en 2020 (83,7 % et 89,9 % respectivement) ».
Innocent D H
L’accord de prêt a été signé ce 18 juin 2021 par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey côté camerounais et par Serge Nguessan, directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour le Cameroun. Un fonds destiné au financement de la 3ème phase du « Programme d’appui au développement du secteur des transports construction de la Ring Road » qui porte l’enveloppe de ce projet à 117,7 milliards de FCFA.
La signature de cet accord intervient un an après l’autorisation du Président de la République. L’on se rappelle, le 22 juin 2020, Paul Biya a habilité le Minepat, de procéder à la signature pour le compte de l’Etat du Cameroun un accord de prêt d’un montant de 160,6 millions d’euros (environ 106 milliards de FCFA) avec la BAD. Selon certaines sources, ces 12 mois d’attente pourraient contribuer à rallonger les délais de livraison de cette infrastructure dont le deadline initiale est prévu au 31 décembre 2024.
Au regard du retard déjà accusé, tout laisse donc présumer que le respect de cette date est hypothétique, les travaux étant à l’arrêt du fait de la crise socio-politique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Indiquons que, la Ring Road dont il est question, traverse cinq des sept départements de la région du Nord-Ouest. Le chantier ouvre sur le Nigéria, pays de près de 200 millions de consommateurs. D’un linéaire d’environ 365 km, la Ring Road forme la boucle Bamenda-Bambui-Ndop-Babessi-Kumbo-Nkambe-Misaje-Nyos-Wum-Bafut-Bamenda. Elle comprend plusieurs raccordements à la frontière nigériane notamment à partir de Misaje, apprend-on.
Toutefois, reconnaissant que cet axe routier est un maillon essentiel pour booster les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Nigéria, Ousmane Doré, alors Directeur général de la BAD pour la région Afrique centrale, relativisait : « Cet axe ne pourra être un véritable instrument accélérateur du développement et de l’intégration dans la région, que s’il est relié à un maillage de voies, dont le socle se trouve être la Ring Road ».
Innocent D H
Le Ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) a signé le 11 juin dernier, un accord avec les responsables de la firme australienne, Fortescue Metals Group. La trame de cet accord, conduire au Cameroun, une étude technique en vue du développement du tout premier projet de production d’hydrogène vert.
Selon les explications de Engie, un énergéticien français sur son site internet, l’hydrogène vert qui est produit à partir d’électricité renouvelable par un processus d’électrolyse de l’eau, « a la particularité de pouvoir être comprimé et stocké pour être utilisé à la demande comme gaz vert, ou pour être reconevrti en électricité grâce à une pile à combustible », permettant de faire par exemple de faire rouler les véhicules. L’on apprend que l’hydrogène vert est inconnu jusqu’ici au Cameroun.
Avec ce type d’énergie dont l’empreinte carbone est nulle, un automobiliste disposant d’un véhicule adapté « peut rouler sur 600 kilomètres environ, contre 150 kilomètres pour les véhicules électriques », fait savoir l’énergéticien français. Cette énergie a un prix très accessible, qui permet de faire des économies et de maîtriser les dépenses énergétiques, soulignent les experts.
Nombre d’observateurs, estiment que le projet pourrait permettre au Cameroun de donner un coup d’accélérateur à ses projets de construction de lignes de tramways annoncés il y a plusieurs années, mais qui sont certainement freinés par l’instabilité du réseau électrique.
Innocent D H
Pascal Kowé et son adjoint ont été installés à leur poste ce mardi, 24 novembre 2020 à Garoua par le Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i en présence de plusieurs responsables du Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat). Recommandation faite à cette nouvelle équipe par l’autorité administrative, travailler avec efficacité pour mieux encadrer les producteurs dans la maturation des projets de création des agropoles dans les régions septentrionales.
Dans les régions septentrionales du Cameroun à savoir : l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, accueille 08 agropoles mises en place pour près de 06 milliards de francs CFA injectés dans les filières telles que le maïs, le soja, l’embouche bovine, la pêche ont eu des résultats probants. Il s’agit notamment, de l’accroissement des rendements, développer la transformation et la commercialisation de ces produits agropastoraux, mais aussi la réduction significative du déficit de production et limitation par ricochet des importations de certaines denrées alimentaires.
Des objectifs que les acteurs au niveau régional entendent atteindre en assurant l’accompagnement des producteurs dans la maturation des projets. « Cette unité va améliorer la qualité des documents qui nous parviennent. Sensibiliser davantage la population pour dire qu’il y a un levier, une main tendue du gouvernement pour dire nous accompagnons les éleveurs et les agriculteurs », fait savoir Adrien Ngo'o Bitomo, coordonnateur national du Programme agropole.
Installés dans leur poste, le nouveau coordonnateur de l’unité inter régionale (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) et son adjoint comptent immédiatement œuvrer pour des bons résultats sur le terrain. « Redynamiser les agropoles qui existent déjà sur le terrain, créer des nouvelles agropoles dans le septentrion pour que le programme puisse avoir des effets au niveau du septentrion », s’engage Pascal Kowé ainsi que son adjoint.
Occasion idoine pour le Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i d’exhorter le coordonnateur inter régional et son équipe à la disponibilité pour développer des agropoles performantes capables de créer des emplois surtout en faveur des jeunes.
Innocent D H
Le projet va être lancé par le Programme national de développement participatif (Pndp) piloté par le Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat). Il est question de redonner pleine vie au tissu économique de la région de l’Extrême-Nord, lessivé ces dernières années par les attaques des terroristes de Boko Haram.
Les 6 000 emplois seront générés par 30 micro-projets fiancés grâce à un appui financier de la France, d’un montant de 9,6 milliards de francs CFA, apprend-on de sources bien introduites. Le Projet Haute intensité de main d’œuvre (Himo) est une approche qui met en exergue, l’utilisation de la matière première et de la main d’œuvre locale. Ses activités ont une incidence majeure sur le développement local.
A en croire, Médard Kouatchou, responsable de l’unité Himo au Ministère de l’Economie, dans les projets réalisés suivant cette approche, 70 à 80% du budget reste dans la localité qui accueille le projet. Le 1er juillet 2020, le Cameroun a validé le programme national intégré d’aménagement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) à travers le modèle Himo. Le programme a pour objectif, de créer dans les collectivités territoriales décentralisées, environ 100 000 emplois au cours de la période 2020-2025.
De mars à décembre 2018 par exemple, l’approche Himo a été implémentée dans la localité de Mallam Petel, située dans la commune de Pétté se trouvant à environ 57 kilomètres de la ville de Maroua, chef-lieu de la Région de l’Extrême-Nord. Ainsi, une mare artificielle a été réalisée dans cette localité selon le projet Himo avec les efforts conjoints des bailleurs de fonds, des forces publiques et des communautés bénéficiaires elles-mêmes.
Cette initiative avait permis de résoudre deux problèmes majeurs : l’exode rurale résultant du manque d’emploi des jeunes et la réduction du cheptel bovin due aux pénuries en eau pour les éleveurs pendant la saison sèche. Elle consistait à recruter les jeunes (femmes et hommes) vivant dans un rayon de 3 km du site de construction de la mare et dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans pour la réalisation d’une partie des tâches (Exemple : Transport des terres, travaux de fouille…).
Innocent D H
Elle sera présentée par le Ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, lundi 16 novembre 2020. La stratégie nationale de Développement (SND) 2020-2030 viendra remplacer le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) arrivé à son terme en décembre 2019.
L’objectif affiché par le Cameroun à travers cette nouvelle stratégie de développement, « Procéder à la transformation structurelle de l’économie en opérant des changements fondamentaux dans les structures économiques et sociales afin de favoriser un développement endogène, inclusif tout en préservant les chances des générations futures. Le cap étant de faire du pays un nouveau pays industrialisé, les efforts seront articulés autour de la stratégie d’industrialisation, qui constitue donc le centre d’intérêt de la présente stratégie nationale ».
Les objectifs de la stratégie développement en perspective sont articulés autour de trois cibles. D’abord, mettre en place les conditions favorables à la croissance économique et l’accumulation de la richesse nationale et veiller à obtenir les modifications structurelles indispensables pour l’industrialisation du Cameroun. Concrètement, il est question de porter le taux de la croissance annuel de 4,5% à 8,1% en moyenne sur la période de 2020-2030. Il s’agit également de porter la croissance du secteur secondaire (hors pétrole) à plus de 8% en moyenne. Est aussi dans le pipe, ramener le déficit de la balance commerciale de 8,8% du Produit intérieur Brut (PIB) à moins de 3% en 2030.
Ensuite, la deuxième cible est d’améliorer les conditions de vie des populations et leur accès aux services sociaux de base en assurant une réduction significative de la pauvreté et du sous-emploi. Ici, comme principaux objectifs ici : ramener le taux de pauvreté de 37,5% en 2014 à moins de 25% en 2030 ; ramener le sous-emploi de 77% en 2014 à moins de 50% en 2030 ; porter l’indice du capital humain de 0,39% en 2018 à 0,55% et l’indice de développement humain de 0,52 en 2016 à 0,70 en 2030.
Enfin, la troisième cible est d’améliorer la gouvernance pour renforcer la performance de l’action publique dans l’optique d’atteindre des objectifs de développement. Il est notamment question de poursuivre les réformes nécessaires à l’amélioration du fonctionnement des institutions et de donner un coup d’accélérateur à la mise en œuvre de la décentralisation.
Innocent D H
Le Ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey l’a signifié le 10 novembre dernier à la partie européenne à travers une lettre adressée au chef de la délégation de l’Union européenne (UE) à Yaoundé. Le membre du gouvernement répondait à un courrier de l’UE daté du 14 août 2020.
Le Cameroun va maintenir la suspension du démantèlement tarifaire prévu par l’Accord de Partenariat économique (APE), malgré des protestations de l’UE. Pour apporter des justificatifs, le Minepat écrit dans sa correspondance adressée au chef de la délégation de l’UE : « Faisant suite au dialogue initiée par l’Union européenne concernant la suspension temporaire par le Cameroun de la cinquième phase du calendrier de démantèlement tarifaire de l’APE bilatéral Cameroun-Union européenne, en ce qui concerne le passage du démantèlement de 45% à 60% du droit de douane sur les produits du 2ème groupe et du début de démantèlement des produits du troisième groupe, et conformément aux conclusions et recommandations issues de la session extraordinaire virtuelle du Comité APE tenue le 28 octobre 2020, j’ai l’honneur de vous réitérer que le gouvernement du Cameroun, en dépit de la récusation par vos soins de l’article 31 de l’APE, a pris la décision de bonne foi, à la lumière des dispositions de l’article 57 de la convention de Vienne de 1969 sur les traités internationaux, relativement au cas de force majeure. Celles-ci permettent en effet, à une partie au traité, de suspendre partiellement ou totalement l’application d’un accord en raison de circonstances irrésistibles et imprévisibles ».
Nouveautés
Ainsi, deux nouvelles informations sont révélées dans la lettre d’Alamine Ousmane Mey. Il s’agit d’abord de la première, la suspension de la mise en œuvre du calendrier de démantèlement tarifaire par le Cameroun ne se limite pas seulement aux produits à rendement fiscal élevé (Carburants, ciment, véhicules de tourisme et de transport, motocycles etc.) réunis dans le 3ème groupe. Sont inclus dans ce groupe, la réduction des tarifs douaniers qui devait atteindre 60% dès le 04 août 2020. Le démantèlement pour ce groupe de marchandise, a débuté le 04 août 2017 au rythme d’une décote du droit de douane de 15% par an. Il devra s’étendre en 2023.
S’agit de la seconde nouvelle information, elle concerne la récusation par les experts de l’UE de l’article 31 de l’APE sur les « mesures de sauvegarde », invoqué par le Cameroun pour justifier la suspension du calendrier de démantèlement tarifaire. Toutefois, l’on apprend que ce pouvoir ne s’exerce que lorsqu’un produit est importé du marché européen « en quantités tellement accrues et à des conditions telles que ces importations causent ou menacent de causer », des problèmes précis.
Innocent D H
Le Ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey a présidé mardi 27 octobre 2020, la première session du Comité technique interministériel d’experts chargés de l’examen des dossiers de maturité des projets d’investissement public soumis par les maîtres d’ouvrage.
« Les résultats des travaux de suivi-évaluation de l’investissement public nous invitent à nous pencher résolument sur la préparation de nos projets d’investissement avant leur inscription dans le budget de l’Etat », a rappelé le Ministre Alamine Ousmane Mey aux experts chargés de l’examen des dossiers de maturité des projets d’investissement public.
Le Minepat relève qu’il apparait dans le dispositif de préparation des projets, une insuffisance rigueur dans la préparation, la réalisation et l’exploitation desdits projets. « Il est à remarquer pour le déplorer, des insuffisances dans la conduite des études, surtout celles dites socioéconomiques », indique fort opportunément Alamine Ousmane Mey.
Précisons que la politique de maturation des projets à inscrire au Budget d’investissement public (BIP) repose sur le guide de maturation des projets d’investissements publics élaboré en 2010 et révisé en 2014 ; et sur le décret du Premier ministre datant du 21 juin 2018 régissant le processus de maturation des projets d’investissement public.
Les travaux de cette première session du Comité technique interministériel ont connu la participation de certains Secrétaires généraux et Directeurs généraux. Cette rencontre a ainsi permis aux experts de procéder à l’évaluation du nouveau processus de maturation des projets et porter une appréciation sur le niveau de préparation de certains grands projets d’investissement public préparés par les maîtres d’ouvrages.
En rappel, le Budget d’Investissement public du Cameroun exécuté au 15 juin 2020 se situe seulement à 17%, à en croire les statistiques rendues disponibles par le Ministère de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du Territoire relayées par le quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Il s’agit d’une baisse drastique de 25%, un glissement annuel enregistré à cause de la crise sanitaire imposée par la pandémie du coronavirus, apprend-on.
Innocent D H
Depuis le 17 août 2020, le ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) organise des conférences élargies à tous les départements ministériels, au Parlement et partenaires au développement. Pendant dix jours, il est question de déterminer la charge des dépenses publiques pour les trois prochaines années, de déterminer les compétences attendues des administrations publiques et de procéder à l’analyse des résultats obtenus au cours des trois derniers exercices (2018, 2019 et 2020).
Rendu à la troisième journée des assises, l’on peut dire sans risque de se tromper que les priorités de l’action gouvernementale se précisent.
Figurent parmi les principales charges publiques de l’Etat pour les trois prochaines années : la poursuite de la réforme agricole ; le développement d’une industrie locale ; la transformation structurelle de l’économie ; le renforcement des mécanismes de protection sociale ; la mise en place des régions dans le cadre de la décentralisation ; le renforcement du système de santé dont les failles ont été mises à nues par la pandémie du coronavirus ; l’opérationnalisation de la couverture santé universelle ; l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’énergie, l’achèvement et la mise en service des projets de première génération, l’avènement des projets lancés dans le cadre du Plan triennal pour l’accélération de la croissance et du Plan triennal spécial jeunes ; le parachèvement des chantiers du Chan 2021 et de la Can 2022 ; la mobilisation des ressources en faveur des collectivités territoriales décentralisées.
Infrastructures
Sur le plan infrastructurel, une liste de quarante projets d’infrastructures est dressée par le Minepat, Alamine Ousmane Mey. Il s’agit des projets qui devront faire l’objet d’une attention particulière durant ces conférences étant donné que trente de ces projets sont implantés sur le territoire national avec des avancées jugées mitigées jusqu’ici.
L’on note par exemple au niveau de la construction du barrage de Bini à Warak d’un coût de 195,369 milliards de FCFA, dont les travaux piétinent du fait d’un défaut de paiement par le Cameroun de sa contrepartie, soit 15% du financement. Est aussi évoqué, le parachèvement du barrage de Lom Pangar d’un coût de 238 milliards de FCFA qui évolue aussi au ralenti à cause des difficultés du Gouvernement à mobiliser sa contrepartie.
Est également remis au goût du jour, la construction de l’autoroute Douala-Yaoundé. L’on apprend que la première phase de ce projet (Yaoundé-Bipondi, 60 Km) démarré en octobre 2014 pour une durée de 48 mois, n’est achevé que sur 40 Km.
Innocent D H
Avec ce soutien financier, l’Union européenne espère la mise sur pied d‘une réponse rapide et concrète dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
C’est Peter-Hans Shadek, le chef de la délégation de l'union européenne au Cameroun, qui a rendu public l’information relative au soutien financier chiffré à 6 milliards de FCFA dont le pays va bénéficier, pour lutter contre le Coronavirus. Cet appui financier va être injecté dans le plan de stratégie nationale de lutte contre cette pandémie. Face à Alamine Ousman Mey le Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Peter-Hans Shadek a émis le souhait de voir cet appui financier contribuer à la mise sur pied d’une réponse concrète et rapide pour venir à bout de la Covid-19 dans notre pays.
« Il va permettre de vaincre plus rapidement le Coronavirus au Cameroun. Avec ce soutien direct à la trésorerie de l'Etat, l'union européenne souhaite une réponse rapide et concrète à la crise sanitaire en cours, témoigner de son soutien indéfectible au peuple camerounais résolument engagé dans la lutte contre cette pandémie », a-t-il déclaré.
Peter-Hans Shadek qui était reçu en audience le 7 juillet 2020 par le Minepat, a précisé que les 6 milliards de FCFA accordés au Cameroun sont non remboursables. D’ailleurs depuis la survenue de la pandémie du Coronavirus dans notre pays, l’Ue a apporté une contribution financière qui se chiffre à 18 milliards de FCFA. Parlant au nom du gouvernement Alamine Ousman Mey a indiqué que le nouvel appui financier de l’Ue va se répercuter sur le plan social et permettre davantage l'accompagnement du secteur privé.
Liliane N.