Les auteurs présumés de ces actes barbares seront de nouveau devant le juge au mois de Novembre prochain
Le procès de sept militaires, dont un capitaine de l'armée va peut être connaître une avancée à ce moment là. Le procès de ce 21 Octobre 2019 n’a finalement pu se tenir, encore un renvoi, comme ce fut le cas il y’a quelques mois déjà. Les sources judiciaires, contactées par les médias et les organisations non gouvernementales, engagées dans la défense des Droits de l’Homme, avaient parlé de l'indisponibilité du juge.
Pour la première fois, le tribunal militaire de Yaoundé qui les juge a donné lundi la parole aux accusés, dont un capitaine, et chacun a plaidé non coupable, a rapporté un journaliste de l’AFP. Les personnes mises en cause comparaissent pour complicité d'assassinat, violation de consignes et complicité des dits faits, avait affirmé devant les journalistes, le capitaine de frégate Cyrille Serge Atonfack, chargé de communication du ministère de la Défense.
Un renvoi qui n’est pas du goût des acteurs de la Société Civile, encore moins des organismes internationaux
Ces derniers pensent qu’il « s’agit juste d’une manière de faire durer une affaire alors que les faits sont évidents pour tous. Qui n’a pas vu ces individus qui se cachaient parmi les éléments des Forces de Défense et de Sécurité commettre froidement le meurtre deux femmes et leurs deux enfants» ?
Le responsable du Collectif Bellingcat, dans un tweet, dit ne pouvoir se défaire de ces images traumatisantes et se pose la question de savoir ce qu’il en est des membres des familles de ces pauvres victimes : « Je ne parviens pas à oublier les images de ces dames, que ces meurtriers ont froidement abattu. Quand je repense au regard innocent de cet enfant lové en toute confiance sur le dos de sa maman, je fais des cauchemars…Et, si je suis ainsi touché, je n’imagine pas ce que peuvent ressentir les membres des familles de ces deux femmes et de leurs enfants qui n’avaient strictement rien à voir avec les terroristes de Boko Haram, comme les assassins veulent nous faire croire… ».
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Lors d’un précédent procès, bien que n’ayant pu avoir accès à la salle d’audience, il a été donné au reporter de l’Agence Cameroun Presse, de rencontrer les émissaires de certaines ONG qui elles aussi, tout en s’inquiétant de tout le temps pris pour rendre le verdict d’ « une affaire pourtant claire, demandaient que justice soit rendue aux familles qui ont été privées des êtres chers… ».
L’on se rappelle que c’est au mois de juillet 2018, qu’une vidéo montrant des brebis galeuses, recrutées au sein de l'armée camerounaise, avaient froidement exécuté deux femmes et leurs deux enfants. Des images d’une atrocité insoutenable qui avaient suscité le courroux de tous. Les victimes collatérales de ces meurtres, espèrent voir les bourreaux de leurs épouses, sœurs, mères et enfants tomber sans aucune pitié, sous le coup de la loi.
Le gouvernement avait annoncé avoir ouvert une enquête, tout en qualifiant dans un premier temps la vidéo de “fake-news” et d' “horrible trucage”. Mais, il s‘était rétracté en août, annonçant l’arrestation de sept militaires. Les faits se sont produits en 2015 dans la localité de Zeleved, dans l’extrême-nord du Cameroun, selon le parquet.
Nicole Ricci Minyem