L'état environnemental, géographique et sécuritaire de la zone a été examiné le 13 novembre 2019 au Ministère des Relations Extérieures pour l'adoption des mesures adéquates.
La sauvegarde des ressources naturelles, de l'eau et des terres autour et à l'intérieur du bassin du lac Tchad pour le bénéfice de l'humanité reste une priorité pour les quatre pays membres (Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria) qui se partagent cette superficie. Au fil des ans, des raisons environnementales, démographiques et sécuritaires ont eu un impact négatif sur le bassin, entraînant sa dégradation, situation qui a contraint les pays membres à se réunir au Nigeria en juin 2016 dans le cadre du Dialogue régional sur la protection du bassin du lac Tchad et à discuter de la protection de la zone. Des recommandations ont été faites et compte tenu de l'enjeu actuel de la situation dans le bassin, un comité interministériel s'est réuni au ministère des Relations extérieures le 13 novembre 2019 pour évaluer les résolutions émises lors du deuxième dialogue régional sur la protection du bassin.
Coprésidés par le Ministre délégué auprès du Ministre des Relations Extérieures chargé des Relations avec le Monde Islamique, Adoum Gargoum et le Secrétaire Général du Ministère de l'Economie, du Plan et du Développement Régional, Jean Tchoffo au nom de son Ministre en présence du Représentant Résident du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les responsables ont également recherché les voies de la protection du territoire.
"Nous avons examiné la situation mondiale dans le bassin du lac Tchad et en particulier la partie occupée par le Cameroun. Comme vous le savez, la situation géographique n'est plus la même, puisque le lac s'est dégradé de 10 % au fil des ans et qu'il est donc difficile de satisfaire les besoins de la population puisqu'il alimente environ 40 millions d'habitants dans les quatre pays ", a-t-il déclaré, notant que la population autour du lac a également augmenté avec les actes criminels de Boko Haram obligeant les gens à se déplacer.
"Il y a environ 100 000 réfugiés nigérians au Cameroun et environ 300 000 déplacés internes qui ont fui les villages frontaliers en raison de l'insécurité. C'est à ce stade que le Président de la République a demandé la mise en place d'un comité interministériel pour évaluer la situation et trouver des solutions en collaboration avec les pays concernés et les organisations internationales", a-t-il ajouté.
Pour Jean Tchoffo, la population continuera d'être sensibilisée à la protection de l'environnement avec le gouvernement du Cameroun et des partenaires assurant le développement et la sécurité de la région.
N.O