Salué à plusieurs reprises par les dirigeants politiques africains, le président congolais s’apprête, début février, à passer le flambeau de la présidence annuelle de l’Union Africaine (UA) au président sénégalais, Macky Sall, pour la période 2022-2023.
Les appréciations majoritairement positives émises par ses pairs africains, quant au mandat effectué par Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA pourraient-elles ainsi être perçues comme un socle légitimant pour les actions en faveur d’une priorisation avant tout focalisée sur le développement et la bonne gouvernance qu’entend mener le président congolais ?
Le président de la RDC avait ainsi fait de la lutte contre la corruption qui gangrène le pays ; ainsi que de l’amélioration de l’indice de développement humain du pays classé 175ème sur 189 pays ; comme du retour de la paix dans l’est de la RDC, miné par l’enkystement de plus de 120 groupes armés, agissant aux frontières du Soudan du Sud, de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie ; trois de ses principales priorités, et ce, depuis son élection en décembre 2018.
Félix Tshisekedi, a ainsi profité des fêtes de Noël et du Jour de l’An, pour entamer une grande tournée présidentielle à l’intérieur de la RDC, en commençant par la province du Grand Kasaï. Il s’agissait, ainsi de « prendre le pouls » de la population et estimer, à leur juste mesure, les énormes enjeux et défis majeurs - notamment en termes de sécurité - auxquels font face les quelques 100 millions de Congolais.
Cette visite du président de la RDC, accompagné de son épouse, Denise Nyakeru Tshisekedi - très engagée auprès des populations les plus touchées et vulnérables, par le biais de sa fondation FDNT - dans la province du Grand Kasaï, visaient avant tout à constater les avancées des travaux qu’il a pu impulser depuis sa prise de fonction en janvier 2019.
La visite présidentielle, débutée à Mbuji-Mayi, dans le Kasaï oriental, poursuivie à Lomami et Kananga et, enfin, terminée à Tshikapa, dans le Kasaï occidental, a été abondamment critiquée par l’opposition, et ce à l’aune des futures élections présidentielles de 2023, dont la campagne a d’ores et déjà débuté. Pourtant, cette dernière apparaît encore très déchirée et ponctuellement gangrénée par plusieurs accusations d’affaires de détournement de fonds présumés et de népotisme concernant les principaux adversaires du président, que sont Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary, candidats battus en 2018 et sans doute futurs candidats.
Ce grand déplacement aura aussi permis au président de RDC, Félix Tshisekedi, d’apprécier sa côte de popularité dans sa terre natale. Fatshi, comme le surnomme affectueusement les Congolais, était, en effet, très attendu. Il s’agissait pour le président congolais de confirmer les ambitions et actions concrètes déclinées à travers la mise en place du programme d’Union sacrée de la Nation - depuis les premières consultations menées auprès des représentants des différentes forces politiques et sociales du pays, dès octobre 2020.
Les deux principaux objectifs fixés dans ce cadre ambitieux, à savoir la redynamisation du développement de base, à l’aune de la subvention de 10 millions de dollars prévus pour chacune des 26 provinces, ainsi que l’élimination de l’insécurité dans l’Est du pays, où les récentes attaques perpétuées par les rebelles des Forces Démocratiques Alliés (ADF) à Beni, le 5 janvier dernier, demeurent cependant fragiles.
Plusieurs des opposants devenus partenaires du président Tshisekedi, à l’instar de l’ancien vice-président et président du Mouvement de Libération du Congo (MLC) Jean-Pierre Bemba et de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, semblent ainsi déjà préparer les élections de 2023. Ce dernier, pourtant toujours membre de la coalition gouvernementale depuis la fin 2020, n-a-t-il pas lancé, le 20 décembre dernier, à Kisangani, son parti « Ensemble pour la République » à cette fin ? Avec ses initiatives souvent hasardeuses, Katumbi est de plus en plus vu par les Congolais comme un indécis politique.
Le président congolais avait, quant à lui, annoncé, dans le même temps, à l’occasion de la clôture des travaux de la 8ème Conférence des Gouverneurs qui s’était tenue à Kinshasa, les 22 et 23 décembre dernier, le montant global de l’enveloppe budgétaire consacrée à la mise en place concrète par actions et projets du programme d’union nationale ; à savoir 260 millions de dollars.
Cette somme importante consacrée à la mise en place des projets concrets, corroborant la réconciliation nationale si attendue par les Congolais, vise, notamment, à inciter les gouverneurs à garantir la stabilité des institutions et à encadrer l’implémentation de son programme de développement à la base.
Reste, désormais, à veiller à ce que l’adhésion consensuelle exprimée, avec ferveur, par les Kasaïens, ces dernières semaines, à l’égard des hautes ambitions et moyens inhérents conséquents pour y parvenir engagés par le président Félix Tshisekedi, se manifeste avec autant d’entrain, à travers tout le pays.
Le pays est gigantesque, les Congolais nombreux, leurs légitimes attentes sont immenses, et la campagne pour 2023 sera longue. Elle est néanmoins, bel et bien lancée ... Et selon de nombreux experts de la vie politique Congolaise, Félix Tshisekedi qui dispose de la confiance de nombreux congolais sera sans doute l'homme tant attendu du développement et de la bonne gouvernance.
Cependant, la situation reste « sous contrôle », a assuré ce lundi le ministre de la Santé du pays, qui a été informé de la situation.
Les cas ont été recensés dans un immeuble abritant des personnes d’origine indienne. Les autorités sanitaires ont immédiatement procédé au dépistage de 146 personnes. « 25 cas ont été identifiés positifs, dont 18 de nationalité indienne, et 7 de nationalité congolaise », a expliqué le ministre. « Parmi ces 25 cas positifs, il y a cinq (5) variants indiens».
Un variant particulièrement dangereux
Le responsable se veut rassurant. « Toutes les mesures ont été prises », a-t-il assuré. « L’immeuble est en isolement, les gens sont en quarantaine.. […] Nous avons dénombré 536 cas contacts. Leur surveillance se fait de manière régulière. Nous contrôlons la situation. »
A ce jour, le variant indien du corona virus a été identifié dans cinq pays africains : la RDC, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda et le Maroc. Ce variant est plus contagieux et semble résister aux vaccins, contribuant à la flambée galopante de l’épidémie en Inde, a indiqué l’OMS ce samedi.
Une vaccination assez lente
Depuis mars 2020, la République Démocratique du Congo a recensé 30.349 cas de Covid-19, dont 772 décès. Avec moins de 3 % de taux de décès, la situation ne peut « guère effrayer notre population », estime le ministre de la Santé. Le responsable entend promouvoir dans les prochains jours une « large campagne de vaccination à l’attention de toutes les couches de la population ».
A ce jour, 7.000 personnes ont été vaccinées alors que la vaccination a commencé le 19 avril. L’objectif affiché est de vacciner 20 % de la population cible (plus de 55 ans, personnes à risque, soignants).
Via le programme Covax de l’Organisation des Nations Unies la République Démocratique du Congo a bénéficié d’un premier don de 1.716.000 doses, plus un don du gouvernement indien de 50.000 doses.
Des recherches scientifiques restent à mener
La scientifique a expliqué que plus de détails seraient publiés ce mardi dans le rapport épidémiologique hebdomadaire de l’agence onusienne. Il reste toutefois, selon elle, beaucoup de recherches à mener sur ce variant, notamment par le biais d’un séquençage accru, « pour savoir quelle quantité de ce virus circule » mais aussi le degré de « sévérité » avec lequel il atténue la réponse des anticorps.
« Nous n’avons rien qui suggère pour le moment que nos diagnostics, nos médicaments et nos vaccins ne marchent pas. Et ça c’est important », a-t-elle souligné, insistant sur le fait qu’il fallait continuer à appliquer les mesures sanitaires comme la distanciation sociale ou encore le port du masque, la réduction des contacts.
N.R.M
Le compatriote Joël Monefong se dit satisfait de l’échange qu’il a eu avec le Président Tshisekedi sur le projet de construction du Port en eau profonde de Banana.
Ce n’est plus un secret. Joël Monefong va apporter son expertise et son savoir-faire à la République démocratique du Congo (RDC), dans la réalisation du projet de construction du Port en eau profonde de Banana. Il a d’ailleurs été reçu par Félix Tshisekedi le Président de la RDC.
«Toute ma gratitude à S.E. Félix Tshisekedi pour l’audience de compte-rendu de notre mission de conseil à la RDC dans le cadre du projet du port en eau profonde de Banana », a écrit Joël Monefong qui est en fait conseiller financier dans le cadre de ce projet.
Il faut savoir que le 18 septembre 2020, il y a eu un conseil de Ministre à propos de ce projet de construction du Port en eau profonde de Banana. Et Investir au Cameroun rapporte que «ce jour-là, le président congolais a relevé qu’il y a « des divergences profondes au niveau de la partie congolaise, non seulement sur la stratégie de négociation et d’implémentation de ce projet vis-à-vis du partenaire privé, mais également sur le modus operandi pour y arriver ». Et Joël Monefong financier camerounais à la tête du cabinet « Contacturer », a donc été contacté.
Selon Investir au Cameroun, le projet du port de Banana «se situe à l’embouchure du fleuve Congo. La phase 1 de ce projet prévoit de construire un quai de 600 mètres et 25 hectares d’espace de stockage pour un coût de 350 millions $ (192,9 milliards de FCFA)».
En bref, Joël Monefong est diplômé en finance et management à l’Université du Québec à Montréal. Il a été conseiller technique numéro 1 au port autonome de Kribi, dans la région du Sud du Cameroun.
Liliane N.
A l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), le roi des belges a adressé une lettre au président Etienne Tshisekedi, Chef de l’Etat du pays de Patrice LUMUMBA. Une adresse dans laquelle, pour la première fois, le monarque belge reconnaît les crimes de son pays au Congo pendant la période de la colonisation.
Le Roi Philippe a dit « ses plus profonds regrets pour les blessures » que le peuple congolais a subi au cours des 80 années de colonisation de ce qui était appelé à l’époque « le Congo Belge ». Dans cette lettre adressée ce mardi 30 juin 2020, le roi Philippe dit :
« A l’époque de l’Etat indépendant du Congo [quand ce territoire africain était la propriété du roi Léopold II], des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective. La période coloniale qui a suivi [celle du Congo belge, de 1908 à 1960] a également causé des souffrances et des humiliations. Je tiens à exprimer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés. »
Dans la foulée, des réactions ont suivi au sein de la classe politique belge ; Des réactions qui pour la plupart saluent cette belle décision du Roi de Belgique. Parmi ces réactions, celle du Premier Ministre belge, Sophie Wilmès. « L’heure est venue pour la Belgique d’entamer un parcours de vérité » à propos de son passé colonial, a à son tour affirmé mardi, Sophie Wilmès, à Bruxelles, en saluant le geste du roi Philippe. « Tout travail de vérité et de mémoire passe d’abord par [le fait de] reconnaître la souffrance de l’autre » a-t-elle ajoutée.
Le propos tenu par le Roi des belges est louable. Mais il devrait s’accompagner d’actions réelles sur le terrain pour dans un premier temps restituer les biens culturels et cultuels du Congo qui trônent dans plusieurs musés en Belgique et ailleurs. Le roi belge devrait comme le revendique certains activistes congolais, chiffrer le tort matériel subi par le Congo pour que cela constitue une dette de ce pays colonisateur à la RDC.
Sans préjudice d’autres actions de restitutions et de libération de l’économie congolaise pour qu’enfin le rêve de Patrice LUMUMBA soit une réalité. Il faut dire que c’est à l’occasion des manifestations contre l’assassinat du noir américain Georges Floyd que des activistes congolais ont remis sur la table les crimes du Roi Léopold II sur les noirs au Congo. Et visiblement, c’est pour faire bonne figure que le Roi actuel dit « ses regrets » comme pour apaiser les colères.
Stéphane NZESSEU
Le 30 juin 1960, le royaume de Belgique se trouve dans l’obligation de rendre sa liberté au peuple congolais. Alors que Léopold II, le Roi Belge souhaite laisser croire que cette concession est le fruit de sa magnanimité et de son amour pour ce pays, Patrice Emery LUMUMBA, Premier Ministre du tout premier gouvernement congolais va balayer d’un revers de la main le sentimentalisme du colon pour rétablir la vérité de l’histoire coloniale et annoncer les nouvelles couleurs de la nouvelle ère qui s’ouvre alors pour le pays.
Patrice LUMUBA rêvait d’abord d’un peuple congolais uni. Un peuple engagé dans une lutte commune. « Ensemble mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail. Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme Noir lorsqu’il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique toute entière. »
Le Premier ministre évoque ici les secteurs de la vie qui devaient être réformées dans l’urgence. Et aujourd’hui encore la justice sociale, la juste rémunération de son travail, le travail dans la liberté sont encore des quêtes pour le peuple congolais et pour nombre de pays africains.
Au cours de ce fameux discours, patrice LUMUMBA trace la voie d’un nouveau Congo. Un Congo qui protège les siens et préserves leurs intérêts. « Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles.
Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l’assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu’elle sera loyale et qu’elle ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu’elle soit.
Ainsi, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Je vous demande à tous d’oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l’étranger. »
Patrice Emery LUMUMBA sera assassiné six mois après ce discours, le 17 janvier 1961 près d’Elisabethville dans le Katanga. Il n’avait que 36 ans...
Discours intégral du 30 Juin de LUMUMBA
« Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux, Je vous salue au nom du gouvernement congolais. À vous tous, mes amis, qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez.
À vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.
Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal. Nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang.
C’est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force.
Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.
Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers. Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des “nègres”.
Qui oubliera qu’à un noir on disait ‘Tu’, non certes comme à un ami, mais parce que le ‘Vous’ honorable était réservé aux seuls blancs !
Nous avons connu nos terres spoliées au nom de textes prétendument légaux, qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort.
Nous avons connu que la loi n’était jamais la même, selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres.
Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou, croyances religieuses : exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même.
Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs ; qu’un Noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits ‘européens’ ; qu’un Noir voyageait à même la coque des péniches au pied du blanc dans sa cabine de luxe.
Qui oubliera, enfin, les fusillades où périrent tant de nos frères, ou les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation !
Ensemble mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail. Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir lorsqu’il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique toute entière.
Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles.
Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l’assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu’elle sera loyale et qu’elle ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu’elle soit.
Ainsi, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Je vous demande à tous d’oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l’étranger.
Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise.
L’indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain.
Notre gouvernement fort -national- populaire, sera le salut de ce pays.
J’invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants de se mettre résolument au travail, en vue de créer une économie nationale prospère qui consacrera notre indépendance économique. Hommage aux combattants de la liberté nationale ! Vive l’indépendance et l’unité africaine ! Vive le Congo indépendant et souverain ! »
Patrice Emery LUMUMBA
Stéphane NZESSEU
Les mesures de restriction en vigueur n'ont pas empêché les parlementaires de la République démocratique du Congo de se rendre au siège de l'instruction. Ils viennent de procéder à la prorogation de l'état d'urgence décrété depuis le 24 mars dernier par le chef de l'Etat dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
A l'Assemblée nationale de la RDC, ce sont 64 députés présents sur 500 qui ont accordé leur voix en faveur de la prorogation du texte qui leur était soumis. Du côté du sénat, l'Agence France Presse (AFP), informe que ce sont une soixantaine de sénateurs qui se sont livrés à cet exercice de vote. Une opération qui s'est déroulée comme à l'Assemblée nationale, dans le strict respect des "gestes barrières" question de faire éloigner le spectre du Covid-19. Le port du masque était également un critère contraignant.
Selon certains observateurs, la tenue de ce vote vient mettre fin à la crise politico-institutionnelle au sommet de l'Etat alimentée jusqu'ici par la coalition au pouvoir. Celle-ci regroupant, le CACH du Président Félix Tshisekedi et le FCC de l'ancien dirigeant, Joseph Kabila, qui détient toujours la majorité parlementaire. C'était aussi le moment indiqué pour les présidents de l'Assemblée nationale, Jeanine Mabunda et du Sénat, Alexis Tambwe Mwamba, d'exprimer leur indignation à la suite de la déclaration unilatérale de l'état d'urgence par le Président Tshisekedi.
Indiquons qu'au 23 avril 2020, la RDC enregistre un cumul de 394 personnes testées positives au coronavirus dont 25 décès, et 48 cas de guérisons. Outre la pandémie de Covid-19, le pays fait face au virus Ebola.
Innocent D H
C’est grâce au but inscrit à la 62ème minute par Beo Bato que le Cameroun a pu dominer et remporter (1-0) son match amical ce dimanche dans l’antre du complexe sportif de la Concorde de Kintélé, dans le cadre des préparatifs du CHAN 2020.
La victoire 1-0 de l’équipe nationale A’ du Cameroun face à la RDC ce week-end, est le résultat d’une difficile domination. Une domination laborieuse qui trouve son explication au fait que les lions A’ ont multiplié des assauts offensifs mais ont à chaque fois fait face à une défense congolaise solide. Il a fallu attendre la 62ème minute pour que l’inoxydable Beo Bato arrive à percer le mystère de la défense congolaise.
C’est pour optimiser leurs préparatifs au CHAN 2020 que les lions A’ prennent part à ce tournoi amical au Congo Brazzaville. Trois équipes nationales d’Afrique centrale participent à cette compétition qui a débuté ce dimanche 16 février 2020 à Brazzaville. En rappel, le CHAN 2020 aura lieu du 04 au 25 avril prochain, un challenge que les lions locaux voudraient bien relever en remportant le championnat, une ambition qui se justifie d’ailleurs par leur préparation intense.
Innocent D H
Depuis quelques jours, des photos et vidéos sont en circulations. Sur les unes on observe des images montées de célèbres chanteurs de la musique sacrée en République Démocratique du Congo. Sur d'autres, ce sont des déclarations incendiaires et sans preuves de jeunes dames qui ont à un moment ou à un autre côtoyé ces serviteurs de Dieu qui sont mises en exergues.
C’est du pain béni pour les magazines à scandale et pour les chercheurs de buzz comme il y en a à profusion à Kinshasa et en Belgique où ils sont encore plus nombreux. La RDC tue ses hommes d’églises. Et ils aiment bien ça. Vivre sur la déchéance d’un leader, surtout quand il s’agit d’un serviteur de Dieu, il n’y a rien d’aussi jouissif pour ces « pasteurophages ». Consommer du pasteur, c’est le plat préféré de ces suppôts de satan qui ne demandent que plus de personnes à abattre. Le plus important pour eux n’est pas de chercher à vérité, recouper l’information et éclairer l’opinion publique sur ce qui se passe. Non ! Ce qui les préoccupe plus que tout c’est de se satisfaire de traîner dans la boue les noms de ceux-là qui ont osé briller dans cet océan de péché et de mal.
Par ailleurs, le fantasme est connu. Elles sont nombreuses dans les églises à se rêver épouser le pasteur de la congrégation, pire encore quand celui-ci est célibataire. Pour elles, le pasteur incarne, la sagesse, la pureté, l’intelligence, la puissance (dû à sa capacité d’influence sur de grandes masses), de notoriété. Et quand il arrive que ce dernier a un peu de sous et aime porter des vêtements à la mode, c’est l’homme parfait.
Leur bête d’hier, c’était le pasteur Alain Moloto, le Groupe GAEL et d’autres artistes bien connu de la scène gospel. Aujourd'hui, les nouvelles proies c’est Mike Kalambay, Moise MBIYE, Michel Hardi Bakenda, des jeunes qui forcent le respect par leur talent. Et qui n’ont choisi que d’adorer Dieu par la musique. C’est un véritable fantasme chez les adeptes du mal et chez les esprits mal affermis de s’en prendre aux serviteurs de Dieu qui essayent de se distinguer. C’est la logique du panier à crabe. Il faut d’une manière ou d’une autre ramener tout le monde dans la boue, dans la saleté. Aucune présomption d’innocence quand on est serviteur de Dieu. A la moindre évocation d’une quelconque supposition, fondée ou non, on est bon pour la potence. Il n’y a pas de pardon, tout le monde est prêt à jeter la pierre à celui-là qui se fait le pare choc des faibles, le défenseur des veuves et le consolateur des orphelins. Misérable attitude.
Stéphane NZESSEU
Ils ont manifesté ce mercredi et, certaines sources indiquent qu’un étudiant a été blessé et une dizaine d’autres ont été violemment interpellés par la police d’après les informations relayées par nos confrères de l’Afp.
« La police a dispersé à coup de gaz lacrymogène devant l’université une centaine d‘étudiants qui accusent la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) d’assister passivement aux massacres des civils à Beni, dans la même province du Nord-Kivu », selon cette même source.
Les mouvements anti-Onu, dans cette région située à l’Est de la République Démocratique du Congo, ont fait au moins six morts parmi les manifestants depuis lundi. A Goma les rassemblements de solidarité sont organisés par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).
« Pourquoi m’avez-vous blessé délibérément? Au lieu de défendre la population de Beni, vous venez nous tuer ici à Goma et vous êtes incapables de vous en prendre à ceux qui nous terrorisent », a crié l‘étudiant blessé à la tête, en sang.
Une trentaine de policiers et de militaires congolais ont été requis, afin d’assurer la protection de la base principale de la Monusco, vers laquelle ont tenté de converger les manifestants.
« Notre manifestation est patriotique. La Monusco assiste passivement aux massacres alors que sa mission principale est la protection des civils », a déclaré devant les médias, l’un des manifestants, Fiston Muhindo, de la faculté de droit
Il est temps pour eux de s’en aller
« Ils doivent partir. La Monusco ne sert à rien. Les autorités congolaises sont incapables de protéger la population de Beni », a ajouté un autre étudiant, Junior Mastaki, également de la faculté de droit.
Dans la région de Beni, quatre vingt et un (81) civils ont été massacrés depuis le 5 novembre, selon le dernier bilan du Groupe d‘études sur le Congo (GEC) de l’université de New York. Ces tueries sont attribuées par les autorités et l’ONU au groupe armé d’origine ougandaise des ADF, qui a tué plus d’un millier de civils depuis octobre 2014 d’après le GEC.
L’armée congolaise a affirmé en début de semaine d’avoir repris toutes les places fortes et les QG des ADF dans les forêts et la jungle autour de Beni, depuis le lancement d’une offensive contre le groupe armé le 30 octobre.
Au même moment, la présidence congolaise a fait savoir que des opérations militaires conjointes avec les Casques bleus des Nations unies (16.000 au total en RDC).
N.R.M
Une quarantaine de personnes ont perdu la vie à Kinshasa, dans la nuit de lundi à mardi, en raison des pluies qui se sont abattues sur la région. Les dégâts matériels sont énormes et les victimes ont été entre autres emportées par des éboulements de terrain, apprend-on des médias locaux.
La capitale de la République démocratique du Congo est sous les eaux. En effet, dans la nuit de lundi à mardi, au moins 41 personnes sont mortes, victimes de pluies diluviennes qui ont provoqué des inondations, des glissements de terrains et des électrocutions.
De nombreux dégâts matériels
« Les dégâts matériels et humains sont vraiment énormes et le bilan est encore provisoire », a déclaré à l'AFP le vice-gouverneur de la ville Néron Mbungu. « 80% des dégâts sont causés par des constructions anarchiques », a-t-il ajouté.
Les quartiers populaires, principalement sur les hauteurs de Kinshasa que sont : Kisenso, Lemba, Mont-Ngafula, ont été les plus touchées. Un quinzaine de personnes sont ainsi mortes dans celui de Lemba, le plus affecté par ces fortes pluies, selon un bilan provisoire. Lemba a subi une série d'érosions et d'éboulements de terrains qui ont englouti les maisons, a rapporté la radio Top Congo.
« Un spectaculaire effondrement de terrain y a coupé en deux sur la route monte vers le campus universitaire », a constaté une journaliste de l'AFP. Le trou présente une profondeur d'une dizaine de mètre sur une vingtaine de mètres de large. « Le collecteur (de l'eau) n'a pas pu supporter le volume des eaux et il a cédé, ce qui a entraîné la coupure de la route », a expliqué à la presse le maire du quartier, Jean Nsaka.
En d'autres endroits de la capitale, deux ponts se sont notamment effondrés, selon le vice-gouverneur. Parmi les victimes, figure également un enfant qui s'est électrocuté, a-t-il ajouté. « Les gens sont têtus et ne respectent pas les normes de construction. Même si l’État dit qu'il ne faut pas construire, ils construisent. Voilà maintenant les conséquences », a déploré le vice-gouverneur.
Pour rappel, plusieurs dizaines de personnes étaient mortes dans des érosions et des effondrements de terrain début janvier 2018 à Kinshasa après une nuit de pluies diluviennes. A l'époque, le précédent gouverneur André Kimbuta avait affirmé qu'en vue de prévenir d'autres cas d'inondations, les autorités procéderaient « à la démolition de constructions anarchiques ». Mais apparemment, cette démolition n’avait pas été respectée.
Kinshasa, 3ème ville la plus peuplée d'Afrique
Troisième ville la plus peuplée d’Afrique, Kinshasa compte quelque 10 millions d’habitants, qui vivent souvent dans des habitations précaires, la capitale ayant vu sa population croître constamment en moins de 20 ans. Cette croissance est le fait d'un « urbanisme de la pauvreté », avait déclaré en juillet 2017 au quotidien français Le Monde, Corneille Kanene, ex-directeur de l'agence onusienne Habitat, ajoutant que : « les trois quarts de Kinshasa sont constitués de bidonvilles sans accès à l'eau ni à l'électricité ».
Nos sincères condoléances à toutes les familles éprouvées !
Danielle Ngono Efondo