Cependant, la situation reste « sous contrôle », a assuré ce lundi le ministre de la Santé du pays, qui a été informé de la situation.
Les cas ont été recensés dans un immeuble abritant des personnes d’origine indienne. Les autorités sanitaires ont immédiatement procédé au dépistage de 146 personnes. « 25 cas ont été identifiés positifs, dont 18 de nationalité indienne, et 7 de nationalité congolaise », a expliqué le ministre. « Parmi ces 25 cas positifs, il y a cinq (5) variants indiens».
Un variant particulièrement dangereux
Le responsable se veut rassurant. « Toutes les mesures ont été prises », a-t-il assuré. « L’immeuble est en isolement, les gens sont en quarantaine.. […] Nous avons dénombré 536 cas contacts. Leur surveillance se fait de manière régulière. Nous contrôlons la situation. »
A ce jour, le variant indien du corona virus a été identifié dans cinq pays africains : la RDC, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda et le Maroc. Ce variant est plus contagieux et semble résister aux vaccins, contribuant à la flambée galopante de l’épidémie en Inde, a indiqué l’OMS ce samedi.
Une vaccination assez lente
Depuis mars 2020, la République Démocratique du Congo a recensé 30.349 cas de Covid-19, dont 772 décès. Avec moins de 3 % de taux de décès, la situation ne peut « guère effrayer notre population », estime le ministre de la Santé. Le responsable entend promouvoir dans les prochains jours une « large campagne de vaccination à l’attention de toutes les couches de la population ».
A ce jour, 7.000 personnes ont été vaccinées alors que la vaccination a commencé le 19 avril. L’objectif affiché est de vacciner 20 % de la population cible (plus de 55 ans, personnes à risque, soignants).
Via le programme Covax de l’Organisation des Nations Unies la République Démocratique du Congo a bénéficié d’un premier don de 1.716.000 doses, plus un don du gouvernement indien de 50.000 doses.
Des recherches scientifiques restent à mener
La scientifique a expliqué que plus de détails seraient publiés ce mardi dans le rapport épidémiologique hebdomadaire de l’agence onusienne. Il reste toutefois, selon elle, beaucoup de recherches à mener sur ce variant, notamment par le biais d’un séquençage accru, « pour savoir quelle quantité de ce virus circule » mais aussi le degré de « sévérité » avec lequel il atténue la réponse des anticorps.
« Nous n’avons rien qui suggère pour le moment que nos diagnostics, nos médicaments et nos vaccins ne marchent pas. Et ça c’est important », a-t-elle souligné, insistant sur le fait qu’il fallait continuer à appliquer les mesures sanitaires comme la distanciation sociale ou encore le port du masque, la réduction des contacts.
N.R.M