Tel est en résumé le message contenu dans la chronique hebdomadaire du Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo - Chef de la Division Communication au sein du ministère de la Défense
Le message
“En son temps, c’est-à-dire en 2016, il y a de cela 5 ans, un narratif délibérément simpliste et essentiellement mystificateur avait voulu faire passer l’insurrection armée survenue dans les régions administratives du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour une réaction spontanée de populations désabusées, réaction portée par une jeunesse elle aussi désillusionné
Ce qui ne se faisait pas alors c’est qu’une insurrection armée a toujours résulté d’une préparation longue et minutieuse, les armes et les munitions utilisées à cet effet ne faisant pas d’apparitions miraculeuses entre les mains des insurgés.
En réalité, les forces tapies dans l’ombre en attente d’un élément déclencheur, s’étaient servies des légitimes revendications corporatistes comme d’un prétexte pour mettre en marche une infernale mécanique programmée longtemps à l’avance.
De même aujourd’hui, la conclusion d’alliances apparemment contre nature n’a rien d’une improvisation. Le fait découle d’une démarche soigneusement planifiée assortie d’une répartition des rôles et des secteurs d’activité entre deux extrémismes, l’un se réclamant d’un antédiluvien fondamentalisme religieux, l’autre d’une lugubre obédience émancipationniste.
L’antagonisme entre ces deux séparatismes n’est que de façade, les trajectoires de tous deux convergeant aussi bien sur les ambitions telles que le démantèlement de notre territoire national, que sur l’instauration d’une zone de pénombre sapientale au sein de l'intergénérationnelle camerounaise.
Qu’il soit avéré que les mouvances terroristes du Septentrion et de l’Ouest camerounais répondent du même donneur d’ordres ne serait dès - lors qu’une demi surprise, tout comme l’aura été l’usage d’engins explosifs improvisés dans l’Extrême - Nord, tout comme l’est la récente irruption d’armes antichars dans le Nord - Ouest.
L’éventualité d’un pareil développement aura du reste été évaporée lors des dernières concertations en date, entre les responsables nigérians et Camerounais en charge de la lutte contre le terrorisme.
Les mesures prises à l’occasion desdites assises ont permis de renforcer celles prises antérieurement, et qui ont jusqu’ici limité la prolifération des engins explosifs improvisés dans les zones en proie à l’insécurité.
Par ailleurs, la coopération de plus en plus croissante entre les populations et leurs forces de défense et de sécurité parvient à desserrer l’étau de la psychose.
Aussi, et loin de constituer une espèce de game changer, autrement dit, loin de provoquer un renversement de la situation sur le terrain, situation irréversiblement en faveur des forces républicaines populaires et sécuritaires, le changement récemment observé dans les modes opératoires des forces obscurantistes s’apparente plus à une opération de communication.
Au détour d’incestueuses collusions et allégeances, il s’agit pour les groupuscules terroristes de se redonner un semblant de contenance, dans le vain espoir d’ainsi retarder l’inexorable échéance de leur extinction.
Car c’est au seul peuple du Cameroun qu’il reviendra de dire “ Game Over”.
N.R.M
Du 9 janvier au 6 février prochain, le Cameroun va accueillir la 33ème édition de la Can Total 2021, cinquante ans après l’organisation de la 8ème édition qui s’était déroulée du 25 février au 05 mars 1972. Entre les deux époques, c’est un demi siècle d’anecdotes, de remises en question, de défaites mais aussi de victoires et, c’est ce que propose Georges Franky Ndjia à travers son ouvrage intitulé : “Entre deux Can à la maison”.
Une œuvre littéraire préfacée par Junior Binyam, qui revient entre autres sur les transformations considérables qui se sont opérées au cours des années avec un tournoi final qui est passé de huit (8) à vingt quatre (24) participants, avec une diffusion planétaire et des audiences cumulées au - delà de dix milliards de téléspectateurs.
L’ancien directeur de la communication à la Fédération Camerounaise de Football relève que dans cet intervalle, le Cameroun est devenu une référence du football africain et mondial.
D’abord avec la présence remarquée et remarquable de ses clubs, à l’instar du Canon de Yaoundé, l’Union de Douala, le Tonnerre de Yaoundé dans le palmarès des compétitions interclubs de la Confédération Africaine de Football, dès le milieu des années 70; Mais aussi les exploits et trophées de sa sélection nationale à partir de la Coupe du Monde de 1982 en Espagne...
“Entre deux Can au Cameroun” c’est également l’histoire d’une sélection qui avait été à l’origine d’un drame national le jeudi 2 mars 1972, en perdant à domicile face au Congo, la demi - finale d’une Can qui lui semblait pourtant promise…
Une défaite qui a causé un traumatisme collectif, que les Camerounais ont pourtant décidé de laisser derrière eux. Et pour atteindre cet objectif, ils ont pensé qu’il leur fallait au préalable avoir un nom de baptême et le choix s’est finalement porté sur “ Les Lions Indomptables du Cameroun”.
“Un nom prétentieux”, selon le préfacier de cet ouvrage qui soutient en outre que “Durant les années qui ont suivi, même la qualification pour une phase finale de Can s’apparentait à un mirage”.
En parcourant “Entre deux Can au Cameroun”, le lecteur plonge dans les méandres de la reconstruction d’une équipe nationale de football; D’abord d’un point de vue sportif, avec le réarmement moral qui a été le moteur de chaque acteur au cours du demi siècle écoulé, au point de faire du “Lions fighting spirit” un référent. Une identité du sportif Camerounais en particulier et du Camerounais en général qu’on lui envie désormais.
“A cœur vaillant, rien n’est impossible; Cette transcendance qui semble habiter les Lions Indomptables subjugués, une fois revêtus des couleurs nationales…”, écrit Junior Binyam.
En plus des anecdotes, des explications ou clarifications et quelques inédits pour un legs à la postérité, “Entre deux Can au Cameroun” c’est aussi la découverte des joueurs qui ont pris part à chacune des Can avec le Cameroun. Si certains sont inconnus du grand public, d’autres par contre sont tombés dans l’oubli, alors que chacun d’eux fait partie intégrante d’une épopée glorieuse et victorieuse en Coupe d’Afrique des Nations.
A titre d’illustration, Junior Binyam cite par exemple Ruben Felix Mamilo, Nicolas Makon, Jean Denis Mandengue, Bertin Olle, Richard Tchakoumang, Jean Dika Dika, Daniel Bekono, Pensée Michel Billong, Innocent Hamga, Michel Mahouve…
En annexe de l’ouvrage, on trouve aussi les couleurs et modèles des maillots arborés par les Lions Indomptables tout au long de ces cinquante dernières années.
Sommaire
L’ouvrage de Georges Franky Ndjia que propose les “ Éditions de Midi”, c’est 235 pages, douze (12) chapitres aux titres révélateurs à l’instar de: 1970 - 1972 : Entrée en scène puis première Can; 1978 -1982: Des Lions Indomptables mais pas dompteurs; 1984 - 1990: Le roi Lion sur le trône de l’Afrique...2010 - 2015: Tumultueuse reconstruction; 2017: Raillés mais victorieux; 2018 - 2021: Glissement de date”.
Informations sur l’auteur
Georges Franky Ndjia est un ancien footballeur amateur Camerounais, devenu entraîneur de football. Il est diplômé en Sciences et techniques des activités physiques et sportives. Il occupe les fonctions de cadre d’E.P.S dans une structure déconcentrée du ministère de l’Education de Base et il exerce par ailleurs dans la communication.
Minyem Nicole Ricci
C’est dans le cadre des assises de la 40ème assemblée générale « Shelter Afrique » dont l’ouverture solennelle dans la salle des Actes de l’Hôtel de Ville le 21 Juin dernier, a connu la présence de Chief Dion Ngute - Premier ministre
Dans la partie consacrée aux allocutions, le chef du Gouvernement Camerounais s’est félicité du fait que : « Sur 2,5 milliards de FCFA de contribution de notre pays au budget de Shelter Afrique en 40 ans, le Cameroun a bénéficié près de 24 milliards de FCFA d'investissements. Ce qui traduit un partenariat gagnant… ».
Prenant la parole à son tour, Celestine Ketcha Courtes – ministre l’Habitat et du Développement Urbain, et par ailleurs présidente du Bureau de Shelter Afrique à la faveur de ces assises qui regroupent les ministres de l’Habitat de 44 pays africains, a parlé de l’engagement qui est le leur d’atteindre les objectifs assignés :
« Nous voulons à travers la déclaration de Yaoundé, au terme de cette assemblée générale annuelle, jeter les bases d’une construction durable et massive des logements pour soutenir les chefs d’Etat africains à loger leurs populations ».
Devant ses invités, le membre du Gouvernement n’a pas manqué de revenir sur le projet de construction de trois mille (3000) mille logements sociaux, notamment avec la Société Immobilière du Cameroun (Sic) ; Celui de l’aménagement des espaces avec la Maetur…
Célestine Ketcha Courtès a également parlé de l’accompagnement des sociétés immobilières privées, qui aident l’Etat du Cameroun à produire des logements et bien sur du projet de création de la société camerounaise de l’habitat.
Des solutions innovantes afin de pallier à la crise de logement en Afrique
Au cours des travaux en atelier et des discussions, les participants ont établi des bases solides qui vont les aider à faire face aux défis qui les interpellent.
En rappel,
C’est au mois de Mars 2021 que le Zimbabwéen Andrew Chimphondah – Directeur Général de Shelter Afrique a signé avec l’Etat du Cameroun, un accord de construction de 3000 logements à Yaoundé et Douala pour 6,6 milliards de FCFA. Lesdits logements rentrent dans les initiatives visant à annihiler la crise qui a cours dans ce secteur.
Crée en 1982, Shelter Afrique dont le siège est à Naïrobi (Kenya) est la seule institution panafricaine de financement appuyant exclusivement la promotion de l’habitat et du secteur immobilier en Afrique.
Nicole Ricci Minyem
Alors que les circonstances du décès d’une enseignante à Yaoundé restent inconnues même si tous les soupçons convergent vers son époux, le Député Pcrn de la Sanaga Maritime invite les « Femmes à prendre leur destin en main, à briser le silence face aux violences dont elles sont victimes…
« La Condition de la Femme au Cameroun
Une autre femme qui perd la vie.
Chaque jour un peu plus, des femmes sont victimes de violences. Elles y laissent leur dignité, leur amour propre et plus dur, elles y laissent Leur Vie. Ne nous voilons plus la face, le nombre de féminicides explose.
Chaque jour, une femme meurt physiquement sous les coups de son compagnon. Chaque jour, une femme meurt psychologiquement des coups reçus moralement parce que dénigrée à cause de son physique, ridiculisée à cause de sa couleur de peau, sexuellement harcelée parce que en recherche d'emploi, parce que dans le maintien de son emploi.
Chaque jour au Cameroun, une Femme est Victime de Violence.
En 2019, l'on dénombrait 70 cas de crimes dans les ménages. En juillet 2020, l'on comptait déjà un peu plus de 60 cas.
Pourtant les textes sont clairs.
La Constitution de janvier 1996 en son préambule stipule que, l'être humain, sans distinction de race, de religion, de sexe, de croyance, possède des droits inaliénables. De même, le préambule énonce que tous les Hommes sont égaux en droits et en devoirs et que l'Etat assure à tous les citoyens, les conditions nécessaires à leur développement.
Il y est également stipulé:"... Sont notamment garantis: le principe de l'égalité de tous devant la loi, la liberté et la sécurité,(...) le droit à la vie et à l'intégrité physique,..."
Nous refusons de garder le silence alors que chaque jour l'on enregistre les cas de décès suite aux violences.
Nous refusons de rester dans le silence alors que nos mères, nos sœurs, nos épouses, nos filles subissent des sévices physiques et moraux.
Nous appelons le gouvernement, les organisations étatiques de lutte pour les droits des femmes, de lutte contre les violences faites aux femmes, à plus d'implication. Les textes de loi, les traités ratifiés ne suffisent plus, l'urgence est signalée, l'action est désormais une priorité.
Un plan devrait être mis sur pied avec pour objectifs:
Mais le plus important est la sensibilisation, l'éducation de nos filles.
Mesdames, vous n'êtes pas un objet, vous êtes toutes belles, vous avez toutes de la valeur, vous êtes intelligentes.
Mesdames le Féminicide n'est pas une fatalité, vous pouvez et vous devez changer les choses. Vous devez prendre votre destin en main, vous devez briser le silence ».
N.R.M