Alors qu’il parcourt le Cameroun et procède à l’installation des comités départementaux de la formation politique dont il préside aux destinées, Samuel Billong n’a de cesse de tenir le même discours devant ses camarades et ceux de la Région du Soleil Levant n’y ont pas échappé :
« Notre devoir, c’est d’épargner aux camerounais de demain la pauvreté, le clientélisme, le favoritisme, le tribalisme, la corruption, les détournements des fonds publics et la guerre…
Donner un peu de son temps pour construire l’avenir de notre pays est un engagement salutaire. C’est un devoir pour nos enfants qui ne doivent pas connaître le même sort que nous…
Ceux d’entre nous qui n’ont pas cette ambition aujourd’hui devraient se ressaisir. Ceux qui pensent que, parce qu’ils ont un travail décent, un toit, une voiture…etc dans un océan de misère, ils n’ont rien à faire de l’avenir du pays se trompent lourdement… ».
Du point de vue du président du Mouvement Réformateur, ceux qui ne s’inscrivent pas dans cette dynamique « Jouent le jeu du pouvoir qui a plongé le pays dans la misère, la désolation et la guerre…
La Région de l’Est qui a pourtant un potentiel immense est malheureusement abandonnée et plongée dans un état misère inqualifiable à cause d’une bureaucratie aux services des intérêts égoïste…
Le potentiel minier, forestier et touristique de la région devrait suffire à lui seul pour porter tout le pays vers le développement ou si l’on veut, vers l’émergence puisque c’est le mot à la mode ».
Les griefs de Samuel Billong contre les tenants du pouvoir sont nombreux
Dans son discours, il prend entre autres exemple, le Décret d’application de la loi portant code minier sur la répartition des recettes relatives à l'extraction dans l’exploitation des substances minérales qui s’apparente, de son point de vue comme une vache à lait pour des « Fonctionnaires et bureaucrates dont la gestion « est tournée essentiellement vers l’enrichissement des fonctionnaires et responsables publics qui se servent au lieu de se mettre résolument au service des populations…
Après le Trésor public qui bénéfice de 50% des recettes, ceux qui ont initiés ce décret se sont attribués 25% en laissant 10% seulement aux populations riveraines et 15% à la commune du lieu d’extraction.
Cette répartition est déjà choquante. Plus grave, il est à peu près certain que les 10% des populations et les 15% des communes vont arriver très difficilement et dans bien de cas la part des populations sera détournée ».
Pour corroborer ses dires, Samuel Billong, nostalgique a conté l’histoire de la Société Sofibel, implanté à Belabo entre autres chargée de traiter sur place la majorité du bois coupé avec une scierie et une usine de contre-plaqués…
En outre, la Sofibel avait comme autre charge de mettre en valeur 112 000 ha pour l’agriculture et assurer la pérennité de la forêt de Deng-Deng en procédant à un reboisement sur place des espèces détruites. Enfin, les déchets du bois devraient être utilisés pour la fourniture du complexe en énergie électrique ».
Le changement s’impose de lui-même
Toutes choses que le Mouvement Réformateur ambitionne de changer, en procédant d’abord à l’éducation des masses afin que les uns et les autres se sentent impliqués dans la construction d’un Cameroun nouveau, dans lequel « les richesses du pays seront reparties entre tous les Fils et les Filles du Cameroun ».
Nicole Ricci Minyem