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Nicole Ricci Minyem

Nicole Ricci Minyem

Après avoir considéré comme « Légères » et « irresponsables » les paroles de Maurice Kamto justifiant le manque de 215,6 millions de FCFA constaté entre les montants collectés et les données affichées sur la plateforme de collecte des fonds de l'opération Survie Cameroun, le président du comité de gestion de cette action semble remettre une couche afin de démontrer qu’il y a eu détournements.

 

« On ne feint pas indéfiniment, on se révèle bien des fois à soi-même et toutes les fois, avec le temps, aux autres. Nos ambitions sont éprouvées par …le temps, cet implacable et impartial juge froid, et nos convictions sont passées au crible de notre sincérité, de nos motifs et motivations. Le temps, qui ne s’arrête pas, met en lumière nos versatilités et nos égos.

Il y a effectivement un temps pour tout : un temps pour la dissimulation de la vérité, et un autre pour sa manifestation ».

Une sortie qui a réveillé les passions sur la toile, entre les militants du Mrc et ceux qui n’ont jamais accordé leur confiance au président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Même si de leur point de vue, la sortie de Christian Penda Ekoka pourrait autant s’adresser à sa propre personne qu’à Kamto Maurice. 

Morceaux choisis

« C’est une évidence depuis la nuit des temps, que les Saints ne sont pas sur terre. Et qu’en tant que humain hélas ! On est à la fois imparfait et perfectible. Mais comment le devenir, si on ne se casse pas de temps en temps la figure » ?

« La vérité se construit avec le temps parce qu’elle est volatile, se cache et se fait plutôt découvrir. Bon vent à vous qui après avoir contribué à cette mascarade de Survie Cameroun, avez repris vos esprits… ».

« Il ne se fait jamais trop tard et ce message prouve qu’aujourd’hui, vous aurez su faire la part des choses, même si l’on doit regretter que ce soit à cause de ce que certains pourront considérer comme réflexion, parce que  le partage de l’argent a été mal fait. Il ne se fait jamais tard lorsqu’on veut fixer les bases d’une société transparente, sous contrôle permanent dans laquelle les dirigeants recherchent le quitus de gestion… ».

En rappe, Maurice Kamto pour répondre à ceux qui n’ont eu de cesse de demander l’audit de la gestion de Survie Cameroun qui avait pour objectif de lutter contre la propagation du corona virus, a entre autres affirmé que :

« Le Consortium conclut qu’un bug informatique est à l’origine de l’écart constaté entre les chiffres affichés par les plateformes de collecte en ligne et le montant cumulé des sommes collectées par les opérateurs Stripe et PayPal et versées sur le compte bancaire de SCSI.

Le bug informatique en question n’a affecté que les montants affichés sur le site internet de SCSI. Tous les dons effectués en ligne ont pu être reçus dans leur intégralité par Stripe et PayPal et entièrement reversés à SCSI.

En conséquence, aucune perte financière de quelque nature que ce soit n’a été subie ni par SCSI ni par les donateurs ».

 

Nicole Ricci Minyem

Pendant des années, elles ont été privées des vastes hectares de forêts qui constituaient l'un des atouts les plus importants de chacun de leurs villages, au profit des carrières créées par des sociétés étrangères. Ces dernières, française, chinoise, portugaise, indienne et autres extraient des matériaux de construction tels que des graviers et autres dépôts sédimentaires.

 

Etat des lieux

La perception et la crédibilité du développement participatif, concepts qui suggèrent l’implication des Populations autochtones ou locales, de même que les projets de conservation durable souffrent souvent de leur confrontation avec l'exploitation forestière ; surtout si cette dernière est incontrôlée.

Dans le Département de la Sanaga Maritime, mais plus précisément dans les villages Logbadjeck et Kopongo, sites sur lesquels nous avons mené une enquête, les populations, démunies, faibles et sans véritables moyens de défense, assistent à la destruction de leur forêt, remplacées par les carrières installées par de grandes filiales étrangères.

D’ailleurs, dans le cadre d’une étude menée par “Global Forest Watch”, il est démontré que de 2001 à 2020, la Sanaga Maritime a perdu 78,6 kha de couvert arboré, soit une diminution de 9,1% du couvert arboré depuis 2000, et 28,1Mt d'émissions de CO₂.

Or, dans leur prospection, ces dernières ne tiennent pas toujours compte des délimitations mentionnées sur les documents qui leur sont attribués par les administrations concernées.

C’est par exemple ce qui s’est passé à Kopongo, comme le relève sa Majesté Salomon Motassi, chef de village : « L’entreprise Razel a, au-delà de couper des arbres aux essences rares, détourné le cours d’eau qui faisait office de barrière entre le village Logbadjeck et le nôtre. Je ne suis pas en mesure de vous dire exactement le nombre d’hectares de forêt détruit lors des opérations menées par Razel ; Cependant, je peux vous dire avec certitude que nous avons perdu les essences comme le Bibinga - l’Azobe – l’Iroko - le Noyer, le Teck et bien d’autres… ». 

Pillage d’un espace riche en espèces végétales et animales   

Bien que les responsables des différentes carrières se défendent éperdument, les populations de Logbadjeck par exemple, estiment que l’intrusion des individus, pas toujours identifiables dans leur forêt, à des heures indues pour des coupes sauvages et illégales des grumes, a connu une extension ces dernières années à cause de ces industries de carrière. 

Celles-ci ouvrent en permanence de larges pistes forestières, détruisant des hectares de plantation, détournant des cours d’eau, etc.

Et, bien que cela ne repose sur aucune étude scientifique, les habitants de Logbadjeck estiment qu’ « au moins 60% d’hectares de forêts ont été détruites, remplacées par des entreprises françaises, chinoises, libanaises, portugaises qui ne garantissent aucune mesure restrictive afin d’éviter les débordements dans leur zone d'intervention… ».

Confère le tableau ci-dessous qui représente les données recueillies auprès des populations.

Par ailleurs, les plaintes des populations locales montrent que la proximité physique des mécanismes de conservation, associée à ceux de l'exploitation, du déploiement dans les zones concernées, sans parler des négociations avec les villageois semblent avoir engendré une méfiance croissante.

Participation des populations locales et autochtones à la gestion des ressources naturelles: Un concept vain à Logbadjeck

Si cette option s'avère incontournable dans les politiques de «bonne gouvernance» de même que les programmes de «développement durable» aujourd'hui;

Si comme le laisse entendre le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED), qui prend appui dans les discours institutionnels et politiques dominants, comme dans les déclarations des programmes de coopération internationale, les formules consensuelles de Développement Durable et de Participation Locale donnent l'impression de vouloir imposer un certain humanisme, leur mise en pratique est de peu d'utilité surtout pour ceux qui sont censés en bénéficier.

La situation qui prévaut à Logbadjeck, semble être une parfaite illustration de ce déphasage, entre les discours et la pratique. Les entreprises françaises, portugaises, libanaises, chinoises et autres qui exploitent ces vastes étendues de terres, ayant appartenu autrefois aux habitants de ce village, donnent l'impression de ne pas se préoccuper des concepts évoqués ci-dessus, se contentant de se prévaloir des autorisations obtenues auprès des Administrations concernées. 

Au-delà de spolier les populations de leurs terres, privant ainsi les générations futures de leur patrimoine, ces différentes industries emploient très peu de jeunes locaux et, pour ceux qui sont recrutés, ils ne bénéficient pas tout à fait des normes requises par l’Organisation Internationale du Travail.

Le constat sur le terrain, de même que les différents avis recueillis auprès de divers acteurs nous ont amené à évaluer de manière tout à fait caricaturale, le pourcentage ci après : Seulement 15% de jeunes recrutés viennent de Logbadjeck avec 1% de femmes, qui sont uniquement affectées aux travaux ménagers et 85% de travailleurs qui viennent de Douala, Puma, Yaoundé et d'autres villes du Cameroun.

Des chiffres que nous n’avons pu comparer avec aucune donnée officielle, étant donné que dans les services du Cadastres, et même au niveau du ministère des Forêts et de la Faune, les différents responsables rencontrés ont affirmé qu’il n’en existe aucun.  Les raisons de ces choix qui paraissent discriminatoires sont de nature diverse.

Sa Majesté Séraphin Hiol Motassi - Chef traditionnel de Logbadjeck interrogé sur la question, parle notamment de paresse, d’irresponsabilité, de non-respect des termes du contrat et autres :  «Nous sommes certes conscients que les exploitants de carrière ne respectent pas totalement le cahier des charges, mais jusqu'ici nous nous sommes battus pour recruter les jeunes de notre village dans ces sociétés ne pas afficher de comportement responsable et ce que nous avons le plus déploré, c'est la consommation d'alcool ...

Nous avons dû intervenir plus d'une fois, par exemple lorsque nous avons entendu parler des licenciements chez Razel - Société française mais, lorsque les faits nous ont été présentés, nous avons été contraints d'abdiquer, car enterrer un enfant qui allait travailler à la carrière, en un état d'ivresse très avancé et au chômage, vous conviendrez avec moi que le choix est vite fait… ».

Ceux qui y travaillent ont des contrats à durée déterminée et peuvent être licenciés au moindre faux pas, sans aucun recours, comme l’affirme Landry Mbeleck – Jeune en chômage :

« J’ai été employé pendant 11 mois, au sein des entreprises chinoises installées ici chez nous. Si l'on peut se réjouir qu'à Royal et Huang Pierre, les salaires sont acceptables, les horaires de travail respectées, en plus du paiement des heures supplémentaires, on déplore néanmoins le fait que certains jeunes aient été licenciés pour des raisons que je trouve fallacieuse ; J’ai été licencié parce qu’on m’a accusé d’avoir été absent pendant quelques jours…

Et pourtant, j’étais bien souffrant et j’ai même apporté mes carnets d’hospitalisation ; Je dois vous dire que j’ai utilisé mon propre argent pour me soigner, l’entreprise ne m’a rien donné et a refusé de me prendre en charge, sans oublier que je n’étais même pas affilié à la Cnps…Je ne peux compter le nombre de mes camarades qui sont dans la même situation que moi, et qui ont eu des accidents de travail, dans les carrières mêmes ».  

Pire encore, les responsables des carrières ne fournissent pas les équipements de protection

En dehors de la société Razel, qui s'efforce de fournir à ses employés les uniformes conformes à ce type d’emploi, les jeunes présents sur les autres chantiers s'y rendent, pratiquement avec des tenues qu’ils portent pour aller dans les champs. Une situation qui ne semble pas le moins du monde émouvoir ces industriels, concentrés qu’ils sont à se faire un maximum d’argent.

Autre curiosité

Les Camerounais recrutés sont, dans la quasi-majorité des cas, affectés à des tâches subordonnées. Les quelques rares qui sortent du lot, à l’instar de François Bell, disent qu'ils ont dû travailler dur avant de se voir confier des responsabilités.

Bell François - Directeur adjoint de Royal et Huang Pierre : «Nous ne pouvons pas rejeter entièrement la faute sur les opérateurs. Ici, chez les Chinois, c'est juste le travail qui porte ses fruits. J'ai gravi les échelons, prouvant que je suis qualifié pour faire le travail requis ...

Je n'ai jamais fait de surcharge, contrairement à certains, bref, j'ai réussi à instaurer un climat de confiance qui m'a donné la latitude d'occuper le poste qui est le mien ... ».

Le patrimoine routier de Logbadjeck est entièrement détruit

Les routes qui serpentent à travers le paysage luxuriant et traversent les villages de cet arrondissement sont dans un état lamentable. Les chaussées, qui faisaient jadis la fierté des populations locales sont depuis bientôt dix ans, voire plus, lacérées par des grumiers transportant du bois, de même que des camions transportant du gravier, sous le regard impuissant des habitants, qui souhaitent instamment que cessent ces va-et-vient qui altèrent considérablement le frêle patrimoine routier de la localité et diminuent la population forestière.

Une prière qui se fait d’autant plus insistante que les clauses inscrites dans les cahiers de charge, signés par les exploitants de ces ères ne sont quasiment plus respectées. Tous se livrent une bataille sans merci, arguant qu’à cause de l’implantation des multiples carrières, les bénéfices ne sont plus assez conséquents.

Des arguments battus en brèche par Koambi Betta Anicet Bernadin -  Sous Préfet de l’Arrondissement de Logbadjeck qui, au cours d’une rencontre avec les différents acteurs, a invité les uns et les autres à aller au-delà de la nourriture du village, car dans les cahiers de charge, il est inscrit l’arrangement des routes, la construction des Salles de classe, des Centres de santé, des forages d’eau et autres.

Le sous préfet nouvellement nommé représente une lueur d’espoir pour les Populations de Logbadjeck, même si ce dernier est   conscient des blocages qu’il pourra rencontrer sur son chemin, à cause de la chaîne d’influence malsaine et de la corruption que certains ont développé au fil des ans.

Une question taraude toutefois les esprits : Combien de temps va t –il falloir pour que les arbres repoussent et que la forêt de la Commune de Logbadjeck retrouve sa verdoyante nature d’antan ? 

 

Nicole Ricci Minyem

 

Cette histoire a été soutenue par Code for Africa et financée par Global Forest Watch (GFW) avec le soutien du ministère norvégien du climat et de l'environnement (KLD). GFW soutient le journalisme axé sur les données par le biais de son initiative de fonds de petites subventions. L'éditeur maintient une indépendance éditoriale complète sur les articles rapportés à l'aide de ces données.

 

L’annonce a été faite ce Marti par  François Legault - Premier ministre québécois : « Je suis triste de savoir qu’une femme de 54 ans en pleine forme (…) est décédée parce qu’elle a été vaccinée. C’est dur à prendre ».

 

La femme, dont l’identité n’a pas été révélée, « est décédée d’une thrombose cérébrale suite à une vaccination d’AstraZeneca », a indiqué de son côté le Dr Horacio Arruda, directeur de la Santé publique du Québec. Elle avait reçu un traitement médical, qui n’a pas « fonctionné », a-t-il précisé.

 

Le ministre québécois de la Santé, Christian Dubé, a pour sa part tenté de ne pas laisser s’amplifier les doutes envers ce vaccin et la vaccination en général.

 

« On savait que des complications graves, il y a en avait une sur 100.000 (doses administrées), mais il faut penser qu’à date, on a eu plus de 400.000 personnes qui ont été vaccinées avec AstraZeneca », a-t-il déclaré. Ce décès « ne devrait pas changer » la stratégie d’utilisation de ce vaccin au Québec,  recommandé pour les plus de 45 ans, a d’ailleurs précisé le Dr Arruda.

 

Trudeau vacciné avec AstraZeneca

 

En fin de semaine, les autorités canadiennes avaient indiqué qu’un peu plus de 1,1 million de doses du vaccin d’AstraZeneca, l’un des quatre autorisés par Ottawa, avaient été administrées au Canada.

 

Seuls quatre cas de caillots sanguins associés à de faibles plaquettes avaient jusque-là été signalés dans le pays. Le Premier ministre Justin Trudeau a lui-même reçu vendredi une première dose du vaccin.

 

Pendant ce temps, l’Union Européenne réclame ses doses de vaccin

 

Une information donnée par la Commission européenne ce lundi : « Les termes du contrat n’ont pas été respectés et l’entreprise n’a pas été en position de mettre en œuvre une stratégie fiable afin d’assurer des livraisons en temps et en heure ».  

 

25 % des doses livrées au premier semestre

 

AstraZeneca n’a livré au premier trimestre que 30 millions de doses à l’UE sur les 120 millions promises contractuellement. Au deuxième trimestre, il ne compte en fournir que 70 millions sur les 180 millions initialement prévus.

 

L’action en justice a été lancée vendredi « au nom de la Commission comme au nom des vingt-sept Etats membres, unanimes dans leur soutien à cette procédure », a-t-il ajouté, sans préciser la juridiction saisie.

 

Le contrat de l’Union européenne avec AstraZeneca, dont une version censurée a été rendue publique, est un contrat de droit belge, précisant que le laboratoire, la Commission et les Etats s’engagent à régler tout litige éventuel « devant la juridiction exclusive de tribunaux établis à Bruxelles ».

 

N.R.M

 

 

Alors que se prépare activement la 9ème édition du Festival International des Images Comiques (Festico), le cinéaste Ferdinand Engo, délégué général de cette fête du « Cinéma du Genre » s’est laissé aller à quelques confidences. 

 

« J’entre dans le cinéma par effraction, Je refuse de faire comme les autres car, lorsque quelqu’un réussit dans un domaine, il dit qu’il était prédestiné à ça, non. Ce n’est pas mon cas. Je n’étais prédestiné à rien en fait. Je vivais ma vie calmement. J’avais moi aussi des parents qui rêvaient avoir des enfants médecins, militaires, avocats, professeur, bref toutes ces carrières qui, à une certaine époque donnait l’impression que l’on a socialement réussi dans sa vie.

Pour ce qui me concerne, après mes études secondaires, il s’est trouvé que je n’aime pas trop l’école. En fait, cela a toujours été le cas. J’ai donc pris la résolution de ne pas poursuivre mon cursus scolaire.

Je me suis mis à traîner partout et, c’est dans mes balades que j’ai pris langue avec l’un de mes voisins, Barry il se prénomme qui est un très grand électro-machino.

Il m’a pris sous son aile et quelquefois, il me donnait quelques pièces ; me demandait de charger les voitures pour amener le matériel sur le plateau où il  travaillait, je l’accompagnais sur les sites et l’aidais, une fois sur place  à tout décharger.

  • Tout est donc parti de là ?

Oui, au fur et à mesure j’ai pris goût. A chaque fois qu’il me donnait l’opportunité de l’accompagner, j’observais attentivement tout ce qui se passait sur un plateau de cinéma. Aujourd’hui, le cinéma est devenu mon métier.

  • Vous affirmez que vous n’avez jamais été dans une école pour apprendre ce métier, mais comment avez-vous acquis autant d’expérience ?

Lorsque j’ai pris conscience que j’étais attiré par le cinéma, l’occasion m’a été donné à cette époque de rencontrer un grand frère, Cyrille Masso, producteur-réalisateur. C’est lui qui m’avait parlé du métier d’Assistant Réalisateur parce qu’en fait, je voulais être acteur mais aussi réalisateur. J’ai simplement suivi son conseil.

  • Vos proches vous présentent comme un homme décomplexé et passionné

Je crois que je suis ainsi, oui ; Parce que tout comme bon jeune, je voulais mener la belle vie, selon les canons définis dans l’imagerie populaire ; c'est-à-dire avoir une grosse et belle voiture, monter dans les avions, aller en Europe et tout.

Une chose que je ne vous ai pas dite c’est que la raison pour laquelle je voulais faire la réalisation à l’époque c’est parce que je voyais que seuls les réalisateurs montent dans les avions pour prendre part à des grands festivals.

  • Êtes-vous resté dans le même état d’esprit ?

Non, avec le temps, je me suis rendu compte que tout ça c’est rien en fait. La valeur d’un Homme c’est vraiment sa matière grise, son cerveau.

  • Racontez-nous la genèse du Festival International des Images Comiques (Festico)

Ayant vécu le Fespaco2013, j’ai vraiment découvert ce qu’on appelle festival de cinéma, qui n’a strictement rien à voir avec ce qu’on faisait ici. C’est à mon retour que j’ai pris la résolution de faire autre chose qu’un festival de cinéma simple.

J’ai ainsi décidé de créer un festival de Genre, parce que cela n’existe pas en Afrique. Je voulais mettre sur pied, une chose qui m’est particulière.

Je me suis donc dit que comme je suis quelqu’un de toujours gai, sauf bien sûr quand je travaille, à ce moment je suis très nerveux et sérieux, il fallait donc que je mette sur pied un festival de cinéma qui fait rire. D’où la naissance du Festival International de films d’Humour et de Comédie.

Toutefois, en lieu et place de films, nous avons mis images parce que dans le premier cas, les gens segmentent cela à la fiction. Et pourtant, nous voulons valoriser toutes les œuvres filmées comiques. La première édition a eu lieu en avril 2013. Une autre va se tenir du 08 au 12 juin 2021 à Yaoundé. Des innovations et des acteurs qui seront de la partie, je vous réserve une surprise.

  • Quels sont vos projets à plus ou moins longs termes ?

Je vais simplement me consacrer à mon Festico, parce que c’est mon projet de vie. C’est vraiment ce que j’ai envie de laisser en héritage. Je me vois entrain d’aider plusieurs jeunes à réaliser leurs rêves ; la réalité c’est que nous avons reçu gratuitement, nous avons le devoir de transmettre de la même manière. Je suis contre tous ceux qui refusent de donner aux autres, alors qu’ils ont été tenu un jour par la main par quelqu’un d’autre, sans débourser le moindre franc.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

 

« Surmonter l'hésitation vaccinale au Cameroun » est le thème choisi par les responsables du ministère de la Santé Publique qui ont réuni autour d’une même table, les experts, les élus locaux et autres acteurs

 

Il était question pour les uns et les autres de trouver les raisons pour lesquelles, les Populations Camerounaises, dans leur grande majorité, sont réfractaires à l’idée de se faire vacciner, notamment contre le Covid 19.  

 

Du point de vue du Dr Amani Adidja – Sous – Directeur de la Vaccination, la situation est plus critique et le thème choisi pour commémorer cette semaine est assez évocateur des réalités vécues au Cameroun :

 

 « Les gens hésitent à se faire vacciner. Tenez par exemple, lors de la dernière campagne qui s’est tenue au mois de mars 2021 dans les régions du Littoral, du Sud et du Sud-Ouest, la couverture vaccinale a été faible. Pour preuve au Littoral, nous avons à peine eu 50% de couverture vaccinale ;

 

Alors que d’habitude, lorsque nous menons des campagnes de vaccination contre les maladies qui tuent comme le choléra, la couverture vaccinale est de 80% voire 90%. Cela veut dire que la moitié des gens qui étaient censés se faire vacciner ont refusé. A certains endroits, la population nous a versé de l’eau».

 

Pour, Contre ou Indécis ?

 

Telle est la question qui a été posée à chaque participant, ayant fait le déplacement de la salle des banquets de la Croix Rouge Camerounaise. En dehors des experts, nul autre n’a pu apporter une réponse définitive à cette interrogation.

 

Augustin Bala – Maire de Yaoundé V a par exemple « reconnu et magnifié les bienfaits de la vaccination dans la  vie  quotidienne des populations ».

 

Cependant, dans sa posture d'homme politique, qui côtoie au quotidien les populations, l’Édile de cette Commune d’Arrondissement a souligné à grands traits  la méfiance  de ses concitoyens vis à vis des vaccins, notamment celui contre le coronavirus, à cause du flux d'informations pertinentes ou impertinentes  qui circulent sur les réseaux sociaux.

 

Interpellant les experts, Augustin Bala leur a fait comprendre qu’il « Est impérieux que  les spécialistes de la médecine au Cameroun adoptent une bonne stratégie de communication sociale afin de  rassurer tous ceux qui refusent encore d’entendre parler du vaccin contre le Covid 19».

 

Un point de vue important, surtout lorsqu’on sait que le vaccin est inoculé à titre préventif et non pas curatif, bien qu’il puisse y avoir des effets indésirables.

 

Qu’à ce cela ne tienne, affirme le Pr Anne Esther Njom Nlend - Présidente de l’association des femmes médecins, qui ajoute que ; « La vaccination est l’intervention de santé publique la plus efficace pour éviter les décès. Vous savez qu’en matière de santé, la prévention vaut mieux que le curatif. La vaccination à Covid-19 est donc importante ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

En visite ce Mardi dans la maison d’arrêt de cette Commune située dans le Département de la Lekié, Prosper Parfait Mbassi Bessala n’y est pas allé les mains vides  

 

A ses compatriotes présents dans l’enceinte de cet établissement pénitencier et qui payent le lourd tribut à la société suite aux méfaits commis, l’autorité municipale a distribué un important stock de matériels, constitué pour l'essentiel des brouettes, des pioches, des râteaux, des bacs à ordures, des pulvérisateurs, des insecticides, des machettes et limes, ainsi que des vêtements.

 

Mais, au-delà de tous ces dons, et dans sa prise de parole, Sa Majesté Prosper Parfait Mbassi Bessala a tenu à sensibiliser les détenus  sur la pandémie du Covid-19, les invitant à respecter, autant qu’il était possible de leur faire dans un tel milieu, les mesures barrières et autres instructions données par l’Autorité Étatique, étant donné que la pandémie n’épargne personne.

 

Et, pour passer du geste à la parole, le patron de l'exécutif municipal de Monatele a remis à Roger Claude Akono - régisseur de ce lieu d’incarcération, des cache-nez, des gels hydro-alcooliques et quatre cent quatre vingt (480) morceaux de savon dans le cadre de l'opération baptisé « un détenu, un morceau de savon ».

 

Les mineurs, présents au sein de cette prison, n’ont pas été lésés. Soucieux de leur instruction, sa Majesté Prosper Parfait Mbassi Bessala leur a apporté des paquets de cahiers, de bics, des cartons de craies, des ardoises ; En bonus, et pour leur permettre aussi bien de s’informer que de s’épanouir en pensant  à autre chose, il leur a offert un écran plasma avec décodeur Canal+ et accessoires. Au dessus de tous ces présents, l’autorité municipale a ajouté des paquets de savon antiseptique, des pattes alimentaires et du riz.

 

La reconnaissance marquée des détenus

 

Dite par Sylvestre Baneokani - Porte-parole des détenus de la prison principale de Monatele. Il a salué le geste de leur « bienfaiteur » et a promis que ses compagnons et lui vont s’évertuer à mettre en pratique les conseils qui leur ont été prodigué…  

 

Avant de marquer le point final à cette cérémonie qui s’est voulue sobre, bien que marquée par des chants et pas de danse esquissés par les prisonniers, Roger Claude Akono - Régisseur de la prison principale de Monatele, n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction pour cette action à la fois sociale et salutaire. Enfin, il a émis le vœu que ce partenariat perdure  entre la Commune et cette maison d’arrêt dont il a la lourde charge.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Une affirmation faite par Clotaire Ngue – militant du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale qui, dans une tribune publiée il y’a quelques heures, invite les Camerounais à « Réclamer l’électricité au Gouvernement du Cameroun, l’unique responsable du secteur énergétique…    

 

« Depuis des décennies, nous vivons des délestages au Cameroun et certains citoyens réclament l'électricité dans leurs ménages en indexant Eneo d'être à l'origine de ce désagrément.

 

Chers citoyens, votre plainte est légitime mais vous vous trompez de cible, réclamez l'électricité dans vos ménages au Gouvernement du Cameroun c'est lui le responsable du secteur énergétique camerounais à plus de 81% et ENEO seulement à 19%. Je m'explique le secteur énergétique est composé de trois parties :

 

La Production

 

Qui consiste à construire les centrales hydroélectriques, thermiques et les barrages hydroélectriques, cette tâche est une exclusivité du gouvernement. Parlant de ce maillon du secteur, il faut savoir que les centrales hydroélectriques et thermiques du Cameroun totalisent une puissance de 1442MW (74% venant des centrales hydroélectriques et 26% des centrales thermiques), soit 54 % de la capacité de production du pays.

 

Le potentiel hydroélectrique du Cameroun est estimé à 23 000 MW, le 3e potentiel énergétique en Afrique au Sud du Sahara après la République démocratique du Congo et l’Éthiopie.

 

Le Président Ahidjo l'avait compris, c'est pour cette raison qu'il a construit les trois centrales hydroélectriques que compte notre pays à savoir Édéa, Song Loulou et Lagdo c'est ses trois centrales qui nous alimentent jusqu'au aujourd'hui malgré leur vieillerie.

 

Je vous rappelle que le régime de Mr BIYA n'a construit aucune centrale hydroélectrique connecté sur le réseau interconnecté Sud, ils ont plutôt lancé à grande pompe la construction des barrages hydroélectriques de Lom Pangar, Memve’Ele,  Mekin et Nacthigal qui jusqu'ici ne nous servent à rien car ils sont inachevés depuis 10 années qu'ils sont en construction pour certains.

 

Il y'a eu un plan de développement du secteur énergétique qui prévoyait en 2010 des projets de production et de construction de réseaux qui devraient porter la production à 3.000 MW en 2020. Pour parer au plus pressé comme d'habitude Ils ont plutôt opté pour la solution à court terme en construisant des centrales thermiques (Kribi, Yassa, Bamenda, Ahala...) qui coûtent chers en combustibles et très souvent abandonnées pour manque de combustibles d'où l'origine des délestages.

 

Le Transport

 

La partie du transport est un maillon très important et même très stratégique dans le secteur énergétique. La gestion du transport qui consiste à acheminer de l'électricité via les lignes à haute tension vers les postes de distribution.

 

Comme la production, ce maillon est géré depuis 2018 par l'État du Cameroun à travers la Sonatrel, elle a pour mission de moderniser et compléter le réseau et améliorer son efficacité, alors que les pertes de transport sont estimées à 40% de l'énergie électrique produite dans les différentes centrales.

 

La Distribution

 

La distribution consiste à distribuer l'énergie électrique dans les ménages, c'est le maillon le plus faible du secteur énergétique, car on ne peut distribuer que ce qu'on possède, si la production est insuffisante et le peu qu'on produit connaît des pertes durant le transport à cause des pylônes qui sont renversés ou un arbre qui crée un court circuit sur une ligne HT.

 

C'est à partir de ce niveau que Eneo entre en jeu dans le secteur énergétique Camerounais, et même là il partage cette responsabilité avec l'État du Cameroun car l'État du Cameroun est actionnaire à hauteur de 44% du chiffre d'affaire d'Eneo.

 

Il est bien de rappeler qu'avant l'arrivée d'Eneo en 2014, l'Etat du Cameroun avait déjà privatisé ce maillon au groupe Américain AES c'était en 2011, le groupe AES a géré ce maillon du secteur énergétique Camerounais pendant trois années et a constaté que l'État ne respectait pas les clauses du contrat et c'est ainsi qu'il décide de claquer la porte du Cameroun.

 

Eneo compte de nos jours environ 3.5 million d'abonnés sur son réseau de distribution, le Cameroun, c'est moins de 14% de ménages ruraux et 57% en zone urbaine qui sont connectés à l'électricité et seulement 20% de la population aurait en réalité accès à l'électricité de façon continue selon une étude de la banque mondiale.

 

Les raisons de ces délestages sont multiples : inadéquation globale entre l'offre et la demande, irrégularité des approvisionnements dus à la période d’étiage, manque de combustibles pour les centrales thermiques, infrastructures de production et de distribution vieillissantes, manque d'investissement en raison de réticences du secteur financier...

 

Il faut aussi savoir que ENEO réclame 180 milliards de FCFA à ses clients et 63 milliards de FCFA aux entreprises publiques ce qui handicap très sérieusement ses opérations et ses capacités de développement surtout que Eneo est endetté de 155 milliards de FCFA auprès de ses fournisseurs d'énergie et carburant à l'instar de tradex, Bocom...

 

L'une des causes des délestages dans nos villes est aussi le vol d’électricité qui représente jusqu’à 48 % des raccordements dans certains quartiers de nos villes.

 

Pour finir, Eneo peut être responsable de l'absence d'électricité dans un quartier si un transformateur est en panne, un poteau s'est renversé et que Eneo ne rétablisse pas rapidement cette situation, c'est uniquement pour ces cas d'espèce que Eneo est responsable , mais techniquement on n'appelle pas cette coupure dû à ces pannes délestage, ce sont des situations qu'on vit même en Europe ».

 

N.R.M

 

Bien que des voix s'élèvent pour réclamer un cinquième mandat, la chancelière écarte totalement cette éventualité et, en septembre 2021, moment de sa retraite politique, la première femme à diriger ce pays d’Europe de l’Ouest aura égalé le record de longévité de Helmut Kohl  avec 16 années au pouvoir.

 

La course à la succession de la dame élue Chancelière le 22 Novembre 2005 est ouverte et, nombreux sont les candidats qui se lancent d’ores et déjà dans la bataille.

Il s'agit notamment de :

Armin Laschet : Il a été élu de justesse à la tête du parti chrétien-démocrate en janvier et est l'actuel président de la région la plus peuplée d’Allemagne, la Rhénanie du Nord-Westphalie. Choisi par ses  camarades qui l’ont préféré au populaire dirigeant bavarois Markus Söder, patron de la CSU, parti-frère de la CDU, pour mener le camp conservateur à la victoire. Armin Laschet -  père de trois enfants et âgé de 60 ans, est partisan de la continuité avec le cap centriste d'Angela Merkel.

A sa place, aurait initialement dû se trouver Annegret Kramp – Karrenbauer mais, en février 2020, l'ex-dauphine d'Angela Merkel avait, renoncé à succéder à la chancelière et abandonné son poste de présidente de la CDU.

Annalena Baerbock : Deuxièmes dans les sondages, juste derrière la CDU (20 à 23 % des intentions de vote contre 27 à 28 % pour le parti de centre droit), les Verts ont fait le pari du renouveau pour tenter de conquérir pour la première fois de leur histoire la chancellerie. Annalena Baerbock, 40 ans, n’au aucune expérience ministérielle à son actif, même au niveau régional ; Cependant, elle a été choisie pour conduire le parti écologiste lors des législatives de septembre prochain, au détriment de son charismatique partenaire à la tête du parti, Robert Habeck.

Olaf Scholz : Actuel ministre  des Finances et vice-chancelier, cet homme âgé de 62 ans est membre du Parti Social Démocrate (SPD) depuis 1975 ; il en est d’ailleurs l’un des représentants de l'aile droite. Ancien maire d'Hambourg - deuxième plus grande ville d'Allemagne, Olaf Scholz avait pourtant perdu l'an dernier la bataille pour la présidence du parti face à un binôme d'inconnus, classés plus à gauche, Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans.

Selon les sondages, il a malgré tout très peu de chances d'accéder à la chancellerie, le SPD stagnant à la troisième place dans les sondages, derrière la CDU et les Verts, avec 15 à 17 % des intentions de vote.

 

N.R.M

 

 

 

 

 

Après son éclatante victoire face à l’Américain Stipe Miocic il y a un mois, le champion du monde du MMA a foulé ce lundi, le tarmac de l’aéroport international de la Douala au Cameroun. 

 

Très dégagé, lors de sa descente du jet spécialement apprêté pour lui par l’Ultimate Fighting Championship (Ufc), l’athlète qui fait l’honneur du Cameroun mais aussi de l’Afrique, dans la catégorie des arts martiaux mixtes, arborait la ceinture qui prouve qu’il a été sacré champion du monde du Mma/ Poids Lourd.

Sous les hourras et les acclamations d’une foule en liesse, il a marqué un premier arrêt dans les services du gouverneur de la région du Littoral, accueilli par le patron des lieux, qui n’a pas manqué de dire sa fierté d’accueillir le « vaillant combattant » qui, après avoir mené bataille en dehors des frontières du pays, est revenu avec des lauriers :   

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral : « Il était de bon ton qu’étant parti à la bataille, au-delà des océans et qu’il revienne avec le trophée le plus élevé dans sa discipline. C’est également logique que la ville de Douala qui a connu son ascension soit au rendez-vous de ce résultat, au rendez-vous de cette étoile immense ».

Des propos reçus avec humilité par Françis Ngannou qui, une fois de plus, a entre autres marqué sa reconnaissance vis-à-vis de ses concitoyens :

Francis Ngannou, champion du monde de MMA/ Poids Lourd : « C’est un honneur pour moi d’être aujourd’hui devant vous, devant les Camerounais ; Ca fait un mois que j’attends impatiemment ce moment et, finalement c’est arrivé, je suis là, je suis à la maison. Ca fait chaud au cœur pour moi de voir la population qui est là, tout le monde s’est mobilisé pour me souhaiter une chaleureuse bienvenue.

Tout au long de la compétition, j’ai pu bénéficier du soutien de tout le monde et, je dois dire que c’est ce soutien qui m’a permis de tenir le coup jusqu’ici… ».

Sa victoire a un goût beaucoup plus doux, étant donné qu’il se souvient que cela ne fut pas le cas, il y a trois ans

Francis Ngannou, champion du monde de MMA/ Poids Lourd : « Il y a trois ans, j’ai échoué ma mission et c’est la raison pour laquelle cette fois, je ne peux qu’être très fier d’avoir rapporté cette ceinture à la maison ».

Après cette phase protocolaire, son cortège s’est ébranlé dans les artères de la capitale économique du Cameroun ; et debout, présentant sa ceinture, l’athlète qui mesure 1m93, pour 113 kilos a voulu partager ce grand moment avec ses admirateurs.

Il est envisagé un tour dans tous les chefs-lieux de région et chaque camerounais pourra admirer de près, l’homme décrit par les Journalistes sportifs comme un combattant puissant, connu pour ses KO dévastateurs, avec neuf victoires dès le premier round, dont sept fois en moins d’une minute.

 

Nicole Ricci Minyem  

 

 

« Howash » est le nom de baptême de cette merveille, fabriquée par de jeunes Camerounais qui pèse en outre 45 kg, mesure 140 cm de long sur 70 cm de large. Elle est dotée d'un réservoir de 80 litres d'eau, ainsi que d'une batterie rechargeable à l'énergie solaire.

 

Une station de lavage auto qui vient répondre à un besoin spécifique

Celui de pallier aux nombreuses coupures d’énergie électrique, sans parler de l’interruption permanente de l’eau, dont souffrent les pays africains. Les autres caractéristiques sont données par Sylvian Honnang, concepteur de la Howash :

« Howash est un design propre à l'Afrique, conçu avec les réalités du terrain africain. Chez nous, on connaît les coupures d'eau, d'électricité. Je me suis dit qu'il fallait créer quelque chose qui va résoudre le problème. Encore que dans ces laveries conventionnelles au Cameroun, vous pouvez prendre près de deux heures à faire laver votre voiture. Mais est-ce qu'on sait ce qu'on peut faire en deux heures dans une vie » ?

Rapide et écologique

La laverie automobile écologique Howash, peut nettoyer une voiture avec seulement six litres d'eau pour la modique somme de 1000 ou 2000 FCFA au plus.

Sylvian Honnang, concepteur de la Howash : « Au Cameroun, pour laver une voiture selon notre étude, on utilise en moyenne selon 60 litres d'eau, dans un pays où les gens meurent encore de soif, où les gens meurent de choléra par manque d'eau potable, on s'est dit que c'est du gaspillage. Si on réussit à réduire le volume d'eau à 6 litres, et que les gens s'adaptent, ce sera très intéressant… ».

Dotée d'un système de pulvérisation rechargeable, la laverie automobile Howash utilise des produits bios sans risque pour l'environnement.

Sylvian Honnang : « Howash fait dans tout ce qui concerne l'entretien des véhicules. Les shampoings sont biodégradables. La particularité est que quand nous aspergeons ce shampooing sur la voiture, cela va décaper la saleté de la peinture, ça la ramollie et la rend en molécule. Ça fait que quand on passe une couche de serviette microfibre, la voiture est propre. Plus besoin de verser une tonne d'eau ».

Finies les longues files d’attente devant les laveries

Comme c’est le cas actuellement avec en sus, un travail qui ne satisfait pas toujours la clientèle, étant donné que les laveurs sont payés en fonction du nombre de voitures lavées.

Roosevelt Boliong, entrepreneur : « Ils se bousculent généralement à l'approche d'un client et vous ne savez même pas à qui confier votre voiture. Il y a un sérieux problème d'organisation et de discipline ».

Quid de nombreux larcins dont ils se rendent en permanence coupables

« Il se trouve qu'on s'improvise laveur de véhicules ici. Tous les chômeurs sans emploi se déversent dans ce secteur. Il faut à tout prix s'occuper pour survivre. Ces jeunes ne savent même pas comment s'y prendre. Et parmi eux, il y a beaucoup d'inconscients, des repris de justice. Ce sont de grands voleurs. Quand vous oubliez un objet précieux, très souvent ils n'hésitent pas à le voler et le fondre dans la nature ».

Bien que très peu connue, la Howash a toutefois réussi le pari de signer une Convention avec le Gouvernement. L’une des principales clauses contenue dans le document est l’implantation de cette station de lavage Bio sur l’ensemble du triangle national. Une ouverture qui ne peut que faire le bonheur de Sylvian Honnang.   

« Je dis merci au gouvernement qui m'a fait confiance. Ils ont été réceptifs au projet et je peux vous dire que pour la première fois, j'ai discuté avec des gens qui parlaient le même langage que moi. On attend juste la matérialisation de cette convention. Howash avec un peu de chance, va être installée au Cameroun. Le gouvernement a été d'un grand apport pour ce projet, avec l'exonération des impôts et autre… ».

Autre projet nourrit par le concepteur de la Station de lavage auto écologique  c’est la professionnalisation du métier de laveurs de voitures et pour l’heure, plus de 100 jeunes ont déjà été sélectionnés pour une formation au métier de laveur. 

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01