Le personnel de cet établissement réclame les primes et reproche à la directrice de les intimider.
La situation perdure depuis deux ans déjà. Les primes du personnel de l'école d'application groupe 1 B de Nkolbikon ont pris une direction inconnue. Et lorsque les enseignants demandent à rentrer dans leurs droits, il leur est servi des menaces du genre : « Allez dire à Madame Ntamack Joséphine que j'ai mangé vos primes. Pour le moment je suis encore là » Cette rentrée scolaire 2019-2020, le même scénario s'est posé. Elle leur a fait décharger les primes en leur rappelant que celle-ci est automatiquement reversée dans le compte de l'amicale de l'établissement, et qu'ils doivent plutôt compléter pour avoir leur tenue. A d'autres de son personnel, Madame Ngo Ntonye Fleur Edith a indiqué : « Tant que je suis encore ici comme directrice, vos primes ne dépasseront plus jamais deux mille francs. C'est à prendre ou à laisser.
Dans tous les cas, c'est encore moi jusqu'à nouvel avis que cela vous plaise ou pas ! » De tels propos ne sont pas pour installer un climat serein de travail, ni galvaniser l'ensemble des 18 personnels de cet établissement scolaire, dont les effectifs vont grandissant au fil des ans. Toute chose qui a une incidence sur l'avenir de cette jeunesse, et le rendement même du personnel enseignant et donne par ricochet, une mauvaise image de l'école. Pour cette année scolaire, l'établissement compte près de 700 élèves. Pour l'heure, certains de son personnel ont déjà manifesté leur volonté de partir de cette amicale. Ce qui est à craindre c'est que ce climat pas des plus sereins entame le bon déroulement de l'année scolaire.
Autre fait, c'est le rançonnement des parents. Il est demandé à chaque parent de verser par niveau, de l'argent au titre des frais des épreuves. Le premier niveau verse une somme de trois mille francs, le deuxième quatre mille et le troisième cinq mille francs. L'élève qui n'a pas payé ces frais n'est pas évalué. Il se trouve alors que certains enfants n'ont pas pu avoir les notes et donc, condamnés à échouer malgré le fait qu'ils soient en classe tout au long de l'année.
Une situation, lors des réunions des parents d'élèves qui n'arrive pas à trouver une solution parce qu'elle intimide tout le monde. Selon nos sources, c'est une situation connue des responsables éducatifs qui, n'ont pas toujours réussi à trouver une solution. Nos sources indiquent en outre, que pour cette nouvelle année scolaire qui commence, madame Ngo Ntonye Fleur Edith aurait versé une somme de six cent mille francs pour être nommé inspectrice d'arrondissement de Bertoua 1er, pour continuer de s'asseoir sur les chefs d'établissements. Après les récents mouvements des responsables à l'éducation de base, sa manœuvre n'a pas marché. D'où le durcissement de ses réactions envers ses collaborateurs.
Camerounaises, Camerounais,
Mes Chers compatriotes,
Depuis près de trois ans, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de notre pays sont en proie à une crise, qui met en péril la sécurité et le bien-être des populations qui y vivent, mais a également de profondes conséquences sur l’ensemble de la communauté nationale.
Cette crise, faut-il le rappeler, est née des revendications corporatistes des Avocats et des Enseignants, qui réclamaient la traduction en langue anglaise des Actes Uniformes OHADA et la préservation de la spécificité du système judiciaire et du système éducatif anglo-saxon dans les deux régions.
Dès le départ, fidèle à une option qui m’est chère, j’ai instruit l’instauration d’un dialogue entre le Gouvernement et les organisations syndicales en vue de trouver des réponses appropriées à ces revendications. Les mesures qui ont été prises par le Gouvernement à l’issue de ces concertations, sont allées bien au-delà des revendications de départ. Qu’il me soit permis d’en énumérer quelques unes :
- la traduction en langue anglaise des textes OHADA a été effectuée. Ces textes sont désormais disponibles dans nos deux langues officielles ;
- une Section de la Common Law a été créée à la Cour Suprême, afin de connaitre des pourvois formés contre les décisions des juridictions inférieures, dans les affaires relevant de la Common Law ;
- au plan de la formation des Magistrats, une Section de la Common Law a été créée à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. Cette mesure a été accompagnée d’un programme de recrutement des Auditeurs de justice et des Greffiers d’expression anglaise ;
- par ailleurs, un recrutement spécial d’Enseignants bilingues a été mis en œuvre dans l’Enseignement secondaire ;
- au plan judiciaire, un arrêt des poursuites a été ordonné en faveur de certaines personnes interpellées dans le cadre de ces revendications ;
- Une Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme a été créée, afin notamment d’examiner en profondeur l’ensemble des sources de frustrations de nos compatriotes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Par la suite, des décisions ont été prises pour accélérer le processus de décentralisation, avec en prime la création d’un Ministère dédié. Les prochaines élections régionales serviront à parachever ce processus, en permettant à nos compatriotes, sur l’ensemble du territoire national, de participer pleinement à la gestion de leurs affaires au niveau local.
Mes Chers compatriotes,
Malgré ces efforts du Gouvernement, des mouvements radicaux, principalement inspirés de l’étranger, ont récupéré et dévoyé les revendications corporatistes. Ils ont ainsi ourdi un projet sécessionniste avec pour but, la partition de notre pays. A cette fin, ils ont constitué et financé des groupes armés qui ont causé un lourd préjudice aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le monde entier a été témoin des atrocités commises par ces groupes armés : mutilations, décapitations, assassinats des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, des autorités administratives et des civils sans défense, destructions des infrastructures et édifices publics, incendie des écoles, des hôpitaux, etc.
Je voudrais saisir la présente occasion, pour réitérer mes condoléances les plus sincères et celles de la Nation tout entière à tous ceux qui ont perdu des êtres chers dans le cadre de cette crise. J’adresse également un message de réconfort aux blessés et à toutes les autres victimes à divers titres. Je leur donne l’assurance qu’ils peuvent compter sur la solidarité du Gouvernement de la République et sur celle de la Nation tout entière.
Mes Chers compatriotes,
Les exactions des groupes armés ont poussé des milliers de nos compatriotes à se réfugier dans les autres régions du pays, voire, pour certains, dans des pays voisins où ils sont réduits à la précarité.
Face à ces actes intolérables, les Forces de Défense et de Sécurité ont pris des mesures énergiques, souvent au péril de leur vie, pour assurer leur devoir de protection des citoyens et de leurs biens.
A l’heure actuelle, ces mesures commencent à porter leurs fruits avec l’amélioration de la sécurité et la reprise progressive des activités économiques dans les deux régions.
Mes Chers compatriotes,
Depuis la survenance de cette crise, je n’ai ménagé aucun effort, avec l’aide de Camerounaises et de Camerounais de bonne volonté, pour rechercher les voies et moyens d’une résolution pacifique de celle-ci.
Dans un souci d’apaisement, j’ai même décidé de l’arrêt des poursuites judiciaires pendantes devant les tribunaux militaires contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de cette crise.
Dans le même ordre d’idées, j’ai adressé une offre de paix aux membres des groupes armés, en les invitant à déposer les armes et à bénéficier d’un processus de réintégration dans la société. A cet effet, un Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration a été créé. Les Centres Régionaux de Désarmement accueillent progressivement de nombreux ex-combattants qui acceptent volontairement de déposer les armes. Nous allons continuer à déployer les efforts nécessaires pour que ce processus soit pleinement opérationnel.
Au plan humanitaire, j’ai décidé du lancement d’un vaste plan d’assistance à nos compatriotes éprouvés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. J’ai également créé un Centre de coordination de l’action humanitaire chargé de mettre ledit plan en œuvre. Je voudrais à cet égard, dire merci aux partenaires internationaux qui nous accompagnent dans cette initiative.
Mes Chers compatriotes,
Pour expliquer cette crise, il a souvent été évoqué un sentiment de marginalisation qu’éprouveraient les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Je voudrais à cet égard redire à nos compatriotes de ces régions, mais également à ceux des huit autres régions du Cameroun, que la marginalisation, l’exclusion ou la stigmatisation n’ont jamais inspiré l’action des différents Gouvernements que j’ai formés depuis mon accession à la Magistrature suprême de notre pays. Certes, aucune œuvre humaine n’est parfaite et dans un pays en développement tel que le nôtre, confronté à de multiples défis et ne disposant que de ressources limitées, de nombreux besoins restent encore insatisfaits, dans toutes les régions.
Fort du soutien massif que vous m’avez accordé lors de la dernière élection présidentielle, je continuerai à œuvrer sans relâche, avec toutes les filles et tous les fils de notre pays, à relever les multiples défis auxquels nous sommes confrontés pour améliorer le bien-être de nos populations, notamment en matière d’infrastructures, d’approvisionnement en eau et en électricité, de couverture sanitaire et d’emploi des jeunes.
Mes Chers compatriotes,
Le 4 janvier dernier, j’ai procédé à un important remaniement ministériel, avec notamment la nomination d’un nouveau Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Le choix de ces responsables a, comme à l’accoutumée, été principalement guidé par leurs qualités humaines et professionnelles, leurs compétences et leur expérience. Je voudrais néanmoins souligner que, fidèle à la politique d’équilibre régional que je n’ai cessé de promouvoir, j’ai choisi un Premier Ministre originaire de la région du Sud-Ouest. Son prédécesseur, qui a quant à lui passé près de dix ans à ce poste clé, était originaire de la région du Nord-Ouest. De fait, depuis le 9 avril 1992, les Premiers Ministres, Chefs du Gouvernement, ont été choisis parmi les ressortissants de ces deux régions.
Malgré cela, certains continueront à parler de marginalisation des populations de ces régions. En fait, il y a lieu de reconnaitre, au plan général, que la nature humaine est ainsi faite qu’il n’y aura jamais assez de postes de responsabilité pour satisfaire toutes les régions, tous les départements, les arrondissements, les villes, villages, familles et citoyens de notre pays. Chaque choix continuera de provoquer de la joie lorsque l’on sera distingué et de la tristesse lorsqu’on ne le sera pas.
Il est cependant indispensable que nos mentalités évoluent sur ce point. S’il est nécessaire de tenir compte de l’équilibre régional dans des pays neufs, à la structuration sociologique diverse tel que le nôtre, il est indispensable de rappeler que les Ministres et autres responsables ne sont pas nommés seulement pour servir leurs régions, leurs villages ou leurs familles, mais l’ensemble de la communauté nationale. Ils doivent être au service de l’intérêt général et non des intérêts particuliers.
C’est pourquoi, depuis mon accession au pouvoir, je n’ai cessé et je ne cesserai de mener, avec acharnement, la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics et de promouvoir la bonne gouvernance.
Mes Chers compatriotes,
Depuis la survenance de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, jamais le terme dialogue n’a été autant évoqué, prononcé, voire galvaudé.
A l’interne comme à l’international, chacun y est allé de ses propositions et de ses suggestions. Certaines d’entre elles réalistes, d’autres nettement moins. Les conseils ont afflué. Certains avisés, d’autres intéressés. D’aucuns se sont même risqués à des injonctions.
Des initiatives multiples et diverses ont également fleuri. La plupart du fait de personnes de bonne foi, de pays ou d’organisations véritablement soucieux du devenir de notre pays et du bien-être de nos populations. Qu’il me soit permis de les remercier pour leurs efforts et leurs témoignages d’amitié.
Il y a toutefois lieu de remarquer que la prolifération de ces initiatives s’est parfois malheureusement appuyée sur des idées simplistes et fausses, procédant de la propagande sécessionniste. Il en est ainsi de la prétendue marginalisation des Anglophones, de la persécution de la minorité anglophone par la majorité francophone, du refus du dialogue par notre Gouvernement au bénéfice d’une solution militaire à la crise ou encore des accusations ridicules de génocide.
S’agissant du dialogue lui-même, la question s’est toujours posée de savoir, Avec qui ?
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication et notamment les réseaux sociaux ont malheureusement favorisé l’apparition de leaders autoproclamés, d’extrémistes de tout bord essayant d’asseoir leur notoriété par le biais d’injures, de menaces, d’appels à la haine, à la violence et au meurtre.
Or, tuer des gendarmes ou des civils, kidnapper, mutiler, molester, incendier, détruire des infrastructures publiques, empêcher les enfants d’aller à l’école ou les populations de vaquer tranquillement à leurs occupations n’a jamais été, dans aucun pays au monde, source de légitimité pour représenter ou s’exprimer au nom des populations justement victimes de ces exactions.
En démocratie, seule l’élection confère une telle légitimité.
Mes Chers compatriotes,
Les nombreuses consultations que je n’ai cessé de mener au sujet de cette crise, m’ont permis de prendre la mesure de l’ardent désir des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de retrouver le cours normal de leurs vies, de pouvoir de nouveau, en toute sécurité, exercer leurs activités économiques et sociales, de voir les réfugiés et les personnes déplacées revenir et les enfants retrouver le chemin de l’école. La récente tournée du Premier Ministre dans les deux régions a permis de confirmer ce sentiment.
J’ai la ferme conviction, à cet égard, que le moment est venu de mobiliser toutes les forces positives et constructives de notre pays, à l’intérieur comme dans la diaspora, pour que ce désir devienne une réalité.
C’est pourquoi, j’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation.
Le dialogue dont il est question, concernera principalement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais il est évident qu’en cela même il touchera à des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble, il ne saurait intéresser uniquement les populations de ces deux régions.
Il aura donc vocation à réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès.
Il s’articulera également autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions de notre pays : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc.
Présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes.
Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer.
En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, mènera de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers, qui serviront de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des Délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.
Je voudrais à cet égard en appeler au patriotisme et au sens des responsabilités de tous nos compatriotes de l’intérieur comme de la diaspora pour que chacun, où qu’il se trouve, saisisse cette opportunité historique pour contribuer à conduire notre pays sur les chemins de la paix, de la concorde, de la sécurité et du progrès.
Mes Chers compatriotes,
La propagande des sécessionnistes a voulu présenter les décisions de justice récemment rendues à l’encontre d’un certain nombre de nos compatriotes, dans le contexte de cette crise, comme un obstacle au dialogue envisagé.
Il n’en est rien. Je voudrais d’ailleurs en profiter pour préciser que le respect de la règle de droit et la lutte contre l’impunité constituent les piliers de la consolidation de l’Etat de droit, à laquelle nous aspirons tous. Fouler aux pieds la règle de droit et assurer l’impunité à certains citoyens, aboutiraient à préparer le lit de l’anarchie.
Il est donc fondamental, à ce stade, de dissiper les rumeurs selon lesquelles, l’on peut tranquillement piller, violer, incendier, kidnapper, mutiler, assassiner, dans l’espoir qu’un éventuel dialogue permettra d’effacer tous ces crimes et assurera l’impunité à leurs auteurs.
Une telle façon de penser ne peut qu’encourager la perpétuation des violences dans les régions en crise et même en susciter dans les régions où il n’y en a pas, ainsi que nous l’enseigne l’expérience vécue par plusieurs pays dans le monde.
Il est toutefois vrai que dans le cadre d’un dialogue, d’un processus de paix ou de réconciliation nationale, il puisse être envisagé l’éventualité d’un pardon, dans certaines conditions.
Il est tout également vrai qu’aux termes de notre Constitution, le Chef de l’Etat est habilité à user d’un droit de grâce.
C’est d’ailleurs fort de cette habilitation que j’ai adressé, lors de ma récente prestation de serment, une offre de paix aux membres des groupes armés.
Je voudrais solennellement réitérer en ce jour cette offre. Ceux qui volontairement déposent les armes et se mettent à la disposition des centres de DDR, n’ont rien à craindre. Leurs camarades qui s’y trouvent déjà peuvent en témoigner. En revanche, ceux qui persisteront à commettre des actes criminels et à violer les lois de la République, feront face à nos Forces de Défense et de Sécurité et subiront toute la rigueur de ces mêmes lois. Il en est de même des promoteurs de la haine et de la violence qui, confortablement et impunément installés dans des pays étrangers, continuent à inciter au meurtre et aux destructions. Qu’ils sachent qu’ils devront tôt ou tard rendre des comptes à la Justice.
J’en appelle justement aux pays qui abritent ces extrémistes. S’ils se soucient réellement de la situation des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’ils agissent contre ces criminels. La plupart n’ont plus la nationalité camerounaise, mais ils passent leur temps à collecter des fonds pour perpétrer des actes terroristes au Cameroun, à commanditer des incendies, des kidnappings et des assassinats et à lancer des mots d’ordre pour empêcher les enfants d’aller à l’école et les citoyens de vaquer tranquillement à leurs occupations.
Mes Chers compatriotes,
La communauté nationale tout entière fonde de grands espoirs sur les assises que je viens d’annoncer. Elle espère y voir l’opportunité pour nos frères et sœurs du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de tourner cette page particulièrement douloureuse, d’oublier leurs souffrances et de retrouver une vie normale. Elle espère également voir notre pays poursuivre résolument sa marche vers le progrès, grâce à une réflexion féconde sur les voies et moyens de créer les conditions d’une exploitation optimale des ressources naturelles et du formidable potentiel humain que recèle notre pays. Nous devons donc tous œuvrer à leur succès.
Mes Chers compatriotes,
Au fil du temps, nous avons su tirer parti de notre formidable diversité linguistique et culturelle, du talent de nos filles et de nos fils, de nos efforts et de nos sacrifices méritoires, pour bâtir un pays solide et une Nation forte. Ensemble nous avons relevé de nombreux défis et remporté d’innombrables victoires. Nous avons prouvé que lorsque nous sommes unis, il n’y a pas de difficulté que nous ne puissions surmonter, d’obstacle que nous ne puissions franchir. Nous l’avons prouvé hier. Nous le prouverons encore aujourd’hui et demain. L’avenir de nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se trouve au sein de notre République.
Le Cameroun restera un et indivisible.
Vive le Cameroun !
En réaction au reportage de France24, qui a indiqué « le soutien des ONG Internationales et des puissances occidentales au Pr Maurice KAMTO » (principal opposant au Président du Cameroun Paul Biya, qui doit être jugé, ce vendredi, aux côtés de 90 de ses partisans, pour "insurrection" et "hostilité contre la patrie", par le tribunal militaire à Yaoundé), L’on est à même de constater l’absence d’objectivité et de la chaine France 24 qui est devenue un instrument de relais néocolonialisme occidental, à travers ses positions condescendances et affirmations ostentatoires (dans la gestion d’une affaire de justice en cours) trahissant ainsi ses velléités graves d’immixtion intempestive et d'ingérence outrancière et inadmissible dans les affaires intérieures du Cameroun.
Il convient d’indiquer que le Président du MRC et ses partisans sont détenus pour des faits graves de droit commun (saccage des Ambassades, appel et incitation à l’insurrection, rébellion en groupes, hostilité contre la patrie, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs, etc..) et il appartient seule à la justice camerounaise et indépendante d’établir les faits et de dire le droit Conformément aux Lois de la République.
Le Cameroun n’est pas une République bananière. Il n’est la chasse gardée d’aucun État et par conséquent n’a de leçons à recevoir de personnes ni d’une puissance quelconque étrangère. Ce n’est pas le fait pour une puissance étrangère d’exiger la libération d’un ou des prisonniers politiques qui va émouvoir le Peuple camerounais. Qu’il soit clair pour tous et chacun, nous ne défendons nous défendons notre pays comme vous défendez les intérêts de votre pays. Le Cameroun est, reste et demeure un Etat de Droit, ou les lois et les règlements constituent le cadre normatif où l’exercice des libertés publiques, le droit de manifestation publique, et les activités de tous les Partis politiques sont régis dans le respect de la légalité./-
Sept mois après l'arrestation de Maurice Kamto, quelques membres de son directoire et ses alliés politiques, j'ai eu, cet après-midi (dimanche, 1er septembre 2019), le plaisir et le loisir de rendre visite à ces résistants politiques, qui ont, contre vents et marées, décidé de mener les marches nationales à la résistance au hold-up éléctoral entamées et réprimées le 26 janvier 2019 dans des villes camerounaises. Au moment où je me suis décidé, à la fin de l'émission "Zappresse", à aller passer une visite éphémère à la prison principale de Yaoundé, lieu de détention de ces Hommes politiques, j'avais, honnêtement, des a priori, des stéréotypes, des affects et, a fortiori, des représentations individuelles sur leurs conditions de détention et sur leur vécu quotidien depuis l'entame de leur parcours de combattant à Douala, baptisée ville frondeuse. Grande a été ma surprise de constater, fort au contraire, d'autres réalités patentes. En effet, initialement, je pensais trouver, au premier abord, des prisonniers affaiblis, amaigris, amoindris et assaillis de découragement, de démoralisation prêts à succomber au fatalisme. Que nenni! J'ai, plutôt, vu des détenus politiques, tous, sereins, affables, joviaux, et, par corollaire, déterminés à se défendre, valablement, à la barre devant le Tribunal militaire de Yaoundé le 6 septembre 2019.
Sans scrupule, sans fards et sans vergogne, tous ou presque attendent, sereinement, ce que d'aucuns nomment, d'ores et déjà, le "procès de l'année 2019" et s'apprêtent, en accord parfait avec leur conseil, à porter, devant le Tribunal militaire, tous les arguments de droit pour démontrer leur innocence. Je pensais, par la suite, avoir affaire, ce jour du seigneur, à des individus n'ayant plus la même fougue, la même verve et la même impétuosité d'antan puisqu'ayant subi des formes de torture psychologique et physique durant cette trajectoire marquée du sceau de l'enfer en milieu carcéral. Que nenni! J'ai vu, a contrario, Alain Fogue, le Trésorier national du Mrc, très décontracté, fort enthousiaste et enclin à relater, in extenso, les mécanismes de manipulation honteuse du Droit dans un système structuré autour de la dictature et de la répression. Le Géostratège, par ailleurs membre fondateur du Mrc, soutient que le combat politique que les résistants ont engagé n'est qu'à ses débuts. C'est pourquoi, à cette phase de latence de la résistance, le leader national, ses congénères et lui ne sont pas prêts à lâcher du lest, à lâcher prise et à déposer les armes dans ce champ de bataille symbolique. C'est un homme de conviction que j'ai rencontré il y a peu et qui reste et demeure décisif dans son intentionnalité et dans son discours. Fogue, au sortir de cette visite de courtoisie, n'a pas hésité, in extremis, pour détendre l'atmosphère, à me lancer une boutade, en me faisant savoir que je ne dois pas être ébahi si un de ces quatre matins je suis interpellé par la Gestapo, au regard du fait que des interviews que j'ai réalisées avec plusieurs membres du directoire et alliés ont été co-menées avec Paul Chouta, le web journaliste, arrêté le 27 mai 2019, et qui les a rejoint le 30 juillet 2019 à la prison principale de Yaoundé. C'était alors plus d'une semaine après la survenue de la mutinerie à la prison centrale de Yaoundé. Mutinerie causée par des leaders anglophones revendiquant leur mise en liberté après deux ans d'incarcération sans suite favorable. Et votre humble serviteur de rire aux éclats et de lui faire savoir qu'avec ce régime décadent, il faut s'attendre à tout à tout moment bon gré mal gré.
Je pensais, dans le même sillage, voir Valsero essoufflé et érodé par les sept mois de détention dans le principal pénitencier du Cameroun. Mais en vain! J'ai vu Valsero, qui reste et demeure taquin, intriguant, amusant, incisif et iconoclaste dans ses envolées verbales à l'égard de l'ordre dominant qui les embrigade depuis le 28 janvier 2019. Le rappeur engagé a, en l'occurrence, la dent dure contre des communicants du parti au pouvoir, qui se plaisent et se complaisent, explique-t-il, à défendre l'indéfendable, à soutenir l'insoutenable lors des débats politiques sur des chaînes de télévisions locales. Débats audiovisuels qu'ils regardent tous sans discontinuer les week-ends. L'artiste, qui n'a, jamais, sa langue dans sa poche, estime, sans coup férir, que des mass médias au Cameroun sont des caisses de résonance et des instruments au service de la conservation et de la pérennisation du pouvoir de Yaoundé. Raison pour laquelle qui lève sa tête pour battre, en permanence, en brèche l'ordre établi et ultra dominant devient un homme épinglé, persécuté, importuné et dissuadé par tous les moyens par des agents des appareils répressifs de l'Etat. Valsero, la main posée sur le cœur, demande aux acteurs de la société civile de muer leurs organisations en lobbies forts, efficaces et efficients susceptibles d'impacter sur le cours de la vie sociopolitique.
Je pensais voir aussi Paul Eric Kingue fort diminué et découragé vu des accusations portées contre lui relativement à l'affaire du saccage des ambassades, thème que nous avions abordé lors de l'entretien qu'il nous avait accordé, il y a sept mois, Paul Chouta et votre humble serviteur dans ses services professionnels privés à Yaoundé. C'était quelques semaines avant son arrestation! Le président national du Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (Mpcn) reste et demeure un homme convaincu de n'avoir guère éreinté l'Etat camerounais. L'ancien maire de Njombe Penja, qui avait déjà passé huit ans dans un pénitencier, constate que voici la neuvième année qu'il est en train d'achever étant écroué à Kondengui. Tous ses regards sont, désormais, tournés vers le procès du 6 septembre 2019 au Tribunal militaire de Yaoundé. Toute chose qui l'incline, de même que ces résistants politiques, à formuler une correspondance à faire parvenir aux autorités de la république, dont l'enjeu est d'exiger la tenue d'un procès juste, transparent et équitable conformément aux règles juridiques internes. Kingue et ses amis politiques demandent, par la même occasion, à l'Etat de permettre la présence des journalistes, qui doivent couvrir ce procès sans être expulsés ou, du moins, perturbés, tout autant qu'ils ne veulent pas que des Hommes de médias soient substitués à des militaires en civil en salle d'audience, dont le rôle consistera à théâtraliser la posture d'agents de renseignements lors des différentes audiences.
Que dire de Maurice Kamto, qui n'a eu, comme à l'accoutumée, de cesse de recevoir les visites de plus d'un durant les quatre heures passées à la prison principale de Yaoundé. Le président national du Mrc, dans une tenue traditionnelle d'apparat de couleur marron, toujours souriant et convivial, a accordé des entretiens à bien de ses collègues universitaires et à des militants du parti venus le rencontrer et échanger avec lui sur des sujets divers, dont le dévoilement ne mérite pas d'être fait tant il s'est agi, a posteriori, des échanges privés. Ce qui est privé ne devrait pas être publicisé ou tout simplement médiatisé bien qu'ayant la parfaite maîtrise de quelques sujets en débat lors des joutes. Rien ne sera donc guère relayé! Somme toute, l'on se rend compte que l'homme politique reste déterminé à se défendre comme ses membres du directoire et alliés, à l'instar de Albert Dzongang, Célestin Djamen, Michèle Ndoki et Christian Penda Ekoka que nous avons, dans la même veine, rencontrés et avec qui nous avons échangé à bâtons rompus. N'eût été la courte durée de cette visite dominicale, nous serions encore dans ce milieu carcéral en ce moment. Mais en vain! C'était, en fin de compte, une belle randonnée avec les prisonniers politiques du Mrc et alliés, qui restent maximalistes dans la voie étrennée depuis le lancement de la 2ème phase des marches nationales à la résistance au hold-up électoral. Tout passe et le combat continue, c'est leur leitmotiv dévoilé in fine! "Celui qui gagnera sera le vainqueur de cette résistance", pour reprendre Alain Fogue Tedom, qui ne démord pas en dépit de sept mois d'incarcération. Qui va alors vaincre cette résistance politique, encore à l'état embryonnaire à l'heure actuelle ? Question à 1 franc symbolique.
Le Don King
Serges Aimé BIKOÏ
Le Président de la Transition Démocratique Camerounaise s’exprime dans une réaction exclusive. Les leaders de la crise en anglophone qui croient porter atteinte à notre intégrité territoriale en bravant les institutions de la République, s’exposent eux-aussi à la rigueur de la loi.
Une semaine après la condamnation à vie Sisiku Julius Ayuk Tabe et ses neuf co-accusés, le juge Jacques Baudouin Misse Njone et ses assesseurs ont assortie une amende de 250 milliards de francs CFA à payer au titre du préjudice causé.
Le tribunal militaire de Yaoundé a prononcé sa sentence vers 5h30 du matin, mardi 20 août dernier. Le Président de la Transition Démocratique Camerounaise s’exprime dans une réaction exclusive, pensant que les leaders de la crise en anglophone en décidant de braver les institutions de la République et de porter atteinte à notre intégrité territoriale. Ils se sont eux-mêmes exposés à la rigueur de la loi.
« J'approuve sans la moindre réserve la décision de justice condamnant à vie les 10 leaders séparatistes anglophones susvisés- dont la responsabilité collective dans la destruction des vies humaines et l'organisation de l'insurrection armée est entière. Le Cameroun est un Etat de droit, unitaire et indivisible. En décidant de braver les institutions de la République et de porter atteinte à notre intégrité territoriale ils se sont eux-mêmes exposés a la rigueur de la loi ».
Lire aussi : Carnet judiciaire : Julius Ayuk Tabe ne sortira plus jamais de prison
Une réaction dont ne partage pas, les avocats de la défense emmenés par Me Eta Bissong, qui ont récusé le juge, l’accusant de partialité. « Nous avons estimé que ce juge avait un agenda caché. Il est venu pour condamner nos clients. Nous avons une décision en attente auprès de la Cour suprême. La loi dit bien qu’en pareille circonstance, le procès doit être suspendu jusqu’à ce que le verdict de notre appel soit rendu. Comment peut-on poursuivre un procès au mépris total de la loi ? », S’est interrogé Me Christopher Ndong, autre avocat de la défense.
Pour le Président de la Transition Démocratique Camerounaise, Robert Messi Messi seul une grâce présidentielle pourrait sortir les leaders anglophones de leur impasse : « Il faut maintenant espérer que pour sortir de leur impasse, qu’ils aient la sagesse sur les conseils de leurs avocats de solliciter une grâce présidentielle. Connaissant la magnanimité du Chef de l'Etat nul doute que celle-ci leur sera accordée », conclut Robert Messi Messi.
Avec 13 médailles en or, 11 en argent et 16 en bronze, le Maroc compte déjà 40 médailles au total dans cette compétition continentale, dont le coup d’envoi avait été donné au complexe sportif prince Moulay Abdellah de Rabat, le 19 août dernier. Il occupe donc la 3ème place du classement.
Après avoir longtemps occupé la 4e place au classement des médailles aux Jeux africains qui se déroulent actuellement à Rabat, le Maroc a réussi, ce weekend, à évincer l’Algérie pour occuper la troisième place du classement. Une progression due notamment à une belle journée de samedi, qui a vu une bonne moisson de médailles récoltées par les athlètes marocains.
En effet, durant la sixième journée samedi, le Maroc a réussi à amasser trois médailles d’or, obtenues par Ghali Boukaa en saut d’obstacles, Badr Siouane au triathlon et Amine Amiri au snooker. Grâce à ces nouvelles médailles, le Maroc totalise actuellement 40 médailles donc 13 en or, 11 en argent et 16 en bronze.
Notons que, avec 77 médailles (25 or, 33 argent et 19 bronze), l’Egypte maintient toujours sa position en tête du classement général des 12ès Jeux Africains, devant l'Afrique du sud (50 médailles, dont 23 or, 15 argent et 12 bronze) et le Maroc (40 médailles, dont 13 en or, 11 en argent et 16 en bronze). L’Algérie occupe la 4ème place avec 43 médailles (12 en or, 11 en argent et 20 en bronze).
Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, la 12è édition des Jeux Africains se déroule du 19 au 31 août dans les villes de Rabat, Salé, Témara, Casablanca, Benslimane et El Jadida, avec la participation de près de 6.500 athlètes.
Voici le tableau des médailles au terme de la sixième journée
Pays | Médaille en Or | Médaille en Argent | Médaille en Bronze | Total |
Egypte | 25 | 33 | 19 | 77 |
Afrique du Sud | 23 | 15 | 12 | 50 |
Maroc | 13 | 11 | 16 | 40 |
Algérie | 12 | 11 | 20 | 43 |
Tunisie | 08 | 11 | 12 | 31 |
Cote d’Ivoire | 03 | 02 | 05 | 10 |
Namibie | 02 | 01 | 01 | 04 |
Seychelles | 02 | 01 | 01 | 04 |
Gabon | 02 | 0 | 03 | 05 |
Niger | 02 | 0 | 01 | 03 |
Danielle Ngono Efondo
Le 25 août 2019, le navire AUSTRHEIM battant pavillon camerounais et assurant une opération de cabotage de routine entre Calabar au Nigéria et T iko au Cameroun, a lancé aux environs de 15H20 un appel de détresse : le bateau serait renversé selon de contenu de l’appel. Les salles de surveillance côtière localisent le bateau infortuné au large d’Idabato, dans la péninsule de Bakassi, département du Ndian.
Une intervention prompte et immédiate, sous la supervision du commandant de la Deuxième Région Militaire Interarmées, a été déclenchée intégrant l’ensemble des acteurs chargés des opérations de sauvetage (Marine Nationale, Marine Marchande, BIR DELTA) suivant la proximité des bases.
La force BIR COTE a déployé 02 unités avec 06 moyens rapides. Ces moyens ont été rejoints par 03 bateaux en charge de la sécurité du champ pétrolifère RIO DEL REY. Ces vecteurs ont géré l’urgence et extrait du bateau renversé, l’ensemble des naufragés accessibles. La Marine Nationale grâce aux grandes capacités des 02 navires déployés a ramené les rescapés vers le port de Limbe.
A la suspension des opérations autour de 21H00, 107 personnes vivantes (08 blessés sérieux dont le pronostic vital n’était pas engagé) et 03 dépouilles avaient été secourues. Ces personnes (83 hommes, 13 femmes et 11 enfants) ont été transportées vers LIMBE.
Les blessés ont été pris en charge par les médecins de la place de Limbe. Une cellule d’action psychologique et une unité d’information ont été activées pour l’aide aux victimes et l’information des familles.
Les recherches qui se poursuivent depuis le levé du jour sont appuyées par des équipes de plongée du BIR et de la Marine Nationale pour le repêchage d’éventuels survivants et de dépouilles.
Le bateau aurait selon les premiers éléments de l’enquête heurté un banc de sable et se serait renversé. Une enquête approfondie déterminera les causes exactes de ce grave naufrage.
Dans son dernier rapport intitulé « L’éducation en péril en Afrique de l’Ouest et Centrale », l’Unicef révèle que les fermetures d’écoles dans ces deux régions africaines ont triplé depuis 2017 en raison de la violence et l’insécurité.
Selon le rapport annuel du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur le sort des enfants en temps de conflit armé, plus du quart des 742 attaques vérifiées contre des écoles dans le monde en 2018 sont survenues dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Ces données alarmantes ont été renchéries dans le dernier rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), réalisé avec Sos enfants, intitulé «L’éducation en péril en Afrique de l’Ouest et Centrale », publié ce 23 août 2019. Le sort des enfants en âge scolaire est plus qu’inquiétant dans ces deux régions africaines.
Le rapport relève que plus de 1,9 million d’enfants ont été chassés de leur école en Afrique de l’Ouest et Centrale en raison d’une flambée d’attaques et de menaces de violence contre l’éducation dans toute la région. Selon cette agence des Nations Unies, le nombre d’écoles forcées de fermer en raison de l’insécurité accrue dans les zones touchées par les conflits dans cette partie du continent, a triplé entre la fin de 2017 et juin 2019. En juin 2019, 9 272 écoles étaient fermées dans huit pays de la région, situation affectant plus de 1,91 million d’enfants et près de 44 000 enseignants.
Au Cameroun, l’insécurité qui se répand dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest a forcé plus de 4 400 écoles à fermer. En effet, Près de la moitié des écoles fermées au niveau régional en raison des attaques, des menaces d’attaque et de la violence accrue sont situées dans ces deux régions du Cameroun en proie à la crise sociopolitique dite anglophone. Soit environ 4 437 écoles fermées en juin 2019 et 609 000 enfants privés de la scolarisation. Pour les mêmes raisons, plus de 2 000 écoles sont fermées au Burkina Faso, et plus de 900 le sont au Mali. Le nombre élevé d’écoles fermées par suite de la violence dans les quatre pays en crise du bassin du lac Tchad ( Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad) s’est approximativement maintenu au même niveau, passant de 981 à 1 054, entre la fin de 2017 et juin 2019. À l’échelle mondiale, 10 pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale accueillent environ un enfant sur quatre ayant besoin d’une aide humanitaire –y compris pour l’éducation et les autres services essentiels à l’apprentissage.
Face à la recrudescence des attaques, l’Unicef et ses partenaires appellent les gouvernements, les forces armées, les autres parties aux conflits et la communauté internationale à prendre des mesures concertées pour mettre fin aux attaques et aux menaces contre les écoles, les élèves, les enseignants et les autres membres du personnel scolaire en Afrique de l’Ouest et Centrale et à appuyer un apprentissage de qualité pour chaque enfant.
Marie MGUE
Le dernier arrêté préfectoral en date du 16 août organise le trafic pour le mieux avec la mise à contribution des voies de contournement.
Sur le terrain, rapportent nos confrères de Cameroon Tribune, tout au long du weekend dernier, la circulation était véritablement fluide, malgré les nombreux mouvements de véhicules aussi bien en partance qu’à destination de Douala. Et hier encore en début de semaine, la tendance s’est confirmée, malgré quelques goulots d’étranglement ici et là.
Seules inquiétudes, apprend-on, les pluies qui s’abattent en ce moment sur la ville et qui pourraient entraîner rapidement la dégradation des voies de contournement, l’incivisme des usagers et bien sûr, le rythme d’avancée même des travaux de la pénétrante Est.
Le 06 août dernier, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, effectuait une descente sur le chantier de construction de la deuxième phase de la pénétrante Est de la ville de Douala. Du constat fait à cette occasion, il se dégageait que la circulation était devenue infernale sur cet axe, à cause des retards pris dans le déroulement des travaux. Décision était alors prise de mettre sur pied le plus tôt possible, des voies de contournement pour fluidifier au mieux la circulation. Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, à la suite du ministre des Travaux publics, s’est chargé de s’assurer de leur mise en route le 14 août.
Suite à tout cela, le préfet du Wouri, Joseph Bertrand Mache Njouonwet, a pris le 16 août dernier, un nouvel arrêté complétant les dispositions de celui pris le 05 août, portant gestion du trafic routier sur la pénétrant Est de la ville de Douala.
Dans son arrêté, le préfet, tout en insistant sur les nécessités de préserver l’ordre public sur le chantier de construction de la deuxième phase de la pénétrante Est, met l’accent sur la circulation des poids lourds. C’est ainsi qu’à compter de la journée d’hier, 19 août, est interdite sur cet axe tous les jours de 5h à 20h, la circulation des camions bâchés, des camions fourgons, des camions bennes, des camions bétonniers, des camions porte-chars, des camions châssis nus, des camions plateaux, des camions citernes, des camions fourgons simples et frigorifiques, des camions plateaux ridelles, des camions porte-conteneurs, des camions porte-grues et grumes et des camions semi-remorques. Les camions transportant des produits agroalimentaires, pharmaceutiques, brassicoles, pétroliers et dérivés circulent normalement.
Quant aux véhicules légers (3,5t maximum), les engins à deux et trois roues venant d’Edéa pour Douala, ils emprunteront la voie de contournement allant de Tradex Yassa-entrée logements sociaux Ngodi Bakokostation Neptune Ari en sens unique.
Avec ces mesures, associées aux efforts des autorités administratives, et à ceux des forces de maintien de l’ordre déployées sur le terrain, et notamment de la police, force est de reconnaître aujourd’hui que ça roule.
La polémique enfle entre les artistes musiciens camerounais et les observateurs de la société civile. Depuis la mise au gout du jour de la situation d’indigence de quelques artistes qui auront fait les beaux jours de la musique camerounaise, ils sont nombreux à avoir condamné l’appel à l’assistance émis par ces grands noms de la musique, dont l’artiste Maman Nguéa Laroute. Dans une publication, l’ancien journaliste de la Crtv, Jean Lambert Nang a fustigé cet appel, estimant que c’est la conséquence de la mauvaise gestion des cachets qu’ils engrangent au cours de leurs carrières. Une réaction qui n’a pas laissé indifférente Lynda Raymonde, une figure montante de la musique de chez nous.
Elle commence son coup de gueule en disant combien elle est fière tout en s’identifiant à « Mama Nguea ». Tout d’abord elle souligne l’œuvre des artistes camerounais dans le développement de l’unité national et e rayonnement de la notoriété de notre pays. « Je suis fière d'être cette artiste qui au prix de nombreux sacrifices et contraintes a pu produire une multitude d'œuvres de l'esprit qui ont fait vibrer le Cameroun tout entier. Des œuvres qui ont traversé des frontières, brisé des clivages ethniques et politiques, des œuvres qui ont été appréciées, chantées en chœur et consommées par des millions de personnes à travers le monde. Je suis fière d’être cette artiste camerounaise dont le système exploite, suce et broie ses artistes pour ensuite les traiter comme des clochards et rire de leur désarroi, de leur misère causée par le système lui-même en dualité complicité avec le peuple qui sans gêne consomme gratuitement au vu et au su de tous, les œuvres de l'esprit de pauvres artistes pour ensuite s'en moquer. Nous sommes nos propres producteurs, nous n'avons pas de subventions, nous n’avons pas de salaires, nos droits ne nous sont pas reversés durant des années et lorsque c’est le cas les montants sont dérisoires ; la corruption dont nous sommes victimes pour communiquer et faire connaitre nos œuvres, je n'en parle pas. L'un des rares métiers au Cameroun où il faut s'investir physiquement, moralement, financièrement soi-même et à tous les niveaux pour espérer « réussir » au pire exister, c'est celui d'artiste musicien. Triste n’est-ce pas ? » Vraiment triste ce tableau sombre de la situation de l’artiste camerounais.
Dans un deuxième temps, Lynda Raymonde s’en prend aux mélomanes du terroir. « Nos compatriotes, nos frères, nos sœurs préfèrent se faire inviter à nos concerts au lieu d'acheter des tickets d'entrée ; sincèrement comment préparer une retraite paisible, lorsque personne n'achète nos CD et tout le monde préfère consommer gratuitement notre musique, télécharger gratuitement nos œuvres sans se soucier de nos nuits blanches à bosser en studio, de nos investissements personnels! Tout ce mépris social déversé sur les artistes m'écœure. Pourquoi ne téléchargez-vous pas gratuitement les aliments pour vos repas? Pourquoi ne téléchargez-vous pas gratuitement les taxis pour vos déplacements? Pourquoi ne téléchargez-vous pas gratuitement la cigarette, la bière pour les consommer? Vous payez même parfois avant d'être servis! Faites pareil pour la musique et nous aurons de belles retraites et une meilleure condition. Avez-vous seulement idée des manques à gagner ? »
Lynda Raymonde rappelle aux camerounais les réalités des artistes. Depuis la production des supports jusqu’à la distribution de ceux-ci : « Savez-vous seulement combien ça coûte de faire une chanson, un album ? Connaissez-vous les facteurs : inspiration, mélodie, texte, studio, musiciens, promotion, communication, radio Tv réseaux sociaux, hors medias, image artiste, clip vidéo, logistique, transport et c'est pas tout... ; qui entrent en jeu ? Pouvez-vous estimer le prix de revient total de ce travail exigeant et contraignant? Mieux dites-nous à combien évaluer vous L'inspiration d'une chanson, le travail de fond, la composition des musiques, les nuits d'insomnie, les journées de travail, les clips, la gestion des médias, la veille, le suivi, toutes les ressources humaines et la logistique qui sont déployées pour la réussite du projet musical? Lorsque vous aurez une idée approximative honnête, alors monsieur Nang, relisez votre post et ayez l’amabilité de revenir faire un unième post.
Je me risque tout de même à vous confier que le prix de revient d'un travail méticuleux d'une œuvre de l'esprit coûte le prix d'une voiture pour certains et d'une maison pour d'autres! Alors sans subventions, sans producteurs, sans paies grasses comme ce fut le cas pour vous durant des années, motivés uniquement par la foi et l'amour de la musique qui les animent plusieurs artistes sont à féliciter sur la durée. Imaginez le nombre de maisons que nous aurions pu construire mais que nous sacrifions à chaque nouvelle chanson ou même pour chaque nouvel album pour votre plaisir, pour vous donner un peu de bonheur au quotidien!? Bonheur dont vous profitez et jouissez gratuitement, honteusement et permanemment chez vous dans votre domicile, dans votre voiture, à vos évènements 12 étoiles et j'en passe...
Commencez donc par changer vos mentalités par ce que c'est du vol jumelé de complicité avec tous ceux qui comme vous, téléchargent chaque jour nos musiques sans payer un centime et affichent aujourd'hui du mépris face à une artiste talentueuse qui a tout donné avec passion et s'est dignement battue avec sa maladie durant des années. Chaque jour, nos œuvres sont consommées en tous lieux, en tout temps sans retenue et sans limite, très souvent gratuitement, à chacun de vos évènements anodins ou importants, physiquement ou spirituellement vous abusez de nous. Retenez monsieur Nang que nous nous laissons faire juste par espoir de reconnaissance de notre participation à votre bonheur quotidien. Lorsqu’à certains de nos sursauts d’estime, nous nous donnons de la valeur, par ce qu'à certaines de vos sollicitations nous exigeons un traitement décent, vous vous risquez à vouloir nous maltraiter publiquement oh que Non ! Ça doit cesser! ».
« En lisant votre post qui m'a été répercuté par une capture sur la toile, j'ai eu la vision d'un rustre frappant et raillant une femme à terre! Quelle lâcheté! Quel manque de finesse et d'élégance face à une dame! Vous auriez mieux fait de l'aider à se relever de sa chute. Les gentlemen savent le faire, les rustres j'en doute. Pour un journaliste de votre envergure, comprenez ma déception et mon amertume. À l'avenir cher aîné, buvez un grand verre d'eau face à certaines situations dont vous n'avez pas les réponses, avalez doucement et restez à votre place, qui devrait être aujourd'hui celle d'une sage, ne vous précipitez pas comme la jeunesse bouillonnante dont je fais partie à déclarer des choses avec émotion. Je fais partie de ce milieu ingrat, je vis et partage l'ingratitude, la tristesse et la douleur des artistes au quotidien. Pour nous qui avons le privilège d'autres casquettes c'est une autre chanson, mais pour ceux qui n'ont que la musique, je vous invite à pénétrer leurs univers, leurs vies, leurs contraintes, c'est l'horreur !!! »
« Quelle retraite envisagez-vous pour les artistes lorsqu'ils ne perçoivent pas leurs droits durant des années et que ça anime la galerie au lieu de l'offusquer? Sincèrement pensez-vous que nous ne songeons pas à nos retraites ? Aidez-nous à mieux la préparer en achetant nos CD originaux, en assistant et en payant les tickets d’entrée aux spectacles de vos artistes préférés, en payant les téléchargements de nos musiques sur les plates formes agrées, en payant décemment les prestations ou les services des artistes que vous invitez pour vos cérémonies et en barrant la route à tous gestes qui visent à ruiner l'artiste. Je suis fière d'être une artiste qui a partagé sa passion et son amour sans faille pour la musique malgré le mépris social dont vous vous êtes faits complices et bourreaux. Il ne revient pas à l'artiste seul de changer sa condition, cette responsabilité nous incombe à tous, changeons nos mentalités et améliorons le statut de l'artiste ensemble.
Permettez-moi donc de vous renvoyer la question, 1 million de francs cfa pour une chanson, à un anniversaire que vous vous êtes préparés à célébrer à coups de caisses de champagnes hors de prix, est-ce toujours cher payé? » Quelle tristesse !