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En l’absence de verdict en début de soirée, la juge a renvoyé les jurés chez eux pour le week-end, avant la reprise des délibérations lundi.

 

50 témoins, 21 jours de témoignages souvent accablants… Les jurés du procès de R. Kelly se sont retirés vendredi pour déterminer si l’ex-star du R & B était coupable d’avoir été aux manettes pendant 25 ans d’un « système » qui lui aurait permis d’exploiter sexuellement des jeunes femmes, dont des mineures. 

 

Durant le procès devant le tribunal fédéral de Brooklyn, neuf femmes et deux hommes ont déclaré à la barre que R. Kelly avait abusé d’eux sexuellement, décrivant des viols, des prises de drogues forcées, des situations d’emprisonnement ou encore des faits de pédopornographie.

 

Le chanteur de 54 ans, connu pour son tube I Believe I Can Fly, est notamment jugé pour extorsion, exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018. 

 

L’artiste, né Robert Sylvester Kelly, est accusé d’avoir perpétré ces crimes en toute impunité, profitant de sa notoriété. R. Kelly, star du R & B des années 90, qui a toujours nié les faits, risque la prison à vie. 

 

Cette affaire est vue comme un moment majeur du mouvement #MeToo : c’est la première fois que la majorité des plaignantes sont des femmes noires.

 

Piégées

 

Nombre des victimes présumées ont raconté avoir rencontré la star lors de concerts, durant lesquels elles s’étaient vu confier un petit morceau de papier avec les coordonnées du chanteur par son entourage. Le chanteur, influent, pourrait faire quelque chose pour leur carrière musicale, leur promettait-on.

 

A la place, toutes se sont fait « endoctriner » dans le sombre monde de R.Kelly, assurent les procureurs, contraintes à des rapports sexuels avec le chanteur et maintenues dans ce système par des « mesures coercitives ».

 

Six femmes sont au centre de l’affaire. Parmi elles, Sonja, qui a confié s’être rendue depuis l’Etat américain de l’Utah jusqu’au studio de R. Kelly à Chicago, pensant qu’il accorderait une interview à l’émission de radio pour laquelle elle effectuait un stage. 

 

A la place, elle a déclaré s’être retrouvée piégée par ses associés dans une pièce sans fenêtre pendant des jours, avant qu’on ne lui donne à boire et de la nourriture l’ayant fait s’endormir. Elle a dit s’être réveillée sans sous-vêtements, en voyant R. Kelly remettre son pantalon. 

 

Une autre femme a déclaré qu’il l’avait forcée à avorter, étant tombée enceinte de lui mineure. Quatre femmes ont affirmé qu’il leur avait transmis un herpès, sans les avoir averties être atteint de cette maladie.

 

« Prédateur »

 

« Ce n’est pas un génie. C’est un criminel. C’est un prédateur », a affirmé la procureure adjointe Nadia Shihata aux jurés. Sur un ton parfois moqueur, la défense a au contraire dépeint les victimes, dont certaines mineures au moment des faits, comme des groupies avides d’argent.

 

Le procès a aussi exploré dans le détail la relation de R. Kelly avec Aaliyah, dont le chanteur a produit le premier album avant de l’épouser illégalement alors qu’elle n’avait que 15 ans. 

 

A la barre, son ancien manager a admis avoir soudoyé un fonctionnaire pour fournir de faux papiers à la chanteuse afin que le mariage, qui a ensuite été invalidé, puisse avoir lieu.

 

Cet acte de mariage fait partie d’un vaste ensemble de pièces à conviction dévoilées lors des audiences, censées incriminer le chanteur. Tout au long du procès, l'artiste est resté de marbre. 

 

Il a seulement semblé s’agiter lors du long réquisitoire de l’accusation, secouant la tête à plusieurs reprises. Le verdict de ce procès ne sera pas l’ultime épisode de cette saga judiciaire : R. Kelly a aussi été inculpé de nombreux abus sexuels à Chicago et au niveau fédéral dans les États de l’Illinois et de New York.

 

N.R.M

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Les avocats du ministre de la Justice Éric Dupond - Moretti ont déposé auprès de la Cour de justice de la République (CJR) une requête en nullité de sa mise en examen pour « prise illégale d’intérêts » prononcée en juillet, a-t-on appris ce lundi de source judiciaire.

Cette requête, déposée le 7 septembre, doit être examinée mi-octobre par la commission d’instruction de la CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour les crimes et délits commis « dans l’exercice de leurs fonctions », a précisé la même source, confirmant une information du Figaro.

 

Plainte du syndicat des magistrats

 

Selon une source proche du dossier, cette requête soulève notamment l'« irrecevabilité des plaintes à l’origine de la saisine de la CJR » et « la partialité du procureur général près la Cour de cassation », François Molins. 

La défense d’Eric Dupond-Moretti avait demandé cet été que François Molins soit interrogé par la CJR mais sa demande a été rejetée, une décision confirmée en appel le 17 septembre, a indiqué la source judiciaire. 

Dans cette enquête, une perquisition de quinze heures avait été menée le 1er juillet au ministère de la Justice. Le 16 juillet, à l’issue de six heures d’interrogatoire devant la CJR, Eric Dupond-Moretti a été mis en examen, une première pour un garde des Sceaux en exercice.

Il est soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat, ce qu’il réfute. La CJR a ouvert en janvier une information judiciaire pour « prise illégale d’intérêts » après les plaintes de syndicats de magistrats et de l’association Anticor dénonçant des situations de conflits d’intérêts dans deux dossiers.

A la recherche de la taupe

 

Le premier concerne l’enquête administrative ordonnée en septembre 2020 par le garde des Sceaux contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) qui ont fait éplucher ses relevés téléphoniques détaillés («fadettes ») quand il était encore une star des prétoires.

Le PNF cherchait alors à débusquer une « taupe » ayant pu informer Nicolas Sarkozy et son conseil Thierry Herzog – un ami d’Eric Dupond-Moretti – qu’ils étaient sur écoute dans l’affaire de corruption dite « Bismuth », qui a valu en mars une condamnation historique à l’ancien chef de l’Etat.

Suivre les recommandations, vraiment ?

 

Vilipendant alors les « méthodes de barbouzes » du parquet anticorruption, Eric Dupond-Moretti avait déposé une plainte, retirée au soir de sa nomination comme garde des Sceaux, le 6 juillet 2020. 

Dans le second dossier, il lui est reproché d’avoir diligenté des poursuites administratives contre un ancien juge d’instruction détaché à Monaco, Edouard Levrault, qui avait mis en examen un de ses ex-clients et dont il avait critiqué les méthodes de « cow-boy ».

Eric Dupond-Moretti a martelé qu’il n’avait fait que « suivre les recommandations » de son administration. Les potentiels conflits d’intérêts du nouveau garde des Sceaux, soulevés dès son arrivée à la Chancellerie par les syndicats de magistrats, avaient finalement conduit fin octobre à l’écarter du suivi de ses anciennes affaires, désormais sous le contrôle de Matignon.

 

N.R.M

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La première audience criminelle dans l’affaire Ngarbuh, impliquant trois militaires camerounais accusés d’être à l’origine des massacres ayant coûté la vie à une vingtaine de personnes dans cette localité du Nord-Ouest, s’est ouverte le 18 février 2021 devant le tribunal militaire de Yaoundé.  

 

Selon les informations publiées par le quotidien Le Jour, ce procès a été reporté dans un mois pour convocation et comparution des familles des victimes devant le tribunal militaire de Yaoundé, mais aussi pour notification aux accusés, des griefs qui leur sont reprochés. Le journal indique également que, les avocats des victimes travaillent à mobiliser les moyens financiers pour faire voyager ceux-ci à Yaoundé en toute sécurité. De même, ils exigent du ministère de la Défense, qu’il adresse des invitations aux représentants des familles de manière formelle.

Dans les colonnes de Le Jour, Me Thomas Dissake confie, « Nos clients vivent à plus de 300 km de la ville de Yaoundé où se déroule le procès. Il serait normal que l’Etat mette à leur disposition un fonds d’urgence et des dispositions sécuritaires qui leur permettront de se déplacer dans les conditions adéquates. Cette intervention de l’Etat permettra que la justice se fasse de manière équitable. Dans une autre mesure, l’Etat aurait pu décider dès le départ que cette procédure judiciaire se déroule à Bamenda dans le Chef-lieu du Nord-Ouest, où la majorité des témoins peuvent facilement se rendre ».

Il convient de préciser à titre de rappel que, les trois éléments des forces de défense et de sécurité ( Nyangono Ze Charles, Baba Guida et Cyrille Sanding) comparaissent devant le tribunal militaire de Yaoundé pour coaction de meurtre, incendie et destruction, violence sur les femmes enceintes ou encore violation de consignes, dans le cadre du massacre de Ngarbuh advenu en février 2020.

 

Innocent D H 

 

Published in Judiciaire
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En réaction au reportage de France24, qui a indiqué « le soutien des ONG Internationales et des puissances occidentales au Pr Maurice KAMTO » (principal opposant au Président du Cameroun Paul Biya, qui doit être jugé, ce vendredi, aux côtés de 90 de ses partisans, pour "insurrection" et "hostilité contre la patrie", par le tribunal militaire à Yaoundé), L’on est à même de constater l’absence d’objectivité et de la chaine France 24 qui est devenue un instrument de relais néocolonialisme occidental, à travers ses positions condescendances et affirmations ostentatoires (dans la gestion d’une affaire de justice en cours) trahissant ainsi ses velléités graves d’immixtion intempestive et d'ingérence outrancière et inadmissible dans les affaires intérieures du Cameroun.

Il convient d’indiquer que le Président du MRC et ses partisans sont détenus pour des faits graves de droit commun (saccage des Ambassades, appel et incitation à l’insurrection, rébellion en groupes, hostilité contre la patrie, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs, etc..) et il appartient seule à la justice camerounaise et indépendante d’établir les faits et de dire le droit Conformément aux Lois de la République.

Le Cameroun n’est pas une République bananière. Il n’est la chasse gardée d’aucun État et par conséquent n’a de leçons à recevoir de personnes ni d’une puissance quelconque étrangère. Ce n’est pas le fait pour une puissance étrangère d’exiger la libération d’un ou des prisonniers politiques qui va émouvoir le Peuple camerounais. Qu’il soit clair pour tous et chacun, nous ne défendons nous défendons notre pays comme vous défendez les intérêts de votre pays. Le Cameroun est, reste et demeure un Etat de Droit, ou les lois et les règlements constituent le cadre normatif où l’exercice des libertés publiques, le droit de manifestation publique, et les activités de tous les Partis politiques sont régis dans le respect de la légalité./-

 

Published in Tribune Libre

Alors qu’ils sont venus suivre en direct le procès de leurs champions, plusieurs militants du MRC se disent mécontents de ce que le procès se tienne finalement à huis clos.

 

Ils viennent de Nkongsamba, Penja, Loum, Douala, Bafoussam, Mbalmayo, Ebolowa, Akom 2 et d’autres contrées du pays pour vivre en direct ce procès qui s’annonce historique. Des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes. Pour la plupart, ils disent avoir pris des permissions à leur lieux de service pour être à Yaoundé, d’autres sont à leur propres comptes et ont sacrifiés trois jours de travail (jeudi, vendredi et samedi) pour venir soutenir leur champion.

Robert Talom est un commerçant. Il s’était déjà préparé à ne pas travailler durant ces jours de procès. Mais il n’est pas du tout content de ne pouvoir être à l’intérieur du tribunal « je ne sais pas pourquoi les policiers ne veulent pas qu’on entre dans le tribunal. On a dit que c’est un procès public. Je ne sais pas comment ça se fait qu’un procès public se fasse avec les portes fermées au public ? Qu’est ce qu’ils ne veulent pas qu’on entende ? Qu’est ce qu’ils veulent encore nous cacher ? » Comme lui, plusieurs autres militants s’interrogent. Mr Abeng est parti de la région du Sud pour assister à ce procès. Pour lui « les gens de Yaoundé veulent éviter que ce procès soit comme celui qui s’était passé au Conseil Constitutionnel. Ils savent que si les gens comme nous assistons à leur mascarade de procès, on va aller dire au village ce qui s’est passé et ça va encore augmenter la côte de Maurice Kamto et des autres grands hommes qu’ils ont arrêtés. Et le parti MRC aussi sera bien vu ».

Pour étouffer leurs colères et se consoler, les militants scandent des slogans à la gloire de Maurice Kamto et de ses coaccusés.

Il faut également dire que la colère des militants s’ajoute désormais à celle des automobilistes qui n’arrivent plus à circuler sur la rue passant devant le tribunal militaire. La rue qui dessert le marché central, l’avenue kennedy, la Montée Anne rouge et de l’autre côté la police judiciaire, le marché du Mfoundi et le quartier Elig Essono, cette rue disions nous est complètement paralysée. Impossible de circuler. Même les piétons ont quelques difficultés à se frayer un chemin. Et dire que le soleil sera bientôt à son zénith, la tension va certainement monter d’un cran d’ici peu.

 

 Stéphane NZESSEU

 

Published in Société
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Venus en grand nombre devant le tribunal militaire ce matin, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur du Quartier Général de l’armée abritant les locaux du Tribunal militaire de Yaoundé.

 

Il n’est pas facile d’être militant du MRC ce matin a l’entrée du tribunal militaire de Yaoundé. Les militants du MRC sont venus très nombreux ce matin dans la rue qui passe devant le Quartier Général de l’Etat Major de l’armée marine. Il s’agit de la rue qui va du carrefour de la total Elig Essono au carrefour de la pharmacie de l’intendance. Ils sont venus de plusieurs régions du Cameroun. Il y en a qui sont venus de nuit en provenance de la région de l’ouest Cameroun, d’autres qui sont venus du littoral et de Douala précisément. Ils se sont donnés rendez vous ce matin devant le tribunal militaire de Yaoundé pour vivre en direct le procès de Maurice Kamto et ses coaccusés devant le tribunal militaire.

Dès les premières heures de la matinée, cette rue a été occupée par les hommes et femmes de la police camerounaise. Des policiers armés, munis de leur dispositif anti émeutes, ils sont sur le qui vive. Quelques militants qui ont essayé d’avoir accès à l’enceinte du tribunal ont été tout simplement refoulés. Seuls sont admis dans l’enceinte du tribunal les acteurs directs du procès, notamment les magistrats, les avocats des différentes parties, et les autres personnels de la justice militaire ou de l’état major. De toute façon, il faut montrer pattes blanches pour avoir accès au tribunal militaire ce vendredi matin.

 Les militants refoulés ont constitués de petits regroupements devant le tribunal, juste à l’entrée du supermarché Espace LandMark. Seulement, les policiers qui ne veulent aucun attroupement dans les encablures du tribunal, vont venir disperser les partisans du MRC. Ils seront invités à se déplacer progressivement jusqu’au carrefour de l’intendance situé quelques 300 mètres plus bas. Pendant tout ce cirque, les militants entonnent des chants à la gloire de Maurice Kamto et des coaccusés. A d’autres moments, ceux-ci se contentent de crier à haute voix et à de multiples reprises le nom de Maurice Kamto, suivis de long applaudissements. Un enthousiasme qui visiblement exaspère les hommes en tenus. Mais ils restent courtois jusqu’ici, tout en invitant les uns et les autres à ne pas franchir le cordon de sécurité établi. Ainsi va l’ambiance devant le tribunal militaire ce matin.

 

Stéphane NZESSEU 

 

Published in Judiciaire

Le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est les autres hommes politiques arrêtés au cours des marches du MRC comparaissent devant le tribunal militaire ce vendredi. C’est l’ouverture du procès qui manifestement est le procès le plus attendu de cette année 2019.

 

Plusieurs camerounais ont souhaité que ce procès soit retransmis en direct sur les antennes de la télévision nationale (CRTV). La question que de nombreux citoyens se posent encore est celle de savoir si le juge militaire acceptera que le procès se déroule les portes ouvertes. La loi permet que le juge choisisse entre le procès à huis clos et le procès public. Même si on peut s’attendre à ce que ce soit une requête de la partie défenderesse, il faut reconnaître que ce ne sera pas très évident pour la justice militaire de s’ouvrir à la publicité de son procès.

Les camerounais qui attendent le procès de Maurice Kamto et ses alliés ont encore encore en souvenir les joutes judiciaires devant le Conseil Constitutionnel au lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2018. Les discussions devant le tribunal militaire s’annoncent toutes aussi houleuses. Ce d’autant plus que les nombreux recours qui ont précédés l’ouverture de ce procès n’ont pas mis les différentes parties d’accord sur la légitimité de la justice militaire à faire comparaître des civils. Il va sans dire que cet argument aura une bonne place à l’entame des échanges.

Par ailleurs, ce procès est celui du candidat proclamé deuxième à l’élection présidentielle du Cameroun. Et en cela, l’affaire intéresse bien tous les partenaires politiques et économiques du Cameroun, de même que tous ceux qui s’intéresse à la démocratie au Cameroun, notamment ces multiples organisations internationales qui veillent sur l’état de respect des libertés dans les pays comme le notre. C’est un challenge pour les institutions camerounaises. L’occasion de donner de bons signaux aux différents partenaires sur la sincérité et la justice de notre appareil judiciaire. Les enjeux sont importants.

Il ne faut pas perdre de vue que le MRC y joue aussi sa survie politique. En ce sens que le président dudit parti et plusieurs de ces membres risquent la prison à vie. Une situation qui pourrait détourner et démobiliser les nombreux militants qui ont mis leurs espoirs en la personne de Maurice Kamto. La suite du MRC après ce procès dépendra nécessairement du verdict qui sera prononcé au sortir des échanges qui s’ouvrent ce vendredi 06 septembre 2019.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Judiciaire






Sunday, 05 June 2022 11:01