Le président de la République et son épouse ont exprimé leurs voies à l'école publique de Bastos à Yaoundé.
C'est dans ce même bureau où il a pour habitude de voter que le chef de l'Etat a accompli son devoir. Dirigeant du parti Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (RDPC), il est également allé désigner les élus locaux qui devront conduire le pays avec lui pendant les cinq prochaines années.
Interrogé par la presse à la sortie du bureau de vote, il a affirmé : "Je saisis cette occasion pour demander à tous mes compatriotes de faire leur devoir en allant au vote, contrairement aux appels au boycott de certains petits partis. En tout cas, la démocratie marche au Cameroun, elle avance à grands pas. J'en félicite grandement les camerounais".
Au sujet de la suite de l'agenda politique du Cameroun, "il y a eu le Grand dialogue national, la loi sur la décentralisation, le statut spécial, le bilinguisme et bientôt quand les élections municipales auront pris fin, on aura à élire les conseillers régionaux. C'est le grand pas vers une démocratie plus développée. Je n'en suis que satisfait et je remercie les camerounais pour leur dynamisme et leur concours à la marche de cette grande démocratie".
Le choix des bulletins de vote a été fait loin des caméras et des yeux des personnes présentes. Le vote étant secret, on pourrait toutefois deviner le parti à qui Paul Biya donnera ses voix. Il s’agit bien évidemment du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le parti dont le Chef de l’Etat est le président national et qui part favori aux élections législatives. En effet, l'opposition est absente dans 17 circonscriptions, ce qui laisse 35 sièges acquis d'avance par le parti au pouvoir.
Même s’il faut rappeler que les instructions de Paul Biya n’ont toujours pas été suivies à la phase des investitures. Ladite phase a fait de nombreux frustrés dans les rangs du parti au pouvoir. Les résultats de ce double scrutin sont tant attendus.
A Wum et à Bamenda, les habitants bravent à nouveau les sécessionnistes. Les jeunes de la commune de Bamenda II ont marché à travers la ville et ont exprimé leurs votes dans mes différents bureaux de vote.
La participation aux élections municipales et législatives est effective sur toute l'étendue du territoire national. Alors que certains prédisaient un boycott actif, la tendance est plutôt à l'inverse sur le terrain. Les camerounais sont enthousiasmés à l'idée d'accomplir leur devoir dans un climat serein.
Sur les réseaux sociaux, ce sont des images d'électeurs fiers d'avoir accompli leur devoir qui se multiplient. Des doigts tâchés d'encre, des électeurs en pleine action de vote étape par étape, de l'affluence dans les bureaux, sont entre autres clichés que l'on découvre en images ou en vidéos.
Les partisans de certains partis d'opposition qui appelaient au boycott pourraient être déçus. Des métropoles aux campagnes, l'ambiance est la même. L'heure est à la désignation des représentants locaux du peuple. Des mesures de sécurité ont été prises et des numéros ont été mis à disposition pour dénoncer des déviances éventuelles.
Près de 6,8 millions d’électeurs camerounais sont attendus aux urnes ce 09 février.
Depuis 8h ce dimanche, les bureaux de vote sont ouverts sur l'ensemble du territoire national. Les citoyens y sont attendus pour désigner les conseillers municipaux et les députés pour les cinq prochaines années. Les bureaux de vote sont de plus en plus bondés de monde. Des citoyens engagés malgré toutes les campagnes de déstabilisation à accomplir leur devoir citoyen. Dans toutes les régions, les autorités administratives ont prêché par l'exemple et se sont rendues dès les premières heures pour voter et inviter les électeurs de leurs circonscriptions administratives à faire de même.
Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les mesures de sécurité ont été prises afin d'assurer la sécurité des électeurs. Des jeunes se sont d'ailleurs opposés au mot d'ordre de Lockdown imposé par les sécessionnistes pour aller exercer leur droit de vote. Dans la localité de Wum située dans le Nord-Ouest par exemple, les populations ont continué de vaquer à leurs occupations protestant ainsi cette mesure qui les invite à rester confinées chez elles.
Pour ces échéances, 35 partis politiques sont dans la course. Ils vont se disputer 180 sièges de députés et le contrôle de 360 exécutifs communaux pour près de 11 000 sièges de conseillers municipaux. Les principaux partis sont le Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (RDPC), présent dans toutes les 360 communes, le Social democratic front (SDF), parti d'opposition historique, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN). Selon Erik Essousse, directeur général d'Elections Cameroon (Elecam), 96% de cartes d'électeurs ont été distribuées. Près de 6,8 millions de camerounais sont donc attendus dans 26.336 bureaux de votes pour élire leurs représentants.
Le double scrutin cette année se tient dans un contexte particulier. Il est marqué par l’appel au boycott de certaines formations politiques. Durant la période préparatoire de ce scrutin, ces partis se sont évertués à dissuader les électeurs de prendre part aux élections. Il s'agit principalement du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et du Cameroon people's party (CPP).
Les populations de la ville de Bamenda n'ont pas pour intention de boycotter les élections locales. Une marche de protestation a eu lieu le 07 février à Bamenda pour contester la décision des sécessionnistes.
Les informations selon lesquelles les habitants des régions dites anglophones au Cameroun veulent boycotter les élections locales de ce dimanche sont fausses.
Depuis la convocation du corps électoral par le chef de l'Etat en vue des élections municipales et législatives, les sécessionnistes n'ont cessé de proférer des menaces et de multiplier des attaques. Objectif, empêcher la tenue des élections dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où ils sèment la terreur depuis plus de trois ans. Une semaine avant la tenue dudit scrutin, ils ont annoncé une opération de Lock Down dans ces région, ce qui empêcherait les citoyens d'exprimer leurs choix.
Mais cette menace ne suffit pas pour arrêter les citoyens. Ils sont bien engagés à accomplir leur devoir citoyen qui est celui de voter leurs représentants. C'est dans ce sens qu'ils étaient dans la rue vendredi 07 février. Dans la localité de Wum, les populations ont continué de vaquer à leurs occupations protestant ainsi cette mesure qui les invite à rester confinées chez elles.
En ce jour de clôture de campagne électorale Populations et autorités administratives de Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest Cameroun, ont marché dans les rues de la ville en signe d'opposition aux instructions des leaders séparatistes. L'objectif de cette marche de protestation était d'emmener la population à circuler et à voter sans craintes.
Les camerounais sont conscients de l'enjeu que représente ce double scrutin et des risques auxquels s'opposent les acteurs du boycott actif. Des mesures de sécurité ont été prises dans ces deux régions sinistrées afin d'assurer la sécurité des électeurs le jour du vote.
Lire aussi : Municipales et Législatives 2020 : Voici pourquoi les Camerounais doivent accomplir leur devoir citoyen
Le Social Democratic Front et d’autres partis politiques dénoncent des manœuvres de fraudes mises en place par les candidats du RDPC pour s’assurer de la victoire dans la commune de Douala 2e. Des manœuvres d’achat des électeurs.
Tout commence par une dénonciation d’un militant SDF menacé d’expulsion du quartier par son chef de quartier. C’est alors que les responsables des partis politiques en coalition dans l’arrondissement vont s’intéresser de plus près à la manœuvre. Des chefs de quartier et des chefs de bloc, sous les ordres des pontes du RDPC, procèdent au recensement et à l’identification des habitants qui seront électeurs pour les prochaines législatives et municipales du 09 février. Ces chefs à la solde du parti au pouvoir obligent les électeurs à faire des photocopies de leurs cartes d’électeur et d’y écrire ensuite leurs numéros de téléphone. Le RDPC propose en contre partie des rétributions financières. Des montants qui varient entre 2.000 fcfa et 5.000 fcfa par personne. Pour entrer en possession de son argent, il faut présenter les bulletins de vote des adversaires du RDPC. Preuve qu’on n’a pas inséré ces bulletins dans l’urne. Et donc que c’est le RDPC qui a été choisi. Ceux qui résistent fermement font l'objet d'intimidations de toutes sortes (chantage, menace d'expulsion des quartiers).
On peut lire dans le communiqué rendu public par le SDF : « La Coalition gagnante (Sdf, Udc, Andp, Pcrn et Upc dit des fidèles) condamne avec la dernière énergie ces manœuvres de fraude et actes d'intimidation qui rappellent la sombre histoire de la gestapo hitlérienne. La Coalition gagnante demande aux chefs de quartier et aux chefs de bloc de mettre un terme à ces pratiques illégales et pour ceux qui n'ont pas encore cédé, de ne point y participer au risque de perdre irréversiblement toute leur crédibilité auprès des populations qu'ils sont censés encadrer en toute impartialité. La Coalition gagnante appelle au demeurant les populations de Douala 2ème à ne point céder à la corruption programmée sur fond d'atteintes graves aux libertés fondamentales et à la démocratie. La Coalition gagnante tient à souligner qu'elle prendra ses responsabilités pour protéger le vote des électeurs à Douala 2ème et prend l'opinion nationale et internationale à témoin sur ce que le Rdpc à Douala 2ème sera responsable d'éventuels troubles à l'ordre public que ces pratiques totalement illégales et anti-démocratiques pourraient engendrer. »
Il faut rappeler qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle technique de fraude électorale. Les acteurs politiques proches du pouvoir y sont coutumiers. Au cours de son meeting donné il y a quelques jours à MAKAK, Cabral Libii dénonçait les mêmes manœuvres et mettait en garde les électeurs sur le danger de ce type de corruption et sur les conséquences pour le sous-développement de leur contrée.
Stéphane NZESSEU
Elle est organisée par l'Association de la jeunesse républicaine du Cameroun.
L’Association de la jeunesse républicaine du Cameroun (Ajrc) était face à la presse le 30 janvier 2020. L’Ajrc donnait une conférence de presse dans la capitale Yaoundé. Même si le Cameroun ne sombre pas encore, même si le pays n’est pas encore plongé dans une situation de non retour au calme, l’Association pense qu’une «Grande Prière Nationale» est nécessaire. Elle informe de ce fait l’opinion que l’événement va se tenir le lundi 03 février 2020. Il va se dérouler de 09 heures à 16 heures au palais polyvalent des sports de Yaoundé. Il est prévu qu‘il se déroule simultanément dans tous les 360 arrondissements du Cameroun.
«Il s'agit d'une prière inter-religieuse qui verra tour à tour les leaders de plusieurs obédiences prendre la parole pour un thème précis. Nous avons les imams, nous avons un pasteur pentecôtiste, un pasteur protestant, et l'évêque de Mbalmayo qui sera là pour l'église catholique, en l'absence de Mgr. Jean Mbarga l'archevêque de Yaoundé absent du pays», a déclaré Serge Anthony Onguené le coordonnateur national de l'Ajrc, par ailleurs principal orateur de la conférence de presse.
L’Ajrc est touchée par l’insécurité créée par la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun frontalière au Nigéria. Elle est touchée entre autres par les mouvements de groupes armés centrafricains à l'Est du pays. Elle n’oublie pas la crise sociopolitique en cours dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. L’Ajrc pense que le moyen de sortir de ces conflits, crises, troubles c’est de se retourner vers Dieu. Il est capable de toucher les cœurs.
Liliane N.
Le Secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais a indiqué que l’objectif est de tout rafler le 9 février prochain.
Jean Nkuete était à Douala le 20 janvier 2020. C'est la Maison du parti de Bonanjo qui a abrité la rencontre qu'il a eue avec les militants, les militantes et les sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le Secrétaire général (Sg) du Comité central du Rdpc a dans un premier temps, fait l’état des lieux avant le lancement officiel de la campagne pour les élections législatives et municipales du 9 février 2020. Il faut préciser que la campagne va commencer le samedi 25 janvier prochain.
De ce fait, le Rdpc se doit donc de tout faire pour maintenir la cohésion sociale, de garder la sérénité et de maintenir l'éveil politique. Surtout qu’on sait que depuis la phase des investitures, la base du parti politique a des problèmes. Des sons discordants ont été entendus dans la quasi-totalité des circonscriptions électorales du parti. Pour le Sg du Comité central du Rdpc, il est donc question que la formation politique dans son ensemble se mobilise pour tout rafler lors des élections locales.
Laurent Esso, le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice, garde des Sceaux, par ailleurs, chef de la délégation régionale permanente du Comité central du Rdpc dans le Littoral, a indiqué que les militants Rdpc du Wouri doivent permettre au Chef de l'Etat de bien gouverner. Et pour le Ministre, cela va se faire grâce au parti, qui doit permettre au Président d'obtenir le contrôle du département du Wouri.
La rencontre a également permis au Comité central du Rdpc d’inviter leurs militants à retirer les cartes d’électeur et leur distribution. Elle a aussi permis de faire un toilettage du sommier de chaque section.
Lire aussi : Elections législatives et municipales : Le Rdpc et le Sdf recrutent dans les rangs du Mrc à l'Ouest
Liliane N.
Écrire, une passion que peu de jeunes partagent encore de nos jours. Avec la venue des réseaux sociaux, ils s'y investissent pour nourrir des plaisirs plus ou moins malsains au lieu de se construire, mieux encore de servir d'exemples. Fort heureusement, on peut encore compter sur quelques-uns qui nourrissent cet art qu'est l'écriture. C'est le cas de Irène Fernande EKOUTA, jeune auteure camerounaise qui par cette passion, vit en partie son rêve. Elle a bien voulu nous dire plus sur elle et sur l'une de ses raisons de vivre...
ACP : Qui est Irène Fernande Ekouta ?
Je suis une Camerounaise qui achève sa vingtaine et qui a l'impression d'avoir eu quatre ou cinq vies. C'est fou !
ACP : Comment êtes-vous arrivée à l'écriture ?
Elle a toujours été en moi. Je n'avais juste pas le courage de l'écouter. Je ne me sentais pas prêtre. Ce doit être pour dissimuler cette envie d'écrire que je me suis réfugiée dans le journalisme. Au lycée, j'écrivais des textes qui ne sont jamais sortis de ma chambre d'adolescente. D'ailleurs, je paierais cher pour les relire (rires). C'est en 2012 que j'ai vraiment décidé de raconter une histoire construite de bout en bout, avec un fil d'Ariane. Avec un peu de recul, je trouve l'histoire vraiment inaboutie et un peu collégienne (rires). Mais, si j'avais la Irène Fernande de 2012 en face de moi aujourd'hui, je lui dirais qu'elle s'apprête à semer une belle graine.
ACP : Avez-vous un genre favori, ou même des goûts particuliers en lecture ?
J'aime les belles histoires écrites avec authenticité et simplicité. Les histoires qui parlent à tout le monde. Qu'il s'agisse de fiction ou du vécu, j'aime surtout l'âme que l'auteur donne à son œuvre. Même si elle est discrète, elle transparaît toujours. Je pense que ce qui fait le succès d'une œuvre, c'est cette communication inaudible entre le lecteur et l'écrivain. Après, si vous me demandez si j'ai un livre préféré, je vous dirais que j'ai beaucoup aimé "Je vous souhaite la pluie" d'Elizabeth Tchoungui. Une histoire simple, bien racontée, avec un humour très bien maîtrisé.
ACP : Combien de roman avez-vous publiés ? Et quels sont les thèmes que vous y abordez ?
Aucun. Vous devez savoir que le roman est un genre littéraire assez spécial. Néanmoins, en 2017, j'ai publié une nouvelle intitulée "D'amour et de glace" qui traite d'un rapport complexe entre une mère et sa fille.
ACP : Vous êtes sur le point de publier un livre. De quoi parle-t-il ?
En effet ! Mon prochain livre parle de comment je suis sortie de l'emprise d'une relation toxique. C'est un récit basé sur ma propre expérience de la vie de couple. J'y raconte comment la dépendance affective et l'envie absolue de me caser ont altéré mon jugement face à un partenaire pervers narcissique. Je montre à quel point l'insécurité affective et le manque d'estime de soi peuvent nous mettre sous l'emprise de quelqu'un qui n'est pas forcément fait pour nous...
ACP : Pensez-vous qu'il pourrait être un best-seller ? Quelle est sa particularité ?
J'ignore, ce qui, dans le contexte camerounais, est appelé best-seller. Toujours est-il que j'ai écrit ce livre pour me soigner d'une expérience qui n'a pas été agréable à vivre, c'est sûr. Donc, ce livre a eu un effet thérapeutique. Et s'il peut inspirer les personnes qui se trouvent dans les mêmes confusions que moi à l'époque, j'en serais très heureuse. L'idée, c'est de leur dire qu'elles ne sont pas seules à traverser ces épreuves et que la différence c'est ce qu'on en fait. Donc, elles peuvent tirer le positif de ces moments difficiles. Mais, attention, à ne pas s'enliser...
ACP : Quel conseil donneriez vous à ceux qui, comme vous, voudraient se mettre à l'écriture ?
Si vous ressentez l'envie d'écrire, faites-le. Si vous sentez que vous avez quelque chose à dire et que le monde doit vous entendre, faites ce qu'il faut pour y arriver. Mais surtout, allez jusqu'au bout de vos rêves.
Par JBM
Il s’agit de l’UNDP, du FSNC, du Parti d’avril 48 et du RDPC. Ces quatre partis politiques dont les listes avaient été rejetées vont finalement participer aux joutes électorales du 09 février 2020, elles viennent d’être repêchées par la chambre administrative de la Cour suprême statuant en dernier ressort dans le cadre du contentieux préélectoral.
Le 16 janvier 2020, la chambre administrative de la Cour suprême a rendu 67 décisions sur les 70 affaires examinées. Dans l’ensemble, cette juridiction a reçu 38 pourvois en cassation et 32 appels sur les 109 enrôlés. Selon les informations relayées par nos confrères du quotidien national bilingue Cameroon Tribune, les listes de quatre partis politiques ont été réhabilitées.
« Dans la commune de Garoua II, l’UNDP qui avait vu sa liste rejetée par le tribunal administratif de la région du Nord (…) a eu gain de cause après avoir fait appel. Statuant en dernier, la chambre administrative a décidé que cet appel est recevable en la forme et justifié au fond. Par conséquent, la liste de l’UNDP est maintenue dans cette circonscription électorale », peut-on lire.
L’affaire concernant le FSNC a également connu un dénouement heureux dans cette même localité, ainsi que le parti d’avril 48 qui a vu sa liste maintenue dans la commune de Dibang, région du Littoral, alors même qu’elle avait été rejetée par le tribunal administratif de Douala.
Le RDPC a aussi eu gain de cause, « dans la commune de Nkongsamba, le RDPC s’est retrouvé avec deux listes. Une liste montée par le consensuel de la base contre celle officielle, validée par le comité central. Après appel, c’est celle validée par le comité central qui a eu gain de cause auprès de la chambre administrative de la Cour suprême le 16 janvier dernier », apprend-on de la même source.
Ces partis politiques voient ainsi leurs listes réhabilitées dans les communes où elles ont été rejetées, ce qui leur donne désormais les chances d’aller à la conquête de l’électorat surtout avec la campagne qui s’ouvre dans les prochains jours.
Innocent D H
Les faits se sont déroulés vers 3h dans la nuit de mercredi à jeudi à Ngoa-Ekellé. Pendant près de trois heures de temps, les habitants ont lynché leur pillard qui aurait emporté la somme de 43.000 F CFA et des téléphones.
La nuit n'a pas du tout été calme dans cette ruelle du quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé. Un jeune homme a été pris en flagrant délit de vol dans une boutique a été copieusement molesté par les riverains. L'alerte a été donnée quelques minutes avant 3h. Le présumé voleur venait d'être appréhendé par deux hommes qui l’ont observé pendant près d’une heure de temps.
Récit de Christian, le lanceur d’alerte du jour : « Il est d’abord venu sillonner chez nous (pointant une bâtisse à quelques pâté de maisons, ndlr) mais j’étais à l’escalier en haut. Il ne m’a pas vu. Quand il est parti, je suis monté appeler mon voisin. Il est maintenant venu rôder ici. Nous l’observions de loin. Il manipulait la porte et quand faisait du bruit, il fuyait pour se cacher dans le noir à l’intersection en haut. Il réussit à entrer et ressort quelques minutes plus tard, prend la même intersection où il se cachait. Comme il ne sortait pas, mon voisin a démarré la voiture et on a contourné pour le coincer là bas ».
La brutalité survient près de 30 min après son arrestation lorsque l’un des gérants de la boutique déclare ne pas retrouver les téléphones et la somme approximative de 43.000 francs. C’est avec un morceau de latte que commence la torture. Le jeune homme avoue être rentré dans cette boutique mais aucun mot sur l’issue des objets perdus. Son complice les aurait emportés d’après lui.
Dans un élan de vengeance, chacun des voisins présents y reconnaissait son détrousseur. « Vous volez tout. On ne peut rien laisser dehors et retrouver le matin : chaussures, récipients, tout jusqu'aux babouches. Maintenant, comme si ça ne suffisait pas, vous passez le temps à balayer les boutiques des gens ? »
La séance de bastonnade prend fin à 5h. Un gendarme passant par là, s’arrête et prend l’affaire en charge. Trente minutes plus tard, il est conduit à la brigade par des collègues dépêchés sur les lieux.
Depuis la veille des fêtes de fin d'année, les opérations de vol se multiplient dans ce secteur. Christian, le veilleur, a été victime il y a quelques jours. Son domicile a été visité à plusieurs reprises et plusieurs objets et de l’argent ont été emportés. Il s’est alors engagé dans une veille justicière, question de retrouver ces rôdeurs.
« Je ne suis pas de ceux qui dorment quand on les vole. Depuis deux jours je veille. Je n’arrivais pas à fermer l’œil tout en sachant que les gars continuent d’opérer. J'ai parcouru tous les secteurs de ce quartier aujourd'hui, contrôlé tous ceux que j'ai rencontrés », déclare-t-il. Il faut croire que son sacrifice n’a pas été vain et qu’il pourra désormais avoir du répit.